Archive for décembre, 2003

Malediction – Esclave Du Vice

Un ami m'a fait découvrir Malédiction il y a un peu plus de six mois, et j'ai immédiatement accroché, retrouvant les éléments qui m'avaient fait adorer il y a presque deux décennies des groupes tels qu'ADX, Blasphème ou Warning. Le réel challenge était d'enregistrer un digne successeur à " Condamnés ".
 
Quatre ans plus tard, après un remaniement de personnel, une trentaine de concerts (dont des premières parties prestigieuse telles que Saxon, Edguy et une participation au festival de la Rotonde), voici donc enfin cet " Esclave du Vice ". Tous les points essentiels qui suscitaient l'intérêt sur le premier album (Heavy énergique parfaitement interprété, riffs d'acier, chant en Français hyper intéressant avec des paroles bien écrites) sont de nouveau bien présents mais à un niveau encore supérieur, les compositions étant extrêmement abouties et variées.
 
Fait étonnant pour un groupe aussi jeune, tous les titres font corps et donne un réel sentiment d'entité, montrant ainsi à quelle vitesse la quasi-maturité semble avoir été atteinte. Malédiction a également introduit dans son jeu et dans son écriture des éléments un peu plus prononcés et variés qui le démarque un petit peu de ses influences déjà citées, peaufinant ainsi sa propre identité.
 
La production de Fred Rochette rend parfaitement hommage aux qualités d'interprétation qui sont mises en valeur comme il se doit, avec des titres énergiques (" Dans Ma Mémoire ", " Esclave Du Vice " et " Justice Assassine ") et d'autres un peu plus posés mais néanmoins prenants (" Martyr "). " Au Royaume d'Hadès " est un clin d'œil sympa, étant un instrumental basé sur une musique d'Ulysse 31, l'un des dessins animés phares des 80's.
 
Encore une fois on va certainement retomber sur le débat qui sévissait dans les années 80 concernant le chant en Français. Pour ma part, je le dis haut et fort, quand les compos sont d'une telle qualité, et que les paroles sont aussi bien écrites (et surtout chantées), il n'y a pas à hésiter, revendiquons haut et fort notre exception culturelle et pour une fois, à l'instar de nos voisins Européens, SOUTENONS NOS GROUPES !!!
 
Murder One (08/10)
 
 
NTS – Wagram / 2003
 
Track listing (..:..)
1. Dans Ma Mémoire 2. Absinthe 3. Justice Assassine 4. Martyr 5. Conspirations 6. Hérésie 7. Esclave Du Vice 8. Vers l'Enfer 9. Au Royaume d'Hadès

 

Mandrake – Calm The Seas

Après une démo assez bien accueillie et diverses apparitions lors de festivals et en première partie de grands noms de la scène gothique, le groupe allemand Mandrake nous revient en cette fin d’année avec un premier album intitulé « Calm the Seas ». Evoluant dans un registre gothique atmosphérique, ce combo n’est pas sans nous rappeler les débuts de Theatre of Tragedy. Tout au long des 13 titres cet opus, où se mélange les vocaux death de Lutz et la voix mélodique de Birgit, nous transporte dans un univers mélancolique où se mêlent pour notre plus grand plaisir ; ballades (‘Calm the seas’), titres instrumentaux  (‘Dronning Maud Land’) et morceaux plus puissants (‘The Reason If Not Far To Seek’, ‘Svaked Through Teh Skylight’). Leur manière de mélanger les sons métalliques, brutaux et lourds, avec des lignes mélodiques claires, des ambiances romantiques et des sons électroniques (‘Shine’) est assez surprenante.
Sons électroniques qui mariés à la voix de Birgit nous rappellent la voix de Sonja Kraushofer de L’âme Immortelle, notamment sur le titre ‘Essential Trifles’. Les grunts sont bien exécutés, de manière si claire et parfaite que cela pourrait presque être considéré comme un chant "classique", comme c’est le cas sur les albums du groupe Entwine. Certains titres se caractérisent par le fait que un seul des deux chanteurs est à l’oeuvre, tandis que sur d’autres la voix de Lutz se veut assez proche du death-métal, et tout cela plonge l’auditeur dans une ambiance assez menaçante renforcée par l’alternance de riffs lourds. Ajouter à cela une production très correcte (made in Soundlodge), des musiciens qui savent manier leurs instruments et vous obtenez un groupe qui évite de tomber dans les clichés traditionnels du goth métal et qui devrait plaire au plus grand nombre.
 
Un cd qui devrait par conséquent ravir les fans de Tristania, The Sins Of Thy Beloved ou de Theatre Of Tragedy. Mandrake est un groupe avec un certain potentiel, qui nous promet encore de belles heures pour le gothic métal. Ils se posent donc comme les futurs espoirs de cette scène, avec entre autre, Draconian.
 
Oraidersa (07/10)
 
 
Prophecy / 2003
 
Track listing (..:..)
1. Svaked Through Teh Skylight 2. Shine 3. The Reason If Not Far To Seek 4. Entwine 5. Memorabilia 6. Essential Trifles 7. Insomnia 8. Dronning Maud Land 9. Blue Hours Decade 10. Distant Shores 11. Drifting Apart 12. Delivering Oblivion 13. Calm the Seas
 

Krisiun – Works Of Carnage

Leur précédent opus "Ageless Venomous" était tout simplement leur meilleur album. Après plus de 10 ans de carrière le combo brésilien arrivera t-il encore à nous surprendre ? Oh que oui, car ces 13 nouveaux titres sont véritablement ce qui se fait de mieux à l’heure actuelle en terme de death brutal. Une agressivité, une puissance que l’on ne retrouve nulle part ailleurs si ce n’est chez Vital remains, Dew-Sented ou chez les regrettés Angelcorpse. Et encore on ne parle pas ici de leurs prestation scénique qui sont un pur moment de bonheur pour tout fan de gros riff qui se respecte.

La production de ce Works of Carnage est vraiment un cran au-dessus de ce qui avait été fait sur Ageless Venomous et Conquerors of Armageddon (rhaaaaa l’intro martiale de Cursed Scrolls, quel bonheur !), rien à voir avec le dernier Morbid Angel qui fait pâle figure à côté. Les compos sont beaucoup plus intenses et techniques qu’auparavant, ceci est en partie dû à la réduction en longueur des titres qui excéde rarement les trois minutes. Une brutalité vraiment présente tout au long de cet album et plus particulièrement sur des titres tels que Ethereal Word, Works of Carnage, Slaughtering Void mais surtout sur le titre instrumental War Ritual (et dire qu’il n’y a qu’une guitare!) La voix si particulière de Camargo (alternant chant guttural et crié) s’allie parfaitement au milieu de cette débauche de riffs lourds (Shadows) où l’on trouve nombre de solos brillamment exécutés comme c’est le cas sur Murderer. Et si en plus on évoque la reprise magistrale d’In League With Satan de Venom, on est en droit de se dire que Krisiun fait désormais partie de l’élite du death brutal et qu’avec ce Works on Carnage on a vraisemblablement affaire à l’un des albums de l’année. A ne surtout pas louper en concert, vous ne le regretterez pas.

Oraidersa (09/10)

www.krisiun.com.br

Century Média – M10 / 2003

Track listing (..:..) 1. Thorns of heaven 2. Murderer 3. Ethereal world 4. Works of carnage 5. Slaughtering void 6. Scourged centuries 7. War ritual 8. Wolfen tyranny 9. Sentinel of the fallen earth 10. Shadows 11. In league with satan 12. Outro 13. They call me death (bonustrack)