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Initialement sorti en 2009, ce From Hell To Texas se voit ici doublé par une compilation de la dernière tournée en Europe, ce vieux continent, de nos Rednecks préférés (les miens, en tous cas). En plus donc du premier cd que l'on connait déjà, le second devient une bonne excuse pour ressortir des placards un live. Oui, car depuis 2005, et l'excellent Get Some, Nashville Pussy n'a rien sorti à nous mettre sous la dent, cela fait donc bientôt 7 ans si je compte bien (et oui, je compte bien).

Je dois avouer que mon coeur balance. Pas d'album en 7 longues années et la simple réédition d'un live (sorti en 2009, je le répète) additionné d'un second CD ; non pas, sur ce second CD, des inédits, mais des morceaux enregistrés simplement ailleurs. Alors, d'un coté, ça ressemble simplement à une arnaque commerciale, une sorte de buzz. Faire parler du groupe en rajoutant quelques bonus live, à défaut d'avoir de la vraie nouveauté. De l'autre, c'est vrai qu'un bon album live est toujours un plaisir, et je n'ai aucun doute quant au fait que les aficionados des hardos poilus et/ou à moitié dénudées (et non poilues, elles) y trouveront leur compte. L'avantage des lives en Europe est de présenter quelques morceaux supplémentaires, par rapport à 2009, en live («Piece Of Ass», «Snake Eyes»ou «I'm The Man»).

On savait déjà que la version simple de 2009 arrachait. Le live était excellent, les morceaux bien péchus, l'ambiance au rendez-vous, le public présent, bref, une sorte compilation mais en mieux. La version 2012 de ce live est exactement pareil, c'est très très bon. Mais… il faudra vraiment être un fan pour l'acheter. Je reste mitigé.

[8/10 pour le live, mais 4/10 pour l’idée, moyenne : 6/10] Poney

Myspace : myspace.com/nashvillepussy

Site : nashvillepussy.com/

SPV 2012

CD 1: 1. Speed Machine 2. From Hell to Texas 3. Drunk Driving Man 4. Lazy Jesus 5. Im So High6. Ain't you business 7. Dead Men Can't Get Drunk 8. Late great USA 9. Pray For The Devil 10. Why Why Why 11. Stone Cold Down 12. Give Me A Hit Before I Go

CD 2: 1. Say Something Nasty (Durango, Spain) 2. From Hell To Texas  (Prague, Czech Republic) 3. Aint Your Business (Bratislava, Slovakia) 4. Piece of Ass  (Vigo, Spain) 5. Come On, Come On, Come On (Prague, Czech Republic) 6. Hate and Whiskey (Prague, Czech Republic) 7.Late Great USA (Prague, Czech Republic) 8. I'm So High (Ris Orangis, France) 9. Struttin Cock (Weinheim, Germany) 10 Snake Eyes (Deventer, Netherlands) 11. I'm the Man (Deventer, Netherlands) 12. Why Why Why (Deventer, Netherlands) 13. The Bitch Just Kicked Me Out (Vigo, Spain) 14. Drunk Drivin' Man (Bratislava, Slovakia) 15. Go Motherfucker Go (Deventer, Netherlands) 16. Goin' Down (Bratislava, Slovakia)

Line-up : Blaine Cartwright – guitars, vocals/ Ruyter Suys – guitars / Karen Cuda – bass / Jeremy Thompson – drums

Sorti il y à déjà quelques mois, ce magnifique split album entre les Anglais de Conan (Liverpool) et les Irlandais de Slomatics (Belfast), est à l'image de ce que le Doom peut offrir de mieux : une musique lourde, pachydermique, lente, sourde, profonde, noire. L'artwork, à l'image d'un Vulgar Dislplay Of Power de Pantera, décrit à la perfection la musique : un barbare  sur un escargot, prêt à aller au combat.

C'est Conan qui ouvre le bal sur ce split. Sur fond sonore marin, le bruit des clapotits des vagues, une musique éléphantesque de plus de 6 minutes, avec un break à 4 minutes pour reprendre de plus belle. Répétitif à souhait, mais dans le bon sens du terme doomesque, entêtant, deux voix superposées -une claire, assez aigue, et une grave-, «Older Than Earth» ouvre de la plus belle manière ce split. Le second titre de Conan, « Obsidian Sword» n'est qu'un interlude sous forme de discours de quelques instants, amenant «Reliator» qui, après une longue intro dans les notes les plus basses des guitares, bien lourde et full disto', reprend le même thème musical que «Older Than Earth». Conan présente en fait sur ce split ce qui ressemble plutôt un long morceau de près de 15 minutes, en trois parties, que trois titres bien différenciés.

Les Slomatics jouent, eux, une autre carte et offrent trois" vrais" morceaux. Le premier, «Lose The Five» s'ouvre sur un voix semblant venir de loin, des entrailles de la terre, du plus profond de l'Univers. Un peu plus riche que Conan, le Doom de Slomatics me plait beaucoup. Je trouve le travail de composition plus abouti. Ensuite, «Black Blizzard» arrive dans vos oreilles, 2 minutes obsédantes de rythme basse/batterie où la guitare ne fait que quelques notes discrètes et qui, pourtant, donne toute sa dynamique (si on peut parler de "dynamique" pour un morceau de Doom) au titre. Le split se termine sur «Mont Ventoux», sorte d'ode, si je ne m'abuse, au Tour de France (en témoigne le titre, déjà, sur le nom de la plus célèbre montagne qui parcours la course cycliste estivale, et le bruit de vélo qui ouvre la chanson).

A mon avis, le split est de bonne facture mais est à reserver à un public averti. Il faut, en effet, être amateur du style, même modérément comme c'est mon cas, pour pouvoir l'apprécier. Je regrette un peu la prise de risque minimale dans les compositions, deux/trois riffs suffisent à peine suffit à monter ce split album, un peu comme si les deux groupes avaient  2 ou 3 vielles compos qui trainaient dans un tiroir. Au bout de quelques écoutes, mon enthousiasme du début s'est un peu estompé comme un flan au fromage refroidissant, il manque clairement ce "quelque chose" pour faire … quelque chose de cet album. J'ai commencé cette chronique en écrivant "ce magnifique split", c'était en effet écrit à l'état de brouillon au bout de deux écoutes. La conclusion vient au bout de 5 écoutes du CD. L'évolution de cette review parle d'elle même : il est dommage que dans la durée, ce split à du mal à s'imposer.

[6.5/10] Poney

 

Facebook Officiel Conan : http://www.facebook.com/pages/Conan/141296645922122

Facebook Officiel Slomatics : http://www.facebook.com/pages/Slomatics/196382747053529

Myspace Officiel Conan : http://www.myspace.com/conandoomconan

Myspace Officiel Slomatics : http://www.myspace.com/slomatics

 

Head Of Crom Records 2011

01. Older Than Earth 02. Obsidian Sword 03. Reliator 04. Lose The Five 05. Black Blizzard 06. Mont Ventoux

YOB – Live At Roadburn 2010

We gonna play four songs, that will be one hour…here we go

C'est par ces mots que s'ouvre le live de YOB, le groupe qui avait commencé à faire du bruit début des années 2000, avant de spliter pour d'obscures raisons au milieu de la decénnie. Relégué au rang des groupes que j'avais totalement oublié, malgré l'interêt immense qu'avait suscité en moi la sortie de The Illusion of Motion en 2004, j'ai appris avec un plaisir non dissimulé la sortie de ce live de 2010 chez Roadburn, alors que le groupe est signé chez Metal Blade, (et par la même occasion, j'ai appris que Yob rejouait à nouveau) conjointement a celle de White Hills.

Difficile de caractériser la musique de Yob. C'est du Doom, bien sûr, mais pas que. L'influence des groupes de rock 70's est très forte, même si moins évidente que chez White Hills déjà cité.

En live, Yob est formidable. Je n'ai jamais eu l'occasion de m'y frotter personnellement, mais ces quatres morceaux déménagent. Le premier, « Ball Of Molten Lead», monte, monte, monte, monte en puissance durant 14 minutes de pur plaisir. Si le début est calme, dès la moitié, il s'énerve pour devenir un pur morceau brut de Doom que le public se fera un plaisir d'applaudir durant une bonne minute, à grand renfort de cris et de sifflets.

Ensuite, le groupe enchaîne sur le très lourd « Burning The Altar », sorti tout droit du dernier album des trois mercenaires d'Eugene. Du Doom pur jus, sans concession, à la voix rauque et agressive. Ensuite, arrive «Kosmos», qui est a mon avis l'un des meilleurs titres du groupe et c'est un vrai plaisir d'entendre les accords gavés de distortion qui introduisent ce morceau. C'est sur ce genre de titre que Yob montre qu'il est l'un des meilleurs groupes du style actuellement. La lourdeur de la Gibson Les Paul de Mike Scheidt fera frémir tous les amoureux de gros riffs. Quelque part entre le Doom et le Stoner, «Kosmos» version live est un chef d'oeuvre de 11 minutes qui ne laissera personne indifférent.

En guise de conclusion, c'est onze autres minutes de régal musical que nous offre Yob avec un «The Great Cessation» absolument splendide. D'abord lancinant, il va progressivement monter en intensité, en voix claire, jusqu'à une dizaine de minutes, moment auquel le tout s'énerve jusqu'à la fin du morceau, soit au bout de … 22 minutes !

Les amateurs apprécieront fortement !

[8/10] Poney 

Site Officiel : http://www.yobrock.com

Myspace Officiel : http://www.myspace.com/yobdoom

Facebook Officiel : http://www.facebook.com/pages/Yob/36708497970

Roadburn 2011

01. Ball Of Molten Lead 02. Burning The Altar 03. Kosmos 04. The Great Cessation