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Sebastian Bach est ce qu’on appelle un sacré personnage. Son parcours depuis la fin des années 80 mériterait un biopic : de poster boy (1989) à roi du monde (de 92 à 95 environ), puis cette inexorable chute qui a suivie, il y a pleins de choses croustillantes à raconter sur le chanteur. Mais si on se focalise sur sa carrière solo, il n’y a aucun faux pas. Angel Down, Kicking & Screaming et Give Em Hell sont d’excellents albums qui repassent régulièrement sur la platine. Nous n’allons pas vous faire pas mariner plus longtemps : Child within the man prend exactement le même chemin que ses prédécesseurs.

Bien décidé à prouver qu’il n’est pas un « has been », Sebastian prend le taureau par les cornes dès le sanglant « Everybody’s bleeds ». Une belle façon de planter le décor. Le vocaliste ne choque pas le connaisseur : son hard-rock heavy glam, classique mais assumé, nous renvoie à ses plus belles années.Sans compter sa voix qui est toujours aussi puissante. Nous sommes rassurés.

« Freedom » et le costaud « (Hold on)to the dream » accrochent avec des mélodies irrésistibles et ce savoir-faire qui transparaît à chaque minute. L’affaire se poursuit avec le tube de l’album « What do I got to lose ? » qu’on hurlera en concert. Oui, Bach n’a plus rien à perdre et le fait savoir au monde entier.

La suite ne débande pas et enquille les uppercuts (« Hard darkness », le bien nommé « Vendetta »…) prouvant une fois de plus que Bach reste un des meilleurs dans sa catégorie. Rajoutons au tableau une production solide (Michael « Elvis » Baskette – Alter Bridge, Mammoth WVH) qui emmène l’album vers les cimes. Child within the man est probablement le meilleur album du blondinet et se classera au top des référendums de l’année 2024.

Nico (9/10)

Site Officiel : https://www.facebook.com/sebastianbach

Reigning Phoenix Music /2024

01. Everybody Bleeds 02. Freedom (featuring John 5) 03. (Hold On) To The Dream 04. What Do I Got to Lose? 05. Hard Darkness 06. Future Of Youth (featuring Orianthi) 07. Vendetta 08. F.U. (featuring Steve Stevens) 08. Crucify Me 09. About To Break 10. To Live Again

Depuis un bon bout de temps, Six Feet Under s’apparente plus à une blague qu’à autre chose. Le groupe de Chris Barnes s’est englué dans une médiocrité (Torment, la série des Graveyard classics…) de laquelle il ne paraissait plus pouvoir se dépêtrer. Malgré quelques albums de bonne tenue (Undead, Unborn, Crypt of the devil), le vocaliste est devenu la risée de la scène death-metal enfonçant le clou encore plus profond avec Nightmares of the decomposed et ses célèbres cris aigus (« eeeeeeee ! ») devenus cultes. Et pourtant, nous restons attachés à Six Feet Under. Allez savoir…

Bref, contre toute attente, Killing for revenge enchaîne une flopée de titres imparables au tempo constamment dans le rouge. En effet, il est impossible de résister à « Know-Nothing Ingrate », « Accomplice to Evil Deeds », « Ascension » et « When the Moon Goes Down in Blood »). Ils annoncent le retour de 6FU aux affaires sérieuses. Et même quand le rythme ralentit (« Hostility Against Mankind »), le quintet arrive à frapper dans le mille. La suite est tout aussi délicieuse avec des titres amenés à devenir de futurs standards ( « Bestial Savagery », « Mass Casualty Murdercide »).

Avec ce dix-huitième opus (!), Chris Barnes et ses acolytes effectuent une remontada inespérée. Enrobé dans une belle pochette signée Vincent Locke, 6FU est musicalement au top et rien ne semble vouloir arrêter ce flot de guitares saillantes (Jack Owen et Ray Suhy ont bien bossé), ces rythmes rapides et ces vocaux graisseux. Même la reprise de « Hair of the dog » arrive à nous enthousiasmer.

Nous n’en attendions pas grand-chose ; Killing for revenge est donc une belle surprise.

Nico (8,5/10)

Site Officiel : https://www.facebook.com/sixfeetunder

Metal Blade /2024

1. Know-Nothing Ingrate 2. Accomplice to Evil Deeds 3. Ascension 4. When the Moon Goes Down in Blood 5. Hostility Against Mankind 6. Compulsive 7. Fit of Carnage 8. Neanderthal 9. Judgement Day 10. Bestial Savagery 11. Mass Casualty Murdercide 12. Spoils of War 13. Hair Of The Dog (Nazareth cover – CD et digital)

Ecr. Linf – Belluaires

Le black metal hexagonal est reconnu à travers le monde. Au fil des ans, d’Anorexia Nervosa à Blut Aus Nord, le savoir-faire « made in France » s’est considérablement développé. Un nombre incalculable de formations œuvrent pour la cause du metal noir. Dans cette masse, il est difficile de se distinguer. Pourtant, à l’écoute de Belluaires, nous devinons qu’Ecr. Linf (comprendre « écraser l’infâme », en référence à Voltaire) a tous les atouts pour faire la différence.

Ecr. Linf annonce d’emblée la couleur. « Le désespoir du prophète » est grandiloquent, quasi cinématographique. Le groupe exécute sa partition au millimètre. Il connaît tous les codes du black metal : riffs et mélodies entêtantes, voix d’écorché, batteries percutantes. Ici, tout est grand et puissant (« Le royaume du vide »). Normal, le line up n’est pas né de la dernière pluie. Composé de membres de Demande à la poussière, d’ex Svart Crown, de musiciens participant aux concerts d’Igorrr, Ecr. Linf possède une assise musicale maîtrisée.

« Tribunal de l’âme » est le morceau le plus frénétique tandis que « La danse des crânes » surprend avec son accordéon. Du même acabit, la suite déroule du câble au kilomètre.

Au pire, nous pourrions trouver cela trop propre, mais puisque le talent et une personnalité en devenir sont bien présents, nous passerons outre. Belluaires est cohérent ; une suite logique de titres vers lesquels nous ne manquerons pas de revenir.

Nico (8,5/10)

Site Officiel : https://www.facebook.com/Ecr.LinfOfficiel

My kingdom Music – Source Atone /2023

01. Le désespoir du prophète 02. Tribunal de l’âme 03. La danse des crânes 04. Missive 05. Le royaume du vide 06. Ultime projection 07. Valetaille 08. Feu pâle