Archive for août, 2006

SB1Premier jour : cliquer ici / Deuxième jour : cliquer ici

Toutes les belles choses ont une fin et ce coup-ci la pluie n’a pas voulu rater la fête ! Heureusement elle a su se faire tout de même plutôt discrète et le festival peut se vanter de s’en être sorti avec les honneurs niveau météo ! Alors que le titre Summerbreeze résonne pour la dernière fois de l’année sur le site, les campeurs fatigués s’extirpent de leurs tentes pour se rendre en masse vers la main stage sur laquelle évolue déjà The Other. Il est très dur pour les groupes de proposer un show efficace lors d’un troisième jour vu que la fatigue est déjà à son comble et que de nombreux bons moments ont déjà été amassés, mais c’est là qu’on reconnaît le talent d’un groupe, à la capacité de faire bouger un metalleux, même lorsqu’il est déjà zombifié ! The Others s’y prennent plutôt pas mal avec leur punk rock/metal qui flirte avec les Misfits et proposent un show intéressant et énergique ! Une bonne surpise pareille dès le matin fait du bien où elle passe et les quelques festivaliers présents ne se font pas priés pour remercier le groupe.
 
C’est Perzonnal War qui prennent la relève avec leur heavy thrash pas dégueulasse. Le public est déjà bien lancé et accueille donc ce groupe dignement même si sa présence scénique est un peu absente et que les compos ont tendance à traîner en longueur. Le tout reste relativement efficace et c’est le plus important pour le début de cette troisième journée !
Lumsk vient ensuite apporter la culture Norvégienne et des légendes parlant de lutins et de trolls sur la Main Stage. Malgré quelques problèmes techniques qui frapperont la ravissante violoniste, et le manque certain d’expérience scénique de ce jeune groupe, le public ne se fera pas prier et réservera un accueil chaleureux à ces gens venus du froid. Les compos passent plutôt bien et on trouverait difficilement mieux pour se prélasser au soleil en reprenant des forces.
 
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Gojira sont là en ce dernier jour pour représenter notre beau pays dans ces contrées hostiles (Si, si je vous jure !) et le moins que l’on puisse dire est qu’ils le font très bien ! Le public est sous le charme du death technique de nos petits Français et bouge sans se faire prier ! Pogos et slams sont lancés, la journée peut véritablement commencer !
On reprend ses esprits un moment devant le metal gothique et lancinant de Vision of Atlantis qui nous propose un show assez calme et sans réelle surprise. Le chant féminin est maîtrisé et le tout balance bien mais le public ne redémarrera vraiment que lorsque Legion of the Damned investissent la pain stage pour un show électrique et survitaminé. Les cheveux balancent dans tous les sens et le groupe nous en envoie plein la gueule sans compromis. À peine un album et déjà des shows pareils, respect…
 
C’est ensuite Necrophagist qui débarque avec un bon son et un death tellement technique qu’il aurait mérité encore mieux. Le public a définitivement pris son rythme de carrière et part à la guerre sans se poser de questions. La fosse bouge et le groupe aussi, les compos s’enchaînent avec fluidité jusqu’à ce que Carnal Forge prennent la relève. Avec autant de groupes violents on pourrait avoir l’impression de tourner en rond mais ce n’est pas le cas, le moshpit est là pour ça et sinon on déguste tout simplement. Le show de Carnal Forge bouge autant que leur musique et le public l’a bien compris, essayant ainsi de suivre le rythme imposé.
 
On perd ensuite un peu de puissance avec le show de Totenmond qui tout en restant convaincant sera tout de même un peu trop typique pour arriver à continuer de faire bouger une fosse de plus en plus conséquente et qui subi maintenant la fatigue de ce début de journée fracassant. Le groupe occupe tout de même bien la scène et s’en sort avec les honneurs, tout comme Psychopunch qui restent avec les mêmes problèmes que leurs prédécesseurs, la pluie en plus. Effectivement le temps à décider de se joindre à nous et une bonne petite douche réveille (et effraie accessoirement) les metalleux présents. Le groupe termine tout de même sous les applaudissements un show plutôt intéressant.
La pluie n’a toujours pas lâché le morceau quand Corvus Corax montent sur scène. Elle va pourtant vite se calmer et laisser tomber après quelques morceaux de ces vétérans de la musique celte. Les allemands sont aux anges devant ce groupe culte dans leur pays et les autres sont partagés entre admiration et surprise devant un groupe qui ne lésine en rien sur les instruments étranges et la musique recherchée, on s’écarte un peu du metal mais on ne perd en rien les bons moments.
 
C’est donc dans la boue qu’il va falloir pogoter devant les vikings de Thyrfing. Ambiance musclée garantie dans la fosse avec un groupe qui s’efforce de garder sous tension toute une bande de joyeux pogoteurs. La pluie en moins les guerriers sont de plus en plus nombreux dans la fosse, et la musique puissante et précise du groupe les fait réagir vite et bien.
 
Petit interlude sentimental avec les Finlandais de Negative. Le public devient du coup majoritairement jeune et féminin devant un groupe  qui cache tout son charme dans ses rythmes pop et ses belles paroles lancinantes. La fosse reste tout de même bien fournie et le show se passe bien malgré un retour de la pluie qui partira en même temps que le groupe. La musique passe bien l'air de rien, et les membres du groupe savent assez jouer avec leur public pour créer un bon moment.
 
Bloodflowers marquent le chaînon manquant entre la musique plus calme de Negative et l’action qui nous attend pendant les têtes d’affiche en proposant un metal rythmé et rock n’ roll avec une voix féminine intéressante. Le public recommence ainsi à bouger et à foutre le bordel, le groupe mettant clairement assez d’ambiance sur scène pour en transmettre à une fosse très réceptive.
 
Les choses s’emballent sur la Main Stage avec l’arrivée du seul véritable groupe heavy du festival. Gamma Ray sait comment parler à son public et Kai Hansen va foutre le feu pendant une heure à la fosse du Summer Breeze. Classiques et nouveaux titres s’alternent dans un show qui propose tout ce qu’il faut quand il faut pour faire passer un bon moment aux (très) nombreux festivaliers présents devant la scène !
 
On reprend là ou Thyrfing s’était arrêté quand les Suédois d’Unleashed lancent l’assaut. Les vikings sont prêts à la bataille et la fosse va bouger ce soir ! Le groupe sait comment s’y prendre et le public le sait et est au rendez-vous. Pogos, slams et headbangs sont les seules règles dans cette grande bataille que les membres du groupe mènent du haut de la scène avec un show rythmé, puissant et carré. Un nouveau morceau est en plus le bienvenu, venant nous mettre l’eau à la bouche pour le nouvel album du groupe.
Fear Factory arrivent ensuite en tant que dernière tête d’affiche du festival. Les américains ont un show précis et huilé, les titres s’enchaînent et la relation se crée rapidement avec un public qui s’éclate aussi bien sur les nouveaux hits que sur une succession de bons vieux classiques qui prennent par les tripes. Le son n’est pas top et c’est dommage, mais les musiciens savent prendre les choses en main et mener une fosse aussi énorme que celle présente ce soir.
 
SB3Toutes les bonnes choses ont une fin, et c’est avec le doom des anglais de My Dying Bride que cette fin arrivera. Le show est tout simplement impressionnant et le groupe arrive a créer une véritable osmose avec un public fatigué mais pourtant bien présent et réceptif. Quelques titres seulement arrivent à créer un véritable bon moment. Un moment triste, mais prenant, qui clôturera avec beauté un festival bien chargé.
 
Avec un son presque toujours très bon, une organisation qui a bien réussi son coup malgré les difficultés que peut entraîner un changement de site, des groupes qui se sont donnés à fond pendant trois jours et qui malgré des alternances entre les styles parfois surprenantes ont toujours réussi à captiver un public nombreux, le Summer Breeze a véritablement été un très bon moment de l’été 2007. Avec un public dans lequel habitués et nouveaux se sont retrouvés et ont réussi à faire la fête avec de la très bonne musique et dans de bonnes conditions. Quelques erreurs de parcours étaient évidemment inévitables comme la difficulté à communiquer ou un petit manque d’organisation de la sécurité, mais rien de particulièrement troublant. 
 
Après avoir donné ce point de vue extérieur, nous avons trouvé intéressant de vous proposer un point de vue intérieur sur le déroulement de ce festival. Nous vous proposons donc aujourd’hui ce petit entretien que nous avons eu avec l’organisateur du Summer Breeze le lendemain du festival, histoire de faire le point sur ce qui a marché cette année, et sur ce qui reste à faire après un changement de site mouvementé !
 
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Il est 17h en ce 20 Août et My Dying Bride a donc quitté la scène depuis environ 16h quand nous décidons de déranger Ralf Nusser qui, mal réveillé, commence la lourde tâche de ranger le bordel que peuvent engendrer plusieurs milliers de metalleux un peu dérangés.
Ce site Ralf continue encore d’en découvrir les secrets puisque le Summer Breeze venait de s’y installer pour la première fois. Un changement de site qui n’aura d’ailleurs pas été de tout repos : "Nous avons eu beaucoup de chance car c’était tout sauf facile de se décider à quitter un endroit que nous connaissions déjà très bien, et la recherche d’un nouveau site s’est avérée beaucoup plus ardue que nous l’imaginions. Nous étions au bord du désespoir à force de chercher sans résultat quand nous avons eu l’idée de contacter des sites d’aviation… C’est cette idée qui nous a sauvée puisque elle nous a permis de découvrir le site de Dinkelsbuhl qui nous convenait parfaitement."
Ce changement de site permettait donc à l’organisation d’apporter de nombreux changements bénéfiques aux festivaliers : "La principale innovation était la distance beaucoup plus réduite entre le camping et le site à proprement parlé, c’était vraiment très arrangeant. Le placement des scènes était également facilité et nous étions très satisfaits de notre choix, nous espérons d’ailleurs pouvoir revenir l’année prochaine sur ce même site pour faire à nouveau la fête !"
Le placement des scène est pourtant une tâche qui demande beaucoup de patience, et le moins que l’on puisse dire à l’écoute du son des différents groupe est que tout s’est passé pour le mieux ! "Le son est vraiment dur à gérer. Il y a tellement de critères à prendre en compte… Que ça soit au niveau de la météo ou de la distance… Et il ne faut pas oublier que nous devons gérer ça sur un site vide qui sera ensuite rempli de stands et de personnes, ce qui change toute la donne !"
Évidemment, tout le monde s’attendait à quelques petits problèmes suite à ce changement de site tant redouté. Pourtant tout s’est plutôt bien déroulé même si Ralf regrette certaines choses : "Tout avait changé et nous ne pouvions plus faire comme à notre habitude, il y a donc eu quelques problèmes que nous n’avons pas pu éviter comme l’éclairage du camping, les barrières que nous ne savions vraiment pas comment placer pour délimiter le site, l’électricité qu’il fallait gérer ou encore l’eau sur la camping… Mais bon il fallait bien passer par là pour apprendre et avoir la possibilité de faire beaucoup mieux l’année prochaine !"
De nombreux petits problèmes donc, qui n’auront pas découragé les habitués : "À l’heure actuelle nous n’avons pas vraiment de chiffres concrets mais je pense qu’on peut tabler sur 11000 visiteurs, ce qui est peu par rapport à nos possibilités mais qui représente tout de même une belle réussite en tenant compte du peu de temps dont nous avons disposer pour effectuer les préventes (qui sont de plus tombées pendant la Coupe du Monde de Football) et une publicité concrète… Mais on compte sur vous pour être encore plus nombreux l’année prochaine !"

Texte par Necrogunslinger /  Band Pics par Myrdhemingala

 

 

 

SB21Premier jour : cliquer ici. Troisième jour : cliquer ici.

Après la pluie vient la bonne musique, et heureusement le temps se sera montré clément en ce deuxième jour de festival. Une bonne averse matinale de deux heure aura suffi à rafraîchir l’atmosphère ainsi que l’esprit embrumé des fêtards. Tout le monde est prêt à suivre les premiers concerts sur un site déjà sec lorsque Apostasy monte sur scène à onze heure.
Alors que l’heure est encore à l’apéro, le groupe a un peu de mal à rassembler une grande foule, mais se motive tout de même, et bouge assez sur scène pour ouvrir dignement la voie à leurs particuliers successeurs. 
Excrementory Grindfuckers auront le mérite d’avoir le public allemand de leur côté mais seuls quelques étrangers étaient alors assez réveillés pour entrer dans le délire malgré la barrière des cultures. Se groupe se fait effectivement un plaisir à reprendre uniquement des chansons populaires allemandes sous la forme d’un grind déjanté et chaotique. Dur de se laisser entraîner mais au moins la foule se fait déjà plus dense.
Les Belges de Leng Tch’e arrivent ensuite sur scène et se feront un plaisir à secouer le public avec un show énergétique et intéressant. On reste dans le grind, mais dans un tout autre registre pour un show fun et secouant, le public en aura pour son argent.
 
The Ocean optent eux pour un metalcore plutôt violent, efficace, mais tout de même beaucoup plus sobre que ce qui nous avait aidé à nous réveillé. Le show n’en est pas moins intéressant et le groupe est très carré. La présence scénique est peut-être encore un peu faiblarde, mais le groupe en veut et n’hésite pas à le montrer.
C’est ensuite dans un tout autre style qu’on va se diriger avec Trail of Tears et son metal gothique anciennement à chant féminin. C’est maintenant deux chanteurs qui se partagent le fronting du groupe et le tout passe plutôt bien à condition d’être adepte du style. Le chanteur de Within Temptation se cache dans cette formation qui continuera d’entretenir la bonne humeur du public en s’attaquant à une autre partie des visiteurs que les shows précédents.
Fragments of Unbecoming proposent eux un metalcore sans concession et donnent un show plutôt typique et pas très secouant. Il faut dire que l’alternance de style se fait sentir et que le groupe a un peu de mal à reprendre les headbangers en main. 
 
Ce fameux changement de style continue de se faire sentir à pleine puissance quand Potentia Amini entrent en scène. Des moines armés de violons et jouant beaucoup sur les chœurs et les chants religieux avec seulement un soupçon de metal dans le fond, ce n’est pas du goût de tout le monde. On ne sait pas trop s’il faut prendre le groupe au sérieux ou non mais ce qui est certain c’est que nos hôtes allemands s’éclatent et en redemandent… Les autres restent perplexes.
Le changement se fait moins brutal ce coup-ci lorsque Scar Simmetry entrent sur scène à quinze heure. Leur mélange de heavy et de death mélodique leur permettra de reprendre le public en main pour le recadrer dans un esprit plus metal et l’ambiance repart doucement mais sûrement. Le groupe a toujours un peu de mal niveau présence scénique, mais propose un metal intéressant même si peu novateur…
Rebellion continue de chauffer le public plutôt doucement avec un show qui passera en quelque sorte inaperçu. Rien ne démarque vraiment ce groupe même si le public reste tout de même présent devant la scène et continue de répondre poliment. Il faut dire que le metal délivré par le groupe n’appelle pas vraiment au mouvement de masse… C’est par contre une tout autre histoire avec One Man Army and the Undead Quartet qui débarquent très en forme et avec pour une fois un son excellent. Le public se réveille en un instant et on repart dans quelques bons pogos et slams qui font du bien là où ça fait mal. Le groupe donne une prestation exemplaire et on aimerait le voir plus souvent dans une forme pareille !
Exilia et son metal/rock ne laissent pas retomber la pression et le chant féminin mais très énergique du groupe garde le public dans un état d’excitation important tout au long d’un show qui aura séduit pas mal de monde. On balance ici entre rock, hardcore et metal mais ce qui est certain c’est que l’énergie est bel et bien présente, on ne s’en plaindra pas !
 
Le public est donc à point pour recevoir l’attraction de la journée qui se nomme Turisas. Ce groupe de battle metal tout grimé et vêtu de peaux de bêtes dégage une énergie impressionnante en live même si il reste à prendre aux second degrés. Chacun sent son âme de guerrier ressortir de sa tanière et le groupe mettra une ambiance folle dans une fosse qui n’hésite pas à réagir à la musique guerrière et typique du groupe. Un dérivé de polka comme diraient certains, mais qui a au moins le mérite de mettre tout le monde d’accord et de bonne humeur.
 
SB22De cette ambiance bon enfant et guerrière, on fait quelques pas vers la main stage et une ambiance plus viking avec l’excellent groupe Finlandais Amorphis qui donnera comme d’habitude un excellent concert presque entièrement basé sur de nouveaux titres avec tout de même l’apparition de quelques vieux classiques obligatoires comme Black Winter Day. La prestation est excellente et il suffit de jeter un œil à l’ambiance de la fosse pour comprendre que le public est sous le charme.
 
Il est déjà vingt heure et alors que tout le monde est encore dans une ambiance nordique, on ne nous laisse pas le temps de nous reposer quand Heaven Shall Burn montent sur scène. Il est clair qu’on est vraiment passé à un autre niveau de cette seconde journée et le groupe délivre un show carré et brutal juste comme il faut. La musique passe sans problème et il est dur de ne pas se laisser prendre au jeu. C’est alors Morbid Angel qui prennent la relève. Le groupe n’est plus ce qu’il était au début des années 90, mais le talent est toujours là et la violence ne retombera donc pas tout de suite. Le public ne cherche pas à s’enfuir et donne un accueil tout mérité au groupe avec une fosse qui se bouge vraiment beaucoup pendant que ces anciens du death metal enchaînent leurs vieux classiques sans interruption. La set list sera principalement basée sur les vieux morceaux du groupe, et personne n’a l’air de s’en plaindre.
 
Il est déjà temps de repasser à quelque chose de plus calme. Et c’est à Liv Kristine que revient la charge de réimposer une tout autre ambiance dans la foule. Beaucoup ne suivront pas le mouvement alors que d’autres s’approcheront enfin de la scène pour voir la belle demoiselle délivré un show tirant véritablement vers la pop. La Norvégienne ne fait pas les choses à moitié et sait qu’elle est en territoire conquis d’avance chez nos voisins allemands. Les violons font donc leur apparition sur scène et ce show calme aura tout de même fait plaisir à beaucoup de monde.
 
SB23On continue dans le calme, mais on oublie le chant féminin avec Lacrimosa. Si aucun étranger ne peut comprendre la présence d’un tel groupe en tête d’affiche d’un festival, les Allemands eux sont en extase devant cette formation culte au pays des buveurs de bières et des mangeurs de wursts. Le groupe est très plaisant à regarder et le show passe bien, les morceaux choisis étant tout de même parmi les plus rythmés de la discographie du groupe. Il est difficile de ne pas se laisser séduire et on peut donc qualifier ce show de très réussi. Ce n’est pas le public Allemand qui me contredira en tout cas.
 
On fini la soirée sur une touche beaucoup plus violente, car c’est Deathstars qui ont l’honneur de clôturer ce deuxième jour. Comment ne pas tomber sous le charme de ces Finlandais qui proposent un show tout simplement épatant. Charisme et interprétation parfaite sont de rigueur ici, le groupe se lâche et le public s’enflamme. Le groupe fait honneur à chacun de ses deux albums et personne ne s’en plaint. Voilà un excellent show pour finir une journée bien remplie.
 
Même si il est parfois un peu dur de se faire aux changements intrigants de styles entre les différents groupe, cette seconde journée suit la lignée de la première en offrant un bon divertissement aux quelques milliers de spectateurs présents. Plus de problèmes niveau timing (même si ils étaient peu dérangeants le jour précédent), de bons groupes toujours aussi gâtés par un très bon son, et une organisation toujours aussi plaisante font de cette deuxième journée une belle petite réussite.
 
Report de Necrogunslinger / Pics de Myrdhemingala

Ansur – Axiom

ANSUR-_AxiomContrairement à l'impression donnée par cette pochette assez classique, Ansur n'est pas un groupe de black ordinaire. Ce quartet norvégien manifeste une originalité assez passionnante : son metal extrême voisine avec le prog le plus torturé, le tout avec des structures qui ô miracle, se répètent rarement. Un peu comme si King Crimson rencontrait Dimmu Borgir. Ansur parvient non seulement à surprendre à chaque morceau, mais enrichit en permanence ses titres par la variété de l'instrumentation : acoustique/électrique, claviers atmosphériques, effets de voicing… Pas de voix claires ici, l'aspect mélodique ne vient que des orchestrations. Et chapeau en particulier au batteur qui accomplit des prodiges. Les blasts ne sont pas du tout dominants, même dans les passages les plus rugueux. Les ambiances restent oppressantes, mais dans un cadre presque onirique, souvent magnifié par des guitares à la tierces très propres. Ansur semble représenter le groupe idéal pour prouver aux réfractaires à l'extrême que l'ambition n'appartient pas qu'au monde mélodique…

David Taugis (07.5/10)

 

Site Officiel : ansursite.com

Myspace Officiel :  www.myspace.com/ansursite

Candelight / 2006

Tracklist (43:56 mn) : 01. Earth Erasure 02. Post-Apocalyptic Wastelands 03. Interloper 04. Desert Messiah 05. Sowers of Discord 06. The Axiom Depicted