Archive for mars, 2005

Trivium – Ascendancy

Trivium-AscendancyLe gros challenge des labels aujourd’hui est de trouver le groupe de metalcore (ou pour moi disons plutôt thrash/death mélodique) qui saura l’emporter sur tous les autres, Roadrunner et Earache sont les champions actuellement bien que Nuclear Blast et Century Media s’attellent à la tâche.
Trivium, dont la moyenne d’âge tourne autour de la vingtaine, vient donc de signer avec Roadrunner et force est de constater que ce groupe tient la dragée haute à tous ses concurrents.
L’alliance mélodie, puissance et agressivité n’est pas une sauce qui prend à coup sûr, il faut manier les ingrédients avec savoir faire et si possible amener une légère touche personnelle pour perfectionner la préparation et ainsi montrer que vous avez su dépasser les recettes prédéfinies par les leaders de la scène. Le talent, pour la composition, est une chose que Trivium a intégrée à merveille, les éléments ne sont pas nouveau c’est certain mais l’agencement de l’ensemble est bluffant de maîtrise.

Tout est dosé savamment pour laisser la place à douze compositions d’une saveur mainte fois utilisée et pourtant si savoureuse si l’on sait laisser de côté les références (toujours les mêmes) qui ne manqueront pas de vous traverser l’esprit.
L’acoustique « The end of everything » ne vous prépare pas à l’avalanche qui va vous secouer à l’entame de “Rain” et de ses consoeurs jusqu’au titre le plus marquant de l’album, « A gunshot to the head of trepidation », une pièce majeure dans la courte histoire du soi-disant metalcore, un titre tout simplement magistral dans un style encore plus large qu’est le death mélodique. Tout n’est que plaisir dans ce titre, double grosse caisse de feu, solo de haute volée, mélodie imparable, voix ciselées et travaillées pour le meilleur.
Pour prendre un exemple, je le clame haut et fort, Trivium enfonce Soilwork sans problème (ben oui, mon aversion pour Soilwork est permanente) même si ceux-ci ont su tenir sur la distance. Passée la fougue et la rage de la jeunesse, restera–t-il quelque chose de Trivium, rien n’est moins sûr.
En tout cas, profitons de l’instant présent et sachons apprécier à sa juste valeur cette décharge énergétique bienfaisante.
Délectez-vous et si jamais Trivium tombe dans les oubliettes, il restera ce « Ascendancy » qui m’aura marqué avec son second album bien plus que les suédois cités ci-dessus.Reste à savoir si ces quatre américains peuvent tenir une scène. Dans l’affirmative, gageons que Trivium ira loin. Si son label est à ses côtés, si le groupe réussit à proposer un successeur digne de ce nom à cet album (avec une pochette de meilleur goût, espérons le) et si le style ne tombe pas en désuétude, on en reparlera.

Clayman (08/10)

www.trivium.org

www.trivium.org/album/ascendancy-18796

www.facebook.com/TriviumOfficial

Roadrunner / 2005

Tracklisting (55:16)


1. The End Of Everything 2. Rain 3. Pull Harder On The Strings Of Your Martyr 4. Drowned And Torn Asunder 5. Ascendancy 6. A Gunshsot To The Head Of Trepidation 7. Like Light To The Flies 8. Dying In Your Arms 9. The Deceived 10. Suffocating Sight 11. Departure 12. Declaration

 

Cephalic Carnage – Anomalies

cephaliccarnage-anomaliesCephalic Carnage existe depuis maintenant 13 ans et on découvre aujourd’hui leur quatrième album, ces américains ne font certes pas dans la finesse mais leur musique se veut pourtant diversifiée et difficile d’accès pour qui n’oserait s’aventurer loin dans ce « Anomalies » qui regorge de trouvailles et d’éléments accentuant la complexité d’une musique flirtant à la base avec un Grind Death des plus basique dans lequel est incorporé une légère touche de hardcore et de Thrash.
Il est donc hors de question pour Cephalic Carnage de proposer un album brut et sans âme comme savent le faire de nombreux groupes de grind.
Cet amoncellement de pièces plus dingues les unes que les autres montrent à quel point il est possible de jouer du brutal en conservant une personnalité unique dont la définition pourrait s’apparenter au croisement fécond de Mr Bungle pour le côté chien fou, Strapping Young Lad et Dilliger Escape Plan pour le côté brut et démentiel de l’ensemble et Natron (ou n’importe quel groupe de brutal) pour la puissance dévastatrice et sans concession.
\r\nAu détour de l’album on tombe donc sur des titres exclusivement bourrins comme « Scientific remote viewing », sur des parodies de hardcore « Piecemaker » ou sur un titre de 10 minutes « Ontogony of behavior » qui clôture l’album de façon magique après tant de brutalité, ce dernier brûlot propose une pièce thrash de choix toute en lourdeur et en harmonie en totale opposition avec le reste même s’il ne déroge pas à la règle de base, c\'est-à-dire posséder en son sein une part de violence. Une pure merveille pour achever un album en tout point remarquable à la production monstrueusement efficace rendant justice à la qualité et à la technicité des cinq membres.
Une œuvre majeure de diversité, de complexité et de brutalité qui va faire passer beaucoup d’album plus conventionnels comme de simples amuse-gueules fadasses comparés à ce « Anomalies ». Cephalic Carnage a mérité, avec ce nouvel album, de figurer parmi les grands noms du metal dans sa forme la plus extrême.

Clayman (09/10)

www.facebook.com/CephalicCarnage

http://cephaliccarnage.bandcamp.com

Relapse Records / 2005

Tracklisting (45:47)

1. Scientific Remote Viewing 2. Wraith 3. Counting The Days 4. The Will Or The Way 5. Piecemaker 6. Enviovore 7. Dying Will Be The Death Of Me 8. Inside Is Out 9. Sleeprace 10. Kill For Weed 11. Litany Of Failure 12. Ontogony Of Behavior