Archive for octobre, 2006

Trivium – The Crusade

Trivium_-_The_crusadeConsidérés par certains comme un des plus grands espoirs de la jeune scène metalcore alors que d’autres continuent encore de ne les voir que comme des serial-vendeurs de tubes et autres singles pour ado, il est dans tout les cas clair que Trivium n’ont laissé personne indifférent avec leur Ascendancy qui les a entraîné sur les routes et dans les charts du monde entier. Il était temps de donner un successeur à ce rejeton rebelle et voici donc arriver le très attendu The Crusade et sa pochette carrément ignoble.

Une fois passé ce manque de goût primaire, reste à savoir ce qui se cache donc dans ce skeud qui ne va pas manquer d’alimenter les conversations dans les semaines à venir (Je ne vous parle même pas de la première partie d’Iron Maiden qui en fait causer plus d’un)… Et bien la bande à Heafy a compris que Ascendancy était marqué par le succès et se tient donc plus ou moins à cette recette déjà testée et qui marche si bien… Quelques changements tout de même, une progression dans la cohésion du groupe indégnable et un chant légèrement évolué (plus que jamais Hetfildien), un traitement des compos de façon à rendre le tout plus direct et surtout plus adapté à certaines normes calibrée single, quelques petites idées nouvelles, voilà ce qui marque les changements qu’apporte ce disque.

Trivium sait où il va et le montre, offrant tout un panel de compositions diversifiées mais formant un ensemble concret qui permet de garder une ligne directrice claire, tout en évitant toute possibilité d’ennui de la part de l’auditeur. Tout le monde y trouvera son compte dans ce The Crusade qui nous offre tour à tour des hymnes live tout frais comme Anthem (We Are the Fire) ou The Rising, des titres directs et ultra efficaces comme To The Rats ou Entrance of the Conflagration et les inévitables titres chargés d’émotions qui vont remuer les groupies en manque d’émotions ( " And Sadness Will Sear " et  " This World Can’t Tear us Apart ").

Matt Heafy se fait plaisir et maîtrise de mieux en mieux son alternance de chant, même si Metallica n’est vraiment pas loin sur certains passages. Les différents types d’hurlements s’enchaînent avec une fluidité extrême. On ne peut s’empêcher de sourire tant les passages en chant clair sont placés de façon intelligente pour toujours procurer la dose d’émotion minimale, même en pleine décharge d’énergie (Detonation).
Corey Beaulieu ne rate pas ses branlettes de manche. Il montre toute l’étendu de son talent sur ces titres diversifiés, se faisant tout de même plaisir sur de longs passages heavy comme dans Tread the Floods ou sur le long mais bien pensé instrumental qui conclut l’album : The Crusade.

Au final on se retrouve avec un album plaisant, long mais jamais vraiment lassant, qui va continuer sans aucun doute de faire du bruit, que ce soit chez un public d’ados déjà conquis, chez de nouveaux convertis inattendus ou même dans les charts. Reste les éternels détracteurs qui ne trouveront rien de plus à aimer ou à critiquer dans The Crusade que ce qu’ils avaient pu tirer de Ascendancy

Necrogunslinger (08/10)

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Roadrunner Records / 2006

Tracklist (57:25)

01. Ignition 02. Detonation 03. Entrance of the conflagration 04. Anthem (we are the fire) 05. Unrepentant 06. And Sadness will sear 07. Becoming the dragon 08. To the rats 09. This world can’t tear us apart 10. Tread the floods 11. contempt breeds contamination 12. the rising 13. the Crusade

 

Black Label Society – Shot To Hell

Black_Label_Society_-_Shot_To_HellLe guitar hero bucheron qu'on ne présente plus revient déjà livrer les bacs avec un huitième studio qui démarre bien : "Concrete Jungle" laisse espérer un album velu, teigneux, pour nous les hommes (vous savez les gars en chemise à carreaux qui décapsulent leurs bières à coups de dents). Un premier titre accrocheur, ça met en appétit. "Black Mass Reverends" est de la même trempe, un poil plus teigneux, mid tempo. Black Label Society nous la joue force tranquille, "Blacked Out World" est assez dynamique pour conserver l'attention de l'auditeur… Et puis Zakk nous sort les mouchoirs, "The Last Goodbye", banale, "Give Yourself To Me" relève le niveau, avec un riff bien lourd et un solo qui fera pleurer les apprentis guitaristes, qui devrait au moins contenter les amateurs de air guitar.

Et le soufflé retombe encore, "Nothing's The Same", encore une ballade, les plus indulgents en retiendront le solo, mais guère plus. "Hell Is High "réveillera les distraits qui se sont assoupis sur le titre précédent, un titre lourd, simple et efficace. Le cap de la moitié de l'album franchi, il est temps d'écouter une ballade, ce n'est jamais que la troisième du lot après tout… fausse alerte, à mi chemin, le titre démarre enfin, "New Religion" aurait gagné en efficacité sans ces deux minutes de nappes de claviers, dommage d'autant que le refrain rentre bien dans le crane, avec une rythmique solide et un solo classieux. Mais voilà que surgit une nouvelle ballade, très inspirée du père spirituel Ozzy. "Sick Of It All" aurait sans doute mérité d'être la seule ballade présente sur l'album. 

Arrive enfin l'un des titres les plus percutants de l'album, "Faith Is Blind", avec un riff féroce, sort l'album de la guimauve, très accrocheur. "Blood Is Ticker Than Water" frôle l'accident de parcours, de la musique d'ascenseur, complètement anecdotique. Après la douche froide, "Devil's Dime "est le titre le plus frappant au sens propre du terme, le plus rapide, et le plus court. Frustrant. Et en guise de final, "Lead Me To Your Door", soporifique.

Il n'y avait qu'une ballade dans Mafia, mais ici on frôle l'indigestion, pas moins de 5 chansons mollassonnes du genou, qui ont un arrière goût de déjà entendu, structurées comme la fameuse "In This River" (souvenez vous, avec Zakk nous apprenant comment jouer de la guitare au beau milieu d'une rivière, pas fondamentalement utile mais classieux, quoique c'est aussi l'occasion de choper la crève…). On a l'impression que Zakk Wylde ne compose les ballades que de cette façon, un peu lassant à la longue.
Le problème de ce prolifique bonhomme, c'est au fond sa méthode de travail, rentrer en studio les mains dans les poches et improviser sur place, histoire de garder un maximum de spontanéité, du coup cela donne un album ou le meilleur cotoie le moins bon, voire l'indigeste. Le bucheron aux maxi chaines a voulu rendre hommage à Diamond Darrel, mais s'est visiblement laissé emporter par l'émotion, étalant un peu trop un coeur de guimauve. On a entendu beaucoup mieux de sa part.

Hamster (06/10)

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Roadrunner – Universal / 2006 

Tracklist (44:11 mn) 01. Concrete Jungle 02. Black Mass Reverends 03. Blacked Out World 04. The Last Goodbye 05. Give Yourself to Me 06. Nothing's the Same 07. Hell Is High 08. New Religion 09. Sick of It All 10. Faith Is Blind 11. Blood Is Thicker Than Water 12. Devil's Dime 13. Lead Me to Your Door

 

Draconian – The Burning Halo

Draconian_-_The_Burning_HaloThe Burning Halo n'est qu'un hors d'oeuvre, c'est ce qu'il faut comprendre à la lecture de la tracklist. Il ne s'agit pas du troisième album du groupe mais d'un EP bien fourni, qui devrait contenter les fans. Les trois premières chansons sont inédites, et ont été composés ces deux dernières années. Dans la veine de l'album précédent, pas de surprise, mais c'est bien ficelé et bien produit. On retrouve le metal gothique somme toute classique auquel le groupe se livre, les vocalises beauty and the beast, les variations des riffs…

Un artwork de Travis Smith tout aussi classique mais qu'on a connu plus inspiré. Bref du terrain connu. Ensuite nous avons un morceau de choix pour tout fan qui se respecte : le contenu de la démo The Closed Eyes Of Paradise, soit 4 titres. Un poil plus dur que les titres les plus récents, ça vaut le détour. Et enfion deux reprises, une d'Ekseption, "On Sunday They Will Kill The World", une vieillerie de plus 30 ans d'âge, et une de Pentagram à peine plus récente. Un EP au contenu tout à fait décent en attendant un nouvel opus du groupe. 

Hamster (07/10)

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Napalm Records / 2006
Tracklist (54:00 mn) 01. She Dies 02. Through Infectious Waters (A Sickness Elegy) 03. The Dying 04. Serenade of Sorrow 05. The Morningstar 06. The Gothic Embrace 07. On Sunday They Will Kill the World 08. Forever My Queen.