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supercastor
Nov
4
Du cosmic thrash metal ? Oui ma bonne dame, ça existe et ça vient des Italiens d’Ancient Dome qui en sont déjà à leur troisième opus. Et ça donne quoi alors ? Malheureusement, ils ne font pas dans le thrash de haut vol, l’album est loin d’être enthousiasmant.
Les musiciens ne sont visiblement pas des manchots mais il ne suffit pas de savoir bien jouer pour bien composer. Certains passages des compos sont plus qu’intéressants et auraient mérité d’être plus mis en valeur mais très vite, trop vite, tout se mélange et on finit pour avoir un album dont toutes les compos se ressemblent. En retirant les intro, les fade in ou out ou l’instrumentale « Nebuloid », il serait presqu’impossible de savoir si on est déjà passé à une autre compo ou si c’est toujours la même qui tourne. De plus, même si c’est très bien exécuté, plus on avance dans l’opus, plus on remarque aussi une certaine propension à diluer l’énergie et le propos dans des longueurs qui auraient pu amener une pause dans le thrash du groupe mais qui sont vraiment trop longues et qui n’ont pour effet que de lasser. Et les passages plus variés qui sortent du lot sont malheureusement trop peu nombreux pour sauver cet album. C’est comme si le groupe avait eu une ou deux bonnes idées par compo et s’était amusé à proposer quelque chose pour remplir toutes les autres compos. Dommage car l’album finit par être ennuyeux.
Ni bon ni vraiment mauvais, cet album aurait gagné en efficacité s’il avait été plus rentre-dedans, plus thrash encore mais en variant davantage au niveau des compos. À l’heure où des milliers de groupes émergent pour se faire une place au soleil, il aurait peut-être fallu proposer quelque chose de meilleur pour ne pas risquer de ne susciter au mieux que de l’indifférence.
(04/10) Supercastor
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Punishment 18 Records / 2014
Tracklist : 1. N.I.F. (New Interstellar Force) 2. … Hyperspace A Sea of Stars 4. Cosmic Gateway to Infinity 5. Colonizing Asteroids 6. Nebuloid 7. Dead Zone 8. Empire of Lies
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supercastor
Oct
18
Débarquant déjà avec un quatrième opus sous les bras, Nachtblut nous vient tout droit de la Germanie chère à notre Patate national. Mais ici, pas d’oberbayern, pas de Frida Oum Papa en culotte de peau, pas de foire à la currywurst : Nachtblut n’est pas là pour rigoler mais pour nous asséner avec force son black metal.
Enfin, c’est ce qu’on pourrait croire si on se limitait aux premières compos. En effet, dès le début, le combo attaque fort et balance une compo très sombre, très black metal pur souche mais pas non plus trve ivool. Le groupe propose un black metal ouvert, avec des ambiances très épiques (telle l’intro de Wien 1683 avec son côté peplum) et même des sonorités de musique classique comme l’intro de Und immer wenn die Nacht anbricht. Vu les ambiances et mélodies développées, les premiers brulôts s’enchainent sans lasser. Pourtant, très vite, plus on avance dans l’album, plus un constat s’impose : les parties plus mid-tempos (qui sont les plus nombreuses dans la deuxième partie) sont tirées en longueur et manque de pêche. Si elles étaient contrebalancées par des parties rythmées plus pêchues, plus black pure souche comme au début. Mais non, les mid-tempos tirent sur un metal beaucoup moins black, beaucoup plus « mainstream » (même si le chant reste majoritairement black). Et les parties blastées du début disparaissent presque complètement pour laisser la part belle à un rythme plutôt lent qui manque de concision et de force de frappe. Pas que le tout soit mal fait mais cet opus commence à toute vitesse comme un bon album de black et finit par retomber. C’est un peu la branlette de trop : on commence avec une belle érection et finit avec une demi-molle.
Beaucoup de groupes à l’heure actuelle cherche à se différencier de la masse en incorporant des éléments d’autres genres, ou en essayant de mixer deux styles plutôt opposé en un seul opus. Malheureusement, peu de groupes arrivent à le faire tout en restant cohérents et intéressants sur la longueur. Nachtblut, avec son album à deux vitesses, à deux parties sans cohésion, ne fait pas partie de ceux-là.
(03/10) Supercastor
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Napalm Records / 2014
Tracklist : 1.Gotteskrieger 2. Wien 1683 3. Wie Gott sein 4. Kalt wie ein Grab 5. Und immer wenn die Nacht anbricht 6. Schwarz 7. Dort wo die Krähen 8. Märchen 9. Töte mich 10. Chimonas
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supercastor
Oct
5
Un groupe suédois de death metal qui joue dans le mélo avec des lignes de chants heavy/power et dont le chanteur à la gueule de Saroumane, voilà sur le papier ce qu’est Gormathon qui nous présente ici son deuxième album. Mais se limiter à cela serait plus que réducteur.
Alors certes le mélange entre les passages death gras avec growls caverneux et les mid-tempos où le chanteur pousse dans les aigus (genre spandex trop serré), c’est très déconcertant et énervant de prime abord mais il vous faudra passer ce « détail » car musicalement parlant, le groupe fait montre d’un gros talent et d’un gros potentiel. Les riffs sont gras, très variés, avec un gros passif death pur et dur, les mélodies sont très soignées et développées, les rares soli sont intelligemment placé et le tout fourré dans des compos jamais lassantes tant les changements de rythme ou d’ambiance sont nombreux. Que demander de plus me direz-vous ?
Gormathon a également le don de vous faire passer d’une impression tout Grave-esque sur un passage pour tomber sur une impression Lordi-esque sur un autre passages. Oui, ca ratisse très large et c’est fait avec une aisance rare. Ca risque même de devenir limite énervant pour d’autres groupes qui veulent eux aussi mélanger les éléments de différents genres et qui n’y arrivent pas en rester cohérent comme Gormathon. Côté chant, la partie la plus désarmante pour un fan de death gras et couillu pur souche comme moi, j’avoue que j’ai été finalement plus que séduit par ces lignes de chants épiques, même dans les passages « clairs » typés heavy ou très aigus typés power. Gormathon m’aura finalement quelque peu réconcilié avec les groupes proposant un chant clair aigu.
Sur le papier, Gormathon semblait partir avec un handicap (pour les fans de death pur et dur) mais à force d’écouter, Following The Beast dévoile tout le potentiel et le talent surtout de ce combo suédois. Dommage peut-être qu’il faille de très nombreuses écoutes pour s’habituer à ces contrepieds entre les passages death mélo suédois à chant caverneux et ceux à chant clair pour pouvoir apprécier pleinement leurs différentes compos.
(08/10) Supercastor
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Napalm Records / 2014
Tracklist : 1. Remedy 2. Land of the Lost 3. Hellbender 4. Break the Chains 5. Celestial Warrior 6. In Benevolence 7. World of Sin 8. Remember 9. Absence of Trust 10. Warlords of Doom 11. Into Oblivion 12. Silent Walk