Deuxième journée de festival. C’est en grande forme que nous allons enquiller les kilomètres, les photos et des heures de musiques diverses et variées…
Altar/Temple :
La journée commence sous le signe du grand cornu. Venefixion valide en live l’excellence de son premier album A sigh from below. Le death/black méchant des Bretons sonne à la perfection. Musicalement et visuellement, c’est du tout bon. Un groupe que l’on a hâte de revoir sur la route.
On reste en Bretagne pour enchaîner avec Belenos et un concert de grande classe. Baigné dans une lumière rouge sang, le groupe délivre un black pagan qui conquiert une assistance attentive. Le charismatique Loïc Cellier (tête pensante de l’affaire) donne envie de replonger dans leur discographie impeccable (et plus particulièrement Spicilège).
Nous ne verrons que le début du show de Der Weg Einer Freiheit. Quelques morceaux suffisent pour asseoir ce que nous pensons du groupe depuis des années. Noktvrn nous l’avait confirmé, Der Weg Einer Freiheit est au summum de son art avec son black-metal de qualité supérieure.
Mainstages :
Les Britanniques de Quireboys nous déçoivent. Certes, la prestation est honorable, les musiciens s’amusent et la communication avec les fans est bien là… Mais où sont les tubes ? Quid de « Seven o clock », « Sex party », « I don’t love you anymore », ou encore « Hey you » ? Même si Spike (ex-chanteur) a déserté le navire, ces morceaux emblématiques méritaient d’être présents. Le sympathique nouveau titre « Lie to me » n’y change rien : les Quireboys sans Spike ne sont plus vraiment les Quireboys.
Aller voir British Lion est l’occasion de prendre en photo Steve Harris. Comme 99,9 % des photographes présents, nous sommes là pour ça et pour constater que British Lion est une respiration pour le fameux bassiste qui se donne tout autant qu’avec son groupe principal. A l’image de ses deux albums, c’est du sympathique heavy-metal, mais en aucun cas essentiel.
C’est après un concert plus qu’honnête de Silmarils que Skid Row donne LE concert de la journée ! Après des années de disette, l’arrivée d’Erik Grönwall est la meilleure chose qui soit arrivée au gang du New Jersey. Grâce à son enthousiasme, le Suédois réussit l’exploit de faire oublier Sebastian Bach. Set list de festival oblige, ce sont surtout les classiques qui sont joués : « Slave to the grind », « Big guns », « 18 and life », le mignon « I remember you » et l’obligatoire « Youth gone wild » sont de la partie. Heureusement, Skid row n’oublie pas son excellent dernier album avec le tube « The gang’s all here ». Au bout de ces trop courtes 55 minutes, nous finissons le concert sur les rotules, les cordes vocales définitivement anéanties…
Au tour des Britanniques de Def Leppard de livrer un concert à leur image : avec classe. C’est propre, peut-être trop, mais sincère. Les regards, la connivence, sont de mise entre les membres du groupe. Cela fait vraiment plaisir à voir. Joe Elliot est en voix. L’interprétation est impeccable ; elle met en exergue une fournée de hits inoxydables (« Let’s get rocked », « Bringing on the heartbreak », « Photograph »…). Le public chante, danse ; il est heureux. Conclusion : Def Leppard, malgré les années, reste le grand groupe qu’il a toujours été.
Les Californiens de Mötley Crüe sont l’antithèse de Def Leppard : vulgaires et non respectueux de leur public. La connivence n’existe plus entre les trois membres originaux. Sans compter le nouveau guitariste, John 5, qui cachetonne tranquillement dans son coin. Si la set list est parfaite, l’interprétation est quant à elle brouillonne. Le chant de Vince Neil rend ce récital abominable. Ajoutez une intervention de Machine Gun Kelly copieusement huée et vous obtenez le concert le plus raté de ces quatre jours.
Sum 41 relève le niveau avec ce qui devrait être son dernier concert en terre clissonnaise. Le toujours juvénile Deryck Whibley possède, malgré l’heure tardive, un enthousiasme ultra communicatif. Le groupe fait mouche à chaque fois et enchaîne tubes (« Fat lip », « Into deep », « Pieces »…) et reprises (« Sleep now in the fire », « We will rock you ») survitaminés. Dave « Brownsound » Baksh excelle une fois de plus aux guitares et confirme que son retour était une vraie bonne idée. Sum 41 conclue brillamment cette deuxième journée en enfer avec le sauvage « Still waiting ».
Valley :
Helms Alle est un groupe passionnant. Hozoji Annie Matheson-Margullis, Ben Verellen et Dana James rassemblent un public ouvert au mélange de sludge, noise, post rock et metal. Le trio nous plonge dans son univers si particulier et livre une excellente prestation vocale (trois chants) et musicale. Un ensemble parfait qui donne envie de se replonger dans leur albums.
On ne peut pas en dire autant de Greg Puciato qui, plus tard dans la journée a donné un concert sans saveur à l’image de ses albums solos. Malgré une bonne volonté évidente, lui et ses acolytes ratent quasiment toujours leur cible. Mais bon, ce n’est un secret pour personne : Greg n’est jamais aussi bon que quand il est dans un groupe (Dillinger Escape plan, Killer be killed…). CQFD.
Warzone :
C’est une Warzone conquise d’avance qui accueille Less than Jake. Roger Lima (basse, chant), Chris DeMakes (guitares, chant) et Buddy Schaub (trombone) sont tout sourire et délivrent du ska/core/punk festif qui provoque de belles vagues que la sécurité régule de façon efficace mais toujours bienveillante. Rien ne vient entacher ce trop court set ; le public ressort heureux.
Nico.
Les photos de cette seconde journée se trouvent ici.
Hellfest: https://hellfest.fr/