Que c'est difficile de chroniquer un album de Motörhead ! Pourquoi ? Parce que c'est Mötorhead, une institution qui a son style propre ! Curieusement ce qui semble ressortir le plus, c'est l'engagement de Lemmy sur certains titres, qui amène un feeling assez étonnant car un peu inattendu. Les tempos sont moyens, à l'exception de « Red Raw » qui te colle au plafond, mais la basse est tout autant écrasante, les solos de guitare décapants, bref de l'énergie brute.
Lemmy malade, Lemmy fatigué ?! Ah oui, pas grave, tel le Pere Noël, Lemmy revient chaque année sauf que lui c'est pour nous botter le cul (c'est pour cela qu'il conserve ses boots blanches, par superstition, pour jamais manquer son coup – aïe !). Un exemple au hasard « Brave New World » (rien à voir avec Maiden je précise).
Moralité comme Motorhead va venir cette année chez nous, achetez vous des coussins parce que ça va savater grave. L'album déboule, les chansons se succèdent sans qu'à aucun moment la pression ne se relâche (on notera au passage une ou deux emplettes chez AC/DC), et tel le boxeur un peu groggy qui se retrouve acculé dans son coin, les pains (« Mine All Mine », « Shut Your Mouth ») continuent de pleuvoir jusqu'à l'inévitable succession de droite gauche, droite gauche (« Red Raw »), fatal : Pitié tu dis ??? KO ! Ahahahha mon gars c'est ça Motörhead !!
Papy (09/10)
Metal Is – Sanctuary / 2002
Tracklist (53:33) : 1. Walk a Crooked Mile 2. Down the Line 3. Brave New World 4. Voices from the War 5. Mine All Mine (featuring Dizzy Reed) 6. Shut Your Mouth 7. Kill the World 8. Dr. Love 9. No Remorse 10. Red Raw 11. Serial Killer (Lemmy) Bonus tracks: 12. The Game (Jim Johnston) 12. Overnight Sensation [Live]
Tiens tiens, le petit deuxième de la bande à Mark Boals. A noter un petit changement de line up, exit Mister Mc Alpine, bienvenue Monsieur Georges Bellas : ça va on perd tout de même pas trop au change, un virtuose en remplace un autre. C'est tout à fait dans la continuité du premier opus (avec une prod superieure, y avait pas grand mal d'ailleurs), du pur néo classique de haute facture.
Mais attention la musique reste dominée par la technique et surtout l'importante utilisation du clavier qui supplante ici la guitare (sniff). Mais rassurez-vous les breaks et surtout les duels sont de haut vol. Que voulez vous Kuprij dés qu'il aperçoit un clavier, ses doigts s'agitent frénétiquement et ne semblent jamais vouloir s'arrêter (il parait qu'il va bientôt remplacer le lapin chez Duracell).
Peut être megalo, mais quel talent dans la composition (il signe tous les morceaux) ou dans l'interprétation ! Bien sûr si le style Malmsteen vous donne des boutons, ça vous fait un achat en moins, car la comparaison vient immédiatement à 'esprit (en fait c'est plutôt ce genre d'album que la maitre devrait nous sortir). L'élève est-il en train de dépasser le maître ?? Petite précision les grosses demonstrations vont tout de même dans les sens des compos, et donnent au final des titres chargés techniquement mais au combien brillants et tout de même inspirés (Samourai notament). Alors talent ou frime, chacun son opinion.
Papy (08/10)
Frontiers / 2001
Tracklist (61:22) : 1. Prelude For The Oracle 2. Circle Of Time 3. Shadow In The Dark 4. Vengeance For Blood 5. Samurai 6. City Of The Dead 7. Dreams Of Empire 8. The Oracle 9.Interlude 10. Land Of Illusions 11. Take Me Home 12. Face The Fire
On peut dire qu'il est régulier l'ami Jeff Waters, tous les ans il nous offre un nouvel album. Et là comme de coutume ça nettoie les oreilles en profondeur et ça assoupli vachement le cou. Cependant il vous faudra sans doute deux ou trois écoutes pour réellement apprécier Waking the Fury.
A la fin de la première écoute, on est complètement abasourdi par l'incroyable puissance des morceaux. Fury tu m'étonnes, d'entrée de jeu le groupe atomise tout avec « Ultra Motion », quelle entrée en matiere, aucun préliminaire, EN FORCE !!
Au fur et à mesure on découvre petit à petit l'influence de Joe Comeau (excellent encore sur cet album) sur les compos, et l'on est parfois déconcerté par les essais sonores de Jeff (qui semble avoir voulu expérimenter un peu et sortir des sentiers battus). L'album est très trash et l'on ne perçoit en fait le coté mélodique qu'avec le temps car en plus les riffs made by Annihilator -mais oui vous savez bien ces petites successions rapides de notes si caractéristiques du style de Jeff- ne sont que très peu employés hormis sur la perle « Striker » (de l'Annihilator à 400% , ampli obligatoire à la puissance 11) ou alors de façon plus fine dans des breaks courts mais au combien évocateurs. Jeff water poursuit également son petit jeu des hommages avec cette fois un petit clin d'œil à Megadeth (« Ritual »), Judas Priest (idem) et bien sûr d'AC/DC (« Nothing to Me », culte) et c'est vraiment incroyable comme il arrive à créer la magie de ces groupes, on croirait vraiment des inédits (sur que Joe s'y colle également au chant sur « Nothing to Me »).
Comme d'habitude les parties de guitare sont grandioses et croyez moi au niveau rythmique le groupe ne craint vraiment personne. En résumé Waking the Fury, énergiquement parlant est dans la lignée des deux premiers albums pour le reste c'est du Annihilator du 21ème siècle, un groupe toujours incomparable et en évolution (et oui, car les titres sont franchement variés et ça fait une grande différence par rapport à la concurrence, l'inspiration en un mot). Achat impératif d'autant que le groupe jouera le 15 mai à Paris (après 11 ans d'absence), on va tous mourir !!!
Papy (09/10)
www.annihilatormetal.com
SPV / 2002
Tracklist (58.09' : 01. Ultra Motion 02. Torn 03. My Precious Lunatic Asylum 04. Striker 05. Ritual 06. Prime-Time Killing 07. The Blackest Day 08. Nothing To Me 09. Fire Power 10. Cold Blooded 11. Shallow Grave (live) 12. Nothing To Me (radio edit)