Voici un communiqué du Hellfest concernant quelques annulations et groupes remplaçants pour l’édition 2024 :
“Suite aux annulations de ces derniers jours (en plus de celle de WITCH pour raison logistiques il y a quelques heures), l’équipe artistique du festival a retourné ciel et terre pour vous proposer de nouveaux groupes en remplacement à seulement quelques jours du festival. Voici donc les arrivées de :
BLUES PILLS (DIM 30 | MS1) – Remplacement de : Il paraît que les voyages forment le jeunesse. Rien n’est moins sûr… en revanche, celui dans le temps proposé par les Américano-Suédois nous plonge au milieu des vestes à franges, des cols pelle à tarte sur fond de tapisseries colorées et hautement fleuries. Une ode au vintage à base de rock bluesy et psyché. Un trip musico-spatio-temporel qu’il serait incongru de manquer lors de ce dimanche placé sous le signe du Rock’n’roll !
ACID KINGS (VEN 28 | VALLEY) – Remplacement de : Des riffs scélérats aux relents sabbathiens, des vocaux inquiétants et une atmosphère moite des plus hallucinogènes. Voilà qui pose les bases du trio californien, dont la musique s’aventure depuis 30 ans sur les sentiers d’un stoner/doom claustrophobe que même les plus férus d’acid rock n’oseraient emprunter. Un son autant ancré à l’asphalte brûlant que perché dans les plus hautes contrées spatiales. C’est parti pour un nouveau voyage à forte teneur psychédélique !
GAUPA (VEN 28 | VALLEY) – Remplacement de : En seulement quelques années les Suédois se sont frayés un chemin jusqu’aux plus hautes sphères de la scène rock. Il faut dire que leur son a tout du tourbillon qui vous emporte inexorablement dans une myriade de paysages colorés aux ambiances poétiques. Un psychédélisme de haute volée porté par la voix incroyable de sa grande prêtresse Emma Näslund. GAUPA est une excursion sonore éthérée et féerique qui puise sa force dans les esprits les plus profonds de la nature.
(Re)découvrez ces artistes sur l’app Hellfest et sur hellfest.fr / Running order à jour sur ces mêmes supports.”
Sebastian Bach est ce qu’on appelle un sacré personnage. Son parcours depuis la fin des années 80 mériterait un biopic : de poster boy (1989) à roi du monde (de 92 à 95 environ), puis cette inexorable chute qui a suivie, il y a pleins de choses croustillantes à raconter sur le chanteur. Mais si on se focalise sur sa carrière solo, il n’y a aucun faux pas. Angel Down, Kicking & Screaming et Give Em Hell sont d’excellents albums qui repassent régulièrement sur la platine. Nous n’allons pas vous faire pas mariner plus longtemps : Child within the man prend exactement le même chemin que ses prédécesseurs.
Bien décidé à prouver qu’il n’est pas un « has been », Sebastian prend le taureau par les cornes dès le sanglant « Everybody’s bleeds ». Une belle façon de planter le décor. Le vocaliste ne choque pas le connaisseur : son hard-rock heavy glam, classique mais assumé, nous renvoie à ses plus belles années.Sans compter sa voix qui est toujours aussi puissante. Nous sommes rassurés.
« Freedom » et le costaud « (Hold on)to the dream » accrochent avec des mélodies irrésistibles et ce savoir-faire qui transparaît à chaque minute. L’affaire se poursuit avec le tube de l’album « What do I got to lose ? » qu’on hurlera en concert. Oui, Bach n’a plus rien à perdre et le fait savoir au monde entier.
La suite ne débande pas et enquille les uppercuts (« Hard darkness », le bien nommé « Vendetta »…) prouvant une fois de plus que Bach reste un des meilleurs dans sa catégorie. Rajoutons au tableau une production solide (Michael « Elvis » Baskette – Alter Bridge, Mammoth WVH) qui emmène l’album vers les cimes. Child within the man est probablement le meilleur album du blondinet et se classera au top des référendums de l’année 2024.
01. Everybody Bleeds 02. Freedom (featuring John 5) 03. (Hold On) To The Dream 04. What Do I Got to Lose? 05. Hard Darkness 06. Future Of Youth (featuring Orianthi) 07. Vendetta 08. F.U. (featuring Steve Stevens) 08. Crucify Me 09. About To Break 10. To Live Again
Depuis un bon bout de temps, Six Feet Under s’apparente plus à une blague qu’à autre chose. Le groupe de Chris Barnes s’est englué dans une médiocrité (Torment, la série des Graveyard classics…) de laquelle il ne paraissait plus pouvoir se dépêtrer. Malgré quelques albums de bonne tenue (Undead, Unborn, Crypt of the devil), le vocaliste est devenu la risée de la scène death-metal enfonçant le clou encore plus profond avec Nightmares of the decomposed et ses célèbres cris aigus (« eeeeeeee ! ») devenus cultes. Et pourtant, nous restons attachés à Six Feet Under. Allez savoir…
Bref, contre toute attente, Killing for revenge enchaîne une flopée de titres imparables au tempo constamment dans le rouge. En effet, il est impossible de résister à « Know-Nothing Ingrate », « Accomplice to Evil Deeds », « Ascension » et « When the Moon Goes Down in Blood »). Ils annoncent le retour de 6FU aux affaires sérieuses. Et même quand le rythme ralentit (« Hostility Against Mankind »), le quintet arrive à frapper dans le mille. La suite est tout aussi délicieuse avec des titres amenés à devenir de futurs standards ( « Bestial Savagery », « Mass Casualty Murdercide »).
Avec ce dix-huitième opus (!), Chris Barnes et ses acolytes effectuent une remontada inespérée. Enrobé dans une belle pochette signée Vincent Locke, 6FU est musicalement au top et rien ne semble vouloir arrêter ce flot de guitares saillantes (Jack Owen et Ray Suhy ont bien bossé), ces rythmes rapides et ces vocaux graisseux. Même la reprise de « Hair of the dog » arrive à nous enthousiasmer.
Nous n’en attendions pas grand-chose ; Killing for revenge est donc une belle surprise.
1. Know-Nothing Ingrate 2. Accomplice to Evil Deeds 3. Ascension 4. When the Moon Goes Down in Blood 5. Hostility Against Mankind 6. Compulsive 7. Fit of Carnage 8. Neanderthal 9. Judgement Day 10. Bestial Savagery 11. Mass Casualty Murdercide 12. Spoils of War 13. Hair Of The Dog (Nazareth cover – CD et digital)