Krisiun (Brésil)
Statut : actif.
Genre : Death Metal (un poil brutal)
Biographie : Le brésil regorge de trésors étonnants outre ses plages nudistes, la drogue bon marché, et le coup de bistouris pas cher ! Je ne veux pas parler ici des diamants d’Amazonie ni même de temples sacrés ou encore de tribus cannibales mais bien des Sarcofago, Sepultura, Rebaellion, Nailbomb et bien sur Krisiun.
Il ne s’agit pas de vous gratifier ici d’une énième biographie du groupe à grands renforts d’anecdotes bidons sur la collection de pins du batteur ou la grand-mère diabétique de l’ancien chanteur, soyons simple. Ici c’est la musique qui prime et bien sur le plaisir de faire connaître l’un des groupes les plus intègres de la scène brutal depuis près de 20 ans : KRISIUN.
Que dire ? Krisiun c’est trois frangins Alex au chant/Basse, Moyses à la guitare et Max à la batterie. Tout à été dit sur cette alliance incroyable de trois petits gars des favelas brésiliennes. Ce qu’on oublie pourtant de dire c’est que le groupe a vu le jour à Rio Grande puis migra dès 1993 vers Sao Paolo en faisant des reprises de Dio et Slayer en écumant des dizaines de clubs brésiliens dans son bus pourri entre 1990 et 1995 année du premier vrai album « Black Force Domain ». Si le groupe jouissait d’une petite réputation au Brésil et d’une habitude chevronnée des concerts (on parle de quelques 400 concerts en cinq ans !) le groupe n’est pas au point en studio. Ce premier album de 1995 est un bordel sonore dans lequel on ne distingue pas grand chose mais la conviction y est . C’est brutal très brutal ! Quand on entend le niveau d’intensité on se demande d’où vient cette colère. À mon avis seuls les Raebellion (collègues brésiliens de Krisiun) peuvent rivaliser avec l’énergie développée par les trois frangins.
Les choses accélèrent assez vite puisque le groupe signe en 1997 un contrat avec Gun Record qui lui ouvre les portes de l’Europe et des scènes qui ont pignons sur rue avec les Tankard, Kreator, etc. Et du coup le groupe sort véritablement de l’underground brésilien pour transformer l’essai avec le second méfait : « Apocalyptic Revelation ». Cette fois les choses sont posées clairement. Le disque est puissant, les compos assurées avec des solis très inspirés par l’école Morbid Angel et la batterie de Max gagne en puissante tout en développant un particularisme : un blast avec des doubles croches aux grosses caisses, ce qui donne à l’écoute une impression de tondeuse à gazon avec un moteur de Harley !
Bref le groupe sort de l’ombre et pénètre dans les ténèbres du metal et s’engage dans des tournées sans fins aux côtés d’Angelcorpse, Napalm Death, Sodom, Incantation, du lourd donc !
Les choses vont vite très vite. Dès 1999 le territoire nord américain est conquis par la musique des trois comparses et rapidement une tournée de plus de trente dates s’engage pour diffuser la bonne parole.
En 2000 armageddon oblige, mauvais prophétie dispensée par Paco Rabane himself le groupe accouche d’un troisième missile « Conquerors Of Armageddon » enrolé dans l’écurie de Century media. Cette fois les brésiliens sont dans la cour des grands puisque ce ne sont rien moins qu’Andy Classen et Erik Rutan qui emmènent le groupe au sommet de son art au Stage One Studio chez Monsieur Classen en Allemagne. On ne déconne plus cette fois. Le son est aboutit la voix d’Alex est claire et puissante, les compos n’ont jamais été aussi en place. Alors bien sur que reste t-il d’underground si tout est propre ? Et bien l’attitude mon capitaine ! Parce que Krisiun c’est une attitude sur scène, sur disque et bien sur dans la vie. J’ai eu la chance de les rencontrer à différentes reprises, ces mecs-là ne se prennent pas la tête. Si une corde pète sur scène on continue. Si une cymbale se casse la gueule, on continue aussi. Backstage c’est cubis de rouge et cigarette qui fait rigoler (Sisi photo à l’appui). Ces trois gaillards (très costauds) savent ce qu’ils veulent et c’est avec un troisième disque hyper chiadé qu’ils investissent leur première tournée mondiale. On ne citera pas tous les groupes avec lesquels ils ont tourné mais retenons au passage : Immortal, Old Man’s Child, Slayer etc.
En 2001 les frangins reviennent sur leur terre brésilienne pour accoucher d’un « Ageless Venomous » extrêmement froid à la production malheureuse. La batterie est archi triguée les grattes ne sonnent pas, l’ensemble se veut violent et pourtant on assiste à un calvaire auditif tant le son est compressé. Ce disque n’empêche pas les brésiliens de visiter le Japon et de participer à tous les festivals européens de l’été 2002. Le groupe gagne en notoriété et ses compos, qu’elles soient ou non dotées d’une prod solide sur album, font mouche sur scène.
C’est en 2003 que le groupe décide de donner naissance au digne successeur de « Conquerors Of Armageddon » toujours chez Century media sous le nom délicat et poétique de » Works Of Carnage ». Ne nous y trompons pas, il s’agit à ce jour du disque le plus aboutit de la carrière des brésiliens. Sur ce disque figure une reprise du fameux In League With Satan de Venom, n’ayant plus grand chose à voir avec l’original tant la versions des brésiliens est « surboostée » et speed !
Les chose s’enchainent de mieux en mieux avec des signatures bien méritée chez Digitech, Meteoro, Gretsch, (récemment Zildjian), Dean etc.
En 2005 le groupe gratifie ses fans d’un dvd dont les prises sont issues de différents show en Pologne au Brésil en Allemagne et aux States. L’année suivante (2006) sort un Assassination très engagé moins portée sur des thématiques sataniques et plus ralenti au niveau du tempo, peut être le disque ovni de la disco de Krisiun. C’est aussi un disque produit par l’allemand Andy Classen ave toujours cette patte précise et violente des groupes de metal. Encore une fois le disque démontre la capacité de Krisiun à produire de très bonnes compos mais aussi les possibilités des brésiliens, jusqu’ici inexplorées, hors du giron du metal extrême.
Entre 2008 et 2011 les frères Kolesne nous pondent deux disques ni bons ni mauvais, un peu des resucées des précédents. Alors bien sur y figurent de bons titres à l’image de Minotaur sur Southern Storm ( 2008) ou encore ce cover de Sepultura « Refuse/Resist » sur le même album.
Cette année pour marquer les vingt ans de brutalité, les krisiuns exhument de leurs différents EP le jus substantiel de ce qui a fait leur marque de fabrique. Un disque au titre évocateur : « Arise From Blackness » qui a pour particularité de nous faire découvrir le jeu d’Altemir Souza, guitariste de son état et grand fan de Kerry King devant l’éternel. Le plus amusant avec ce disque est qu’il permet de mettre à jour toute la puissance du jeu de Krisiun et cela dès 1991.
Vingt ans déjà !
Site web :
Site : www.krisiun.com.br/
Myspace Officiel : www.myspace.com/krisiun666
Facebook : www.facebook.com/krisiun.official
Discographie :
Evil Age (1991)
The Plague – Demo (1992)
Curse of the Evil One – EP- (1993)
Krisiun/Harmony Dies – Split (1993)
Unmerciful Order – EP (1994)
Black Force Domain (1995)
Apocalyptic Revelation (1998)
Conquerors Of Armageddon (2000)
Ageless Venomous (2001)
Works Of Carnage (2003)
Bloodshed (2004)
Live Armageddon – DVD (2005)
AssassiNation (2006)
Southern Storm (2008)
The Great Execution (2011)
Arrise from Blackness (2012)
Chroniques :
Works Of Carnage
AssassiNation.
Southern Storm.
The Great Execution.
Forged In Fury.
Interviews :
Live Reports :
Metal Mean 2012.
Paris – La Locomotive (08.09.2002).
Photos :
Metal Mean 2012.
Death Feast Open Air 2011.
Eindhoven Metal Meeting 2009.
Summer Breeze 2005.
Paris – La Locomotive (08.09.2002).