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Réveil aux aurores pour ce festival : 5h15 le réveil sonne, 6h45 départ de l’appartement, 7h45 départ théorique en voiture… 8h et des poussières dans les faits, le temps de régler quelques broutilles administratives (ne perdez pas votre permis de conduire dans un déménagement, jamais, on ne vous dira jamais deux fois la même chose sur les démarches à faire après !) La route n’est pas des plus faciles, parce qu’il y a un peu de monde mais surtout parce que c’est un festival de poids lourds qui se doublent, de voitures à 110km/h sur la voie du milieu, etc… : vive les week-ends chargés. Nous arrivons à Mons à 11h30, le temps de récupérer l’appareil photo de Patate qui n’a peur de rien (j’aurais pu le lui ruiner son reflex, eh !) et direction le centre ville vers l’auberge de jeunesse… et une petite pause déjeuner avant le gros effort de l’après-midi : de la musique en quasi-continu jusqu’à 1h du matin, fiesta !

Avec toutes ces largesses de « festival en charentaise », nous arrivons alors que NIGHTMARE entre en scène. Je ne vais pas m’éterniser sur eux : en soit ça devrait me plaire, leur style correspond tout à fait à ce que j’aime en général, ils jouent bien etc., mais je ne sais pas, je n’arrive jamais à accrocher. Peut-être à cause d’un côté trop sérieux dans leur manière de jouer de la musique, dans leur attitude… peut-être. Ils se démènent sur scène, une reprise de « Holy Diver » en hommage à Dio de bonne facture, le public les soutient bien… et pour ma part je reste tranquillement au fond, ça me fera une petite introduction en douceur.

Set-list de Nightmare: indéterminée.

Moment comique à la toute fin de Nightmare ou juste avant le groupe suivant : J’avais envoyé un sms à un autre membre de Metalchroniques, qui avait fait le relais pour me passer cet appareil photo, parce que je n’arrivais pas à enclencher la moindre photo. Je finis par me demander si l’objectif de l’appareil n’aurait pas un problème : a vue de nez rien, il y a certes la marque à l’avant mais… *pause* « Il y a la marque à l’avant »… ‘Vindieu, il y avait un cache sur l’objectif ! Sur l’objectif d’un reflex ! Le truc improbable et à ne jamais vérifier quoi, pas comme si c’était complètement habituel histoire de protéger les objectifs !
*Envoyez les vannes et les tomates, pas de problème, j’assume toutes mes âneries et surtout les plus idiotes !*

Direction la scène opposée pour le groupe suivant : ce festival a en fait lieu dans une sorte de grand hangar en longueur, avec une scène à chaque extrémité. Ce qui permet aux groupes de se suivre très rapidement : quand un groupe finit sur une scène, le suivant commence sur l’autre cinq minutes après. D’où aucun temps mort dans la journée !


Enchaînons avec le premier groupe inconnu de la journée : MIND KEY.

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Ces espagnols, d’après ce que j’ai cru comprendre, officient dans ce que j’appelle « le heavy-prog gentillet ». Dans le sens où c’est recherché, certes, mais pas non plus d’une complexité absolue. Un peu à la Symphony X, si vous voulez un exemple (le côté symphonique-plan-plan en moins, quand même). J’ai bien aimé, rien d’exceptionnel mais c’est bien fait, et ils y mettent du coeur. Le public belge semble prôner le « tout blanc ou tout noir » : ça réagit certes bien entre les morceaux, mais pendant… s’il n’y avait pas les trois espagnols tout devant, ça serait sans doute assez mort. Mais bon, il faut aussi dire que les rangs sont beaucoup plus clairsemés que pendant Nightmare, qui avait très bien rempli sa moitié de salle : beaucoup de gens ont visiblement choisi d’aller faire une pause emplettes/buvette/sieste.

Set-list de Mind Key: indéterminée.
[Photos de Mind Key.]

Deuxième groupe inconnu de la journée, peut-être des locaux puisqu’ils parlent français : RESISTANCE.

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Pour faire court : je reste pendant quelques morceaux histoire de prendre des photos, puis j’effectue un repli stratégique vers la scène opposée histoire de m’asseoir en attendant le groupe suivant. Ce qui me permet aussi de reposer mon dos (le reflex commence à peser, ne pas oublier que j’ai un dos en papier mâché…) tout en regardant Resistance de loin, des fois que… mais non. Parce que c’est du (je-ne-sais-quoi)-core. Et je suis totalement imperméable à ce genre de musique. Ils avaient des copains sur le côté de la scène qui étaient à fond dans le truc, s’improvisant une fosse à cinq ou six, c’était marrant à voir. Le reste du public n’a pas l’air d'accrocher beaucoup plus que moi, il faut dire que si tout ce qui est metal-core est très apprécié en Belgique, le reste de l’affiche de ce festival est beaucoup plus mélodique : pas sûre que le public présent corresponde à la cible de ce groupe, à de rares exceptions près. Pour ma part en tout cas, impossible de vous dire s’ils étaient bons ou non, je ne sais pas juger ce genre de musique.

Set-list de Resistance: indéterminée.
[Photos de Resistance.]

J’avais prévu d’aller voir de la séance de dédicaces d’Hammerfall prévue à cette heure, je n’avais rien à leur faire signer mais parfois les groupes amènent des broutilles à signer, pour les étourdis comme moi… mais en vérifiant le planning (répété un peu partout dans la salle, pratique), je remarque que ça a été reporté… et aucun nouvel horaire ne sera jamais donné : enchaînons avec le troisième et dernier groupe inconnu pour moi, à savoir EMPYRIOS.

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Je ne sais pas trop comment se définit leur style, sur le moment j’ai pensé « Mind Key en plus extrême, sans doute un peu plus tarabiscoté aussi. » Dans tous les cas ça m’a bien plus, j’ai beaucoup aimé leur énergie… sauf pour le chanteur : ça sert à quoi de monter sur scène si c’est pour ne -jamais- regarder le public ? Certes le bassiste et surtout le guitariste faisaient très bien le travail de « allez public, réponds public ! », mais cette attitude à toujours regarder en l’air, sans arrêt faire des tours sur soi-même etc. était très désagréable, il donnait l’impression de répéter chez lui… au lieu d’être sur une scène pour défendre sa musique. Le public est encore un peu clairsemé et brille toujours par ses réactions « tant que je n’adhère pas à 100% je ne réagis pour ainsi dire pas », mais ça se remplit petit à petit.

Je crois que c’est pour Empyrios que j’ai vu « la présentatrice des groupes » pour la première fois : juste avant qu’un groupe n’entre en scène, elle lisait un petit papier où étaient résumés en quelques lignes la carrière et l’esprit de ce groupe. C’était parfois dit de manière assez pompeuse, mais je suppose que ça avait été lu voire écrit donc avalisé par les groupes : ils assument. Et au moins comme ça « les petits nouveaux » dans le public pouvaient savoir qui jouait sans avoir à déchiffrer la bannière derrière !

Set-list d'Empyrios: indéterminée.
[Photos d'Empyrios.]

Il est temps de commencer à aborder les groupes connus, avec VANDEN PLAS :
Petit moment de frayeur en arrivant : eh ?! Ils sont entrés en scène à la seconde où Empyrios finissait son concert ou quoi ?! Mais en fait non, sitôt un morceau express expédié, ils repartent en coulisse en nous disant « à tout à l’heure » : ils se sont occupés eux-mêmes et en groupe de leur balance, en gros.

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Quoi qu’il en soit : là encore, c’est un groupe qui a tout pour que j’y accroche… mais je n’arrive jamais à apprécier. Passons sur le fait que je n’ai jamais compris comment on pouvait les qualifier de « prog » (franchement…), c’est juste que… je pense qu’il y a un côté trop froid, trop calculé dans leur musique : ça ne parle pas du tout.  Même pour les musiciens, le seul qui paraisse à peu près sincère dans son attitude est Andy Kuntz, le chanteur, encore que je n’arrive pas vraiment à accrocher à sa voix. Pourtant le public se masse à nouveau devant la scène, participe bien (pour des belges qui en sont encore à se chauffer…), et en effet musicalement c’est efficace… et pourtant, en ce qui me concerne , ça rentre par une oreille et ressort par l’autre. Je finis par décider d’aller m’asseoir devant la scène opposée à nouveau, où je bénéficie de toute manière encore d'une très bonne vue sur la scène où joue Vanden Plas.

Set-list de Vanden Plas :
Postcard To God
Scar Of An Angel
Holes In The Sky
Cold Wind
Frequency
Christ 0
Silently
[Photos de Vanden Plas.]

 

Edguy n’ayant pas confirmé sa séance de dédicaces (annoncée comme « sous réserve d’acceptation par le groupe ») qui allait tomber en plein milieu du concert de RAGE, je peux consacrer toute mon attention aux allemands :

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Je n’attendais pas grand chose de ce concert, parce que généralement quand je les vois… je m’ennuie ferme. Je ne les avais pas vus depuis que Mike Terrana a quitté le groupe ceci-dit… pour ne pas dire que je me rappelle son départ du groupe en remarquant que ce que j’entends à la batterie ne ressemble pas à ce dont je me souviens de son style… mais d’ailleurs ça n’est pas lui ! C’est le gars de Silent Force ! Pourquoi que ce groupe ne fait plus rien d’ailleurs, scrmbl de scrmbl !!! *mes excuses pour le hors-sujet*

Au final… ça sera ma première séance de sérieux headbanguing du festival. C’est bien joué, pas si simple que ça et pourtant bougrement efficace, un très bon son (…ça change des fois où j’entendais surtout/seulement la batterie à leurs concerts…), excellente attitude des musiciens : tout pour me plaire ! J’avais tendance à les éviter dès qu’ils passaient quelque part, maintenant je me précipiterai pour retourner les voir.

Je m’étonne que la foule, pourtant assez compacte au début du concert, devienne sacrément éparse à la toute fin… les gens semblent prendre l’habitude de partir vers le milieu du dernier morceau d’un groupe histoire d’avoir une bonne place pour le groupe suivant, cette fois-ci ça a commencé dès l’avant-dernier (voire avant-avant-dernier) morceau… Pourtant, vu la réaction, ça plaît… boah, j’ai oublié qui suit de l’autre côté, mais vu ce qui reste à l’affiche ça ne peut pas être un mauvais groupe !

Set-list de Rage :
The Edge of Darkness
Soundchaser
Hunter & Prey
Drop Dead
Empty Hollow
Set This World On Fire
Down
Higher Than The Sky
[Photos de Rage.]

*regard rapide vers l’autre extrémité de la salle dès que Rage commence à saluer*
Ah oui, c’est quand même déjà bien plein derrière…
Mais je ne remarque pas de bannière, il y a quoi sur les côtés de la scène…

Woh purée, le logo utilisé par Gamma Ray pour son album (et sa tournée) acoustique !
*5ème vitesse enclenchée pour foncer droit vers l’entrée des photographes, tout obstacle étant pulvérisé sans le moindre regret !*

GAMMA RAY commence en retard, apparemment à cause d'un « problème technique », mais pas plus de cinq minutes :
Petite remarque préalable : prendre des photos d'un groupe en ayant une moitié de cerveau concentrée sur les poses et prises de vue pendant que l’autre s’occupe de la musique histoire de chantonner en coeur, c’est quand même grandiose.

Deuxième remarque préalable : Une entrée en scène 100% repompée sur celle de X Japan (et pas juste inspirée hein, vraiment complètement repompée, avec un version simplifiée d’Amethyst sur laquelle parle une demoiselle avec une voix suave, pour une très courte biographie puis la présentation des musiciens et un « The Rays, The Rays, The Rays… » qui s’efface petit à petit), j'aime ces petits clins d’oeil !
(Il faut dire qu'X Japan avait fait la première partie de Helloween en 88 ou 89, juste avant que Kai ne quitte le groupe… mais pas d'Amethyst ou d'entrée en scène pompeuse à l'époque, les membres de X étaient beaucoup moins « rôdés », et ils n'avaient pas énormément marqué les esprits!)

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J’adore ce groupe (je veux dire : j’ADOOOOOORE ce groupe), et j’ai adoré ce concert. D’autant qu’ils ont joué une set-list avec pas mal de raretés, vu le peut de temps qui leur était imparti. Je me suis fait mon petit délire sur « Men, Martians and Machines », sur laquelle j’ai tendance à brailler « men, mushrooms and machines » (pourquoi des champignons ? j ’en sais rien, je sais juste que ça m’amuse !), etc. Petits bémols : Kai (guitariste-chanteur) avait… les yeux éteints ? Je ne sais pas comment dire ça, mais en général, même quand il est fatigué, il a quand même un côté rieur, un peu mutin… là il lui a fallu du temps pour en montrer quelques bribes, et elles duraient moins longtemps que d’habitude. Un énervement causé par « le problème technique » peut-être? Même au tout début du concert, alors que j’essayais de prendre un cliché de Dirk (bassiste) / Kai et Dirk sur la même image, Kai a fait un signe énervé envers Dirk pour qu’il vienne devant (il était franchement au fond), un peu comme : « tu vas te ramener, ouais ! »… déjà que le Dirk n’avait pas l’air dans son assiette, je n’ai pas l’impression que ça ait amélioré son humeur. Et autant Kai est régulièrement allé jouer avec Henjo (guitariste), autant il n’est jamais allé titiller Dirk… qui est resté de son côté tout du long. Même Henjo semblait prendre des pincettes avec Kai, à vrai dire. J’dis ça j’dis rien, mais bon… je les ai vus beaucoup moins tendus, en résumé. Dans tous les cas ça ne m’a pas empêchée de m’amuser pendant leur concert, et je n’étais visiblement pas la seule, peut-être que ça a fini par aider Kaiounet à se détendre !

Les 50mn (ou un peu moins vu que le pépin technique les a mis en retard) passent vite mais il faut partir vers l’autre scène, même si je passe une ou deux minutes à faire semblant de demander un rappel avec les gens autour, tout en sachant bien qu’il n’y en aura pas, timing de festival oblige…
*à la moitié du chemin*
Tiens, du son qui vient de derrière ?
Tiens, il y a encore des lumières de scène ?
On dirait bien qu’ils commencent une chanson… Woh purée, c’est « I Want Out » !!!
*Turbo enclenché pour repartir vers la scène de Gamma Ray !*

Set-list de Gamma Ray :
Empathy
Men, Martians and Machines
To the Metal
Gamma Ray
Time to Break Free
Rebellion in Dreamland
Watcher in the Sky
Brothers
– Rappel –
I Want Out
[Photos de Gamma Ray.]

Après ces quelques minutes de lâchage complet, EDGUY commence non pas 5mn après le passage de Gamma Ray mais… pour ainsi dire une seconde après : re-turbo pour foncer vers la fosse à photographes de l’autre scène !

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Et c’est reparti pour une séance « prenons des photos en chantonnant en choeur avec le groupe », car oui ils commencent avec deux chansons de leur si décrié dernier album en date… mais ça tombe bien je l’aime beaucoup cet album ! Sinon sur scène ils restent fidèles à eux-mêmes, certains diront un peu trop : c’est le show de leur tournée précédente, qui a quand même commencé en 2009, et c’est certes efficace mais ça manque peut-être de spontanéité ? Mais je chipote, en toute honnêteté ça ne m’a pas dérangée plus que ça, je sais bien que le moindre placement, surtout des guitaristes et du bassiste, a déjà été fait des dizaines de fois, mais ils ont l’air de se faire plaisir : c’est le plus important. Enfin j’ai toujours un doute sur les deux messieurs à gauche, mais bon, passons. En tout cas c’est efficace, Tobias mène bougrement bien son public, Jens bouge tellement vite qu’il est presque impossible de prendre la moindre photo de lui… Edguy quoi ! Un Tobias qui se laisse toujours autant emporter par ses discours aussi, expliquant avec énormément d’enthousiasme que ce qu’il aime avec ce festival c’est le côté « tous les types de heavy-metal » (pour résumer), on pourrait croire que c’est juste des paroles d’opportunité mais… en voyant Tinnitus Sanctus, on se dit que c'est sans doute sincère. Car c'est justement pour sa diversité que j’aime beaucoup cet album… et que certains le détestent. Egalement toujours le même reproche avec Edguy en festival : est-il bien utile de passer autant de temps à nous faire chanter ? C’est marrant à faire hein, mais… ça prend presque la place d’une chanson entière ? Surtout que nous avons « le bonheur » d’avoir le solo de batterie version complète, et là oui c’est certain ça prend la place d’une chanson complète… pour un solo et un batteur qui n’ont rien d’exceptionnel, quand même.

Voyant que ce satané solo de batterie ne se termine pas, et puisque l’heure de la dédicace de Gamma Ray approche, je quitte la salle pour aller vers le stand des dédicaces…

Set-list d’Edguy :
Dead or Rock
Speedhoven
Tears of a Mandrake
Lavatory Love Machine
Ministry of Saints
-Solo de batterie
Superheroes
Save Me
Vain Glory Opera
King of Fools
[Photos d'Edguy.]

…Ce qui me permet d’être un peu tôt dans la file : même s’ils papotent avec à peu près tout le monde, ce qui fait qu’elle avance leeeeentement, je ne manque qu’un morceau de Hammerfall. Et j’admire toujours autant l’attitude de Dan Zimmerman, qui martèle ses fûts avec une tête de serial-killer pendant un concert, et 30mn après il vous signe votre truc avec le sourire le plus amical du monde… ce type m’éclate !

Nouvel enclenchement du turbo pour rejoindre HAMMERFALL, j’ai trois morceaux pour prendre des photos « de près » et je sais juste qu’ils ont déjà commencé à jouer : c’est uniquement en voyant qu’il y a encore des photographes que je sais que je peux m’incruster pour quelques minutes !

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Ce soir, soyons honnêtes… j’ai été déçue. Mes derniers concerts de Hammerfall remontent à loin, j’admets. Mais j’ai quand même l’habitude d’un groupe ultra efficace sur scène. Là j’ai l’impression de voir un groupe… « qui fait son boulot », et point ? Je ne perçois même plus l’amusement à la fois complètement premier degré et complètement décalé qu’ils dégageaient, fut une époque… Et depuis quand Hammerfall fait des concerts en jean-tshirt ?!? Allez, soyons gentils, supposons que les nouveaux costumes ne sont pas encore prêts… Même musicalement, pour les anciennes chansons, les lignes marrantes des anciens membres sont devenues des trucs simples et linéaires… pas gégé quoi. C’était bien hein, mais… juste « bien ». Comme un groupe lambda. Alors que j’ai l’habitude qu’ils soient excellents sur scène. Pas comme un groupe lambda… Le public semble partager mon opinion : ça réagit bien, mais c’était beaucoup plus sonore et « mains en l’air » pendant Gamma Ray et Edguy.
Au final ça m’a fait plaisir de les revoir… mais je n’aurais pas été contre 70mn pour Gamma Ray et 50mn pour Hammerfall, soit le contraire de la programmation du jour. Et à en croire les commentaires post-concert, je suis loin d’être la seule !

Set-list de Hammerfall :
Treshold
Riders Of The Storm
The Dragon Lies Bleeding
Blood Bound
Any Means Necessary
Heeding The Call
Last Man Standing
Punish And Enslave
Renegade
Let The Hammer Fall
One More Time
Hearts On Fire
[Photos de Hammerfall.]

Dernière traversée de salle pour aller voir EUROPE :

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Pour être totalement honnête, je ne connaissais pas grand chose d’Europe avant ce concert, en dehors évidemment de « The Final Countdown » et de la rumeur « cette chanson est très peu représentative du groupe, qui est vraiment un groupe de hard/heavy-rock ». Et en effet c’était pas mal du tout, accessoirement autant quelques groupes de poseurs les ont précédés… autant Joey Tempest à lui seul les éclate tous question poses, et naturel dans la pose s'il vous plaît ! On voit bien d’où Tobias Sammet tient son inspiration pour tenir une scène, par exemple… Pourtant le public reste assez statique, même entre les chansons… et même pendant « The Final Countdown ». Peut-être parce que ça faisait bien calme après l’enchaînement Gamma Ray – Edguy – Hammerfall, peut-être la fatigue de la journée, peut-être l’abus de bières (peu probable ceci-dit : apparemment les bières étaient soit coupées à l’eau soit sans alcool !) Et enfin -la- marque du groupe qui est bien rodé et sait tenir un public : sur un morceau (« Rock The Night » peut-être), ils avaient prévu un break où faire participer le public… sauf qu’ils ont complètement planté leur break. Alors que d’autres groupes essaieraient maladroitement d’enchaîner, Joey nous a expliqué le truc en riant de bon coeur, pendant que les autres riaient tout autant de leur bourde, avant de reprendre puis enchaîner correctement ce break : c’est passé comme une lettre à la Poste !

Set-list d’Europe :
Last Look At Eden
The Beast
Superstitious
Seven Doors Hotel
No Stone Unturned
Carrie
The Getaway Plan
Seventh Sign
New Love in Town
Love is Not The Enemy
More Than Meets The Eye
Start From The Dark
-Solo de batterie
Cherokee 
Rock The Night
– Rappel –
Scream of Anger
The Final Countdown
[Photos d'Europe.]

S’en suit un départ immédiat pour l’hôtel (il est un peu plus d’1h et je me suis levée à 5h15 !), notez au passage que l’Auberge de Jeunesse de Mons c’est un *** des Auberges de Jeunesse, un réveil tranquille vers 7h30 (vive les réveils naturels), somnolage dans le lit pendant 1h-1h30… et moment grandiose au petit déjeuner : j’amène mon portable avec moi, histoire que la sonnerie ne réveille pas mes camarades de chambrée. Je pourrai éteindre la sonnerie en bas en plus, cool. Sauf que, forcément, une fois assise j’oublie complètement le dit-réveil… qui finit par sonner, fatalement. Quelqu’un à la table à côté me chambre, je bafouille une réponse sans importance puisque je suis surtout occupée à me moquer de moi-même dans cette seconde… mais pourquoi n’enchaînent-ils pas sur une autre conversation entre eux, et semblent-ils me fixer ? *Levage de tête* Aaaaah, c’est le chanteur de Nightmare ! Euh… ouais ? et ? Inutile de me fixer comme si vous attendiez une remarque cinglante hein, je n’ai jamais eu « l’instinct de la remarque cinglante », les gars et la cocotte ! *Repose le portable et repart à son petit déjeuner, rotudju.*

La route vers Paris aura été plus calme que l’aller… au début : en arrivant sur Paris, une voiture arrive pour s’insérer… directement vers la troisième voie, en ligne droite, aucune pause pour faciliter son insertion, woohooo pas de doute on est de retour ! Puis l’entrée dans Paris, avec les travaux qui bloquent la porte par laquelle j’ai l’habitude de passer : on se retrouve à traverser Paris… dans Paris. Ce que je -déteste- faire. Mais bon, c’est un dimanche, ça devrait être plus calme… Plus calme ?! Pourquoi y a-t-il autant de monde dans Paris, voitures et piétons inclus, un dimanche + joue férié ?! On se croirait en pleine semaine ! Avec les voitures comme les piétons ou les cyclistes qui ne cherchent même pas à appliquer le code de la route… à supposer qu’ils se souviennent des règles, soit dit en passant !
*Grand moment de soulagement une fois la voiture garée et les clés rendues à l’agence de location, je dois le confesser.*

Note finale 1 : Une bonne ambiance entre photographes, autant à Paris tu les sens près à te mordre dès que tu approches de leur pré carré, ce qui ne les empêche pas de scruter vers l’endroit où tu cibles s’ils voient que tu ne prends pas le même angle que tous les autres, autant là on se rangeait par ordre de grandeur. Avec 3-4 autres photographes on se retrouvait souvent, la grande se mettait derrière moi, je laissait une ou deux plus petites devant moi, et un ou deux moyens à côté à l’occasion, chacun vivant sa vie et ne cherchant pas à viser aaaaaabsolument ce que visent les autres parce que s’ils ont un cliché que lui n’a pas il en ferait une crise cardiaque…

Note finale 2 : Alors que l’on avait été assez tranquilles dans la fosse aux photographes pendant tout le festival, elle se retrouve envahie de vigiles pour Europe : il y en avait sur toute la longueur de la scène, ils se touchaient presque les épaules. Alors qu’elle n’était déjà pas particulièrement large, cette fosse aux photographes. Et en plus un de ces vigiles a cru très intelligent, assez rapidement, de se prendre pour un photographe et tenter de prendre quelques clichés… alors qu’il était assez grand, le bougre. Et il ne s’est pas privé pour se mettre en plein milieu d'un coin à petits photographes, prenant ses aises, s’imposant, etc… Je ne sais pas ce qui leur a pris, mais ce fut bien désagréable… et ce vigile-là a saoulé pas mal de monde.

Note finale 3 : Les barrettes, certes bien fixées, ça tient bigrement bien les séances de headbanguing effréné, en fait !

Note finale 4 : Un festival de bourdes et autres oublis pour ma part, forcément, sinon la vie est triste dirons-nous. Mon préféré : je pars rendre l’appareil photo dimanche matin, sur une place à quelques minutes de l’Auberge de Jeunesse, attends quelques minutes et… Tiens, je suis certes venue à l’heure, mais n’aurais-je pas oublié le sac à dos, avec l'appareil à l'intérieur, dans la chambre, par le plus grand des hasards ?
(…soyons gentils, disons simplement qu’il y a peut-être trop de choses dans ce qui me sert de cerveau : parfois il s’accorde des pauses…)

-Polochon-
[Toutes les photos du festival.]

Son : Très bon… sauf au début d'Evergrey, mais ça s'est amélioré après
Lumières : Franchement bonnes pour Kamelot et Amaranthe, correctes pour Evergrey.
Affluence : Un Alhambra rempli mais respirable… dans les 700?
Ambiance : Bien sympathique.
Moments forts : « Sailorman's Hymn », dans la subjectivité la plus totale.

 

Cette tournée de Kamelot avait commencé de manière bizarre : Roy Khan, chanteur emblématique du groupe, s’était fait porter pâle, apparemment pour cause de dépression, et il avait été annoncé dès le départ que Fabio Lione (Rhapsody) le remplacerait. Puis, quelques jours avant ce nouveau concert parisien, Roy publie un message sur sa page MySpace où il annonce son départ du groupe, il confirme que c’est à cause de son état psychologique et révèle qu’il avait annoncé dès la fin de l’année dernière au reste du groupe son intention de les quitter : ils ont visiblement voulu lui donner du temps pour réfléchir… il en a profité pour confirmer sa décision. Vu ce qu’il dit dans ce message, il souffre apparemment de ce problème qui fait que l’on a du mal à sortir de chez soi, de son cocon : difficile de faire une tournée dans ces conditions, forcément.
Dans tous les cas j’adore Fabio, c’est définitivement un de mes chanteurs actuels préférés : alors que certains préfèrent ne pas aller au concert plutôt que voir quelqu’un d’autre que Roy chanter ces chansons, surtout si ça doit être Fabio Lione, j’étais impatiente de voir comment il allait s’intégrer dans ce groupe.

Je passe sur Sons of Seasons , étant arrivée trop tard pour voir leur concert. Au plus puis-je dire qu’ils n’ont apparemment pas marqué les esprits, les gens à la sortie n’avaient rien de très positif à dire à leur sujet… ni rien de particulièrement négatif.

AMARANTHE a par contre l’élégance d’attendre mon arrivée pour commencer (ils sont entrés en scène quelques minutes seulement après que je me sois trouvé un bon « coin à petits » !) :

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Qu’est-ce qu’Amaranthe… Déjà : trois chanteurs (une chanteuse voix claire, un chanteur voix claire, un chanteur brailleur), un guitariste, un bassiste, un batteur. Au début, ça fait un peu bizarre de voir trois chanteurs sur scène, mais bon, chacun remplit correctement son rôle. Musicalement c’est très mélodique, très « dans ta face », un côté « méchant metal » tout en restant très accrocheur, assez facile… et très « Abba version metal » : avant même qu’ils ne disent être originaires de Suède, je me disais déjà qu’ils devaient avoir être élevés à Abba, pas possible autrement ! C’est suffisamment simple pour être accrocheur, suffisamment varié pour maintenir l’intérêt… je le décris mal, mais c’était bien fait : quand ils finissent leur set, je me sens des envies d’aller chercher un album au merchandising, ce qui est très, très rare de ma part. Mais bon, je n’ai pas de monnaie sur moi… et apparemment ils n’en vendaient pas : pas de regret.

Les chanteurs sont visiblement chargés d’assurer le spectacle et l’interaction avec le public : le guitariste et le bassiste feront quelques traversées de scène mais ils sont généralement plus en retrait. De toute manière les dits chanteurs assurent très bien ce rôle… et être six sur scène, dont cinq sur le tout devant ça aide à remplir l’espace ! Juste une faute de goût vers la fin : qu’un chanteur vienne faire des mines genre « regardez mon guitariste ! il est beau mon guitariste ! il joue bien mon guitariste ! » quand le guitariste est vraiment bon, je veux bien. Mais là… il n’y avait pas de quoi casser trois pattes à un canard, disons. Les grands gestes de la chanteuse étaient donc un ch’tit poil exagérés, pour ne pas dire hors-propos…
(+ ENFIN une chanteuse dans du metal à tendances mélodiques qui ne cherche pas à mettre des froufrous à faire voler avec de grands mouvements de mains dans le vide ! Purée, il en faut plus des comme ça !)

Le public les accueille bien, les applaudissements et braillements sont bien plus que polis, et les échos d’après-concert sont généralement positifs, justement parce qu’on entre facilement dans leur musique… ce qui peut aussi avoir ses inconvénients, certes, mais bon, la musique facile ça a du bon parfois !

Set-list d'Amaranthe :
Leave Everything Behind
Enter The Maze
1.000.000 Lightyears
Automatic
Call Out My Name
Rain
My Transition
Hunger

Rien de bien marquant à la pause, enchainons donc avec EVERGREY :

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Pour faire simple : ils ont besoin de se rôder, et ça se sent. Rien d’anormal à ça, je rappelle que le groupe a subi d’importants changements de personnel dernièrement : le guitariste, le batteur et le bassiste viennent d’arriver, en gros seuls le guitariste-chanteur-leader (Tom) et le claviériste ont un minimum de bouteille dans le groupe. Au final les chansons sont correctement exécutées, le tout me paraît assez simplifié mais c’est carré. La seule chose qui se démarque musicalement est le chant de Tom. Pour le reste… je suppose qu’il faut que tout le monde prenne ses marques. De toute manière Tom a annoncé qu’ils seront de retour en novembre : cette tournée avec Kamelot est sans doute pensée comme « une tournée de rodage », à revoir en novembre donc.

(+ Heureusement que le son s’est amélioré au fil des chansons : quand ils ont commencé, on entendait superbement la double grosse caisse du batteur ; rien que le test son pendant la pause avait créé « du vent » jusqu’à mes manches, et pas petit « le vent ». En dehors de ça ? Bah, le chant certes, mais sinon… l’ingé-son a heureusement enlevé ses moufles après deux ou trois morceaux.)

Set-list d'Evergrey :
Leave It Behind Us
Monday Morning Apocalypse
Wrong
Blinded
The Masterplan
Recreation Day
Frozen
Broken Wings
A Touch Of Blessing

Après une pause-hommage-à-Rammstein (je crois bien que le seul groupe diffusé a été Rammstein), on enchaîne sur KAMELOT :

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On aura beau dire, l’avantage avec Fabio (Lione) est qu’on est sûr que le chant sera juste, les notes respectées. Ce qui n’est pas toujours le cas avec Roy. Evidemment, Roy a cette sensibilité à fleur de peau qui joue en sa faveur quand il est sur scène (certes en ce moment elle se retourne contre lui, mais passons), quant à Fabio il est plus dans l’énergie. Mais… ça me va aussi ? Et on a eu droit à deux titres de Fourth Legacy ! « Nights Of Arabia », qui avait disparu ces derniers temps (sans doute parce que Roy ne pouvait plus la faire -tous les soirs-) et… « A Sailorman’s Hymn », soit un de mes titres préférés du groupe, si ça n’est mon préféré, je -vénère- cette chanson, et tant pis si c’est une ballade !

Groupisme es-Fourth Legacy mis à part, les membres de Kamelot se dépensent -beaucoup- plus qu’avant. Peut-être est-ce parce qu’au moins avec l’annonce de Roy, la situation est devenue limpide, ou parce que le chanteur étant ici invité ça les oblige à prendre les devants, à assurer le spectacle en tant que « membres officiels ». Même Thomas, pourtant rarement avare en mimiques et autres approches de fans, semble s’amuser encore plus que d’habitude, il court dans tous les sens, nous parlera 2-3 fois de manière tout à fait assurée (je persiste à dire qu’une des traditions japonaises qui me manquent le plus est « le petit mot des musiciens » à chaque concert…), etc. : il assure parfaitement son rôle de leader. Fabio s’excusera au tout début parce qu’il s’est cassé le pied (en fait plutôt une très mauvaise entorse, mais « broken » c’est plus facile tout le monde comprend)… mais ça ne s’est pas vu, même les gens au premier rang n’ont rien remarqué dans son attitude. Pourtant à la sortie il trainait bien la patte ! L’adrénaline c’est quand même magique… Dans tous les cas : il a une attitude beaucoup plus énergique que Roy et il assure le chant, même au niveau de l’émotion. Evidemment il ne peut pas s’empêcher d’avoir ces poses qu’il considère sans doute très viriles… mais c’est aussi ça Fabio Lione, et puis j’aime ne pas avoir à prendre au sérieux les musiciens que j’apprécie, donc ça me va très bien !

Le public est très réceptif, surtout un petit groupe d’agités du bocal sur la droite qui feront souvent des petits pogos, brailleront à tue-tête etc… : les gros fans dans toute leur splendeur. Pour ma part je ne peux pas dire si j’ai préféré ce concert-ci, avec Fabio, à celui de l’année dernière, avec Roy, mais je sais que je me suis beaucoup plus amusée ici, justement parce que c’était beaucoup plus énergique dans la musique, l’ambiance… un peu tout. Et puis, cerise sur le gâteau, un bien beau solo du claviériste/pianiste, qui s’est certes un peu ramassé sur deux ou trois notes sur la toute fin mais on va dire que c’est le bout qu’il avait rajouté dans l’après-midi (et je doute que grand monde y ait fait attention tellement il a bien masqué la chose) : il ne m’avait pas marquée l’année dernière, ou sinon je l’ai oublié (…), mais mes oreilles ont beaucoup apprécié cette petite pause-piano !
-C’est quand même un comble de ne supporter presque aucun pianiste en dehors de ceux qui gravitent dans le milieu… du metal en fait, pas que « rock ». Sauf qu’ils ne sortent pas d’album de piano, ceux-là !-

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Set-list de Kamelot :
Rule The World
Gost Opera
The Great Pandemonium
The Human Stain
Center Of The Universe
Night Of Arabia
A Sailorman's Hymn
When The Light Are Down
Soul Society
-solo de clavier-
Eden Echo
Hunters Seasons
Necropolis
The Haunting
-solo de batterie-
Forever
– Rappel –
-solo de basse-
Karma
March Of Mephisto

Je n’avais pas forcément prévu de rester à la fin du concert (sortie de la salle à 23h40, ça laisse peu de marge jusqu’au dernier métro), mais finalement je suis bien obligée d’attendre que ce crétin de pincement au coeur se calme pour pouvoir marcher… et petit à petit ces messieurs sortent, tant mieux ! Je me désintéresse d’à peu près tout le monde sauf Thomas et Fabio, pas envie qu’ils me filent sous le nez… et bonne surprise de la part du dénommé Fabio : alors qu’il y a quelques années il fuyait vers le bus pour ne jamais en ressortir, là il a posé ses petites valises puis est redescendu quelques minutes après… et nous faire la conversation pendant au moins 10-15mn, sans doute même plus. Et encore, si les gens dans le bus ne l’avaient pas autant réclamé, je suis sure qu’il aurait continué à papoter.
Comme quoi les gens changent ! (…ou acceptent de s’ouvrir plus, avec le temps…)
+ J’adore ce type !
(+ Il avait fait un effort vestimentaire pour la scène (merci les membres de Kamelot sans doute), abandonnant son éternelle chemise en satin noir… mais c’était trop beau : il la portait à nouveau en sortant de la salle… comme quoi certaines habitudes ont la peau dure !)

Première petite note pour regretter l’affluence : avec Roy, Kamelot remplissait tranquillement l’Elysée-Montmartre, soit dans les 1 000 – 1 200 personnes. Là, alors que Roy n’est plus là, ils n’ont pas pu remplir les 800 places de l’Alhambra, je dirais qu’on était 700 environ. Evidemment le changement de date n’a pas aidé, puisque ce concert était d’abord prévu à l’Elysée-Montmartre avant qu’il ne se prenne un très gros coup de chaud, mais… même si certaines personnes n’ont peut-être pas pu venir, la salle n’a pas affiché complet, c’est donc bien que moins de 800 billets ont été vendus. Roy a beau être un excellent chanteur, je suis la première à l’adorer pour sa voix et sa présence sur scène, il faudrait quand même un jour que « les fans » acceptent de faire confiance dans « le groupe » quand il y a des changements de personnel à faire, au moins laisser sa chance au remplaçant surtout quand il est provisoire… voir ce genre de réaction me fait dire que « le fan » est décidément bien bête.
(…surtout que juger Fabio, ou n’importe quel chanteur/musicien, par rapport à l’attitude qu’il avait sur scène il y a 5 ans ou plus, franchement…)

Deuxième petite note, absolument sans intérêt mais ça me donne de l’espoir : Je récupère ma mémoire des visages, ouais ! Trois (voire quatre) personnes rarement croisées mais reconnues ce soir, un petit miracle !

Troisième petite note : Je croyais avoir tout vécu dans le « Oh ! Polochon ? On ne se connaît pas mais… », mais en fait il me manquait la variante « non mais je lisais tes compte-rendus il y a 10 ans… enfin peut-être pas en entier à chaque fois hein ! » *oh, un petit coup de vieux !*.

-Polochon-
[Chronique de Poetry For The Poisoned (Kamelot).
Photos de Kamelot / d'Evergrey.]

blackrain-lethaldoseSi cet album pouvait être résumé en deux mots, ça serait sans doute « fête décadente ». « Fête » parce qu'il y a une ambiance type « amusons-nous sous les boules à facettes » pendant tout l'album (c'est éminamment rock'n'roll hein, je parle juste de l'ambiance), « décadence » parce que… il y a une impression de « sale » omniprésente, même dans leurs chansons « postitives » : le son en lui-même est tout à fait propre (et correct), ça vient plutôt de la manière de composer, jouer et chanter.
Musicalement ça reste un espèce de mélange entre hard-rock-solide et hautement commercial qui rappelle furieusement les années 80, du sleaze pour eux… pas seulement du sleaze pour moi, sans doute pour le côté « heavy » assez omniprésent. Les musiciens de Black Rain ne sont pas les plus grands techniciens du monde, certes, mais ce qu'ils font sert parfaitement leur genre : c'est tout ce qu'on demande à un groupe dans le fond. Et le chanteur n'a pas un accent à couper au couteau! Pour une fois qu'un chanteur français (puisque le groupe est français) a un accent tout à fait acceptable, pour ne pas dire franchement bon! Son chant est d'ailleurs la dernière petite touche de « patate » qui vous donnera furieusement envie de taper du pied / brandir le poing en écoutant ces titres.

Pourquoi ne pas mettre plus de 7/10 si cet album a tellement de bons côtés? Parce que leurs chansons ont encore trop tendance à être assez répétitives, dans le sens où une même chanson se répète. Ca sera très efficace en concert, l'album permettra de bien « réviser son concert », mais l'album souffre de quelques longueurs de ci de là.

Polochon (07/10)

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BlackRain Compagny – Replica  / 2011

Tracklist (51:34) : 01. Get a Gun 02. I Need My Doctor 03. Dead Boy 04. She’s in Love 05. Baby Shoot Me Down 06. Overloaded 07. Burn ‘n’ Die 08. Heart Screams 09. Into the Groove 10. Addicted to Failure 11. Rock ‘n’ Jive 12. My Young Star 13. Shining Down On You 14. Rock Your City (New Version)