On connaissait la ville rose pour sa douceur de vivre et son industrie aéronautique. Il faudra désormais envisager Toulouse comme un vivier prometteur de groupes métal de qualité. Nouvelle preuve de cette évolution avec aujourd’hui STORMHAVEN. Formé en 2010, nos compatriotes proposent un Death Progressif influencé par des groupes tels que OPETH, NEVERMORE, DEATH, SYMPHONY X ou encore DIMMU BORGIR. Composé de quatre musiciens (Zaza à la batterie, Jo à la basse, Saï au clavier et au chant, Zack à la guitare et au chant) surprend agréablement en proposant un premier EP de six titres, Mystical Journey.
Et encore parler ici de EP peut sembler réducteur puisque que nos amis offrent pas moins de quarante-huit minutes de musique originale. Franchement, ils ne se moquent pas de nous. La première écoute de ce disque impressionne forcément. Loin de facilité le travail de l’auditeur, les compositions complexes élaborées par STORMHAVEN nécessitent une écoute attentive et recueillie. Mais cet effort sera bien vite récompensé quand tout la talent et la maestria des quatre toulousains explosera aux oreilles de tous. Ils n’ont pas choisi la facilité en choisissant un genre musical extrêmement technique et casse-gueule. Les influences citées plus haut sont loin d’être des manchots.
Mais STORMHAVEN a courageusement relevé le défi et s’en sort plutôt bien. Les ambiances sont variées, entre mélodies, riffs agressifs et d’ambiances sombres, presque gothiques. Les claviers sont très présents, ils se mêlent avec grâce et talent avec une guitare tranchante à souhait en rythmique ou en lead. Cerise sur le gâteau, le chant hurlé, parfois clair également, apporte une touche épicée bien agréable. Soulignons la production soignée de Mystical Journey. Le son est clair et développe une belle énergie. STORMHAVEN est un groupe encore jeune et il conserve bien sûr encore une belle marge de progression. Sur la longueur, Mystical Journey souffre de quelques longueurs et les compositions finissent un peu par se ressembler. Les influences sont également encore un peu trop présente et les toulousains devront continuer à travailler pour affirmer leur identité et un caractère original.
Grâce à cet EP, STORMHAVEN fait la preuve éclatante d’un gros potentiel et d’un réel talent pour composer des brûlots Death Progressif/Symphonique. Ne vous arrêtez pas à cette chronique et faites-vous votre propre opinion via la page Facebook du groupe (lien ci-dessous). Vous pourrez écouter et télécharger gratuitement Mystical Journey. Elle est pas belle la vie ?
Oshyrya (7,5/10)
FaceBook Officiel
Autoproduction / 2013
Tracklist (47:57 mn) 01. Hailstorm 02. Departure 03. The Other Side 04. Peace of Mind 05. Death 06. Mystical Journey
Filed under:
Chroniques, Démos
Soyons honnête Attractha ne réinvente pas la poudre mais pour un Ep c'est méchamment bon. Par quoi commencer? Peut être par le fait que le quintet, formé en 2007 nous vient de Sao Paulo au Brésil et assène un heavy metal traditionnel à tendance FM dont la voix – et c'est là une sacré particularité – ne casse pas les oreilles. Le chant est cristalin à un point qu'on a tendance à se demander qui chante. Ce qui est certain, le chanteur a un réel talent! Les guitares sont pechues sans pour autant en faire des caisses, et la section rythmique assurée par Humberto Zambrin et Guilherme Momesso est impeccable. J'ai parfois l'impression d'entendre du Scorpions. Les titres dépassent presque tous les cinq minutes et là encore, on ne se fout pas de notre gueule. Les morceaux sont en place, le son est là et l'ambiance aussi!
Écoutez un peu ”The Choice” et voyez si le groupe a quelque chose à envier à Klause Meine?! Mention spéciale pour la production qui est de très bonne qualité pour un quatre titre. Alors bien sur, on regrette un peu que les morceaux ne soient pas plus "dur". Il ne manque pas grand chose à Attractha pour sonner un peu comme Judas Priest notamment dans le côté heavy carré. Aller encore un effort, vous y êtes presque.
Que dire de plus, si ce n'est que le Brésil engendre, une fois encore, un groupe de metal qui sait de quoi il parle. Je ne peux que souhaiter bonne route à Attractha et, qui sait, un petit passage en France, terre de heavy!
Aske (8/10)
Facebook
Autoproduction/2013
Tracklist (20 mins) 1. Darkness, 2. The Choice, 3. Blessed Life, 4. Beginning
Filed under:
Chroniques, Démos
Avant d'entamer cette chronique, laissez-moi vous racontez un truc. Il y a quelques années, alors que je crapahutais en bagnole avec un pote pour aller faire je-ne-sais quelle connerie, il me tend la pochette d'un disque représentant deux gonzesses en soutif, énorme paire de loche à l'appui. À côté d'elles deux routiers moustachus, bedonnant, les yeux plus que vitreux. Ce jours-là je me suis dit deux choses : le rock c'est cool et j'adore les gros pare-chocs. À cette époque, j'avais 18 ans et je découvrais Nashville Pussy.
Le groupe dont nous allons parler ici embarque sur le cargos du rock sans crier gare. Et ça fait mal, très mal : guitares bien grasses, batterie hyper lourde, voix criarde. Bienvenu dans l'univers de Maciste. Le groupe a déjà autoproduit deux demos : la première en 2008 "Quarter Pounder" et la seconde en 2012 "Two Girls, One Cup". Depuis cinq ans ils tournent et écument pas mal de salles françaises. 2013 marque le début d'une nouvelle ère, l'équipe est remaniée : changement de batteur et de bassiste. À bien les regarder, on pourrait croire que nos quatre loustics déboulent de l'autre côté de l'atlantique : tatoués, chevelus, barbus, burinés, ils assènent un southern hard-rock efficace, sans fioriture aucune, croyez-le bien. Le son est fort, ça braille, on ne pense rien d'autre qu'à se défoncer les tympans et à secouer notre tronche déjà bien rouge (alcool, soleil, colère, teint naturel, au choix cochez la bonne case!). Ça fonctionne et on en redemande.
Que dire de plus? Le disque est court trop court. Deux titres mais quels titres! Du hard-rock à plein volume dont on se delectera avec grand plaisir.
Retenez leur nom : Maciste!
Aske (9/10)
Facebook
Autoproduction / 2013
Tracklist : 1. Shiny Diamond, 2. White Night.
Filed under:
Chroniques, Démos