Le risque à envoyer des machins mielleux à une rédaction de Metalleux, c'est que le groupe en prenne plein la gueule.

Ici, rien que le nom du groupe donne envie de rire, on dirait du pop formaté radio, à la Snow Patrol ( vous savez, pour le titre « Shut Your Eyes », quoi que, moi j'aime bien Snow Patrol, c'est une injure pour eux que de les comparer à Close Your Eyes). En plus du nom du groupe, le titre de l'album n'est pas en reste. On sent la gnangnantise à plein nez.

A l'écoute, on s'emmerde comme un rat en cage.  Les guitares sont assez basiques même pas efficaces, ça manque de génie, mais la musique proposée reste une forme de punk après tout. Au niveau de la batterie, on est aussi dans l'efficacité assez basique. Ca tape à peine et ça ne casse pas trois pattes à un canard. De manière générale, je n'ai pas été vraiment impressionné par les musiciens au niveau technique. Au niveau de la coordination, de la place prise ou laissée aux autres dans les morceaux, ou de l'imagination, le groupe relève à peine le niveau. 

[3/10] Poney

Myspace officiel : http://www.myspace.com/closeyoureyesmusic

Facebook officiel : http://www.facebook.com/cyeband

Victory Records 2011

01. Hope Slips Away (The World Is Ours To Change) 02. Empty Hands 03. Erie 04. Valleys 05. Injustice 06. Paper Thin 07. Wormwood 08. Keep The Lights On 09. Carry You 10. Wolves 11. Scars 12. Heavy Hearts

Counterparts, groupe Canadien de Hardcore Melo, fait partie des derniers venus chez Victory et l'on peut s'en réjouir. Il y presque deux ans de cela, leur premier EP, Prophets, n'était pas passé inaperçu chez les coreux. Le voici qui présente son deuxième effort : The Current Will Carry Us.

Le style à ici un peu évolué, tout en gardant son essence core/mélo. Plus aggressif, il est bien moins gnangnan que son prédecesseur, et là, le métalleux que je suis pousse un "ouf" de soulagement. Counterparts s'est équipé d'une paire de couilles et propose dorénavant une musique bien plus rentre dedans. La meilleure nouvelle, c'est la disparition du chant clair ansi que l'évolution des structures vers quelque chose d'un peu plus chialé, on s'est carrément éloigné du "couplet-refrain-couplet-refrain-couplet". Sur Current…, la musique lorgne du côté mathcore sur certains passages. Les mecs n'hésitent pas à passer d'une partie quasi épileptique à un moment d'accalmie, presque toujours le bienvenu.

Au chant, Brendan Murphy fait un boulot monstre. Quelle voix, quel coffre ! Au niveau musicos, c'est recherché, c'est technique, ça frappe, ça envoit. De quoi flatter tout métalleux qui se repecte, pas que les coreux ! La batterie envoie break sur break. De manière générale, j'ai été plutôt  impressionné par les musiciens au niveau technique. Au niveau de la coordination, de la place prise ou laissée aux autres dans les morceaux, ou de l'imagination, Counterparts n'est pas en reste non plus. On sent une grande cohésion et la possibilité de faire de belles choses.

Les titres comme « The Constant » ou «MMVII» sont hyper rentre dedans, d'ailleurs, la couleur est annoncée dès l'entame du premier titre, « The Disconnect ». On sent que les mecs ne sont pas la pour rigoler, bien qu'ils aient réussi à garder leur touche mélo (sans tomber dans le mélo..drame pour autant). On headband, on saute sur place, on s'enerve. C'est énergique et c'est bien foutu.

Pourtant, je garde en bouche un gout d'inachevé à l'écoute de The Current Will Carry Us, un gout de trop peu. Du "peu mieux faire". Du "oui mais", ou encore du "bof". Je me dis que face à toute ces qualités, le groupe passe tout juste à côté du grand chelem. Il manque ce qui aurait fait de The Current un grand album : un ou deux morceaux immédiatement reconnaissables pour faire office de tubes. Ce qui est sûr, je crois, c'est que le groupe fera parler encore de lui à l'avenir, il y a un potientiel très fort. Reste à voir, comme toujours, ce qu'il va en rester avec le temps.

[7.5/10] Poney

Site Officiel : http://www.counterpartshc.com/

Myspace Officiel : http://www.myspace.com/counterparts

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Victory Records 2011

1. The Disconnect 2. I Am No One 3. The Constant 4. MMVII 5. Optimist 6. Jumping Ship 7. Pedestal 8. Thank God 9. Uncertainty 10. Sinking 11. Reflection

Bon, que ça soit clair, avant de recevoir les dernières sortes de chez Victory Records, je ne connaissais pas Aiden. Pour cause, le punk à roulette n'a jamais été ma tasse de thé, à l'exception d'une petite partie de mon adolescence. Je partais donc sans a priori sur ce CD. Quelques recherches sur Aiden montrent a quel point ce groupe à pu être détesté, pour un tas de raisons toujours valables à mon avis, que je vais exposer ici.

Pour vous situer dans quelle catégorie musicale on se trouve, il faut savoir que Aiden tourne actuellement avec Good Charlotte. On pourrait presque arrêter la chronique à cette ligne. Chez Metalchro, on aime les trucs de qualité. Oui, on est un peu élitiste, sans doute, mais on l'assume. La soupe pour ado en mode mielleux, soit on la chronique pas, soit on la descend comme elle mérite de l'être.

Mais bien sur, au delà de ces considérations, il n'est pas question, par honnêteté intellectuelle et intégrité "journalistique", et bien que je ne sois pas journaliste, de simplement dire que "c'est de la merde" et de passer à autre chose.

Car Some Kind Of Hate, je l'ai écouté. Je l'ai même écouté plusieurs fois et je dois avouer un truc, et ça me tue de le dire, je me suis pris au jeu. Au bout de quelques écoutes, je me suis surpris à faire de l'air guitar dans mon salon (heureusement que ma compagne était en vadrouille). Oui, Aiden fait bien du punk sucré pour minots en mal de sensations fortes, mais il faut avouer que c'est efficace. L'un des atouts de cette sortie, c'est sa production. Sans doute un peu classique dans le genre, mais rudement efficace. Le tout est très clair, ça passe à merveille.

Un peu plus tôt en 2011, le groupe avait déjà sorti Disguises. Deux albums dans la même année, ceci explique peut-être la faible niveau de compo présent sur Some Kind Of Hate. Au niveau des titres, « There will be blood » et « Broken Bones » sont peut-être les deux plus catchy de l'album, avec « London Dongeon » (qui sonne très punk 70's). Le reste est assez mievreux, malgré quelques passages qui se veulent brutaux (« Grotesque Vanity » ou « Freedom From Religion »).

A reserver sans doute aux amateurs du genre, pour les métalleux, passez votre chemin.

[5/10] Poney

Myspace Officiel : http://www.myspace.com/aiden

Victory Records 2011

01. There Will Be Blood 02. Broken Bones 03. Irony In The Shadows 04. London Dungeon 05. Deactivate 06. Grotesque Vanity 07. Transmission 08. Freedom From Religion 09. The Courage To Carry On 10. In The End