Author:
necrotaupeslinger
Déc
10
Déjà cinq albums que Moonsorrow défend la cause d’un metal qui se veut imprégné de l’esprit païen et de fortes ambiances finlandaises sombres et accrocheuses.
Le groupe développe ici son savoir faire en à peine deux morceaux (et non, il n’y avait pas d’erreur dans le tracklisting) qui frôlent tous les deux la demi-heure. Ne vous inquiétez pas, ici, point d’ennui. Là ou leurs petits frères de Finntroll savent jouer avec les mélodies typiquement finlandaises et le metal pour mettre en ébullition une fosse et développer un esprit qui pousse au headbang et à la fête ; Moonsorrow eux, vont utiliser les mêmes ingrédients pour vous emmener partager avec eux l’esprit des forêts dévastées…
Avec un titre comme Chapter Five – Ravaged (et oui c’est bien ça sa traduction), le groupe ne fait pas dans le secret concernant ses préoccupations. Dans la continuité de ce que nous proposait Verisäkeet en 2005, la formation continue d’explorer les possibilités d’un pagan metal résolument finlandais de souche, violent, sombre, et aux ambiances malsaines.
Véritable condensés de ce que ces finlandais nous proposent de mieux depuis cinq albums maintenant, les morceaux se développent d’une façon plaisamment fluide et savent offrir une vraie variation entre passages malsains et rythmés, et d’autres plus doux, où la guitare sèche se fait une belle place et où le groupe prend le temps de poser ses idées.
Musicalement parlant il n’y a rien à dire. Le groupe sait ce qu’il fait et connait bien ses marques maintenant. Chaque musicien est un habitué du style et l’ensemble est d’un très bon niveau. Les morceaux peuvent ainsi se développer sans contrainte aucune, et on ne peut que se laisser emporter par la richesse des arrangements et la puissance des compositions dont la longueur ne rend en rien l’écoute contraignante.
C’est donc avec plaisir qu’on laisse défiler la longue intro du premier titre pour ensuite s’enfoncer dans un morceau sombre et guerrier qui sait de temps en temps laisser jaillir une touche d’espoir ou de mélancolie lors de breaks plus posés. Le second titre s’éloigne très légèrement de ces premières ambiances pour revenir vers quelque chose de plus clair, rappelant légèrement certains morceaux du très bon premier album Suden Uni.
En bref, Voici sûrement un des premiers grands cris de guerre de l’année 2007 pour le monde du pagan metal. Un album fort, constant, qui permet au groupe d’aller au bout de ses idées tout en ne lâchant jamais les tripes de l’auditeur. Une belle réussite pour un groupe à qui il ne restait que très peu à prouver.
Necrogunslinger (08.5/10)
www.moonsorrow.com
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Spikefarm Records – Innovative Promotion / 2007
Tracklist (60 mn environ) : 01.jäästä syntynyt (born of ice)/varjojen virta (stream of shadows) 02.tuleen ajettu maa (a land driven into the fir)
Author:
necrotaupeslinger
Nov
14
Après déjà deux albums, les suédois de Blackshine continuent à travers ce troisième album de tâtonner à la recherche de l’ingrédient qui fera de leur mélange atypique une petite réussite novatrice. Malheureusement ils n’ont pas encore exactement trouvé la recette miracle, et si le mélange est déjà assez plaisant à l’oreille il ne fait aucun doute quand à la nécéssité d’améliorer encore différentes choses.
C’est sur le death de leur tout début que se reposent les Blackshine pour créer l’armature de leur créature. Que ce soit à travers une sorte de feeling général, dans leur interprétation ou dans le chant qui est encore marqué par son passé death (particulièrement sur certains passages de titres comme "Cure in the Shape of Noise" ou"Powerghoul" par exemple). De là on s’écarte vite vers des paysages rock-metal voir parfois goth-rock pas dégueulasses du tout mais encore clairement mal digérés.
Ce n’est pas faute d’essayer pourtant, on retrouve bien des passages qui font bouger l’ossature et qui secouent les poils comme sur l’ouverture de "Born a Denier" ou pendant "Face the Bastard God" mais c’est sur les passages délibérément plus lents que le groupe rame. Il veut prendre son temps pour poser les ambiances, mais du coup se retrouve à la traîne… La production un peu (beaucoup) faiblarde n’arrange vraiment pas les choses et c’est sûrement là qu’on reste le plus en manque de ce petit quelque chose qui aurait pu tout changer. Trop plate, trop light, elle n’arrive pas à donner l’énergie nécessaire aux morceaux et s’adapte mal au son du groupe… Dommage…
Au final le groupe va bien de l’avant mais continue de galérer un peu pour un troisième album. Certains adhèreront à la démarche mais il faudra encore quelques efforts avant de sortir quelque chose de vraiment grand !
Necrogunslinger (05/10)
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Dockyard 1 – Underclass / 2006
Tracklist (38:16) 01. Cure in the shape of noise 02. Born a denier 03. Lifeblood 04. Stonefog 05. Powerghoul 06. Unbroken 07. Burn the world 08. Face the bastard god 09. Dwell in black 10. Second rate blasphemer 11. Denial of pain
Author:
necrotaupeslinger
Nov
12
Quoi de mieux pour réveiller un chroniqueur un peu trop endormi qu’une énorme baffe death-grind dans la gueule ?
Avec un premier album sous forme de surprise sanguinolente, la nouvelle bande à Anders Jakobson frappe vraiment très fort. Pas étonnant il faut dire de se retrouver avec les oreilles qui saignent quand on sait que cet ex-Nasum s’est entouré de membres et anciens membres de groupes aussi prestigieux dans le milieu plus ou moins underground que sont Carnal Grief, Phobos, Relentless ou même Ruin !
Le résultat se veut être un mélange sans compromis de death US et de grind bien vicieux. The Interloper annonce la couleur dès que les premiers riffs acérés nous sont jetés à la gueule. Joel Fornbrant assure un chant tout à fait adapté au mélange préparé par Coldworker. Il arrive avec une voix qui blast juste comme il faut, sans lasser, et toujours parfaitement rythmée.
On sent que les musiciens ont de l’expérience et qu’ils savent exactement où ils vont, parties rythmiques et mélodiques s’enchaînent avec une facilité déconcertante (Il suffit pour en être convaincu d’écouter des titres comme The Contaminated Void ou They Crawl Inside Me Uninvited… Que du bonheur).
Si les parties grind qui laissent encore rêver aux grands moments de Nasum sont toujours intéressantes elles savent s’équilibrer avec élégance à une touche et une interprétation qui trouve ses racines dans les grands moments du death US underground. Ainsi on va parfois chasser sur les terres des premiers Morbid Angel et autres grands du genre avec une fougue que seule les bases grind précédemment citées peuvent soutenir avec autant d’efficacité. Les adeptes du grand Nasum ne retrouveront peut-être pas exactement ce qu’ils pouvaient attendre mais leurs cervicales n’en seront pas moins mises à rude épreuve.
Les titres sont tout simplement impressionnants dans l’ensemble et on en redemande sans retenue malgré la longueur déjà conséquente de l’ensemble. Un vrai travail de pro qu’on a hâte de savourer dans sa version live !
Necrogunslinger (08.5/10)
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Relapse – Active Entertainment / 2006
Tracklist (39:37) 01. The interloper 02. D.E.A.D. 03. An unforgiving season 04. The contaminated void 05. Death smiles at me 06. A custom made hell 07. Return to ashes 08. strain at the leash 09. Flammable 10. Antidote 11. They crawn inside me uninvited 12. Waiting for building to collapse 13. Heart shaped violence 14. Generations decay