Archive for mai, 2003

Après les live de Harem Scarem, puis celui de Jeff Scott Soto, tout deux fort bons au demeurant, Frontiers poursuit l'édition des prestations musicales des Gods de 2002. On commence donc à flairer là la décision d'exploiter un filon commercial qui nous éloignerait de toute optique artistique. Or ce pressentiment est très vite confirmé par l'écoute de ce premier live d'Hardline, intervenu peu après leur reformation si réussie. Si l'on disait pourtant tonitruant le passage scénique du groupe des frères Gioeli ce jour-là, force est de reconnaître que les moyens déployées ne rendent pas justice à leur prestation de l'heure. 
Tout d'abord la production générale est médiocre : la voix de Johnny Gioeli est placée trop en avant, les guitares, elles, trop en retrait, dotées de plus d'un son peu soignée, et la batterie se révèle inexistante (le passage ouvrant le morceau « Life's Bitch » donne un aperçu de ce manque de puissance). Si la setlist est judicieusement construite en priorité autour de leur premier album Double Eclipse – sans doute le dernier grand album de FM qui avait clos un certain âge d'or du style – avec quelques détours prudents par leur dernier album II (« Face the Night »), on se prend très vite à regretter le soucis de perfection qui caractérisait jusqu'ici Hardline. 
Même Johnny Gioeli est loin d'être irréprochable et son chant se fait parfois bien éraillé, voire braillard. Il faut dire que le bougre n'est pas soutenu par des choristes à la hauteur des refrains du combo : outre les autres musiciens, deux choristes féminines ont été « greffées » ici (c'est bien là malheureusement l'expression la plus congrue) et le résultat est pour le moins désastreux. Le tout est très mal accordé en terme de registre et de hauteur de notes et le somptueux « Everything » devient de la sorte un parfait massacre. Attristant. On se prête très facilement à songer que le public partageait cette constatation puisqu'il est, de manière significative, complètement absent de l'enregistrement. 
Le DVD du concert mérite peut-être un peu plus d'attention que sa contre-partie audio. La dimension visuelle capte bien plus l'attention et l'on peut constater que Johnny Gioeli détient une grande présence scénique, arborant le regard d'un possédé entièrement immergé dans son art. Les choristes semblent un peu moins incongrues et l'on se prend à apprécier quelques passages musicaux plutôt enlevés (parmi lesquels le solo de fin de morceau de « Life's Bitch »). En quelque sorte, les fans qui désireront acquérir l'intégral de l'œuvre d'Hardline (et ce n'est en rien une tâche herculéenne) devraient se tourner en priorité vers cette version, tout en conservant fermement en tête l'idée que de toute façon, Hardline vient, dans sa carrière, de lourdement trébucher sur l'étape du live.
 
Baptiste [04/10]
 
 
 
Frontiers / 2003
 
Track listing : 1. Hot Cherie 2. Life s A Bitch 3. Everything  4. Face The Night 5. Takin Me Down  6. Weight  7. In The Hands Of Time 8. Only A Night  9. I ll Be There  10. Drums Solo  11. Rhythm From A Red Car  12. Keyboards Solo  13. Dr. Love 14. Hypnotized (bonus studio tracks available on cd version only) 15. Only A Night (acoustic bonus studio tracks available on cd version only) 16. Mercy (bonus studio tracks available on cd version only) 

Chinchilla – Madtropolis

Chinchilla_MadtropolisAvec un nom comme ça, je suis parti avec un à priori négatif sur la musique de ce groupe. Mais les apparences sont parfois trompeuses. En effet la musique de Chinchilla est du heavy mélodique, pas très original, mais ô combien efficace. Les intros sont bien léchées, et la production correcte. chaque titre semble avoir été construit de façon à ce que nous le fredonnions après l'écoute. Même si les claviers et le chant ont la part belle, les riffs de guitare et la batterie ne sont pas en reste. Un bon album qui ravira les fans de heavy et qui se laissera écouter par les autres.
 
No Hell (06/10)

www.chinchilla.rocks.de

Metalblade – M10 / 2003

Track listing (58:07) 01. The arise of madtropolis (intro) 02. Our destiny 03. A dance with the Devil 04. When the sand darkens the sun 05. Entire world 06. Satellite 07. Heavy metal 08. Headless fools 09. Turn around the magic table 10. Money rules everything 11. Battle of the world 12. Madtropolis 13. The fall of madtropolis (outro)

 

Sinister – Savage or Grace

Nouveau label, changements de line up, et voici donc le 6ème méfait discographique de Sinister, en passe de devenir l'un des diplodocus de la scène Death metal européenne.  Seulement voilà, il n'y pas de quoi sauter au plafond ou headbanguer ou se cogner méthodiquement la tête contre le mur… L'intro pompeuse (tendance héroic fantasy) masque mal le peu d'inspiration qui marque cet album. Autant le dire tout de suite, l'interprétation est carrée, c'est rondement mené et agressif, les vocalises de Rachel sont tout bonnement effrayantes. Mais les compos ont toutes un air de déjà entendu, laissant l'impression d'assister à une sorte de sélection des meilleurs riffs de Sinister, comme si on avait pioché dans les albums précédents pour essayer de trouver quelque chose à dire…Alors bien sûr le savoir faire du groupe fait la différence avec nombre de combos qui tentent de sortir des albums de death bourrins implacables, mais une fois les trentes minutes de l'album écoulées, on reste sur sa faim, et ce ne sont pas les changements timides (le son de guitare du morceau "The age of murder") qui changeront la donne. Pour les fans uniquement…

 
Web hamster (06/10)
 
 
 
Nuclear Blast – M10 / 2003
 
Track listing (30:26)
1. Rise of the Predator 2. Savage or Grace 3. Barbaric Order 4. The Age of Murder 5. Conception of Sin 6. Chapel Desecration 7. Dominion 8. Collapse Rewind 9. Apocalypse in Time