Presque deux ans après la sortie de « Terrestrials », voilà le retour d’un des groupes norvégien les plus talentueux, j’ai nommé Atrox. Injustement sous estimé et incompris par le public et les media, ce groupe nous propose néanmoins une alchimie musicale passionnante, franchement originale et exaltante.
Pour définir le style du groupe, qu’il définit lui-même comme du « Skizo-metal », je dirais que c’est la rencontre entre des éléments jazz et metal, le tout accompagné de la voix singulière et parfois déroutante de Monika Edvarssen. Précisons aussi que chacun des musiciens est extrêmement doué et maîtrise parfaitement son instrument. Tout ça donne un côté barré au groupe et de ce fait assez peu accessible.
« Orgasm », le nouveau prodige d’Atrox ne déroge pas à la règle, même si depuis le groupe a quitté le label français Season of Mist, pour rejoindre les italiens de Code 666.
Autant le dire tout de suite, cet album est une merveille est s’adresse à tous les fans de musique qui n’ont pas peur d’être surpris et déroutés dans leurs écoutes. Car faites écouter un album d’Atrox à un fan de musique radiophonique populaire et vous verrez le résultat. Il va probablement vous proposer l’internement, mais passons…
Dans « Orgasm » on retrouve l’homogénéité de « Terrestrials », mais avec cette touche de créativité qui avait défaut à ce dernier et qui pouvait rendre son écoute lassante. Il est toutefois selon moi inférieur au culte « Contentum », chef d’œuvre absolu du groupe par son inspiration, sa variété et sa composition.
Ce dernier album est tout d’abord plus rentre dedans que ses prédécesseurs, il suffit pour s’en rendre compte d’écouter les riffs de « Methods of survival » ou Secondhand traumas ». Mais les atmosphères et les arrangements si riches du groupe sont toujours présents, écoutez pour cela « Flesh city » et « This vigil », deux perles de ce cd.
Monika a aussi progressé dans son chant et prouve qu’elle est une merveilleuse chanteuse, contrairement aux dires de certains. Peu d’artistes ont un registre de chant aussi vaste et avec tant de possibilités et d’originalité. On notera aussi la présence d’un chant masculin sur certains titres (celui de Peter le bassiste qui a récemment quitté le groupe), qui navigue dans un registre assez metal-prog.
Pour ce qui est des paroles, elles collent parfaitement à la musique et à l’atmosphère dégagée par les compositions et mériteraient une explication de texte approfondie (les dessins accompagnant les textes les illustrent d’ailleurs fort bien). Mais l’auditeur n’à pas besoin d’en saisir tout le sens pour se laisser aller et pour partir en voyage dans le monde d’Atrox.
Enfin, attardez vous sur l’artwork du cd, qui méritent le détour par sa beauté (et sa drôlerie) et qui a été une fois de plus réalisé par Monika.
Quelque soit les réalisations de ce groupe, tout ce qu’ils font est d’une grande qualité (écoutez aussi Manes, Tactile Gemma ou encore Anti-Depressive Delivery) et prouve une fois de plus la qualité et l’originalité de la scène norvégienne (3rd and the Mortal, Arcturus…).
En résumé, « Orgasm » est un album fabuleux qui vous emmènera vers l’orgasme musical si vous prenez le temps d’adopter et de comprendre ce groupe hors du commun. Préparez vous pour un voyage extraordinaire, avec assurément l’un des meilleurs cd de l’année 2003.
Elrickh (09/10)
myspace.com/atroxno
www.facebook.com/atrox.no
Code 666 / 2003
Track listing (51:03) 01. Methods of survival 02. Flesh city 03. Heartquake 04. Burning bridges 05. This vigil 06. Tentacles 07. Second hand trauma 08. Presence
Combinant des éléments modernes et traditionnels, mêlant à la fois hardcore et métal, voici Crosscut où l’histoire d’un groupe de 5 jeunes allemands qui suite au succès de leur premier album se mit à rêver de gloire et d’argent.
En effet réussir à placer un titre (en l’occurrence Spit The Fire issu de leur premier album) dans les charts de la regrettée Viva2 n’est pas donné à tout groupe. Ils pensèrent donc que l’accueil réservé à leur second opus serait égal sinon meilleur en comparaison à celui reçu pour le précédent. Il est vrai qu’ils ont tourné en première partie de Napalm Death et Clawfinger, qu’ils ont des invités plus où moins prestigieux sur leur album. Ainsi l’on retrouve Mille Petrozza de Kreator sur le titre Onemanfreakshow (assez décevant quand on connaît les qualités de ce personnage de la scène thrash) et le chanteur de 4Lyn sur Know your guns (après quelques recherche, il s‘agit d’un énième newcommer de la scène nu métal teutonne).
Mais hélas pour eux c’est peut-être les seuls points positifs que l’on retiendra de ce Nonesizefitsall. Bien sur le nouveau frontman assure mais uniquement le minimum syndical ; malgré ses qualités vocales il n’impressionne guère. Les compos semblent à la première écoute travaillées et innovantes mais l’on se rend compte au bout de quelques titres qu’il ne s’agit là que d’une pâle copie d’Emil Bulls, voire de 59 times the Pain.
Peu de titres se dégagent véritablement de cet album un peu trop linéaire à mon goût, on trouve une ballade avec Perfect Gift, quelques titres plus thrash (Plateform et Paybacktrack) et des chansons plus entraînantes (Teenrage Saviour, Radio Pilot) mais cela reste tout de même bien fade. Une originalité par conséquent pas au rendez-vous pour un groupe dont on attendait davantage.
Oraidersa (04.5/10)
BMG – M10 / 2003
Track listing (65:19) 01. Intro 02. Paybacktrack 03. In control 04. Radio Pilot 05. Perfect gift 06. Platform 07. Polaroid 08. Innocent lie 09. Teenrage saviour 10. Inhale 11. Know your guns 12. Die for me 13. Broken frontrow 14. Silverhead 15. Onemanfreakshow 16. State of wrong love
Author:
Hamster Forever
Oct
20
En perpétuelle progression depuis leur premier opus Emanate, on attendait beaucoup de ce nouveau cd Seclusion : allait-il ravir les fans ? Leur permettre d’en gagner de nouveau ? Hé bien oui car ce CD est vraiment ce qui se fait de mieux à l’heure actuelle dans le métal gothique symphonique. Un vrai bijou que tout amateur du style se doit de posséder dans sa discothèque.En perpétuelle progression depuis leur premier opus Emanate, on attendait beaucoup de ce nouveau cd Seclusion : allait-il ravir les fans ? Leur permettre d’en gagner de nouveau ? Hé bien oui car ce cd est vraiment ce qui se fait de mieux à l’heure actuelle dans le métal gothique symphonique. Un vrai bijou que tout amateur du style se doit de posséder dans sa discothèque.
On savait qu’il y avait du potentiel mais pas à ce point. Les compositions sont de très bonne qualité, un net progrès a été fait au niveau des voix (reste que la voix claire aurait pu être davantage travaillée selon moi) notamment pour celle féminine (à noter que ce n’est plus la même chanteuse).
Cet album comme le précédent repose sur une histoire d’amour entre un ange et une mortelle et chaque personnage à un chanteur différent (vocaux féminins, black métal, chant masculin clair), ce cd est en fait le deuxième volet de la trilogie débutée avec The Last Bewitchement. Il y a d’ailleurs de très intéressants passages que l’on pourrait qualifier de joute entre le personnage masculin et le féminin comme c’est le cas par exemple sur Enclosed.
La production made in Soundsuite se veut comme à l’habitude impeccable, on n’a pas cette impression de déjà vu (où plutôt entendu) comme c’est le cas avec les productions de Tägtren parfois où l’on reconnaît immédiatement la patte du producteur. La comparaison passée avec Therion n’est plus de mise exceptée pour le titre The Prophetess, les ambiances orientales, le hautbois et les chœurs sont de toute beauté et rivalisent sans problème avec les grands du genre symphonique comme Sirenia ou Trail of Tears. Il est indéniable qu’il faut plusieurs écoutes pour véritablement rentrer dans cet album, pas seulement pour saisir les nuances du concept, mais pour se rendre compte du travail de composition du groupe. Les différents instruments tel que le hautbois, la cornemuse apportent un petit quelque chose vraiment appréciable notamment sur le titre Seclusion lorsque les cornemuses rencontrent les guitares, il y a aussi les chants bulgares (il fallait oser), le synthé largement mis en avant comparé aux précédents opus, …
Avec cet album et le Spleen and Hope de Dying Tears, on est en droit de penser que la France peut maintenant sans le moindre problème rivaliser avec les plus grands et pourquoi pas devenir le leader de la scène gothique/symphonique. Sans oublier que des groupes comme Anthemon, The Last Embrace, Lethian Dreams pourront et on l’espère nous surprendre autant dans le futur.
Oraidersa (08/10)
Season of Mist / 2003
Track listing (..:..)
1. Tragical Memories 2. Cursed Destiny 3. Seclusion 4. The Prophetess 5. Hope 6. Crimson Tail 7. Conception 8. Enclosed