Archive for avril, 2004

Oro Rojo – Tunes From The Way Out

Ojo Rojo nous vient de Berlin et joue un mélange de hard rock, metal, punk et stoner rock. Fondés en 1999 […] ils viennent de finir l'enregistrement de leur premier album. Ils ont passé ces dernières années à jouer partout en Allemagne, en première partie de Masters of Reality, Queens of the Stone Age ainsi qu'au Bizarre Festival, à enregistrer deux démos, et à boire comme des trous.' (Biographie de Ojo Rojo)
Voilà qui a le mérite d'être clair et qui, soyons franc, plante relativement bien le décor. Ajoutez aux groupes mentionnés ci-dessus Kyuss, Fu Manchu ( auquel le combé a piqué un titre de chanson pour en faire son patronyme), Motörhead, Spiritual Beggars etc. et vous aurez une bonne idée du son qui émanera de cette galette estampillée 'Tunes From the Way Out'. Mais attention, n'allez pas croire qu'il s'agit d'un énième combo du genre, ce CD est une tuerie.
Pour une première, c'est un coup de maître. Et même si on peut reprocher le léger manque d'unité de l'album (un titre stoner, un titre hard rock, un titre heavy a la motörhead, un titre punk et ainsi de suite jusqu'à la fin) il faut admettre que chacune des 13 chansons laisse sur le cul de part leur efficacité et leurs riffs et mélodies qui tuent !
Une voix chaude et rocailleuse en guise de fil conducteur, épaulée par quelques chœurs virils ou d'autres plus mélodiques et le tour est joué. Mais n'oublions pas, bien sûr, les harmonies de gratte de rigueur ainsi que l'instrumental de fin aux guitares acoustiques typiques du stoner/hard-rock, ou même encore les solos de wah-wah infernaux.
Le son de l'album est, de plus, parfaitement à la hauteur de le qualité des compos, et pour résumer il n'y a pas grand chose a redire de cet album à part qu'il ne révolutionne pas le genre.
N'allez pas chercher plus loin, voici l'album rock 'n' roll furieux de ce début d'année, sortez les vestes en jeans, les futes de cuir et les cannettes de bière, ça va swinguer ! Et un poil plus sérieusement, surveillez de très près ce groupe qui va très probablement s'imposer très rapidement dans le paysage stoner/hard rock. Leur capacité à composer des chansons sous forme de tubes de la première à la dernière seconde, s'ils parviennent à l'entretenir à l'avenir, y contribuera grandement.
 
:: Rano :: (08/10)
 
 
Swell creek records – Underclass / 2004
 
Track listing (50:50)
1. Run in Circles 2.Flies on Strings 3.Drown 04.Ready to Go 05.Sublime 6.Little Judas 07.Murder 08.No Thrill 09.Borderline 10.Monkey Nation 11.Cazzo Milano 12.White Knuckle Ride 13.Linus (Instrumental)
 
 

Chaosbreed – Brutal

chaosbreed-brutalComme quoi la Finlande n'engendre pas que des groupes de funeral doom ou de pop metal à tendance androgyno-suicidaire… Chaosbreed a fait le pari fort osé d'intituler son premier album Brutal, en toute sobriété… Ce titre aurait été nettement plus pertinent il y a une petite quinzaine d'années mais passons.
Chaosbreed a deux amours, le death metal old-school (variété scandinave bien entendu) et Slayer. En ce qui concerne cette dernière influence, il n'y a qu'à contempler l'artwork tout en bon goût et en croix de guerre pour s'en rendre compte ! Pour s'en convaincre un poil plus, on peut aussi écouter Faces of Death, et jouer au jeu du blind test pour retrouver quel est le titre des thrasheurs de la Bay Area qui a été pompé (indice : ça finit par " Abyss " …) Vous l'aurez compris, le problème de Chaosbreed est son manque totale d'originalité, son atout en revanche, l'efficacité totale. 
L'influence principale qui ressort toutefois de ce premier effort demeure Entombed. Celui des deux premiers albums. Même le son est à s'y méprendre, c'est à la fois rock 'n' roll et gras mais paradoxalement malsain et froid, comme l'étaient Entombed et plus globalement le death scandinave à leurs débuts. Le premier morceau, Wretched Life, rappelle fortement Left Hand Path (la chanson, c.f mélodie finale) tandis que Casket Ride lorgne du côté de Wolverine Blues. L'espèce du chaos pousse même le vice du clonage jusqu'à nous proposer un titre épique, sombre et rampant en guise d'épilogue, titre aux relents doom comme Entombed, une fois de plus, les affectionne particulièrement (d'autres morceaux tout au long de l'album exploitent également cet aspect lent et glauque).
Il n'y a donc pas deux poids deux mesures avec cet album. Soit on aime le death old-school à la suédoise et le thrash de la bay area, et à ce moment là, on aimera cet album sous réserve de ne pas être réfractaire au recyclage de riffs et plans en tous genres, et on pourra l'acheter les yeux fermés. Dans tous les autres cas de figure, Brutal n'est pas recommandé.
 
Rano (06/10)

 

Century Media – M10 / 2004

Track listing (40:23) 01. Wretched Life 02. Casket Ride 03. Faces of Death 04. Moralized 05. Rotting Alive 06. Demon Skunk 07. Shitgrinder 08. Symptoms of the Flesh 09. F/C/D/C 10. An Evil Eye

 

Kotipelto – Coldness

Deux ans après " Wainting for the dawn ", Timo Kotipelto remet le couvert avec son deuxième album solo, surtout que, dorénavant, cela reste sa seule aventure musicale. Comme sur " Waiting for the dawn ", Timo a tout écrit et a produit son album, qui est d'ailleurs fort bien produit. Notre homme s'est entouré de la même équipe que sur le premier album : Juhani Malmberg (Tunnelvision) et Michael Romeo (Symphony X) aux guitares, Janni Wirman (Children of Bodom, Warmen) aux claviers, Mirka Rantanen (Tunnelvision, Thunderstone, Warmen) à la batterie et son fidèle compagnon Jari Kainulainen (Stratovarius) à la basse. Avec une équipe de telle qualité, il est inutile de préciser que l'interprétation est tout à fait la hauteur.

Cet album commence par l'excellent est très " stratovarien " Seeds of Sorrow, morceau qui aurait pu devenir un classique du groupe finlandais tant sa mélodie est entraînante et que Timo nous fait part d'un ligne de chant très belle et inspirée. Puis vient le single de cet album, Reasons, avec un mi-tempo que le chanteur affectionne car c'est dans ce tempo qu'évoluent le plus grand nombre de morceaux de ses deux albums. Le style se veut un heavy-metal traditionnel qui puise ses racines dans les années 80 avec un son moderne. Il est a noté que Timo ne chante plus aussi aigu que ce qu'il faisait par le passé avec les véritables tours de force que lui imposait l'autre Timo (Tolkki ) comme sur " Find your own voice " de l'album Elemnts part I, on sent le chanteur bien plus en phase avec sa voix. Cependant cet album sans être un mauvais disque (ne serait-ce que par la qualité des musiciens qui y ont participé) ne décolle pas vraiment. Certes il y'a des morceaux qui sortent du lot avec entre autres Can you hear the sound, speedé dans la veine de Stratovarius encore une fois ou bien " Coldness on my mind " puissant avec un riff plombé et un refrain bien senti qui malheureusement ne sont pas légions sur cet album.

Mais il est dommage que les titres de cet album n'atteignent pas la qualité de ce superbe " Seeds of Sorrow " et que Timo se soit contenté d'écrire des chansons avec des riffs trop évidents et trop souvent entendus. Il n'empêche que cela reste un plaisir d'écouter un de tous meilleurs chanteurs de heavy-metal qui nous livre là avec honnêteté un album écrit de ses tripes. La solution pour l'avenir de Kotipelto serait peut-être de former un vrai groupe. Coldness est un album surtout réservé aux inconditionnels du chanteur finlandais…

Vik (06/10)

www.kotipelto.com/

Century Media – M10 / 2004

Track listing (..:..)
1. Seeds of sorrow 2. Reasons 3. Around 4. Can you hear the sound 5. Snowbound 6. Journey back 7. Evening's fall 8. Coldness of my mind 9. Take me away 10. Here we are