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Silent Descent – Mind Games

Silent Descent a le don de souffler le chaud et le froid. En voyant la pochette, le metalleux basique serait en droit de se dire « ouais putain ya d’la femme sur la pochette, comme en Black » et en écoutant la galette proposée, ce serait plutôt « bordel de couille de singe, encore du deathcore, mixé avec de l’électro de mauvaise facture en plus ».

Débutant sur une ouverture plus que correcte, Mind Games tombe très vite dans le travers de ce style : de la musique plus techno que metal et quand cela penche vers le côté metal de la balance, c’est malheureusement deathcore et cie à tous les étages : breaks incessants, chant clair sorti d’on-ne-sait-où. Je ne vais pas vous citer tous les élements caractérisques du genre, ils y sont tous. Il y a quelques temps circulait sur Internet le clip d’Attack Attack qui reprenait tous les clichés deathcore possibles : Silent Descent pourrait en être la nouvelle bande son. Certains diront sans doute (peut-être avec raison) que je ne suis pas assez ouvert, que je condamne uniquement parce que c’est le genre à la mode en ce moment. Mais à ces personnes, je leur demanderais de m’expliquer le principe de sortir des tas et des tas de groupes proposant tous la même musique, le même nombre affligeant de variations. Des groupes qui ne font pas prendre la sauce mais qui sont pourtant signés car, pour les labels, la musique ne doit sans doute pas avoir d’oreilles.

Malheureusement pour moi, j’en ai et elles ne me disent qu’une chose : coupe cette chose ! Si vous n’aimez pas le deathcore électro, courrez-loin de cet opus ou faites-en un frisbee dans les campings de festival. Et si vous aimez cela, je ne peux plus faire grand-chose pour vous…

Site officiel : http://www.silentdescent.com/
 
Myspace officiel : http://www.myspace.com/silentdescent1
 
[1/10] Supercastor
 
Rising Records – 2012
Tracklist: 1. Overture 2. Psychotic Euphoric 3. Mind Games 4. Bricks 5. Coke Stars 6. Bring-In-Sanity 7. Lasting Impression 8. Devoid 9. On That Trip 10. Sober Thoughts 11. Breaking The Space

Corroosion – Dirt Awareness

Débutant comme un bon Aborted avec un sample semblant tout droit tiré d’un film d’horreur, Dirt Awareness glisse très vite sur une pente dangereuse glissante. Fini toute ressemblance (si tant est qu’il y ait pu avoir ressemblance) avec Aborted, la musique des Italiens de Corroosion semble être affectée du même mal qui sévit dans la scène death actuelle : le deathcore.

À l’instar d’une maladie offrant quelques moments de rémission, le death core relâche son emprise sur Corroosion lors de rares moments (le début de The Looser Slave). Ces moments sont alors empreints d’une énergie et une vitalité rare. Les riffs en viendraient même à être très bon. Dommage que cela soit plus que limité tout au long de l’album Très/trop vite, Corroosion rechute, avec toujours cette impression de rechuter encore plus loin dans la maladie. Hé les gars, ils nous restent encore des clichés deathcore qu’on n’a pas utilisés ? On semble assister à une course effrenée pour pouvoir glisser tous les clichés du genre dans la petite heure que dure la galette. Et le pire dans tout ca ? Plus on avance dans l’album, plus la situation empire. Le groupe, non content de nous noyer de deathcore basique, n’arrive même pas à proposer des compos intéressantes, qui ne seraient pas un alignement de riffs et de breaks insipides. Au final, Corroosion nous sert une soupe infame, qui ne pourra intéresser que les morts de faim… et encore, on peut être mort de faim et avoir du goût.

Un disque qui ne m’aura donné qu’une seule envie au final : que cela se termine vite. Deliberately Annoying est le titre d’une de leurs compos. On aurait pu carrément baptiser l’album du même nom…
 
Site officiel : http://www.corroosion.com/
 
Myspace officiel : http://www.myspace.com/corroosion
 
[1/10] Supercastor
 
Rising Records – 2012

Tracklist (54:42) 01. Awareness 02. The Loser Slave 03. …And The Rise of Nothing 04. Crimes of the Father’s Times 05. Polarity 06. Collective Humiliation 07. Kaos In Me (Part I) 08. Kaos In Me (Part II) 09. Falena 10. Oppressed by Haters 11. Deliberately Annoying 12. Repulsion

Son : le point faible du fest : trop fort et pas toujours au point (beaucoup d’effets Larsen)
Lumières : inexistantes ou presque pendant la journée (quoi de plus normal avec un tel ciel clair), efficaces en soirée
Affluence : très clairsemée, avec un taux assez inégal (peu en début de fest, beaucoup en milieu et de nouveau moins en fin de fest
Ambiance : excellente ! Très festive et déconnade dès que possible.
Moments forts : Putrid Inbred, Leng Tch’e, Rompeprop
Photos : ici

Tout commenca il y a quelques temps déjà…
– Hé Castor, si on allait au BTMF cette année ?
– Hein ? Jamais entendu parler…
– Non mais regarde l’affiche : Severe Torture, Prostitue Disfigurment, Leng Tch’e, Rompeprop.
– Mon dieu quelle affiche de porc ! Ok, on y va !

Voilà donc comment Patate et moi avons décidé de nous perdre dans la petite bourgade de Hulste. Retour donc sur cette journée riche en concerts et rigolades.

Après avoir récupéré nos pass (encore merci à l’organisation pour cela ! ), et un passage au bar, direction la scène pour assister au premier concert, Black Veins. Est-ce parce que c’était le premier concert ou est-ce parce que la musique du combo anglais n’est pas arrivée à nous séduire ? Toujours est-il que le groupe n’a pas convaincu et nous a vite fait quitter la plaine du fest pour aller nous poser à la fraiche un verre en main.
Après un concert plutôt longuet (un fest avec « si peu » de groupes commencant aussi tôt (midi), vous obtenez pour chaque groupe des temps de jeu d’environ une heure), place à Fractured Insanity de monter sur scène. Autant le dire de suite, le groupe est aussi bon en live qu’en cd mais ça reste toujours autant « Behemoth-like ». Au niveau jeu de scène, le groupe est moins « mise en scène » que leur groupe source d’inspiration. Pourtant, en live, ça reste très efficace et sera bien suivi par un public plutôt clairsemé.

Avec la montée sur scène de Putrid Inbred, on franchit un nouveau palier dans l’ambiance (très bon enfant) du fest. Avec un frontman très blagueur (Tu veux mon pied dans ton cul ? Non, je veux ta jambe !), le groupe se fit visiblement plaisir et fit plaisir au public. Proposant un metal très accrocheur, voilà un groupe qu’il se faudra de découvrir de manière plus approfondie sur cd. Vint ensuite Serial Butcher. Un poil moins déconneur que le groupe précédent, il fit pourtant mouche parmi le public présent. Un set énergique, un groupe visiblement heureux de faire la fête (ils resteront d’ailleurs toute la journée sur le site), et on obtient un set réussi.

Ensuite, malheureusement, on baissa un peu de rythme et d’ambiance avec le set d’Oblivionized. Certes leur musique n’est pas foncièrement mauvaise mais leur set m’a paru long, trop long. À tel point que je suis parti m’allonger pour me reposer avant l’enchainement final du fest. Après cela, il fallait bien un groupe déconne tel que Cliteater pour remettre la folie nécessaire pour faire redécoller l’ambiance du fest. Alignant des titres de toute leur discographie, Cliteater, visiblement content d’être présent à ce fest bien sympa, conquit toute la fosse à sa cause avec son metal très axé sur la fête et la déconne.

Débarquant sur leur intro traditionnelle reprise en chœur par le public, Rompeprop fut fidèle à lui-même : un groupe déconneur (que ce soit sur scène avec des chaussures lancées et échangées contre un cd après le show ou en dehors de la scène avec des préservatifs) qui met une ambiance de folie avec leur prono goregrind. Alignant les titres avec des blagues ou moments de déconne entre chaque morceau, Rompeprop maitrise son sujet avec brio. Sans doute le meilleur set du fest au final.

Après une pause méritée, retour sur la plaine pour assister au set de Leng Tch’e. Après la folie de leur set au Neurotic, on était en droit d’attendre au moins aussi bien. Et là, je dois dire que je suis partagé. Le set était très bon, avec des titres toujours attendu (« The Fist of Leng Tch’e ») et qui sont toujours aussi bons en live mais j’ai trouvé le set moins empreint de folie qu’au Neurotic. Mais la faute vient sans doute aussi du public présent car après la déferlante d’énergie de Rompeprop, le public sembla plus « calme » pour la fin du fest. Mais même avec un set un poil moins énergique, Leng Tch’e reste énormissime en live, un groupe communiquant avec son public, le faisant monter sur scène, chanter dans le micro (même sans connaitre les paroles). Leng Tch’e veut nous amener du grind d’excellente facture avec une énorme dose de folie : contrat plus que rempli !

Avec Prostitute Disfigurment (rebaptisé Prostipute pour les intimes), pas de déconnade : on sort le rouleau compresseur et on atomise tout. Riffs et growls à tout va, Prostipute n’est pas là pour rigoler et on a tous pris sévère. Un set sans véritable pause, un mur de metal qu’on vous envoie à la gueule et démerdez-vous tout seul pour vous relever. Même assis au fond de la plaine, Prostipute vous atomise les ruches à miel. À revoir dès que possible (et après une aussi grosse journée).

La fin du fest avait pour moi un gout particulier, j’allais enfin pouvoir revoir Severe Torture après deux échecs pour cause d’interview au Neuro et un échec au Mass Deathtruction pour la même raison. Severe Torture en live, c’est un peu comme marcher sur un champ de mine tout en se faisant canarder par une MG42 et bombarder d’obus : ça déboule tellement fort et tellement intensément qu’où qu’on soit sur la plaine, ça vous assaille et cela ne vous lâche plus. Des riffs death à ne plus savoir qu’en faire, des growls caverneux à souhait, des compos dévastatrices dans la fosse. À tel point qu’avec la fatigue accumulée, le froid du site la nuit tombée, nous rentrerons avec la fin du set (même si, vu le volume du son, on put entendre la fin du set sur le (long) chemin entre la plaine du fest et le parking/camping.

Pour une première visite, le BTMF nous a plus que conquis : des pass, des boissons offertes, une affiche de porc, des groupes plus que disponibles toute la journée… bref, un fest plus que réussi à nos yeux et qui nous reverra sans nul doute l’année prochaine. Encore merci à tous les groupes pour leur disponibilité, leur perfomance et à l’organisation pour avoir mis sur pied un tel évènement.