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Hamster Forever
Déc
10
J'avoue, à la lecture de la biographie j'étais sceptique, voilà un groupe né en 2009 (orginaire de Montpellier) qui affirme d'emblée se situer entre In Flames et Strapping Young Lad. Affirmation à double tranchant, avoir de l'ambition c'est bien, mais encore faut-il se montrer à la hauteur. Hé bien oui, faut nous comprendre, nous les membres de la confrérie des chroniqueurs blasés et de tendance rabat joie, en un peu plus de 10 ans on en a vu passer des groupes dont la biographie nous promettait monts et merveilles, pour finalement n'offrir que de la soupe à l'arrière goût industriel.
Alors soyons beau joueur, on relève le gant, on sort le CD de son boitier, et on l'enfourne dans la platine. Pour faire bonne mesure on met le volume à 11 (et tant pis pour le matou qui dort encore au pied des enceintes).
Et là c'est le drame, le mythe de la biographie écrite avec le pied par un vendeur de yaourts s'effondre ! Detoxed ne ment pas, et possède un arsenal à la hauteur de ses ambitions. Dès le premier morceau on est scotché par ce son, au poil pour coller aux murs et soutenir des compos aggressives et accrocheuses (l'influence suédoise est présente, certains passages rappellent Soilwork). La référence à In Flames n'est pas anodine et s'entend sur Mark Of Impurity (l'intro le riff principal), mais au delà de la familiarité, Detoxed creuse son propre sillon et excelle dans l'aggression comme en témoigne l'accelération toute en puissance sur ce morceau. Fighting The Dark Days bat le fer encore chaud bouillant dans la foulée, toujours accrocheur (avec en invité sur les vocalises Sébastien Daspet de Veils of Perception). Et pas d'essouflement à signaler sur le titre éponyme. Le savoir faire est là, c'est incontestable, l'équilibre entre passages mélodiques et musclés est bien présent, et le groupe sonne (cette production au poil est un régal pour les conduits auditifs). Alors c'est vrai, la recette est un poil prévisible mais ce que le groupe livre en matière de Death Metal mélodique avec un soupçon d'indus, mérite qu'on y accorde de l'attention. On attend la suite avec impatience, 20 minutes de ce calibre c'est vraiment insuffisant !
Hamster (08,5/10)
http://www.detoxed.fr
Autoproduit/ 2011
Tracklist (19:55)
1. The Great Vacuity of Modern Life 2. Mark of Impurity 3. Fighting the Dark Days 4. It Was Written in Blood
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Chroniques, Démos
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Mister Patate
Déc
5
L’air de rien, la Belgique place petit à petit, discrètement, ses pions sur l’échiquier du Metal et mérite de plus en plus notre attention. Tapis dans l’ombre des grands noms belges ayant déjà acquis une renommée internationale, comme Channel Zero, Aborted, Leng Tch’e ou encore Enthroned pour ne citer qu’eux, toute une kyrielle de jeunes aux dents longues se bousculent au portillon avec des arguments très convaincants. Parmi eux, Exuviated fait figure de bel espoir et nous propose un Morpheus Orphan qui, non content de confirmer le potentiel du groupe, prouve à quel point il faut déjà compter avec eux.
Morpheus Orphan reprend les ingrédients qui avaient déjà fait le succès d’An Era’s Condemned (premier opus du groupe), mais y apporte encore plus de maîtrise et de maturité. En deux ans à peine, le groupe a progressé de manière remarquable et nous sort ici un album de Death mélodique équilibré et solide. Le potentiel était déjà présent (sinon, comment expliquer leur place sur l’affiche avec Dark Tranquillity en 2010 ?), mais il explose ici littéralement tout au long des huit morceaux. Que ce soit au niveau de la section rythmique carrée et efficace en diable, du chant ou des guitaristes qui travaillent en parfaite osmose, Exuviated livre avec ce nouvel album une prestation plus que convaincante et nous prouve que leur première sortie n’était pas un simple « one shot ».
En l’espace de huit compos à la fois efficaces et finement travaillées, Exuviated vient de frapper un grand coup. Avec ce deuxième album sous le bras, nul doute que le groupe parviendra rapidement à trouver un label (oui, Morpheus Orphan est sorti sans l’aide d’un label !) et recevra toute l’attention et la promotion qu’il mérite. Si vous ne connaissez pas encore ces jeunes Belges et que vous aimez le Death mélodique, n’hésitez pas un instant, vous ne serez pas déçus !
[8,5/10] Mister Patate
Site officiel : www.exuviated.com
Myspace officiel : www.myspace.com/exuviated
Autoproduction – 2011
Tracklist 1. Morpheus Orphan 2. Love Storming 3. Cross Out My Name 4. Gliding Across the Underworld 5. Crippled 6. His Mind Is Mine 7. Aeon Desire 8. When Sleeplessness Kills
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Chroniques, Démos
Estampillé metalcore, les strasbourgeois d’All The Shelters déboulent en force avec un premier EP, très bien produit, un niveau technique très convainquant et des morceaux couillus, que dire de plus ?
Les six morceaux proposent un travail autour de tempi endiablés, tantôt rapides, tantôt mi tempo, mais toujours dans le ton, d’une musique qui allie l’aspect catchy du hardcore et la vélocité d’un In Flames / As I Lay Dying. Encore une fois, il s’agit d’un premier essai, et la qualité de production, tant au niveau du disque que du visuel est à la hauteur d’album du même acabit dans le registre metalcore.
La hargne et la fougue du premier titre « Agora » a le mérite de se doubler d’une cohérence technique ( mention spéciale pour la batterie qui nous gratifie de très beaux patterns) qui n’étouffe pas l’ensemble. Des titres comme « Reach » ou « Always An Exit » proposent des plans très bien éxécutés et une voix exigeante qui ne verse pas trop dans le côté « bubble gum » et fait la part belle à des nappes hurlées qui s’installent très justement dans les mélodies.
On regrette peut être que le disque soit sur la même teinte, sans proposer un morceau qui se démarque nettement du reste, bref, une expérimentation un peu plus hasardeuse à la Hatebreed ou Mnemic, d’autant plus que le niveau général permet très largement ce genre d’exercice.
Ce disque est un excellent préambule à un album. La suite devrait confirmer le talent des Strasbourgeois.
Aske (08/10)
alltheshelters.com
myspace.com/alltheshelters
Autoproduction / 2011
Tracklist (23 mn) : 01. Agora 02. When The Light Turns on 03. Reach 04. Hours 05. We Came For Party 06. Always An Exit
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Chroniques, Démos