Le premier truc qui m’aie interpellé, c’est le son inhabituel de la batterie pour ce genre musical ou du moins de l’idée que je m’en faisais. Toujours est-il que je suis en terrain connu car des batteries triggées de la sorte, il y en a Légion de part les contrées du Metal extrême. Dirk Bruinenberg, le batteur une finesse de jeu remarquable et certains passages par-ci par-là démontre une vélocité et une dextérité qui laisse songeur, par la même justifiant ce choix de son notamment pour les grosses caisses. Ce qui se dégage ensuite c’est la beauté (Oui la beauté !) des parties claviers qui vont bien au-delà des simples arrangements. Kevin Codfert possède deux qualités qui misent ensemble sont redoutables : L’originalité et le talent ! Même ses solis ne sont pas « prise de tête » comme la plupart des morceaux de bravoure des claviéristes Prog. L’instrument qui se taille la part du Lion est sans conteste la guitare. Je crois que Stephan Forté a dépassé l’aspect maîtrise et technique de l’instrument et peut composer librement aux grés de ses lubies. La composition générale des morceaux est similaire à la structure des ses soli et de ses rythmiques, à savoir recherchée avec une volonté de ne pas tomber dans l’évidence ni dans l’alambiqué démonstratif.
La fluidité de son jeu est agréable à entendre…seul bémol un son solo peu être un peu trop acidulé a mon goût : il manque ce petit grain chaleureux de la vieille lampe qui déforme un peu le signal selon les fréquences… mais après tout c’est son choix ! Le seul défaut que j’ai trouvé à cet œuvre c’est le manque de « mur de guitare rythmique » Car la basse est plutôt en retrait et même si le bassiste, Franck Hermanny, est plus que talentueux (The Mirror Stage, par ex) le son n’as pas l’ampleur nécessaire pour combler ce léger vide. Vide que l’on ressent après la magnifique intro symphonique d’Underworld par exemple, un peu comme si le passage en configuration groupe laissait un peu la pression se relâcher… Je n'ai pas parlé du chanteur…Car tout bonnement Le David Readman y est excellent !
Un mauvais chanteur aurait en deux sets fait sombrer cette œuvre prenante en guimauve infâme. Non content de ne pas handicaper l’album, il lui donne une chaleur, une émotion qui ajoute à l’ambiance dramatique de l’œuvre. Outre une interprétation sans faille, sa voix évite à Adagio l’effet « je suis Superman et j’ai sauvé le monde » que je retrouve dans Dream Theater par exemple…
Beaucoup d’entre vous flasherons sur le titre « Underworld », mais perso le point d’orgue dramatique se situe sur « The Mirror Stage », question de goûts, je suppose… Un excellent album même s’il manque la grosse prod' guitare qui donnerait à la musique ce coté pharaonique a laquelle elle aspire. En tout cas une bien belle escapade musicale pour un fan de Death-Metal que je suis, alors si l’album m’a plu ce serait bien le Diable qu’il ne vous plaise pas !
Rash (07.05/10)
Track listing (63:30) :
01. Next Profundis 02. Introïtus/Solvet saeclum in favilla 03. Chosen 04. From my sleep… to someone else 05. Underworld 06. Promises 07. The Mirror stage 08. Niflheim