Archive for the ‘ DVDs metal ’ Category

La réédition en format blueray de ce DVD de Queensrÿche, intitulé Mindcrime At The Moore, est une occasion de revenir sur ce concert enregistré en octobre 2006 à Seattle pour la tournée Operation Mindcrime II, un album très contesté – comme la plupart de ce qu'a fait le groupe depuis Promised Land, à l'exception d'Americain Soldier –, mais toutefois intéressant. Ce DVD est d'autant plus intéressant que le groupe a choisi de marquer le coup en interprétant les deux parties d'Operation Mindcrime à la suite, ce qui fait que ce DVD est bel et bien double. Par aileurs, Queensrÿche a joué le grand jeu avec un décor très réussi, en faisant intervenir plusieurs comédiens pour jouer les personnages de l'histoire, Geoff Tate se réservant le rôle de Nikki, le toxicomane manipulé par le dangereux Docteur X. Pamela Moore dans le rôle de Sœur Mary est présente en chair et en os durant tout le concert ce qui donne lieu à quelques duos de toute beauté, notamment sur le final « All The Promises », durant lequel les deux personnages, devenus alors des spectres, s'interpellent mutuellement. On est ainsi tout près d'un opera rock d'excellente tenue et on remarquera que Geoff Tate est très à l'aise dans ce double rôle de comédien/chanteur ; le chanteur semble réellement possédé par ce qu'il chante au point de transcender fréquemment des compositions d'une valeur inégale lors de le l'interprétation de la deuxième partie. 

Dans une précédente chronique, j'avais fait remarquer que le deuxième opus d'Operation Mindcrime pâtissait énormément de la comparaison avec sa première partie, un disque qui reste vingt ans après un des plus grands disques de métal des années 80. Sur le fond les choses ne sont pas très différentes sur ce Mindcrime At The Moore, et cela sautera aux yeux de l'amateur qui enchaînera les deux DVD à la suite. Toutefois, ce constat est atténué par deux remarques. La première tient à l'interprétation et à l'énergie déployée lors de la deuxième partie d'Operation Mindcrime : le groupe semble très investi et la dimension visuelle permet d'atténuer les quelques longueurs musicales que comportait la suite.

La deuxième remarque tient à l'interprétation de la première partie d'Operation MIndcrime, interprétation qui est inférieure à celle de la fabuleuse tournée de 1988, immortalisée en DVD d'ailleurs. La faute n'en revient sans doute pas à la section rythmique, toujours excellente, ni à Wilton, impeccable mais à Geoff Tate et au second guitariste, depuis limogé, Mike Stone. 

Si l'investissement de Tate et son charisme sont indéniables, il faut reconnaître qu'il a perdu des capacités dans les aigus, ce qui pose peu de problème dans son registre actuel, sur les nouvelles composions d'Operation Mindcrime II, mais ce qui s'avère fâcheux sur un « Breaking The Silence » ou « I Don't Believe In Love ». Il faut être juste : il était quasiment impossible qu'il en soit autrement et Tate conserve de très très beaux restes (écouter le rappel « Jet City Woman » reprise en chœur par le public où son interprétation est de haute tenue surtout pour une fin de concert). Non, la vraie plaie de ce live est Mike Stone. Et je pèse mes mots : avec son toucher répugnant, son son de guitare sale et inintéressant et son look de punk attardé, ce type n'avait rien à faire dans Queensrÿche. Il gâche régulièrement les parties de Chris De Garmo, ce qui n'incitera qu'un peu plus les fans à la nostalgie.

Voici dont le gros point noir d'un DVD d'excellente qualité et qui confirmera l'idée que Queensrÿche conserve quand même pas mal de chose à dire, encore dans le nouveau millénaire. Il permettra peut-être de réhabiliter un disque, Operation Mindcrime II, qui vieillit plutôt bien.

Baptiste [8/10]

 

Eagle Visions / 2011

Tracklist : 

DVD 1 : Operation Mindcrime I en entier

DVD 2 : Operation Mindcrime II en entier et en rappel « Walk In The Shadows » et « Jet City Woman ».

Alors que le vénérable trio légendaire continue sa tournée à travers le monde histoire de défendre (un petit peu) sur scène son 21ème album studio « The World Is Yours » et délivre une fois de plus quelques uns de ses nombreux classiques,  Motörhead fête une fois encore son 35ème anniversaire d'existence en envahissant les bacs avec un DVD et deux CDs. Le huitième enregistrement live du groupe est plutôt fourni. Un concert entier filmé en noir et blanc par Banger Films et Sam Dunn (auteur d'Iron Maiden Flight 666, Rush : Beyond The Lighted Stage) à Santiago du Chili au Teatro Caupolican.
Un parti pris qui se défend, après tout, il faut bien trouver une idée pour sortir de l'aspect prévisible de ce type d'album, et puis l'essentiel c'est avant tout le son  et la prestation du groupe ! Et de ce point de vue, le fan de Motörhead sera satisfait et en aura pour son argent. A la production, on retrouve un habitué,  Cameron Webb qui a travaillé sur le dernier album studio et sur Inferno et Kiss Of Death. Le son est garanti fidèle au groupe. On retrouve un public massif, tout acquis à la cause du groupe plutôt en forme.
La prestation se déguste d'une traite, on démarre par le traditionnel salut de Lemmy  "Good Evening, we are Motörhead and we play rock'n'roll"  et c'est parti pour un pilonnage méthodique d'une heure et demie, sans temps mort (même le solo de batterie de Mickey Dee se déroule sans accroc). Seuls deux titres du nouvel album figurent dans l'imposante set list proposée. On pourra regretter l'absence de certaines compos, mais elles figurent sans aucun doute sur les indispensables No Sleep 'til Hammersmith et  Live at Brixton Academy, pour n'en citer que deux. Par ailleurs les plus avisés d'entre vous auront bien noté qu'il s'agit du premier volume, la suite devrait sans doute débarquer l'an prochain, l'occasion de voir la set list enfler avec une nouvelle fournée de classiques.
Rien à signaler concernant le DVD, au menu simple et efficace. En prime, on retrouve des extraits de deux autres concerts, à New York et Manchester, 45 minutes supplémentaires ou apparaissent des invités. Un Michael Monroe plutôt enthousiaste (mais pas très au point au chant) sur Born To Raise Hell et Doro plus convaincante sur Killed By Death. Ajoutez 3 interviews en bonus (sans révélation fracassante, à l'exception de l'étrange manière de conduire un tour bus par un Mickey emmitouflé dans un sac de couchage !), et vous voilà avec de quoi vous occuper plus de deux heures. Je ne serais pas étonné de le voir sous de nombreux sapins de noël !
 
Hamster (08/10)
 
Site Officiel : www.imotorhead.com
 
Myspace Officiel : www.myspace.com/motorhead
 
Extrait : Killed By Death (Santiago – Chili)

 
UDR – EMI / 2011
 
"The Wörld Is Ours Vol. 1 – Everywhere Further Than Everyplace Else" track listing (1:56:52)
 
Santiago, Chile (90-minute concert) + interview (9 minutes)
 
01. We Are Motörhead 02. Stay Clean 03. Get Back In Line 04. Metropolis 05. Over the Top  06. One Night Stand 07. Rock Out 08. The Thousand Names of God 09. I Got Mine 10. I Know How to Die 11. The Chase Is Better Than the Catch 12. In the Name of Tragedy 13. Just 'Cos You Got the Power 14. Going to Brazil 15. Killed by Death 16. Ace of Spades 17. Overkill
 
New York (20 minutes) + interview (23 minutes)
 
01. Rock Out 02. TheThousand Names of God 03. Killed By Death (feat. Doro and Todd Youth)
 
Manchester (25 minutes) + interview (12 min)
 
01. We Are Motörhead 02. Stay Clean 03. Be My Baby 04. Get Back In Line 05. I Know How to Die 06. Born to Raise Hell (feat. Michael Monroe)
 

 

Un bootleg officiel ? Rarement vu deux notions aussi opposées ! Qui dit bootleg dit qualité de base, live filmé ou enregistré à l’arrache. Qui dit officiel dit tout de même un certain sens du soin, de la qualité de la précision. 1349 se pose tranquillement entre les deux en nous proposant son premier témoignage live, un bootleg enregistré en Suisse lors de la tournée de promotion de l’album Hellfire. Oubliez tout de suite l’éventualité de bonus (il n’y en a pas), zappez le livret (un bootleg, on vous a dit, pas de livret non plus) et concentrons-nous sur le live.

 
Premier constat : à l’époque, 1349 n’avait pas encore entamé son virage « expérimental ». Résultat des courses : on se prend ici une bonne bordée de riffs bien acérés agrémentée d’une tornade de blasts. C’est sale, violent, le son est loin d’être parfait (ça sent le live enregistré directement au soundboard, sans retouches ni embellissement), mais il reflète l’intensité des shows du groupe. En 12 morceaux (dont un « The Usurper » du plus bel effet avec Tom G. Warrior en guest), 1349 plie sa prestation avec brio.
 
Mais la question qui me tracasse est la suivante : ce produit vaut-il vraiment la peine d’être acheté ? Des bootlegs audio, on en trouve sur le net, et certains ont une qualité équivalente, voire même supérieure à Hellvetia Fire. L’image ? La qualité est loin d’être excellente, le rendu est délibérément brut et risque d’en décevoir plus d’un. Enfin, l’absence du moindre bonus (même le livret est passé à la trappe) constitue encore un élément en sa défaveur. Que faire, donc ? Si vous êtes un fan du groupe, vous risquez de mettre malgré tout la main sur ce DVD (le premier de leur discographie). Sinon, vous vous contenterez de la voie moins légale… et les labels se plaindront encore de leurs chiffres de ventes. S’ils arrêtaient de se moquer des acheteurs en proposant des produits qui valent la peine d’être achetés, leurs chiffres se porteraient certainement mieux !
 
Site officiel : www.legion1349.com
Myspace officiel : www.myspace.com/1349official
 
[2/10] Mister Patate
 
Candlelight Records – 2011
Tracklist (xx:xx) 1. Hellfire 2. Riders Of The Apocalypse 3. Nathicana 4. Nekronathalenheten 5. Chasing Dragons 6. Satanic Propaganda  7. I Am Abomination 8. Aiwass-Aeon 9. Sculptor Of Flesh 10. The Ursurper 11. Slaves To Slaughter 12. Hellfire