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Catamenia – Cavalcade

Cata16022010Mais ou est donc passé le fameux loup de Catamenia hein ?? Au gnouf le loup, au gnouf ! C’est fou comme on prend ses habitudes en tant qu’auditeur avec certains groupes. L’animal qui ornait les pochettes du groupe depuis bien des années, et qui avait pris une forme plus agressive que jamais sur le précédent album semble avoir pris sa retraite pour ce neuvième album, signe peut être d’un renouvellement dans la musique du groupe ? Voilà déjà un premier choc, avant même d’avoir enfourner la rondelle dans mon fidèle lecteur.(Ce premier choc succéda en fait à une première « onde de choc » qui fit suite à l’annonce d’un nouveau Catamenia… « Déjà ??? ». Hé oui, à peine plus d’un an après « The time unchained » les finlandais remettent le couvert). L’inspiration ne semble pas les lâcher.

Mais voyez-vous, après une première écoute étonnée, j’avais déjà aiguisé mon couteau pour tailler le groupe en rondelle, sur les starting blocks, prêt à mettre en avant le peu de recul qu’ils avaient par rapport au précédent album pour expliquer ce qui me dérangeait sur celui-là. Il y a en effet du changement, et pas des moindres, puisqu’après un album rentre dedans, pour lequel le groupe avait retrouvé une hargne toute Black Metal, « Cavalcade » marque une évolution certaine. Même si les titres se rapprochant du précédent opus sont toujours de la partie (Cf. l’excellent « Quantity of sadness » par exemple) ils sont en minorité, laissant place à des titres beaucoup plus mélodiques : les finlandais semblent avoir mis un peu d’eau dans leur vin. Plus mélodique disais-je, plus posé, et surtout plus de chant clair et également plus de growl…bref, si l’on écoute les deux derniers albums en date, l’évolution est évidente et indéniable, et le retour à un Black -mélodique certes- mais hargneux et brut de décoffrage n’aura pas duré longtemps –hélas ! Les points faibles de Cavalcade : l’irrégularité, une fois de plus dirais-je, chez un groupe qui est marqué par cet écueil depuis le début de sa carrière. De bons titres en côtoient de moins bons (Cf. « Post Mortem », « The vulture’s feast ») et le groupe passe de morceaux qui n’auraient pas déteints sur « The time unchained » à d’autres qui dénotent carrément. Résultat : l’album n’est pas vraiment homogène malheureusement, et l’on balance entre compos couillues et compos plus soft, voire carrément molles (« The vulture’s feast »).

De plus, connaissant, à la longue, le groupe et son style, certains morceaux ou passages pourront vous sembler déjà vu ou répétitifs, en interne ou en externe, c'est-à-dire répétitif en rapport à d’autres titres du même album, ou en rapport au reste de la discographie. Et c’est souvent sur les refrains en chant clair que cette impression se fait plus forte. C’est là le second point faible de cet opus, et c’est hélas le risque à prendre quand on sort un album presque tous les ans…le recul n’est selon toute vraisemblance pas suffisant.

Cela dit, après de nombreuses écoutes l’auditeur au début perplexe finira par accrocher, et force est de constater qu’il n’y a pas que du moins bon dans ce neuvième album, et une fois de plus Catamenia prouve qu’il a de la ressource. Le travail sur les voix par exemple, est excellent : la juxtaposition de trois registres différents est parfaitement équilibrée, et il en va de même pour les guitares. Ensuite, même si « Cavalcade » est un album trop inégal à mon gout il devrait une fois de plus séduire ceux qui attendent du groupe qu’il nous mette face à ces deux visages : l’un Black hargneux, l’autre beaucoup plus soft et mélodique. Ajoutons à cela une très bonne reprise du « Angry again » de Megadeth, pour finir avec entrain.

Au final « Cavalcade » reste donc un album agréable. Catamenia s’en sort, une fois de plus, avec un album qui se défend et qui se laisse écouter avec un certain plaisir (« ah bon, déjà la fin ? »), mais dont les défauts font qu’encore une fois, il ne s’agit pas là d’un album qui vous marquera.

PS : Notons que les heureux détenteurs de la version digipack auront droit pour onzième morceau à une cover de Sentenced (« farewell ») avec en guest le chanteur de Poisonblack.

Sheol (06.5/10)

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Massacre Records / 2010

Tracklist (46:03) 1. Blood trails 2. Cavalcade 3. The path that lies behind me 4. Silence 5. Quantity of sadness 6. Post Mortem 7. The vulture’s feast 8. A callous mind 9. Reincarnation 10 Angry again (Megadeth cover)

 

AetDOTU-16022010Attention, voici l’une des grosses claques de ce début 2010 ! Qui avait entendu parler des québécois d’Aeternam il y a encore quatre ou cinq mois de cela ? Pas grand monde je pense, pas moi en tout cas. Et cela n’a rien d’étonnant puisque cet excellent groupe n’avait rien sorti jusqu’à ce premier album, signé chez… Metal Blade Records, respect ! On pourra dire que Metal Blade a eu le nez fin sur ce coup, car croyez moi, il s’agit là d’une vraie grosse surprise. Le Death Metal épique de ce jeune groupe formé en 2007 n’est pas sans rappeler Behemoth –avec qui Aeternam a déjà partagé l’affiche lors de dates canadiennes-.

Sans atteindre la puissance de frappe des polonais, ils se défendent en ce qui concerne la brutalité, mais avec un côté très ambiancé qui les éloigne des géniteurs de l’excellentissime « Evangelion » -on pourra dès lors évoquer un groupe comme Melechesh pour faire la comparaison sur ce point, car c’est vers le Moyen Orient que se tourne le groupe en ce qui concerne les ambiances, quoiqu’un groupe comme Nile soit peut être plus approprié. Quoi qu’il en soit, dès l’introduction les choses sont claires à ce niveau, et la dimension épique et exotique de l’album fait mouche d’entrée. Vous remarquerez dès lors que les références sont cherchées dans le haut du panier, et c’est bien justifié, car « Disciples of the unseen » est véritablement une belle réussite, à tous les niveaux. C’est simple, il n’y aucun point faible ou défaut à évoquer sur ce premier album étonnamment mature ; le groupe est parfaitement en place et nous propose dix compos tour à tour brutales, épique et mélodiques, mises en valeur, qui plus est, par une production en béton. Du point de vue des vocaux la ressemblance avec Nergal est évidente pour ce qui est du chant Death, mais Aeternam ne se limite pas à ce registre et fait également appel à des lignes de chant clair très fluides et maitrisées, et pour donner plus de profondeur à certains passages, le groupe n’hésite pas à faire appel à des chœurs de toute beauté.

Du côté des guitares, on notera que le groupe ne se limite pas à un registre purement Death, mais lorgne également vers des contrées Thrash, voire Heavy, avec des solis très mélodiques. « Disciples of the unseen » est un album qui s’écoute vraiment facilement car il sait jouer avec les nuances et ne tape pas dans le blast outrancier par exemple : aussi étonnant que cela puisse paraitre, il y a beaucoup de subtilités et de douceurs dans cet ensemble qui se rattache certes à un socle Death Metal, mais qui ne s’y limite pas. L’auditeur que je suis respire, et apprécie que la balance entre brutalité et mélodie soit parfaitement équilibrée. De ce fait, Aeternam à toutes les cartes en mains pour conquérir un public varié en recherche d’une musique fraiche, et je gage qu’il ne lui faudra que peu de temps pour se s’établir une fan base solide. Pour résumer : voici une très bonne surprise, un groupe fort prometteur et talentueux…bref, un excellent album à se procurer d’urgence !

Sheol (09/10)

 www.myspace.com/aeternammetal

 www.aeternam.ca

Metal Blade Records / 2010

Tracklist (44:06min)

1. Ars Almadel 2. Angel horned 3. Esoteric formulae 4. The coronation of Seth 5. Hamunaptra 6. Iteru 7. Goddess of Masr 8. Ouroboros 9. Circle in flames 10 Through the eyes of Ea

 

BZV-12022010Non Buzzov.EN ne s’est pas reformé et Violence from the vault n’est pas un nouvel album. Désolé pour la déception. Il s’agit en fait de quelques enregistrements mis en boite en 1995 et qui n’avaient jamais revu le jour depuis, bien enterrés on ne sait-zou. MAIS, car il y a toujours un « mais », c’est de cette façon que le label attire le chaland, ces titres ont une particularité, en cela qu’ils sont les tout derniers à avoir été enregistrés avec le line-up de « Sore » (le second album du groupe datant de 1995) et qu’ils sont donc une sorte de testament laissé par cette mouture du groupe.

Voilà pour la petite histoire, et gageons que ces quelques informations sur lesdits titres suffiront à faire baver les die hard fans de ce groupe ayant malheureusement splitté en 2001, après avoir fait les beaux jours du Sludge. Vient maintenant le temps d’écouter attentivement ces cinq titres…et de déchanter. Car sous des dehors proprets et attirants –une simple association d’idée suffira à faire croire aux auditeurs que cette superbe pochette, moderne et agressive, est à l’image du contenu- Violence from the vault risque de laisser l’auditeur sur sa faim, et avec une demi molle en prime.

En effet, au-delà du fait qu’il s’agisse d’enregistrements cradingues à souhait, « Mainline »,« Paintake » et « Breed » sont plutôt intéressants. Le son est certes étouffé, mais le Sludge lourd et crasseux des américains est bel et bien là, ca groove, c’est sous accordé, c’est gras, ca rampe sous la table et c’est plutôt bien fait –si l’on garde en mémoire le fait qu’il s’agit là d’enregistrements qui n’étaient certainement pas destinés à venir jusqu’aux oreilles de l’auditeur lambda, des chutes ou des délires en quelque sorte-. Bien.

Malheureusement, c'est à ces trois titres que s’arrête l’intérêt de « Violence from the vault » qui se contentera pour la suite de nous servir une pistes se résumant à une suite de samples et de lignes de guitare cradingues et tout à fait inintéressantes, de larsens, de vocaux torturés et de délires Sludge/Doom, et un dernier morceau relativement médiocre. Honnêtement, à moins d’être un fan absolu prêt à se mettre à genoux devant le moindre son sorti des instruments de ces gars là en 1995, je ne vois absolument pas l’intérêt des deux derniers titres – surtout de « Nod »qui en plus de cela semble n’en plus finir avec ses presque 16 minutes, soit la moitié de la durée totale de la galette, ce qui est quand même assez hallucinant… !!!- .

Un mot ; dommage ! Dommage que l’on prenne l’auditeur pour un gland, dommage que l’on fasse passer ces cinq pistes comme du matériel alléchant, alors que seules trois d’entre elles -soit un total de 13 minutes environ, sur presque 34- vaudraient la peine qu’on dépense nos deniers pour se les procurer. Dommage, disais-je.

Sheol (03/10)

www.facebook.com/Buzzoven

myspace.com/buzzovenofficial

Relapse Records / 2010

Tracklist (33:33) 1. Mainline 2. Paintake 3. Breed 4. Nod 5. I Never