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Boys Night Out – S/T

boys_night_outAvec des riffs impeccables et un sens de la mélodie qui réveillerait même un ado suicidaire moyen, Boys Night Out vont faire de cet album éponyme une vraie réussite. Dès le premier titre, on sent que le groupe a voulu nous fournir ici un travail sobre mais diablement efficace, aller droit au but et se faire plaisir.
Balançant entre hardcore, rock rythmé et des mélodies pop assez sombres, ces jeunes Américains nous fournissent avec ce nouvel album un superbe moment. Chaque titre développe ainsi sa propre personnalité et risque de résonner un moment dans votre tête. Des mélodies simples se combinent à une composition en béton armé qui ne laisse pas de faille dans les onze titres qui composent le skeud, permettant ainsi aux titres de séduire à la première écoute, mais aussi de continuer à surprendre lors des passages suivants.

Si le chant est terriblement bien foutu, il n’en reste pas moins assez typique dans le genre, et sa grande qualité ne l’empêche pas de ressembler à certains autres groupes. Par contre, les parties de guitares sont tout simplement phénoménales et mènent clairement la danse tout au long de l’écoute. Précises et carrées, elles sont posées avec une efficacité surprenante. Derrière elles, on retrouve des parties rythmiques beaucoup plus sobres, mais pourtant de bonne qualité. On reste dans un travail très simple, qui sait se faire discret devant les imposantes guitares, tout en prenant parfois les devant un court moment pour apporter un peu de punch au passage.

Au final, les fans de Boys Night Out les découvriront ici sous un autre jour alors que toutes les personnes étant encore dans l’ignorance concernant ce groupe se doivent absolument de tenter l’aventure avec ce disque. Voilà encore une très belle surprise que nous fait Ferret Music, un label déjà impressionnant de qualité.

Necrogunslinger (09/10)

myspace.com/boysnightout

Ferret Music – Innovative Promotion / 2007

Tracklist (38:34) : 01.Get your head straight 02.Swift and unforgiving 03.The pus hand pull 04.Up with me 05.The heirs of error 06.Let me be your swear sword 07.Hey, thanks 08.Fall for the drinker 09.apartment 10.Reason ain’t our long suit 11.It won’t be long

 

Shakra – Infected

oshy_02072007_ShakInfected est le troisième album de Shakra depuis l’arrivée de leur nouveau frontman Mark Fox, qui a depuis eu plus que le temps de s’acclimater à son nouvel environnement. Avec cet album, le groupe suisse nous montre une fois de plus que plutôt que de chercher l’évolution à tout prix, Shakra a préféré continuer de délivrer un son reconnaissable entre mille et de le peaufiner à l’extrême jusqu’à trouver exactement ce qu’ils cherchaient à produire. C’est ainsi qu’après un Rising très efficace mais peut-être un peu trop simpliste et un Fall légèrement sombre et en manque de pêche, Infected vient enfin trouver le juste équilibre entre les différentes productions du groupe pour nous en mettre une bonne dans la face.

Mark Fox a effectivement eu plus que le temps de se faire sa petite place dans le groupe, et ce chanteur charismatique tient maintenant le bon bout avec un chant impressionnant de précision et d’efficacité. On retrouve ainsi cette voix si particulière qui nous régalait déjà sur les deux albums précédents dans une forme exceptionnelle qui risque de faire du bien aux oreilles de bon nombres de fans du genre.

Comme toujours, c’est le guitariste Thomas Muster qui se cache derrière la quasi-totalité des compositions. Avec des titres aussi puissants que Inferno, Vertigo ou Higher Love, le gratteux met tout simplement les choses au clair, le Shakra nouveau est un condensé de ce qui avait été fait de mieux dans le passé, le juste milieu entre toutes les idées du groupe a enfin été atteint, et il ne reste plus au pauvre auditeur qu’à se laisser porter par les mélodies en secouant le plus possible la tête.

Entre balades et titres accrocheurs, le juste milieu a été atteint aussi, puisque plutôt que de proposer comme à l’accoutumée une poignée de chacun des genres, le groupe nous offre avec Infected des titres plus nuancés qui balancent entre les deux styles pour satisfaire tout le monde tout en évitant les alternances un peu gonflantes. C’est ainsi que des titres comme Higher Love, Love Will Find a Way ou Look at Me ont fait surface aux côtés de titres plus punchy comme Playing With Fire. La seule « vraie » ballade de la galette se trouvant en fait en fin d’album sous le nom Acheron’s Way, la qualité de ce titre étant d’ailleurs impressionnante.

Musicalement, il n’y a rien à dire. Le groupe est à l’aise dans ses baskets et ça se sent dès les premières notes. Tout le monde sait exactement où il va, ce qu’il veut faire, et comment le réaliser le mieux possible. Toutes ces bonnes intentions sont de plus soutenues par une production de très bonne qualité qui ne peut que sublimer le travail du groupe.

Au final, si dans la discographie de ces Suisses il ne devait en rester qu’un, ce serait sans aucun doute celui-là.

Necrogunslinger (8,5/10)

 

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AFM Records – Underclass / 2007

Tracklist 01.Make your day 02.Inferno 03.The one 04.Playing with fire 05.Dance with madness 06.Love will find a way 07.Vertigo 08.The conquest 09.Higher love 10.Cardiophobia 11.Look at me 12.The other side 13.Acheron’s way

Entombed – Serpent Saints

CANDLE183CDDes années que les fans attendaient patiemment de voir les rois du Death n’ Roll Made in Sweden revenir foutre le bordel chez tous les bons disquaires, avec seulement un ep (très convaincant d’ailleurs) à se mettre sous la dent l’année dernière, et une tournée à l’Automne dernier qui nous a tous fait baver d’impatience, les dix commandements de Serpent Saints arrivent enfin sur nos platines et le verdict est… Éblouissant, on en n’attendait pas moins.
When in Sodom avait clairement annoncé la couleur de ce qui nous attend maintenant au cours de dix titres, toute la qualité d’Entombed compressé en quelques minutes de plaisir, le death old-school suédois étant couplé aux albums plus récents du combo, le tout posé sur des ambiances finement travaillées.
On prend donc les mêmes que sur l’ep et on s’en met une bonne couche à se faire péter les cervicales. Serpent Saints annonce directement, en tant que premier titre, ce mélange explosif entre ambiances bien posées et le meilleur de ce qu’on avait pu connaître d’Entombed au fil des années. Quand les adeptes des derniers essais studios se réjouiront de retrouver ce qui leur plaisait tant dans le groupe, les puristes retrouveront également le bon vieux death nordique qui fait du bien où il passe.
Masters of Death continue de nous faire avancer dans le skeud avec un refrain qui va faire mal en live et un travail sur les voix tout bonnement hallucinant, ça part dans tous les sens sans jamais perdre en qualité, du plus lourd au plus agressif.
Comme annoncé quelques lignes plus haut, le groupe a également souhaité soigner les ambiances au maximum et l’ajout d’effets bien sentis sur des titres comme « Amok », « When in Sodom » ou le terrible « The Ten Commandments » ne peut qu’aider encore plus à se plonger dans ce magnifique petit disque.
Reste que les ambiances ne font pas tout, et comme Amok le prouve bien avec des titres comme « The Dead », « The Dying And The Dying To Be Dead » ou l’excellent « Ministry », le groupe sait encore nous pondre des machines à pogos qui vont droit au but en alliant une courte durée et une intensité abusive tout en ne laissant pas se perdre le côté technique.
Il nous reste alors après à peine plus de quarante minutes, un des albums de death les plus impressionnant ayant vu le jour en 2007. Tout fan du groupe, ou tout simplement du genre, ferait une grosse erreur en n’ajoutant pas très rapidement cette pièce à sa collection.

Necrogunslinger (09/10)

www.entombed.com 

myspace.com/serpentsaints

www.facebook.com/entombedofficial

Candlelight Records – Innovative Promotion / 2007

Tracklist (41:24)
1. Serpent Saints 2. Masters of Death 3. Amok 4. Thy Kingdom Koma  5. When in Sodom  6. In the Blood  7. Ministry 8. The Dead, the Dying and the Dying to Be Dead 9. Warfare, Plague, Famine, Death 10. Love Song for Lucifer