Archive for mai, 2003

Monolith Deathcult – The Apotheosis

Une fois n'est pas coutume, c'est avec les mots de Michiel Dekker (guitariste/chanteur de la formation) qui explique dans une interview le contenu des textes de l'album que l'on commencera cette chronique. : "(…)la trilogie The slayer of Jihad parle du chevalier Vlad Tepesch Dracula qui a protégé l'Europe de l'invasion des ottomans. S'il n'avait pas été là, on aurait sans doute vécu dans une sorte de mini-Iran. (…) cette trilogie est l'occasion rêvée pour moi de cracher mon venin face à cette religion attardée qu'est l'Islam". On vous laisse juge … M. Bush peut être content d'avoir eu un certain écho au Pays-Bas. Voilà pour ceux qui ont le courage de se pencher sur les textes et l'interprétation de "l'histoire" par un sombre crétin. Quant à la musique, Monolith Deathcult officie dans un brutal death bien interprété et servi par un son impeccable. On peut les comparer à Nile où à Morbid Angel sans pour autant qu'ils parviennent à égaler la grandeur de leurs modèles. Les solos de guitares sont dissonants et rappellent ceux de Bolt Thrower ou de Slayer. Le groupe sait de temps en temps calmer le jeu et imposer de solides rythmiques sur un tempo plus lent (comme sur The desecration of the black stone ou Der kriegmeister). Un premier album prometteur à condition que la formation arrive à sortir de son rôle de suiveur. Monolith Deathcult est la preuve vivante que l'on peut jouer du bon brutal death qui tache tout en possédant un QI d'huître.
 
Vik (07.5/10)
 
 
 Cold Blood Industries – Adipocere / 2003
 
Track listing (37:13)
1.Doomed to slaughter 2.Forest of flesh 3.Cathedral of corpses 4.The malleus malleficarum manuscrit 5.The deserved reputation of cruelty 6.The desecration of the black stone 7.Der kriegmeister 8.Colosseum carnage

 

Prong – Scorpio Rising

Voilà enfin la preuve incontestable du retour de Prong sur le devant de la scène… Bien sûr l'album 100 % Live laissait espérer le meilleur de la part de la formation culte fondée à New York il y a une éternité, mais l'épreuve d'un nouvel album studio 7 ans après "Rude Awakening" s'avère plus décisive qu'un best of live. 
Force est de constater que le metal indus novateur de Prong tient plus que jamais la route. Dès l'intro de Detached, l'alchimie prend forme, le mur de guitare énorme, le chant de Tommy Victor… Prong reprend pour l'essentiel les choses laissées en l'état après "Rude Awakening". 
All knowing force avec son riff de guitare entêtant et ultra efficace fait tomber les à priori au sujet de la reformation (après tout s'il ne reste que Tommy Victor, rappelons qu'il à fondé le groupe et à composé l'essentiel du matériel). Embrace the depth, qu'on avait découvert sous le nom d'Initiation sur l'album live, se détache du lot grâce à une ligne mélodique plus marquée (notamment au chant). Ici pas de riffs alambiqués, l'efficacité brute et directe est recherchée le plus souvent avec succès, c'est là que l'on peut mesurer l'expérience d'un groupe à l'avant garde et dont le son est toujours moderne.
On notera quelques passages hardcores (sur Regal), parfois des solis de guitares (tendance thrash sur Regal, plus mélodique sur Inner thruth, ou Avoid promises). Finalement ce sont les titres les plus mélodiques qui attireront le plus l'attention, Avoid promises par exemple avec sa ligne de chant mélodique remarquable, en somme une nouvelle facette du groupe très convaincante. Autre facette développée dans l'album, le côté intimiste (letter to a friend), qui laisse la place à des riffs énormes… Entrance of the Eclipse fait office de clin d'oeil au passé (la rythmique ne devrait pas laisser indifférents ceux qui avaient adoré Prove Your Wrong)… En somme 14 compos variées, pas de faiblesses, un mix entre mélodies et murs de guitares massifs, cette fois Prong est bien de retour !
 
Web Hamster (08/10)
 
 
Locomotive music – M10 / 2003
 
Track listing (49:15)
1. Detached 2. All knowing force 3. Embrace the Depth 4. Reactive mind 5. Regal 6. Inner truth 7. Avoid promises 8. Siriusly emerging 9. Assurances 10. Out of this Realm 11. Letter to a friend 12. Entrance of the Eclipse

 

Lost Soul – Ubermensch (Death Of God)

Il semble bien que la Pologne soit la nouvelle terre promise pour le metal extrème ces derniers temps, et vu le niveau on ne va pas s'en plaindre ! Lost Soul nous livre son deuxième album (ce qui parait bien peu en 12 ans d'existence, mais sachez que le groupe à connu quelques galères, au point de cesser toute activité pendant 2 ans), et quelle galette ! Le groupe n'a semble t-il rien laissé au hasard, une production massive et puissante réalisée par Arek Malczewski (Behemoth).

L'album est une combinaison dévastatrice qui mèle brutalité et mélodie sans faiblesse. Les variations de tempos sont de véritable démonstrations de talent et de maîtrise. Les vocalises très viriles ne sont pas sans rappeler Nergal de Behemoth ou même Peter de Vader. Et si certains passages ont "un air de famille", pas question ici de parler de plagiat tant la personnalité du groupe est affirmée, grâce en particulier aux interventions des claviers en arrière plan, ou des interludes instrumentaux qui renforcent l'atmosphère apocalyptique et oppressante de l'album.

On sort également impressionné par le niveau technique de la section rythmique, ou par les solis de guitares très relevés (le solo très dynamique et mélodique d'Adoration of violet en est un bon exemple parmi tant d'autres). Amateurs de death cruel, mélodique, brutal et sans compromis, ce disque doit figurer en bonne place dans votre discothèque.

Web hamster (07.5/10)

http://www.myspace.com/lostsoulofficial

Century media – M10 / 2003

Track listing (36:36) 1. The Dawn 2. No Salvation 3. Beast Rising 4. The Source of Thee 5. Incinerate 6. To the New Light! 7. Soul Hunger 8. Lords of Endeavours 9. Apeiron 10. Adoration of Violet 11. The One You Seek 12. The Crown