Author Archive

Pour l’instant, le Metal Noire Québécois n’a pas vraiment ma faveur. Et pourtant, je suis plutôt amateur du style, mais jusqu’à présent je n’ai jamais été convaincu. Ce n’est pas faute d’essayer pourtant.

Ce quatrième album de Forteresse ne changera pas la donne : le Black Metal des québécois, même s’il a des arguments et qu’il pose des ambiances assez sympas, manque à mon goût de saveur et reste trop linéaire. De plus, la transition entre les passages purement Black et les quelques apparition d’une facette plus Folk nationaliste manque de subtilité (Cf. « Spectres du solstice »), il faudrait que le groupe trouve le moyen d’amener cela plus naturellement. Le chant d’ailleurs, manque lui aussi de nuances et fini par lasser, tout comme les lignes mélodiques. C’est là l’un des défauts majeurs d’un tel album : la sensation que les morceaux sont trop identiques, longuets et manquent de relief.

Le style étant posé, il ne manque pas grand-chose à Forteresse pour parvenir à se distinguer, la difficulté étant que le Black Metal pratiqué de cette façon est chose courante depuis que les anciens comme Leviathan ou Xasthur sont passés par là. Un peu plus de folie, un peu plus de versatilité devrait résoudre le problème. En attendant, Forteresse reste trop prévisible et linéaire pour accrocher durablement l’auditeur.

Sheol 5 /10

Site officiel: www.facebook.com/pages/Forteresse/241029319255393

(2011, Sepulchral Productions – Clawhammer PR)

Tracklist (44 min )
1. Silence d’octobre
2. Le triomphe des douze
3. La lame du passé
4. Mon esprit rôde toujours
5. Spectres du solstice
6. Enfants du Lys

Dead – Hardnaked…but Dead

oshy_19112011_DeaLes musiciens de Dead sont de vieux singes à qui on n’apprend pas à faire la grimace, qu’on se le dise. Le Death/Grind à la sauce old school, ils font partie de ceux qui ont contribué à le faire grandir, dès 1990, du fin fond de leur Allemagne native. Hé oui gamin, rien que ça. C’est pourquoi quand Dead veut mettre des samples de rot ou de pet à la fin d’un morceau, on ne souri pas, on respecte, point. Les anciens on le droit d’apporter une touche second degré à un style qu’ils maitrisent depuis plus de vingt ans, sans que cela ne paraisse ridicule. Enfin…

Oui bon, parce que toute plaisanterie mise à part, Dead ne fait pas non plus partie des grosses pointures du style. Plutôt des seconds couteaux. Et même si ces vieux roublards du Death pas propre connaissent une seconde jeunesse étonnante, avec un regain d’activité qui laisse songeur ces trois dernières années (trois albums depuis 2009, dont deux, j’ai bien dit deux en 2011 !!) ils n’en restent pas moins un groupe de seconde division qui peine, un peu, à se faire sa connaitre.
Hardnaked…But Dead est donc le sixième album du groupe, qui sort seulement huit mois après le cinquième For Lovers Of The New Bizarre. Un album de Death cradingue, un peu dans le style home made avec une prod qui sent les pieds et des compos groovy mais pas forcément transcendantes, bourré de morceaux de dialogues qui posent une ambiance franchement sympa et détendue du slip. On ressent clairement un arrière goût punkisant dans la démarche, mais aussi dans le son. Avec son riffing lourd, saturé et bien gras, et ses vocaux ultras gutturaux, Dead est le groupe parfait pour faire le fond sonore dans une soirée détendue entre amis, le genre de soirées où on n’a pas envie de se prendre la tête et de réfléchir pour comprendre la musique. Du bon vieux Death/Grind old school, basique, simple, pas original pour un sou, qui plonge l’auditeur dans une ambiance « petite salle obscure, concert à l’arrache, odeur de pétards, de sueur et de rots pleins de bière ». 

Nul besoin d’en dire plus, si vous connaissez un peu le style vous avez compris le topo. Dead nous propose une galette pas technique, pas propre, et carrément pas originale, mais toujours plaisante à écouter une fois de temps en temps ! 

Sheol (06.5/10)

www.dead-slaves.com

Clawhammer PR-FDA Rekotz / 2011

Tracklist (39 mn) 01. Cock a Hoop 02. The Fineribber 03. Liquor Store Goddess 04. Tits 05. Wall of Flush 06. A Beer 07. Short But Slim 08. Possessed Soldiers of Luv 09. Perfumes of Doom 10. Hardnaked But DEAD

 

Bursting – Cervical 7”

oshy_16112011_BurstinCervical 7’’ est le second album des belges Bursting, un album placé tout comme son prédécesseur sous le signe de l’autoproduction. Mais attention, une très, très bonne autoproduction avec un son puissant et bien clair, qui claque et qui est bien cinglant. Et le tout servi dans un artwork plein d’humour.

Voilà exactement le genre d’album qu’il fait bon écouter une fois de temps en temps : Cervical 7’’ dégage une énergie folle, qui se transmet à l’auditeur à la vitesse d’une claque. Si vous avez la tête dans le fion, Bursting va vous réveiller c’est certain. Le Death Metal de nos amis belges s’avère efficace et bien fait, dégageant en plus un fort arrière goût Thrash. Et bien plus qu’un simple arrière goût, c’est en fait le côté straight in da face, enlevé et tranchant du Thrash que l’on retrouve chez Bursting. Tant au niveau des riffs acérés et du chant agressif que pour la section rythmique qui tient plus du Thrash que du Death. La personnalité du groupe est donc plus subtile qu’il n’y parait lors d’une simple écoute, et le mélange Death/Thrash proposé ici l’est tout autant. Le propos est maitrisé, et on ne peut qu’apprécier la rapidité et la justesse dont le groupe fait preuve, et son sérieux musical, étonnamment mêlée à beaucoup d’humour parsemé tout le long de l’album, par le biais des titres à prendre au second degré (« MILF Hunter etc. ») ou encore de morceaux de dialogues, de samples etc. (marrante, la fin de « Devilish Pope’s driver » !). Des gars qui savent envoyer quand il le faut, et blaguer au bon moment, sympa mélange qui rend la musique de Bursting encore plus accrocheuse et qui lui donne immédiatement un côté amical qui manque trop souvent en général.

Le résultat est en tout cas efficace, et il n’y a pas grand-chose de négatif à dire sur Cervical 7’’, à part peut être qu’il est un poil trop linéaire, et manque d’originalité. Mais c’est vraiment pour chipoter, car l’ensemble passe très bien même après plusieurs écoutes, donc quand c’est bon il n’y a aucune difficulté à envoyer l’originalité tant recherchée au gnouf. 
Sympathique découverte !

Sheol (07.5/10)

www.bursting.be

Page facebook

myspace.com/burstingbe

Autoproduction / 2011

Tracklist (36:44 mn) 01. Dominhated 02. We are the legion 03. Scato-holyk 04. Psycho demonic 05. Holy Jack 06. Devilish pope’s driver 07. Milf hunter 08. Say it to my horse 09. Swallow my words 10. Lispetin