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Shakra – Back On Track

oshy_09032011_ShakBack On Track est le premier album de Shakra avec John Prakesh au chant. Est-ce que le groupe y perd ? Pas particulièrement, son style vocal est assez proche de celui de ses prédécesseurs, je le trouve même plus précis que celui de Mark Fox, à la fois plus hargneux et plus mélodieux/chanté, donc c'est peut-être même mieux comme ça. Une chose est sûre: il chante avec une patate qui finira de vous convaincre de détruire votre cheville (à force de taper du pied), votre nuque et votre voix à l'écoute des titres de Shakra.

Sur Everest, Shakra s'était montré plus posé, plus romantique. Ici, en dehors de « Lonesomeness », il n'y a pas vraiment de ballade et on en revient à quelque chose qui vous fera bouger le cou beaucoup plus que taper du pied! Et trèèèèès souvent brailler! Toujours avec ce mélange entre hard-rock et heavy-metal que ce groupe a si bien su trouver, ça n'est jamais ni vraiment l'un ni vraiment l'autre… mais c'est toujours très efficace. Certaines chansons sont plus « bourrines », d'autres plus calmes, dans tous les cas vous aurez de quoi vous défouler. « Someday » est peut-être plus basique, mais bon, entre celle-ci et « Lonesomeness » ça nous fait deux titres dispensables sur un total de douze… ça doit être tenable !

Reste à espérer que Shakra atteigne un jour le succès qu'ils méritent, en dehors de leur Suisse natale ! Parce que leur hard-fm à fortes tendances bourrines est certes plutôt commercial… mais justement, c'est pour ça que c'est bon.

Polochon (8,5/10)

 

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AFM Records / 2011

Tracklist (48:03 mn) 01. B True B You 02. I'll Be 03. Crazy 04. Back On Track 05. When I See You 06. MMTWGR 07. Yesterday's Gone 08. Someday 09. Lonesomeness 10. Unspoken Truth 11. Brand New Day 12. Stronger Than Ever

Son : Vraiment bon.
Lumières : Simples mais bonnes… presque plus élaborées pour Vexillum que pour les groupes suivants, Rhapsody compris, allez comprendre.
Affluence : Un Elysée-Montmartre plein mais respirable… ça fait dans les 1300 personnes?
Ambiance : Bon enfant (et très festive pendant Rhapsody, normal).
Moments forts : « Emerald Sword » pour le dernier adieu à des cordes vocales en état correct, et « Lamento Eroico » pour Fabio qui fait bigrement bien le poisson.

Et c’est reparti pour une session de diversité culturelle comme Paris les offre si bien : après un concert de Murderdolls le lendemain d’une exposition sur une sélection d’oeuvres ayant appartenu aux Médicis, voici un concert de Rhapsody trois jours après un opéra plus que chicos à l’Opéra Bastille ! Comme quoi Paris a certes beaucoup d’inconvénients, mais aussi des avantages non négligeables.

J’arrive tranquillement à 16h30, soit assez tôt pour être « à peu près devant » au cas où mon pass photo ait sauté et suffisamment tard pour ne pas souffrir du froid trop longtemps… avec en cadeau bonus la chaleur des fourneaux du restaurant grec à côté de l’Elysée-Montmartre, c’est toujours appréciable ! Des types cherchent désespérément des places à acheter (pour les revendre ? meuh non, quelle idée !), mais personne pour nous proposer des bières « moins chères et plus fraîches qu’à l’Elysée ! »… ben quoi, les fans de Rhapsody ont moins une réputation de soiffards que ceux de Helloween ? Pourtant le taux de testostérone dans les premiers arrivés est au moins aussi élevé qu’à Helloween, sans doute même plus… aaah les a priori, c’est toujours beau. Par contre, on entre avec ce qui semble être 30mn de retard : l’Elysée-Montmartre paraît prendre de mauvaises habitudes…

Petite mise en place de rigueur et c’est parti pour VEXILLUM :

Ca n’est pas vraiment que je n’ai pas aimé mais… c’est cliché, disons. Speed-metal italien assez typique, avec un chanteur qui ne va pas trop souvent dans les aiguës ceci-dit, et il tient bien sa voix. Mais bon… ça sent trop les réunions : « ok les gars, aujourd’hui il nous faut une chanson pour faire brailler des ‘HEY’ au public / les faire frapper dans leurs mains / leur demander de chanter / …, au boulot ! » : ça ne sent pas le morceau construit, travaillé, et « oh tiens, c’est un bon endroit pour faire brailler le public ça ! », mais vraiment… comme s’ils avaient eu l’idée de la réaction du public avant de commencer à composer, et qu’ils avaient composé -pour- obtenir cette réaction du public. Or je n’aime pas cette manière d’aborder la composition / la musique, pour ne pas dire qu’elle m’horripile… En soit les musiciens sont bons, ça joue bien, au moins le chanteur et le guitariste principal font bien (/trop ?) participer le public, les kilts sont une idée marrante (idée de clan tout ça, surtout qu’ils ont tous la même couleur), mais parfois je fais « la grève de la participation » juste parce que leur manière d’amener la participation du public (musicalement) est… trop, trop, trop clichée. Moi j’aime les groupes/musiciens qui font de la musique par amour de la musique, pas par amour du public à faire participer pendant au moins la moitié des chansons. M’enfin au moins c’était agréable à l’oreille, ça donne envie de s’amuser, et le public répond bien : bon groupe pour s’échauffer.

Set-list de Vexillum:
Neverending quest
The first light
Avalon
The brave and the craven
The traveller

Nouveau moment « ma mémoire des visages devient vraiment misérable » à la pause (je commence à me faire peur, pour de bon !), et on enchaîne avec VISIONS OF ATLANTIS :

En un sens, je pense que je peux les féliciter : ils m’ont offert un des concerts où je me suis le plus ennuyée de ma vie. Pourtant, objectivement, ils jouent bien hein. La chanteuse est une vraie chanteuse qui chante bien voire très bien, c’est assez rare pour être souligné. Le contraste avec le chanteur « moi y’en a avoir une voix de pas content » est bien trouvé, le mélange passe bien. Pourtant… Déjà, je ne comprends pas pourquoi dès qu’il y a une chanteuse qui a une voix puissante (type lyrique mais pas lyrique du tout, pas pousser quand même), elle se croit obligée de prendre une attitude de greluche. Pas d’autre mot, désolée, et en tout cas ça me saoule au plus haut point, eh oui, encore. L’attitude du groupe est assez clichée de toute manière, en général, à vouloir nous faire participer comme si le public présent était -leur- public, venu pour -les- voir, et qui connaît toute leur discographie par coeur… écoutez les gars, jouez vos trucs, et nous on participera quand on le sentira, ok ? Et surtout… que c’est simple musicalement, mais que c’est simple ! Un rythme par chanson, deux-trois mélodies pas trop complexes, et en voiture Simone… sans doute pour mieux mettre en valeur le côté « les chanteurs vont vous faire partager ce qu’ils ont sur le coeur », mais bon… pour ma part, ça a surtout gagné mon ennui. Je n’attends même pas la fin de la première chanson pour me concentrer sur mes photos histoire d’éviter de m’endormir sur place. La dernière chanson était mieux ceci-dit, pas transcendante mais au moins la musique avait de quoi attirer mon attention.

Le public répond bien : encore une fois ça n’est pas -mauvais-, juste assez plat et le public parisien de Rhapsody est généralement assez gentil/tolérant. Enfin sauf les quelques uns qui ont trouvé très intelligent de scander des « RHAPSODY ! » dès que le groupe a commencé à quitter la scène… sauf qu’ils partaient juste le temps qu’une courte intro soit lancée : ils sont revenus avec des petites mines, même si la réaction enjouée des premiers rangs leur a redonné du baume au coeur. Il faut croire que je n’étais pas la seule à m’ennuyer ferme pendant leur prestation… mais bon, au moins ça a plu à certains, c’est le plus important.

Set-list de Visions Of Atlantis:
At The Back Of Beyond
Seven Seas
Elegy Of Existence
Black River Delta
The Poem
Through My Eyes
Passing Dead End
New Dawn
Memento

Petit instant de réflexion stratégique à la pause, puisque je constate depuis le début du concert que j’ai (enfin !) retrouvé un public comme j’en ai l’habitude : plein de grands partout ! Quelques petits tout devant, mais surtout des grands dans la salle… donc vu le taux d’angles morts autour de moi… petit pass photo je t’aime, sans toi je ne pourrai pas prendre une seule photo potable de tout le concert, surtout que les « bonnes lumières » n’ont pas l’air d’être de sortie ce soir ! Rhapsody étant un groupe très demandé par les photographes, nous avons été scindés en deux vagues (= chansons 1+2 ou 3+4) : la première vague étant généralement beaucoup plus « pleine » que la seconde, je choisis la tranquillité et la seconde vague, tant pis pour leur entrée en scène, de toute manière je n’ai jamais voué un culte particulier aux photos « entrée en scène ».

On peut aussi remarquer un décor plus sobre qu’à l’habitude, mais… Rhapsody restant Rhapsody, on ne peut s’empêcher de se souvenir qu’ils ont toujours aimé faire dans le « énormément » (et pas juste « beaucoup »): de se demander ce qu'ils ont pu « garder sous le pied »!

En ayant marre d’une musique de fond aux accents de « rap-metal » (juste après que mes voisins se soient plaints de la programmation musicale assez moyenne de la soirée; c’était très bien en fait, par rapport à cette… chose, supposément appelée chanson), le public commence à entonner des « RHAPSODY ! », ça tombe bien il est 21h : hop, hop, hop, derniers raccords permanentes (oui, oui, j'aime bien les clichés à l'occasion moi aussi), et ils entrent en scène.

RHAPSODY :

Après une petite introduction « spéciale concerts » par Christopher Lee (on va finir par croire qu’il leur fait des prix de gros !), les membres du groupe entrent tranquillement sur scène depuis les loges, sur les côtés, sobrement… sobrement ?! Rhapsody ?!

Ca commence gentiment avec « Triumph Or Agony », puis les choses plus sérieuses commencent avec « Knightrider Of Doom »… à la fin de laquelle je m’écarte de la foule pour aller vers « la fosse aux photographes ». Et là… commence « The Village Of Dwarves » !!! Raaaaah non, comment je fais pour m’empêcher de chanter à tue-tête en faisant les mouvements d’archer moi, c’t’immonde de me faire un coup pareil !!! Parce que, oui, je me dois de préciser que… je ne connais pas forcément toutes les -paroles- de Rhapsody, mais je connais toutes les -notes-. Si, si, j’vous jure, ça fait partie de ces groupes où mes voisins de concert peuvent dire à la fin « c’était bien mais… c’est bizarre, j’avais l’impression qu’une voix féminine doublait le chanteur tout le long, et même les instrus ? » + il faut s’accrocher pour pousser le « YEAH ! » de fin de chanson avant moi. Je bats la mesure, je chantonne la moindre note, et tant pis pour les voisins ! (Voire je braille sur les passages où il faut brailler, genre le refrain de « Emerald Sword »… quoi, j’ai une voix qui porte quand je m’y mets ? moi ? naaaaaan, c’pas possible…) Alors forcément, comme je joue du violon à mes heures perdues, sur les chansons où un violon est très mis en avant… ben ça part aussi sur des mouvements d’archet, on ne se refait pas.

On a beaucoup reproché à Rhapsody leur côté kitsch : un joueur de flûte, une danseuse, un décor qui prend de la place etc… pourquoi pas… mais quand tout ce monde en fait trop… ben ça fait trop ! Cette fois-ci au contraire, ce fut un concert sobre. Comme leur entrée en scène, si, si. Juste six types sur scène, un grand drap derrière (communément appelé « backdrop », mais je déteste les anglicismes), et deux panneaux autour de la batterie. Point. Je ne sais pas si c’est par choix ou parce que Nuclear Blast leur a un peu serré la ceinture sur le budget de tournée, mais en tout cas… ça leur va bien ! Ils ont la place pour se déplacer, n’ont pas à se rappeler sans arrêt que « ah, Machin arrive à tel moment du morceau, ne pas aller par là » etc… Même les samples / playbacks, leur spécialité passée, semblent beauuuucoup plus limités : on entend quelques petits plantages ici et là, très vite rattrapés mais il en faut plus pour tromper mon oreille… or je doute qu’ils aient poussé le vice jusqu’à pre-enregistrer des versions avec plantages ! D’ailleurs, il m’a semblé que ce qu’on entendait ce soir était moins « orchestral » que ce qu’ils proposent sur album… je n’ai pas pris le temps de creuser la question à chacun de leurs morceaux, j’avais le cerveau occupé à autre chose, mais je me suis fait la réflexion plusieurs fois. Même quand des « violons » étaient joués, ça sonnait souvent comme des « cordes via un clavier » (= des notes telles qu’un claviériste les enchaînerait depuis un clavier, pas un violoniste depuis un violon, c'est pas du tout le même son aussi, etc…), et j’ai entendu un ou deux plantages donc, à nouveau, je pense que Staropoli les jouait pour de bon… et c’est très bien comme ça, les versions complètes pour le cd + la version allégée et plus directe pour les concerts, moi ça me va très bien.

Certains douteront que Fabio ait vraiment tout chanté « parce que c’est comme sur le cd, on ne me la fait pas »… oui mais non : de une ça n’était pas toujours -exactement- comme sur le cd (une respiration prise un poil avant ou après, une baisse ou montée de son un poil plus tôt / après et correspondant bien au mouvement de son visage / cou, pas exactement la même note même si ça sonne bien, etc…), de deux… Ok, prenons « Lamento Eroico » et son fameux « refrain à voix énorme » : vu comme ça résonnait dans la salle, la sortie micro était sans aucun doute aidée par la technique, certes. Mais ! Etant dans les premiers rangs, j’ai pu le voir « faire le poisson », et ça, ça ne trompe pas. C’est quoi faire le poisson ? Oh, trois fois rien, juste ce mouvement (effrayant quand un vrai chanteur d’opéra le fait, promis, j’ai déjà fait des cauchemars à cause de cette image) où… le cou et les clavicules disparaissent (vraiment), à la place le chanteur fait remonter des muscles dont vous ne soupçonniez même pas l’existence, et vous n’avez plus sous les yeux qu’un espèce de triangle musculeux. Effrayant. Mais très efficace pour faire sortir le son, le vrai, celui qui va faire briser des verres ! Fabio le fait certes de manière moins « extrême » qu’un chanteur d’opéra pur et dur, mais… il se débrouille quand même plutôt très bien. Donc soit Fabio s’est embêté à prendre une voix lyrique juste par conscience professionnelle tout en sachant que personne n’entendrait ce qu’il chante, or j’y crois peu et surtout on l’aurait remarqué dans les premiers rangs (ce genre de voix c’est… fort, très fort, et on ne peut pas faire le mouvement en se débrouillant pour ne sortir aucun son), soit… c’était bien sa voix, juste aidée par un bon gros écho des familles pour que ça résonne bien dans la salle ! De toute manière, en tant que chanteur, je vénère ce type depuis près de 14 ans maintenant, et tant pis pour ceux qui ne peuvent pas croire qu’un chanteur puisse être aussi bon même en live. Na pouêt.

Même leur attitude s’est grandement améliorée, siiiiii ! Ils ont toujours relativement joué avec le public mais… de manière froide disons, ou trop « parce qu’il faut le faire » / pas assez « là j’en ai envie, hop ». Là, même Fabio est souriant, envers le public comme envers les autres musiciens… et on arrête de nous demander de pousser des « HEY » ou que sais-je 10 fois par morceau, alléluia ! Lucas courre dans tous les sens, (Alex) Staropoli est concentré sur son clavier, Alex (aussi connu comme « le type dont le nom de famille est impossible à orthographier ») martèle gentiment ses fûts, Dominique est toujours aussi tranquillement souriant, et Patrice… frise le teint rouge tomate quand Fabio lui demande d’annoncer la chanson qui suit son solo de basse, après qu’on l’ait (un poil !) chambré avec des « PATRICE ! »… c’est meugnon. Limite on l’a fait exprès, excuses tout ça… (ou pas.) Bon après, c’est sûr, « chassez le naturel et il revient au galop », c’est connu : ‘paraît qu’à un moment Fabio s’est pris d’amour pour Luca et vas-y que j’arrive par derrière pour te saisir les hanches… mais bon, déjà il ne fait plus l’idiot avec son pied de micro, il progresse avec le temps le petit, avec le temps on arrivera à en faire quelque chose !

Le public est bien dans le truc, même si ça braille plus que ça ne bouge… ça a toujours été un public de gentils les fans de Rhapsody après tout : quelques pogos, mais très civilisés. Un gros lourd de très grand qui s’est planté pile à ma place quand j’ai voulu la récupérer après avoir pris mes photos (bah oui, on y avait une vue correcte, et vu sa taille même l’un peu grand à droite ne devait pas le déranger), m’enfin au moins il dégagera vite pour aller plus devant… empoisonner la vie d’autres petits. Je ne supporte pas les gens comme ça… t’es grand ? Ben vas dans les coins de grands, ou au moins à l’arrière d’un coin de petits. T’as besoin de te faire remarquer? ‘Fallait arriver tôt pour être au premier rang et faire des grands signes d’amour aux musiciens (+ y’a des fois je regrette d’être aussi polie). Il a failli me gâcher mon concert, d’autant que vu les regards haineux il avait dû saouler plus d’une personne pendant que j’étais partie, mais comme dit il est allé voir ailleurs 2-3 morceaux après… oublions ce cas social. Je crois qu’une ou deux personnes tenteront de slammer, mais ils ne sont pas allés bien loin… c’t’un public de gentils, encore une fois. Je dois d’ailleurs confesser qu’à un moment… je m’aperçois que mon soutien-gorge n’est plus tout à fait en place ? Après le chanteur de Murderdolls qui craque son jean, voilà que je craque mon soutien-gorge, c’est-y pas beau !

Malgré tout, car il y a une nuance à ce concert de louanges, je regrette la set-list un peu trop « morceaux directs / faciles » : moi j’aime le Rhapsody qui fait des trucs complètement improbables pour du metal (genre « Village of Dwarves » et assimilés) et celui qui fait des espèces d’enchaînements tout aussi improbables. Celui qui fait des chansons efficaces avec des arrangements classisants… certes, ça aussi c’est Rhapsody, mais ça me cause beaucoup moins, trop « facile » justement. D’ailleurs le public semble partager cet avis : à vue de nez, les gens connaissaient beaucoup mieux les vieux morceaux que les nouveaux, c’est très souvent le cas à Paris de toute manière, or ils réagissent énoooormément à « Reign Of Terror », morceau assez barré mais excellent du dernier album, alors qu’ils sont beaucoup plus posés pendant « Sea Of Fate », morceau du dernier album « efficace et même qu’il est tellement pensé pour être efficace qu’on va le mettre en premier sur le cd ! » Moi j’dis c’est pas pour rien, na pouêt bis !

Je pense aussi que le retard à l’ouverture des portes nous a coûté une chanson, puisque sur les autres dates ils ont joué « Eternal Glory » alors que nous n’y avons pas eu droit ce soir… dommage, c’est une de leurs très bonnes chansons, à vrai dire j’aurais préféré 5-10mn de moins de Visions Of Atlantis pour avoir cette chanson à la place… Mais bon, je suppose qu’ils ont préféré ne pas trop écourter le set de leur premières parties, on ne peut pas vraiment le leur reprocher.

A la fin du concert, après le rappel, j’ai eu peur qu’ils nous refassent le coup du « on part comme des voleurs », qui leur était énormément reproché sur leur tournée précédente (qui remonte à… pfiouuu… 6 ans ? ce genre ?) : ils quittaient la scène petit à petit, une bande son était lancée et… fini, apu, même pas quelques serrages de mains. Quand je les ai vus prendre une pose type « fin de concert » (sans Fabio d’ailleurs ? étonnant), je n’ai pas pu m’empêcher de penser qu’ils allaient nous refaire le coup… Eh bien non ! Ils sont partis quelques secondes en coulisses, puis hop tout le monde revient serrer quelques mains, salut final et tout ce qui s’en suit… Voilà, ça c’t’une vraie fin, comme quoi ils apprennent quand ils veulent ces petits !

Direction un bar du coin après le concert (…vive le coca pour décaper la gorge, histoire de limiter les dégâts vocaux pour le lendemain…), et les musiciens sortent tranquillement pour signer quelques (/ pas mal pour certains) broutilles, même pas 10mn après que je sois revenue… c’est sympa de m’avoir attendue comme ça les gars ! Bon, j’ai mal joué mon coup pour Fabio (qui a pris le temps de signer des trucs pour une fois, miraaaaaacle), mais c’est aussi/surtout parce que… avoir un gribouillage des membres de Kamelot m’est complètement égal, je pourrai donc me concentrer sur « l’attrapage de Fabio » quand il jouera avec eux d’ici quelques semaines. Par contre je crois que Staropoli n’est pas sorti du bus, il a juste pris l’excuse du « je pose mes affaires » pour échapper à la horde de stylos ? Boah c’pas grave, pour un membre du groupe… on survivra.

En conclusion… voilà, en dehors de cette petite réserve sur la set-list, le concert de Rhapsody fut excellent en tout point, et faire quelque chose de plus épuré / moins samplé comme ça… c’est beaucoup mieux, pour le cd on a la chaîne hi-fi à la maison de toute manière ! En ce lendemain de concert j’ai la voix déchirée, encore que le coca d’après-concert ait limité les dégâts, mes cervicales sont plutôt douloureuses… mais c’pas graaaaave !

+ Au chapitre « c’est peut-être un détail pour vous, mais pour elle ça veut dire beaucoup » : j’ai dû changer de lunettes récemment (lamentablement vautrée par terre en résumé, perdu une tonne de sang… et verres complètement rayés). Mes nouvelles lunettes « bien » ont la fâcheuse tendance à tomber de mon nez dès que je bouge un peu la tête. Je voulais donc tester « mes lunettes de rechange », qui m’avaient l’air plus stables… elles ont passé le test haut la main ! Même quand je bougeais la tête comme une malade elles n’ont pas bougé d’un millième de millimètre, alors que « les bonnes » aurait valsé dans la salle pour beaucoup moins que ça… mes lunettes de rechange seront donc dorénavant « mes lunettes de concert » ! Si ça c’est pas de l’information cruciale pour toi, ô lecteur !

Set-list de Rhapsody:
Triumph Or Agony
Knightrider Of Doom
The Village Of Dwarves
Unholy Warcry
(shortened guitar solo)
Guardiani Del Destino
Land Of Immortals
On The Way To Ainor
(Solo de batterie)
Dawn Of Victory
Lamento Eroico
Holy Thunderforce
(Solo de basse)
Sea Of Fate
March Of The Swordmaster
-Rappel-
Reign Of Terror
Emerald Sword

-Polochon-
[Photos de Rhapsody / de Visions of Atlantis / de Vexillum.
Chronique de Frozen Tears Of Angels de Rhapsody.]

Dark Moor – Ancestral Romance

darkmoor_ancestral_romancePar principe, Dark Moor = metal symphonique. Même s'ils sont forcément assez proches de Rhapsody, ils ont développé un style bien différent… disons que Rhapsody utilise une base de musique classique et assimilés, jouée « façon metal », alors que Dark Moor part de quelque chose de bien metal et y ajoute plein d'arrangements d'inspiration classique et assimilés. Plus une chanteuse lyrique de temps en temps, aux choeurs et sans trop de vibrato: le genre de chanteuse que je supporte sans problème.

On ne peut pas dire que je connaisse la discographie des hispaniques sur le bout des doigts, le peu que je connaissais me paraissait souvent très/trop cliché. Ca reste immensément cliché, mais… c'est vraiment bien construit, bien pensé, ce qu'il faut de simple pour « accrocher » et ce qu'il faut de complexe pour conserver l'intérêt de l'auditeur. + Un soin tout particulier porté aux rythmes, pas que par la batterie et la basse, ce qui est toujours appréciable. Et ils ne font pas -que- du « tendances classique », comme par exemple sur « Just Rock », hymne à la gloire du rock qui commence comme un titre bien typé 80's avec le côté commercial que ça implique, jusqu'à ce que les instruments partent en canon et que ça finisse en gros rock… vraiment bien fait. De toute manière, comme déjà dit, les inspirations classique servent principalement à arranger les chansons, -pas- à construire les morceaux. Sauf pour « Ritual Fire Dance », forcément, morceau classique de Manuel de Falla, ici repris avec guitares, basse, batterie et le clavier juste en fond de temps en temps… vraiment bien fait, avec des partis pris bien pensés vu le style du groupe. 

Après, évidemment, c'est plein d'une grandiloquence propre à leur style… très honnêtement, si ça n'était pas aussi bien construit, surtout rythmiquement, je serais la première à m'en plaindre, mais là c'est fait d'une manière qui donne tantôt envie de chanter les paroles en levant le poing, tantôt de faire des farandoles, or les farandoles c'est le bien! On ne le dira jamais assez! C'est aussi pour ça que j'aime moins les deux dernières chansons, plus basiques… mais bon, pour deux chansons à la toute fin on ne va pas chipoter. 
(Et la musique qui ne se prend pas trop au sérieux aussi c'est le bien!)

Polochon (08.5/10)

www.dark-moor.com

www.facebook.com/official.darkmoor

Scarlet Records / 2010

Tracklist (50:29) : 01. Gadir 02. Love From The Stone 03. Alaric de Marnac 04. Mio Cid 05. Just Rock 06. Tilt At Windmills 07. Cancion Del Pirata 08. Ritual Fire Dance 09. Ah! Wretched Me 10. A Music In My Soul