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Hammerfall – (r)Evolution

Après une année sabbatique ayant pour objet un rechargement de batteries rendu nécessaire par vingt années d’une carrière ayant alterné de façon ininterrompue tournées et enregistrements d’albums, Hammerfall a prévu pour 2014 un retour en grande pompe.

L’ensemble de la communication était basée sur une volonté de retour aux sources. Le groupe lui-même aurait pris conscience de la piètre qualité de l’infect  « infected » (2011), qu’il n’en aurait pas été autrement…

Donc le projet marketing est en place :  Une superbe pochette rappelant le premier album du groupe (« Glory to the Brave » (1997)), un titre évocateur s’il en est avec ce « (r)Evolution » ; l’ensemble est bien alléchant pour les fans de la première heure qui peu à peu se sont vus démobilisés par la qualité des disques proposés par les templiers Suédois qui suivait une pente comparable à la côte de popularité de notre Président de la République.

Le titre d’ouverture de ce renouveau, le bien nommé « Hector's Hymn », démarre sur un très bon rythme et laisse présager que l’objectif va être atteint avec brio. La production est excellente et  Joacim Cans est très en voix.

Malheureusement dès le second morceau la platitude tant éprouvée fait son grand retour… 

Sur la quasi-totalité du disque nous avons droit à un empilement de compositions téléphonées, de riffs usés jusqu’à la corde, et de refrains mièvres. Seuls les soli de bonne facture viennent égayer cet océan de platitude.

A noter néanmoins que “We Won't Back Down” et “ Origins”, sans être exceptionnels, viennent sauver l’album du naufrage complet.

Les départs successifs des musiciens historiques du groupe (de l’excellent batteur Patrik Räfling, au guitariste Stefan Elmgren en passant par le bassiste Magnus Rosén) coïncident au déclin régulier du groupe, et sont pour moi la raison principale du mal qui ronge Hammerfall : le manque de créativité.

Même si « (r)Evolution » est en définitive plus écoutable que son prédécesseur (ça n'est pas un exploit), il est à des kilomètres des promesses et surtout des attentes des fans… Les trois titres les plus réussis auraient fait un single bien plus convainquant que « Bushido », mais une chose est acquise : celui qui aura eu l’imprudence d’acheter ce disque le rangera prestement sur l’étagère consacrée aux opus destinés à prendre la poussière… 

Murder-One (03/10)

 

PS : pourquoi une note aussi faible qu’ « Infected », simplement car bout d’un moment faut arrêter de prendre les fans pour ce qu’ils ne sont pas !

 

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Nuclear Blast / 2014

Tracklist (49:06): ​01.Hector's Hymn 02.(r)Evolution 03.Bushido 04.Live Life Loud 05.Ex Inferis 06.We Won't Back Down 07.Winter Is Coming 08.Origins 09.Tainted Metal 10.Evil Incarnate 11.Wildfire

Hürlement – Terreur et Tourment

Hurlement - TerreurQuatre ans après la sortie du remarqué de Sang et d’Acier (2009), les fiers descendant de l’âge d’or du Heavy-Metal à la Française (Killers, ADX, Vulcain, etx…) ont un défi de taille à relever : proposer un digne successeur à ce premier effort discographique, qui rapidement, et après avoir été défendu comme il se doit sur les routes hexagonales, mais aussi étrangères (Grèce, Danemark, Allemagne, Belgique, Espagne), a permis à Hürlement de s’imposer comme un des leader du renouveau de cette scène moribonde.

Arborant une magnifique pochette une nouvelle fois signée JP Fournier, Terreur et Tourment reprend la même recette gagnante précédemment utilisée, même si quelques modifications ont été apportées au processus d’enregistrement.  

En effet, la basse et les guitares ont été enregistrées dans le tout neuf home-studio « la cave du Gorg » alors que chant et batterie furent mis en boite par Axel Wursthorn au studio Walnut Groove, qui (comme pour le premier album) a également mixé et masterisé le tout. Ne serait-ce qu’au niveau du son, la progression est frappante et le groupe monte indiscutablement d’une division, proposant désormais une production capable de supporter la comparaison avec ses homologues. La batterie rend bien plus justice à la puissance déployée par Pierre, mais l’agréable surprise vient de la basse du Gorg qui gonflée à bloc se veut massive et mordante, devenant ainsi l’appui tactique que méritait la guitare de François qui, malgré son talent, ne peut physiquement se dédoubler. L’ensemble y gagne énormément car le son, qui était généralement le principal reproche ait au premier opus, est désormais massif et harmonieux.

Au niveau des paroles, comme pour « de Sang et d’Acier », nous avons droit à une moitié de titres en Anglais, alors que l’autre moitié est  dans notre langue nationale.  Toutes sont fort bien écrites, et apportent une réelle plus-value aux excellentes compositions. Ces dernières, énergiques et variées, dont les excellentes « Inquisition », « Dogue de Brocéliande », « The Song of Steel » ou encore l’extraordinaire « Tigres Volants » aux paroles de haute volée (normal me direz-vous pour ce titre dont la thématique était déjà abordée dans l’album précédent avec « Kamikaze »), se révèlent bigrement efficaces, avec quelques passages audacieux ou le groupe surprend (« Last Days of Summer » et l’ambitieux « À Feu et à Sang »). Un effort tout particulier a été fait par Alexis dont le chant passe avec brio d’une langue à l’autre dans une homogénéité qui faisait parfois défaut sur « de Sang et d’Acier ». 

Je ne vais pas me lancer au jeu des comparaisons, ni à l’énumération des différentes influences totalement assumées par les Hürleurs, mais une chose est sûr le fan de Heavy-Metal normalement constitué ne peut que trouver son bonheur dans ce « Terreur et Tourment » au travers duquel le groupe continue de se forger sa propre identité. Et n’est-ce finalement pas la plus belle des réussites ?

L’attente a été longue, mais elle en valait la peine, car ce disque est tout simplement incontournable.

Murder-One (9/10)

 

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Emanes Metal Records / 2013
Tracklist (56:19 🙂 1. Inquisition 2. The Harvester 3. Prince Noir 4. The Sign of the Beast 5. The Song of Steel 6. Dogue de Brocéliande 7. Last Days of Summer 8. Brothers of the Watch 9. Tigres Volants 10. À Feu et à Sang

HammerFall – Infected

Ca fait quelques années qu’Hammerfall ne créé plus le buzz à la sortie d’un de ses disques. Aux grands mots les grands remèdes, et c’est ainsi que pour ce huitième album studio les Suédois ont pris le parti d’une pochette très éloignée de l’imagerie attachée au groupe : exit le chevalier Hector, voici… euh comment dire un truc affreux. La première version montrait le logo indiquant un danger biologique (surement au cas où on n’aurait pas bien compris le titre) mais par peur d’un procès (!) nous avons droit à cet avant-bras et aux deux impacts sur la vitre, le tout fait pour 2€50 par un enfant découvrant les calques de photoshop.

Le pire c’est qu’avec cela on pouvait se dire que le groupe, pensant avoir fait le tour de son sujet, allait s’ouvrir à d’autres horizons musicaux… et la a débarqué le premier single « One More Time » qui a tout d’insignifiant, sonnant comme du mauvais Hammerfall.

Tout cela n’était pas très encourageant je vous l’accorde, car même si les albums récents du groupe n’avaient pas soulevé l’enthousiasme, ils avaient au moins le mérite de renfermer quelques bonnes chansons qui, sans atteindre les standards des deux premiers disques, venaient chatouiller le conduit auditif du fan. Pour vous dire, et avec du recul, même « No Sacrifice, No Victory » (2009) qui de prime abord n’était pas transcendant, mérite sa place au sein de la discographie Hammerfallienne.

Mais là ce « Infected » a tout de l’infection, et un méchant microbe étant venu dévorer la créativité des compositeurs qui se sentent désormais obligés d’enfiler les clichés et autres poncifs, donnant un disque décousu et l’impression d’entendre un groupe qui tenterait de s’auto-parodier.

Il faut ainsi attendre « The Outlaw » pour obtenir le premier morceau correct… et réellement  « Dia De Los Muertos » pour commencer à esquisser le premier sourire de satisfaction. Mais l’intermède n’est que de courte durée et l’on retombe rapidement dans l’inconsistant et seul « Let’s Get It On » vient ré-éveiller de l’intérêt. Je passe volontairement sur la contractuelle et insignifiante ballade « Send Me A Sign » qui donne envie d’adresser au groupe un majeur rageur en guise de signe !

Même en cherchant bien, je ne décèle que deux points positifs à ce disque : la co-production du nouveau venu James Michael est excellente et les soli de Pontus Norgren qui est résolument le seul à éclabousser ce disque de son talent.

Alors n’y allons pas par quatre chemin « Infected » pour Hammerfall c’est la grande classe : Aucun nouveau fan ne sera conquis et le groupe devrait finir par perdre le peu qui lui reste. Même moi, fidèle parmi les fidèles et défenseur des templiers de l’acier, je ne pourrai parvenir à plaider en la faveur du groupe qui, manifestement, est arrivé au bout de la route… Mais comme tout fan j’en serai à espérer un redressement salvateur, qui aura des allures de miracle s’il se produit, vu la pauvreté proposée avec ce disque qui est définitivement infecte !
[03/10] Murder-One

Nuclear Blast / 2011
Tracklist (51:18) :   01. Patient Zero / 02. Bang Your Head / 03. One More Time / 04. The Outlaw / 05. Send Me A Sign / 06. Dia De Los Muertos / 07. I Refuse / 08. 666 – The Enemy Within / 09. Immortalized / 10. Let’s Get It On /11. Redemption

Site Officiel : www.hammerfall.net

Myspace Officiel : www.myspace.com/hammerfall

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