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Comme tout groupe polonais du moment qui se respecte, Shadows Land plagie à outrance Behemoth : même voix, même son, mêmes riffs, même jeu et son de batterie, mêmes doublages de voix, et j'en passe ! Les amateurs de Behemoth ne seront peut être pas déçus, et c'est sûrement le seul bon point de marqué pour le groupe avec cet album. Ceci étant dit, il ne faut tout de même pas être de mauvaise foi et reconnaître que parmi cette foule de clones de Behemoth, Shadows Land est un de ceux qui tire le mieux son épingle du jeu.

En effet en donnant à sa musique une dimension relativement déjantée, le groupe arrive par moments à s'écarter timidement du géant Black / Death polonais qu'est Behemoth, et certains passages décousus et relativement étranges sonnent presque comme certains morceaux de groupes tels que Spiral Architect, The Dilinger Escape Plan, et d'autres influences pour le moins étonnantes au sein de cet album. Des passages électro ponctuent certains morceaux (« Decimal ») et comme tout groupe qui s'inspire aussi fortement de Behemoth, le niveau technique des musiciens est irréprochable.

Mais malgré ces timides tentatives d'émancipation vis à vis de sa muse, Shadows Land n'en reste pas moins une copie conforme de Behemoth, qui n'égale évidemment pas son maître, et même si certains morceaux tels « Vortex » voguent vers des horizons plus personnels, il se retrouve dans cet album tous les éléments principaux et si caractéristiques de Behemoth, utilisés de façon assez indécente.

Cet album est donc à conseiller à tout fan de Behemoth vivant en autarcie plongé dans ce style, mais je ne pense pas que le commun des amateurs de death-metal puisse y trouver son compte, tant le groupe se noie dans la floppée de clones des maîtres polonais. Il ne reste qu'à souhaiter que le prochain effort de ce groupe soit bien plus personnel, car la tutelle écrasante de leurs compatriotes a visiblement réduit au silence toute initiative personnelle, et la reprise de Mayhem (« Pagan Fears »), morceau d'ailleurs repris un nombre incalculable de fois par toutes sortes de groupes et joué de toutes les façons possibles et imaginables, n'apporte rien de plus à l'album tant elle reste dispensable et sans intérêt bien particulier !

 
Nekurat (04/10)
 
 
 
Osmose / 2004
 
Track listing (37:29) : 1. Hybrid 2. My name are three sixes 3. Z Page la – Idon Odmicalzo… 4. Decimal 5. Last Way 6. Vortex 7. You are God 8. I'm Dead 9. Flash 10. b.o.r.y.s IX 11. Smell of Pain 12. Pagan Fears

 

SteelHeart – Wait

steelheart-wait1Cet album officie dans un genre comparable aux groupes de Hard Rock U.S des années 1990. Les guitares plombées balancent de gros riffs rock, parfois tirant un peu vers le funk. Ici tout est réunit pour placer cet album dans la lignée d'opus qu'ont pu délivrer auparavant des groupes tels The Cult, L.A Guns, Guns'n'Roses (période Use Your Illusion), Bon Jovi, etc etc. La production typiquement américaine est là pour nous le rappeler. Les morceaux sont donc axés sur la prédominance du tandem voix/guitare, assez irréprochable pour ma part. La voix officie certes dans un banal registre Hard Rock U.S, mais se permet de petits écarts, empruntant des sonorités à Bono (U2) tant qu'aux voix éraillées des bluesmen.

La guitare est comme à l'accoutumée dans le style impeccablement jouée, groovie et très rock, et les soli débordent de feeling. Quelques morceaux tendant plus vers la power-ballad viennent casser le rythme ronronnant des compositions de l'album qui se mordent un peu la queue. Les nombreux instruments ajoutés à ces morceaux les rendent pourtant un peu plus attrayants, mais encore une fois, et c'est le principal écueil dans ce style, la répétition prend le dessus sur l'ingéniosité pourtant évidente des musiciens. Les arrangements sont très travaillés, ainsi que les divers emprunts des morceaux par le biais d'influences (folk, country, latinos, funk, etc.), mais rien n'y fait, et je peux même affirmer sans exagération qu'il suffit d'écouter un ou au pire deux morceaux de l'album pour en avoir fait le tour. Bref encore un album qui certes ne révolutionne pas le genre un peu figé dans lequel il officie reste tout de même très agréable à écoputer ; mais en aucun cas indispensable . 

Nekurat (05/10)

 

www.myspace.com/steelheart2

NTS – Wagram / 2003 (réédition) 1996

Track listing (49:14) : 1. We All Die Young 2. Live To Die 3. Ahh Song 4. Electric Chair 5. Wait 6. Garden Of Delight 7. Take A Little Time 8. Cabernet 9. Say No More 10. Shangrila 11. All Your Love

 

centinex-decadence-coverLe Centinex nouveau est arrivé, et c'est une bonne surprise !
Si la tendance actuelle des groupes de death metal suédois est de s'auto-parodier mollement et sans fécondité, Centinex montre qu'outre le fait d'être un des pionniers de cette scène le groupe en reste un des piliers. En effet les nostalgiques des premiers albums de groupes comme Unleashed, At The Gates, Grave, Entombed, Dismember, et autres groupes suédois du début des années 1990 devraient être ravis. Le son est typique des albums dits " old school " des groupes suédois cités plus haut, sous accordé et incisif, avec un petit peu de crasse " rock " qui donne de la vie aux morceaux, bien loin des productions plates et alambiquées qui nous envahissent actuellement, et les compositions sont à la hauteur.
 
Ici nous avons à faire à des morceaux mélodiques, typiquement suédois, mais qui sonnent aussi bien thrash, et l'effet " coup de poing " est bel et bien là. Les musiciens usent toujours de la maîtrise qu'on leur connaît et qui n'est plus à prouver, et devraient remettre à leur place nombre de clones des pionniers qui caractérisent malheureusement la scène death metal actuelle. Il est impossible à l'écoute de cet album de ne pas éprouver de nostalgie, et les cervicales en font les frais tant les compositions sont accrocheuses, et variées. Car s'il s'agit bel et bien de death metal dans la plus pure veine des débuts de la scène suédois, Centinex nous gratifie aussi de superbes arpèges, et de passages assez novateurs, tout en conservant telle une citadelle sa marque personnelle.
 
Cet album est donc le bienvenu, et devrait ravir tous les fans de bon death metal, puissant et accrocheur à s'en décrocher les cervicales, et qui ne se retrouvent plus dans la flopée d'albums outrageusement identiques qui envahissent nos bacs en se revendiquant de cette mouvance !

Nekurat (08/10)

www.facebook.com/Centinexofficial

Candlelight – M10 / 2004

Track listing (40:23) 01. Arrival Of The Spectrum Obscure 02. Misanthropic Darkzone 03. Hollowsphere 04. Target : Dimension XII 05. Deathstar unmasked 06. A Dynasty Of Obedience 07. Mechanical Future 08. Cold Deep Supremacy 09. New World Odyssey