Author Archive

Assaulter – Boundless

oshy_05032011_AssaulteAssaulter n’est pas très connu chez nous, pourtant, si je vous dis « Black/Thrash » et « Australie », vous devriez logiquement tomber presque juste, en pensant Deströyer 666 ou encore Razor Of Occam. Si vous connaissez ces deux formations, la façon de sonner d’Assaulter devrait en tout cas vous y faire penser fortement au bout de quelques instants seulement. Si ce n’est pas le cas, penchez vous sérieusement sur ces deux groupes qui valent vraiment le détour (et corrigez par la même occasion vos lacunes car Deströyer 666 est tout de même un groupe culte de la scène Black/Thrash…).

Pour revenir à l’album qui nous préoccupe ici, sachez qu’il s’agit du second album des australiens, et que la tête pensante du groupe n’est autres que S. Berserker qui a par ailleurs officié chez … Deströyer 666…et qu’il s’occupe ici du chant, de la guitare et de la basse. Mais vous trouverez également un certain Peter Hunt derrière les fûts, qui fait également partie d’un groupe nommé…Razor Of Occam ! Ben voilà, on fini par s’y retrouver ! Il faut dire que pour quelqu’un connaissant l’un ou les deux groupes en question, la filiation est évidente dès les premiers instants du premier morceau, dès la première écoute, surtout sur les lignes de chant qui sont particulièrement reconnaissables.

Je ne vous cache pas non plus qu’Assaulter ne révolutionne rien et n’apporte pas grand-chose de neuf au style, il suit de relativement près le chemin tracé par les deux groupes cités plus haut, à la différence près qu’il est plus nuancé et plus easy listening : les tempos sont plus variés et très souvent mid tempo, et l’ensemble est très aéré et laisse tout de même une très large place aux progressions mélodiques et à la simplicité. Assaulter pourrait donc être considéré comme une version plus soft de ses ainés. Mais, si vous êtes fan du style en question, il est évident que Boundless devrait vous ravir, car les compos sont vraiment très sympa, et le niveau comme vous l’imaginez, très bon. Le Black/ Thrash du groupe s’avère être le parfait compromis pour aller ensuite vers Deströyer 666 et Razor Of Occam, je le conseille donc fortement aux amateurs du style, car tout les ingrédients y sont rassemblés pour assurer un album à l’efficacité maximale : agressivité typique du Black dans le chant, riffs Thrash dans la pure tradition australienne, le tout pondéré par un versant mélodique bien développé et des solis efficaces un peu partout. Couillu, mais pas casse couille nos amis d’Assaulter, ils envoient le boulet avec une efficacité diabolique !

Sheol (07/10)

www.reverbnation.com/assaulter

myspace.com/burningfront

Metal Blade Records / 2011

Tracklist (40 mn) 1.Entrance 2.Outshine 3.Into Submission 4.Slave to King 5.The Perpetual War 6.Exalt the Master 7.Dying Day 8.The Great Subterfuge

 

oshy_05032011_ButcheNe vous fiez surtout pas au nom ni à la pochette de cette galette car tous les éléments vous laisseraient penser avant écoute que vous avez affaire à un groupe de Black Metal (de seconde zone). Pourtant il n’en est rien, car les américains Butcher pratiquent un Heavy Rock d’un autre temps et n’ont vraiment rien de méchant. Welcome To The Night est en effet le second album de ce groupe qui fait son retour après quatorze ans de silence et un premier album sorti en 1996…

Allez savoir pourquoi, quatorze ans après le groupe sort soudainement de sa léthargie et nous sort donc son second album qui d’emblée ne fait pas vraiment envie, avec cet artwork cover ultra clichesque et très amateur…On va dire que le premier contact n’est pas à l’avantage du groupe, car avant même d’avoir appuyé sur « play » on pense immédiatement à un groupe de seconde zone pratiquant une musique moyenne dégoulinant de clichés….on s’attend au pire en quelque sorte.

Après plusieurs écoutes il s’avère que le contenu est à peine plus folichon que le contenant : les douze titres proposés par Butcher sont sans cesse entrecoupés par des intermèdes intempestifs à base de dialogues, de cris, de bruitages…bref, on a la désagréable impression de perdre notre temps et d’écouter une quelconque radio ricaine plutôt qu’un vrai album. C’est assez énervant, car ces intermèdes sont tout à fait inutiles dans le sens ou ils n’apportent vraiment pas grand-chose à l’ambiance, mais surtout parce qu’ils empêchent l’auditeur de se concentrer sur la musique elle-même, en annihilant -très efficacement- toute chance de trouver un minimum de cohérence et d’unité. Un album à ce point morcelé, ca devient vite casse couille, surtout quand on a l’impression que le groupe essaie bêtement de combler le vide laissé par une musique inintéressante…
Au-delà de ça, Butcher à le mérite de maitriser son style, et même si les compos sont loin d’être transcendantes et particulièrement inspirées, elles auront le mérite de vous ramener rapidement dans une époque se plaçant à cheval entre la fin des années 70 et le début des années 80. Le groupe affiche une personnalité résolument old school, et fait tout pour perpétuer ce style comme si vous étiez disons…en 1978 par exemple. La production, l’utilisation des instruments, le travail sur les voix, bref, tout est « à l’ancienne » ici, et pour être honnête il s’agit même à mon sens du seul point « attrayant » de ce second album de Butcher. En ce qui concerne le reste, on va dire qu’il n’y a rien de particulièrement marquant, et que pendant une heure le passable, le presque bon et le carrément médiocre s’enchainent irrémédiablement sans que rien ne vienne sauver l’ensemble d’une façon ou d’une autre. *bâillement*

Voilà, je crois que tout est dit : Butcher nous propose donc un album très médiocre, destiné à être irrémédiablement oublié sous une épaisse couche de poussière. Quant à moi, je propose au groupe qu’il se rendorme pendant, disons… quatorze ans, ce qui devrait nous laisser largement le temps de l’oublier une seconde fois.

Sheol (03/10)

www.butcherusa.com

myspace.com/butcherusa

Inferno Records / 2010

Tracklist (57:11 mn) 1. Full moon (prologue) 2. The dark 3. King of the hill 4. Battleaxe 5. Shockwave 6. Silence 7.Wreck’N’ball 8. Halloween 9. Gates of hell 10. Your own enemy 11. Days of troy 12. Welcome to the night 13.Sunrise 14. The awakening – A grim reality (epilogue)

 

Yann Armellino – Revisited

oshy_05032011_YannArmAvec Revisited, Yann Armellino nous propose son sixième album, scindé, à la façon d’un vinyl, en deux parties, l’une nommée « Revisited Side » et l’autre « Bonus Side ». Comme vous pouvez aisément le déduire de son nom, cet album à pour spécificité de revisiter certains morceaux du guitariste issus de ses sorties précédentes, et nous propose dans le « Bonus Side » quelques petites gâteries.

La première partie de Revisited se compose des cinq premiers titres, exclusivement instrumentaux. J’avoue que l’une de mes appréhension lorsque j’aborde ce genre d’albums, est de me retrouver face à un enchainement de titres dont le but principal est d’étaler froidement la maitrise technique de l’instrument…Avec Yann Armellino, que nenni ! J’ai même l’impression que le guitariste propose des titres particulièrement accessibles dans leur approche, non pas qu’ils soient simplistes, mais même avec un certain niveau technique Yann Armellino semble aborder son art avec une réelle simplicité dans l’esprit, et ne donne absolument pas l’impression de vouloir en faire trop. Aussi, ce Revisited s’écoute t-il avec grand plaisir, tout simplement parce que les morceaux sont bons, accessibles et franchement sympathiques, en plus d’être entrainants et plein d’un groove qui donne vraiment envie de bouger. Le « Revisited Side » nous propose des compos soutenues généralement Hard Rock, avec une guitare bien saturée flirtant parfois même avec le Metal, assez classiques finalement mais pas moins intéressantes pour autant, car l’ensemble est plein feeling et très accrocheur.

La seconde partie est légèrement différente dans le sens ou elle propose des morceaux contenant du chant. C’est donc l’excellent « Crossroads » qui ouvrira ce « Bonus Side » avec un très bon featuring de Tony Lindsay de Santana, un excellent moment de Rythm’n’Blues. Suivra un « Keep me comin » dans la veine de la première partie, alors qu’un « Imagine » magnifique et tout en douceur viendra apporter sa dose d’émotion. Trois petites minutes assez envoutantes et très fidèles à l’originale ! C’est un très court « Gimme the sound » acoustique en featuring avec Chris Caron qui clôturera cet album d’une bien belle façon : un morceau classique mais frais et entrainant. Ce « Bonus Side » n’aura au final duré qu’une petite douzaine de minutes, mais il est bien à l’image de l’album entier : simple, accrocheur et efficace. En ce qui concerne les qualités de Revisited, je rajouterais donc sa durée : à peine un peu plus d’une demi-heure, ce qui ne laisse vraiment pas le temps de s’ennuyer. Le timing est à mon sens parfait et permet d’éviter l’écueil de l’album trop long qui devient lassant passé la moitié des compos.

Yann Armellino ne révolutionne pas le style et ne propose rien de vraiment original certes, mais Revisited n’en reste pas moins un très bon album que les initiés écouteront, j’en suis certain, avec autant de plaisir que ceux qui sont d’habitude réfractaires à ce registre. Voilà l’occasion rêvée d’approcher ce style si vous n’y êtes pas habitué, ou d’apporter un bon album de plus à votre collection si vous êtes amateur.

Sheol (07/10)

www.yannarmellino.com

myspace.com/yannarmellino

Sony Music – Replica / 2011

Tracklist (31:35 mn) 01. Rock fort show 02. Smile 03. Rhytm’n’booze 04. I heard it through the grapevine 05. Oversea 06. Crossroads 07. Keep me comin 08. Imagine 09. Gimme the sound