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« There's blood in the mailbox / I can feel it in the air / A new force is rising / And their sound is everywhere ». C’est avec ce passage tiré du morceau « Canadian Steel » que les Allemands de Stallion parlent le mieux de cette sémillante génération de jeunes groupes qui appartiennent désormais à la NWOTHM (New Wave Of Traditionnal Heavy Metal).

Dans toutes les parties du globe une foultitude de combos a ainsi vu le jour, et Night Demon, trio formé en 2011, est l’étendard de cette scène sur les terres Etasuniennes.

L’excellent EP éponyme paru 2012 (réédité en 2014 avec quatre bonus) lui a permis de tourner intensément aux USA, et même en Europe, avec notamment l’année dernière un concert remarqué au cultissime Keep it True. Outre la qualité de se son disque, c’est certainement cette implication qui a permis à Night Demon de décrocher un contrat avec l’un des plus importants labels Métal Steamhammer – SPV.

Ne voulant céder à la précipitation, il aura donc fallu patienter plus de deux ans pour enfin avoir cet album attendu de pieds fermes par une fan base déjà conséquente.

L’EP bénéficiait déjà d’une très bonne production, donc on ne peut pas dire qu’il existe un contraste important avec « Curse of the Damned », Night Demon jouant à juste titre la carte de la continuité, nous immergeant instantanément dans son univers musical fait d’un Heavy Metal teinté de Hard Rock qui puise ses inspirations dans le début des années 80’s (voire 70’s pour certains passages et sonorités).

Les onze titres à l’interprétation sans faille (les solos sont particulièrement réussis), même si majoritairement mid-tempo, s’enchainent sur un bon rythme, mais à la différence d’un Skull Fist ou d’un Stallion, à part sur des titres plus vitaminés comme « Heavy Metal Heat », « Livin' Dangerous » ou encore « Full Speed Ahead », il manque quand même sur la longueur le petit grain de folie qui vient donner du sens au revival engendré par cette nouvelle vague, rapprochant plus Night Demon du futur feu Vanderbuyst.

Nota : L'édition vinyle inclura la version CD de l'album ainsi que le bonus « Road Racin` ».

Murder-One (06/10)

Site officiel : www.nightdemon.net

Facebook officiel : www.facebook.com/nightdemonband

Bandcamp officiel : nightdemon.bandcamp.com/

Steamhammer – SPV / 2014

Tracklist (44:03) : 01.Screams in the Night 02.Curse of the Damned 03.Satan 04.Full Speed Ahead 05.The Howling Man 06.Heavy Metal Heat 07.Livin' Dangerous 08.Mastermind 09.Run for Your Life 10.Killer 11.Save Me Now

Sodom – Sacred Warpath (EP)

Dix-huit mois après la sortie de leur dernier album, et une palanquée de concerts donnés pour le défendre sur la route, les Allemands de Sodom se rappellent aux bons souvenirs des fans avec cet EP qui renferme un titre inédit et trois morceaux live.

« Sacred Warpath » est fort logiquement l’inédit. A la base composé pour le prochain album du groupe, sa première écoute est surprenante, et ce pour plusieurs raisons. Toud d’abord, la production est excellente, bien meilleure que celle de « Epitome Of Torture » (2013).  La durée du morceau flirte avec les six minutes, ce qui est bien au-delà de ce que le groupe a l’habitude de composer. Enfin c’est surtout la composition du morceau en elle-même qui vient étonner. En effet, Tom Angelripper et ses comparses vont dès l’intro incontestablement braconner du côté de leurs compatriotes de Kreator. Le manque de reconnaissance face à l’indéniable succès du groupe de Mille Petrozza est-il à l’origine de ce choix ? Malgré la perte d’identité, il n’en reste pas moins que « Sacred Warpath » est bien foutu, et digne d’intérêt avec de bons passages mid-tempo et un excellent solo.

Les morceaux lives sont des classiques incontournables de Sodom qui ont été enregistrés en Allemagne en 2014. Leur son est très bon, et sont très plaisants à écouter. Mais là où le bât blesse c’est que le parti pris d’avoir un « Sacred Warpath » éloigné de ce que propose habituellement le groupe l’empêche de s’homogénéiser avec ces pierres angulaires de la discographie…  

Exclusivement destiné aux fans collectionneurs, cet EP se révèle un poil court commercialement parlant, avec un seul inédit pour un tarif de 7 Euros pour la version CD et 14 Euros pour la version vinyle. Il aura au moins le mérite de faire patienter en attendant le nouvel album… qui sera dans quelle veine ?

Murder-One (04/10)

Site officiel : sodomized.info

Facebook officiel : www.facebook.com/sodomized

SPV – Steamhammer /2014

Tracklist (19:13): 01.Sacred Warpath 02.The Saw Is the Law (live) 03.Stigmatized (live) 04.City of God (live)

Rocka_RollasDevant la quantité absolument incroyable de disques qui sont commercialisés chaque année à la recherche désespérée d'un acquéreur potentiel, il est bien difficile de prime abord différencier le bon blé de l’ivraie. 

Mais parfois un OVNI passe, et du haut de ses 25 ans Ced (Cederick Forsberg) génial compositeur, multi instrumentiste, chanteur, et producteur (excusez du peu) fait indéniablement parti de cette catégorie.

Chronologiquement Rocka Rollas est son deuxième bébé, mais assurément le plus porteur, et « Road to Destruction », vient s’ajouter à la déjà riche discographie de ce groupe qui totalise désormais trois albums et un EP en à peine quatre années d’existence !

Un poil plus mélodique que ses prédécesseurs, cet album extrêmement riche nous ramène presque trente ans en arrière à la sortie du mythique EP éponyme d’Helloween (1985), dans l’univers musical de l’âge d’or du Speed Metal Teuton. 

Des rifs passionnants distillés d’un bout à l’autre de la galette viennent servir le chant (lui aussi de Ced) de haute volée et imparable. La production et les arrangements sont parfaitement équilibrés (notamment pour ce qui est des chœurs) et enrichissent encore des compositions déjà renforcées par des solos parfaitement dans l’esprit et exécutés avec brio.

Alors certes les grincheux viendront dire que The Road to Destruction n’apporte rien de neuf… j’en conviens, mais quel plaisir procuré d’un bout à l’autre par cet album. Des titres tels que « The War of Steel Has Begun » ou encore « Darkheart » en d’autres temps (celles où les disques se vendaient) auraient à coup sûr permis à Rocka Rollas de bénéficier d’une exposition digne de la qualité de ce qu’il nous propose.

Il ne reste plus qu’à espérer qu’un tél opus permettra enfin à ces Suédois de tourner hors de leurs  frontières…

Conscient de s’être quelque peu éloigné de l’approche sonore plus brute de décoffrage originelle de Rocka Rollas, Ced a annoncé via le Facebook du groupe qu’il lançait un nouveau projet renouant avec ces origines : Wasteland 3000

Facebook officiel : www.facebook.com/rockarollasmetal

Murder-One (08,5/10)

StormSpell Records / 2014

Tracklist (43:39): 01.The Gathering (Intro) 02.Curse of Blood 03.The Road to Destruction 04.Firefall 05.Darkheart 06.A Wave of Firestorms 07.With Fire and Sword 08.The War of Steel Has Begun 09.Guardians of the Oath 10.Kingdom of Madness (Magnum cover)