Archive for juillet, 2006

Motörhead – Kiss of Death

Et hop un nouvel album de Motörhead arrive dans les bacs ! Malgré plus de trente années au compteur, la bande à Lemmy ne baisse pas de rythme et vient déjà proposer avec Kiss of Death un successeur au très bon Inferno (2004).
 
L’entame de cette nouvelle galette ne recèle point de réelle surprise, le titre d’ouverture « Sucker » étant un morceau rapide dans la lignée directe du précédent opus. Il convient néanmoins de relever une approche manifestement plus Rock’n Roll. Il faut prendre cette remarque dans le bon sens du terme, une bonne partie des compositions se voulant dans l’esprit des premiers efforts discographiques du groupe.
 
Avec la suite, le tempo ralentit quelque peu, mais le cap reste inchangé. La production donne une place énorme à la basse qui n’a jamais sonné aussi fort. Pour une fois la guitare de Phil Campbell est également bien servie, et c’est donc la batterie de Mikkey Dee qui en fait les frais. Cela reste quand même relatif, le frappeur étant tout de même bien audible.
 
Difficile de dégager des morceaux plus forts que les autres, mais comme c’est souvent le cas, les titres les plus rapides comme « Trigger » retiendront plus facilement l’intérêt. Quelques mid-tempos rendent le groupe moins à son aise, mais le point faible de cet album sera encore la power-ballade récurrente « God Was Never On Your Side », qui très honnêtement n’a rien à faire chez Motörhead.
 
On notera également par moment (sur « Sword Of Glory » par exemple) un certain penchant à la simplicité, voire la facilité. Les solos quand à eux restent vraiment d’un très bon niveau.
 
Ceux qui avaient apprécié l’évolution plus moderne de groupe avec « Hammered », et à un autre niveau « We Are Motörhead » risque de reprocher ce retour aux sources significatif. Pour les autres Kiss of Death, à défaut d’être exceptionnel, est un bon disque de Motörhead qui conforte dans l’opinion que le groupe ne vieillit vraiment pas mal.
 
Nota : Une édition limitée digipack renfermera en bonus la reprise de Metallica « Whiplash » alors que les USA auront droit à un nouvel enregistrement de « R.A.M.O.N.E.S. ».
 
[07/10] Murder-One
 
 
 
SPV – Replica / 2006
 
Tracklist (44:54 mn)
01. Sucker 02. One Night Stand 03. Devil I Know 04. Trigger 05. Under The Gun 06. God Was Never On Your Side 07. Living In The Past 08. Christine 09. Sword Of Glory 10. Be My Baby 11. Kingdom Of The Worm 12. Going Down

 

Assailant – Nemesis Within

assailant-withinQuand les Suédois se décident à nous exposer leur vision du heavy, on peut découvrir le meilleur comme le pire. Mais si une chose est bien certaine, c’est qu’ils arrivent toujours à nous surprendre par une approche changeante et inventive.

Si Assailant ne proposent pas vraiment le meilleur, ils restent heureusement à distance raisonnable du pire et nous amènent avec ce premier disque un heavy recherché et intéressant dans son exécution ; même si de nombreux inconvénients empêchent de profiter pleinement de leurs bonnes idées.
Il est déjà certain qu’une production de meilleure facture aurait révolutionné ce disque qui s’efforce à chaque moment de développer un mur de son assez impressionnant mais totalement desservi par une production faiblarde et peu chaleureuse.

La touche instrumentale se veut bien pensée, les duels de grattes et de synthé se faisant en permanence une belle place au soleil, mais le tout devient malheureusement parfois lassant et les quelques (très) bonnes idées de composition ne suffisent malheureusement pas à nous captiver durant l’intégralité de chaque morceau. Il faudrait donc voir à réviser cette copie qui n’est certainement pas un raté  mais juste un brouillon qui mérite vraiment qu’on s’y attarde.
Et c’est pendant qu’Oscar Norberg (ses frères jouent dans Savage Circus et Nocturnal Rites, rien que ça…) s’amuse à la guitare que la vraie révolution se passe au chant du côté de Peder Sundgrist, qui pousse sa rage au maximum et produit un chant puissamment heavy, énervé bien comme il faut mais toujours mélodique et sans bavure… Une belle réussite.
Voilà donc un essai qui mérite l’attention des fans du style et risque même de la retenir un bon moment… Mais devant tant de petites coquilles on ne peut qu’espérer que le groupe ira en s’améliorant et dans ce cas là : vivement le second album…

Necrogunslinger (07/10)

www.assailant.se

Dockyard 1 – Underclass / 2006

Tracklist (48:26 mn)

01. Lies 02. Buried Alive 03. Edge of Forever 04. Downward Spiral 05. Until the End 06. Eternal 07. Mental State 08. Shattered 09. Tomorrow 10. Vanity Unfolds 11. My Awakening.

 

 

 

Sabaton – Attero Dominatus

05022010- Sabaton-attero_0023Sabaton n’en démord pas et perpétue son power metal des familles comme autant d’autres groupes sauf que ces suédois ont une fâcheuse manie à faire entrer leurs riffs, leurs chœurs et autres rythmiques bien heavy dans le crâne de l’auditeur (en tout cas dans le mien).
Tout au long de ces neufs titres, il est indéniable que le nom de nombreux groupes viendront effleurer votre esprit chagrin puisque l’on trouve à travers ces quarante minutes des pompes de Manowar (Rise of evil), d’Hammerfall (pour moi Sabaton vaut largement plus que le groupe d’Oscar Dronjak), de Nightwish (sur les chœurs du morceau Attero Dominatus semblant sorti tout droit de Wishmaster).

Le talent est pourtant là puisque ce troisième album file à une vitesse impressionnante sans jamais laisser retomber le bonheur de l’écoute.
Certes il suffit d’avoir des musiciens un minimum talentueux pour sortir un tel album mais les arrangements (chœurs, orgue hammond, violon ou voix féminine discrète) et l’homme derrière le micro font toute la différence. Le registre du vocaliste, Joakim Broden, n’est nullement représentatif des sempiternels notes aigues qui lassent et qui anéantissent l’effet de refrains au combien accrocheurs, ici nous avons à faire à un chant proche de celui de Tomi "Mr. Lordi" Putaansuu. Ceux-ci vont à merveille aux titres mid-tempos puissants présentés sur ce Attero Dominatus.

Cet album carré bénéficie d’une production monstre de Tommy Tagtgren, de tout un panel de sensations comme le très speed "We burn", le long et épique "Rise of Evil" ou encore le très enjoué "Metal Crüe "qui semble sorti de chez Edguy. Seuls les musiciens en tenue militaire et la pochette peuvent prêter à sourire, pour le reste Sabaton n’invente rien mais leur power metal ne peut que séduire une bonne frange de metalleux conservateurs qui prendront un malin plaisir à headbanger à tout va. Pour ma part je prends un grand plaisir à écouter cet album au même titre que j’ai pu prendre mon pied avec le premier album de Steel Attack (groupe qui ne cesse de se dégrader concernant son inspiration).

Clayman (07.5/10)

www.sabaton.net

Black Lodge / 2006

Tracklist (41:04 mn) 1. Attero Dominatus 2. Nuclear Attack 3. Rise Of Evil 4. In The Name Of God 5. We Burn 6. Angels Calling 7. Back In Control 8. A Light In The Black 9. Metal Crüe