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Averse_Sefira_AdventCe quatrième et nouvel album d’Averse Sefira ne fait pas dans la dentelle; d’entrée de jeu les choses sont claires, c’est du sérieux, les américains ne sont pas là pour faire griller des chamallows sur un feu de camp en poussant des cris de pucelle. Il faut dire qu’après des années à s’être fait la main dans l’underground black et avoir écumé les routes aux côtés de groupes comme 1349, le groupe maîtrise son sujet et semble aujourd’hui prêt à écraser quiconque se mettra en travers de son chemin. Et ce n’est pas le premier morceau « Descension » qui me contredira ; une batterie dévastatrice, des guitares agressives parfois dissonantes, et des vocaux haineux  qui collent à merveille avec l’esprit de l’album. Averse Sefira donne dans un black couillu, solide et sans concession, agressif sans être « bourrin pour rien », pas de violence sonore gratuite, mais pas de blabla pour autant. Le groupe ne tente pas de faire dans la mélodie et d’adoucir le tout pour un rendu qui serait plus comestible aux néophytes ; pas de clavier, aucun ornement superflu ; hormis les quelques secondes de samples sur « Cognition of rebirth » et « Vomitorium angelis », guitare, batterie et vocaux sont les éléments principaux de cet album agréablement homogène (dommage par contre que la basse soit sous mixée). La prod tout droit sortie du Necromorbus est calibrée pile poil pour qu’Advent Parallax fasse l’effet d’une bonne mandale ; puissante avec un petit côté cradingue mais pas trop, juste comme il faut pour un résultat 100% prends-toi-ça-dans-la-tronche.  

Advent Parallax est un gros pavé composé de huit longs morceaux (un peu plus de six minutes en moyenne) laissant à la musique tout son temps pour se déployer, avec certains passages rappelant l’excellent « Si Monumentum requires, circumspice » de Deathspell Omega. Et le groupe à bien calculé son coup parce que malgré leur longueur les morceaux ne deviennent jamais chiants à écouter. Une grosse surprise donc que cet Advent Parallax, qui devrait combler ceux qui prennent leur pied en écoutant des album comme « Si monumentum requires, circumspice » de Deathspell Omega ou comme le « Slaughtersun » de Dawn. Ceux là apprécieront certainement Advent Parallax à sa juste valeur et sauront reconnaître en lui un groupe de qualité.  

Pour finir, je dirais simplement que quelques écoutes auront suffit à conforter mon opinion ; on tient là un gros morceau, et je suis prêt à parier que cet album aura une bonne place dans la collection des amateurs du style. Sans faire preuve d’une originalité exceptionnelle, Averse Sefira arrive à nous sortir un album plus que convaincant et on en demande pas plus ; pas forcément besoin d’être original quand on est bon.

Sheol (08/10)

www.aversesefira.com

myspace.com/aversesefira

Candlelight – Innovative Promotion / 2008

Tracklist (57:20) : 1. Descension 2.Seance in a warrior’s memory 3.Viral kinesis 4.Cognition of rebirth 5.Serpent recoil 6.A shower of idols 7.Refraction of an unexploded singularity 8.Vomitorium angelis.

 

Blut_Aus_Nord_-_odinistDepuis “The work which transforms god” (j’ai connu le groupe un peu tard, j’avoues!) la sortie d’un nouvel album de Blut Aus Nord est toujours un évènement particulier pour moi.

Blut Aus Nord fait partie de ces groupes français (au même titre qu’un Deathspell Omega par exemple) que je trouve fascinant dans leur démarche ; un mystère perpétuel qui plane autour des membres du groupe faisant de la musique l’objet principal de la démarche (au contraire de certains groupes que l’on connaît plus pour leurs frasques médiatiques que pour leur musique…), mais aussi une approche de la musique très personnelle et une évolution constante.

Parlons en de l’évolution du groupe ; Odinist succède à un album tout particulier dans la discographie des français, en l’occurrence MoRt, qui semblait marquer un aboutissement au niveau de l’expérimentation. Le groupe ne poursuis pas ici la démarche de MoRt, mais semble revenir à une musique plus proche de celle proposée sur « The work which transforms god » et « Memoria vetusta ». Pour résumer, je dirais qu’Odinist revient à des sonorités que l’on trouvait sur les albums précédant MoRt, mais on ressent que MoRt est passé par là. On est donc rendu à quelque chose de moins expérimental, mais moins expérimental ne veut pas dire moins intéressant, bien au contraire. Car ici encore la force d’attraction déployée par la musique des français ne perd pas en vigueur ; l’auditeur peut aimer, il peut détester, mais Blut Aus Nord, au-delà de ces considérations purement subjectives, attire l’oreille, fascine, dérange, par cette musique étrange et ces sonorités torturées qui semble sortir tout droit d’un esprit envahit par les ténèbres.  

Je ne savais pas à quoi m’attendre après l’album précédent, mais je dois dire que je ne suis pas déçu, même si Odinist n’est pas le meilleur album du groupe, et que j’attendais quelque chose de plus aventureux, il reste pour ma part un bon condensé de ce que les français savent faire depuis quelques années ; une musique qui a une personnalité, un black personnel qui dégage quelque chose de fort et d’hypnotisant.

Sheol (07.5/10)

myspace.com/thehowlingofgod

Candlelight – Innovative / 2007

Tracklist : 1.An element of flesh 2.The sounds of the universe 3.Odinist 4. A few shred of thoughts 5. Ellipsis 6. Mystic absolu 7. The cycle of the cycles

 

Dam_-_The_difference_engineThe Difference Engine est le second album de Dam, groupe anglais qui fut recommandé par Samoth, membre connu du non moins connu groupe de black metal norvégien Emperor. Autant dire que cette petite anecdote peut mettre l’eau à la bouche, connaissant le bonhomme en question, on a tout droit de penser qu’il sait de quoi il parle. Il n’en faut pas plus pour que mon esprit s’emballe et que je m’imagine détenir entre mes main la galette d’un groupe de jeunes surdoués officiant dans un registre death voire black metal…Bref.

Quelques écoutes attentives auront vite fait de me remettre les pieds sur terre, car Dam ne pratique ni le black, ni le death à proprement parler, mais plutôt un mélange de tout ça, avec des relents thrash et des vocaux multi facettes. La première écoute à de quoi dérouter tant le groupe semble vouloir mixer ces influences pour donner naissance à quelque chose d’original et homogène ; une musique polymorphe en quelque sorte. Alors il y a de bonnes idées dans tout ça, de bons voire de très bons passages, et le groupe n’est pas sans posséder la maîtrise nécessaire pour donner naissance à une musique de qualité. Le seul problème c’est qu’au-delà de tout cela, le tout sonne trop brouillon, et pas grand-chose ne reste en tête. On dirait que Dam veut trop en faire, et à tendance à se perdre dans ce foisonnement d’idées, à l’image du vocaliste qui s’essaie à différents registres, avec plus ou moins de succès…On passe de morceaux rappelant le Death du grand Chuck, dans une version nettement moins bonne (Cf. « Mirror-image ritual ») à des structures plutôt thrash, voire black ; bref, une sorte de mix brouillon de tout ça en même temps, un enchevêtrement d’idées confuses accolées les unes aux autres, duquel aucun morceau ne viendra s’extraire pour relever le niveau, si ce n’est peut être l’instrumental « New Quest ».

Dommage ! Dommage car on ressent de réelles capacités, que le groupe devra exploiter totalement pour créer quelque chose de plus convaincant. En attendant The Difference Engine risque d’être bien vite oublié. Au suivant !

Sheol (05/10)

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Candlelight – Innovative Promotion / 2007
Tracklist (40:56) : 1. The difference engine  2. Eyeballing  3. Outside  4. Mirror-image ritual  5. Made of beasts  6. Gangrene.Purulence.Impact  7. A wound that never heals  8. New quest  
9. This as nothing to do with apathy.