Archive for mars, 2007

Cornerstone_twotalesAprès trois albums sortis assez rapidement, dont ma connaissance s’arrête au premier de ceux-ci c'est-à-dire Arrival, et un live, il aura fallu attendre quatre ans pour enfin découvrir un nouvel album de Cornerstone. A l’origine projet parallèle de Steen Morgensen, bassiste de Royal Hunt, ce groupe est devenu son projet principal suite à son départ du groupe d’André Andersen.

Même si la comparaison est aisée, Cornerstone peut être comparé à Royal Hunt sur ses titres les plus enlevés même si le tempo des morceaux est généralement moindre. Blinded est assez représentatif, le doublement des voix fait irrémédiablement penser à cette référence ainsi que la prédominance des claviers.

Ceci dit ce n’est pas pour cela que Cornerstone est un clone puisque son style de prédilection s’apparente plus à un hard rock mélodique assez sobre dans ses structures et dans sa vitesse d’exécution. Le hard rock de midinette est parfois proche mis en défaut par un aspect progressif des compositions rendant l’accès peu immédiat et c’est justement tout l’intérêt du groupe qui évite la facilité.

Il est rare de nos jours de retrouver les sensations du hard rock tenu en son temps par Rainbow ou Dio et Cornerstone se veut à l’image de cette génération passée d’autant que Dougie White tient toujours le micro et son chant puissant et agréable passe facilement à travers les compositions sans lassitude aucune.

Cornerstone peut paraître au premier abord daté mais cela n’est nullement rédhibitoire puisque même si les claviers conservent un esprit Deep Purple, les guitares et la production sont, elles, bien modernes, ce Two Tales Of One Tomorrow est donc un album qui ne dépareille pas en 2007 et qui se veut même séduisant.
Les amateurs de hard rock des 70-80 à la fois puissant et mélodique seront, une nouvelle fois, séduits.

Clayman (07/10)

www.cornerstonemusic.dk

Massacre Records / 2007

Tracklist (61:07) :
1. Misery 06:04 2. One Mans Hell 04:43 3. Mother Of Mercy 05:28 4. Two Tales of One 06:21 5. Tomorrow 05:12 6. Prey 05:13 7. Blinded 05:07 8. Starlight and Mystery 05:05 9. The Dance 04:50 10. Wicked 05:49 11. We Are The Dead 06:45

 

Aborted_-_Slaughter_and_apparatusAprès un excellentissime The Archaic Abattoir sorti en 2006, Aborted nous revient en 2007 avec un nouvel opus, véritable ode au massacre. Simplement nommé Slaughter & Apparatus – A Methodical Ouverture, cet album nous démontre une fois de plus au besoin tout le talent de ce groupe ouvrant dans le brutal death. Malgré des changements conséquents de line-up (Sven, le chanteur, étant en effet le seul rescapé du line-up du précédent album), Aborted nous rassure en nous offrant une galette énormissime. En effet, le groupe continue sur la voie lancée depuis le précédent album mais en ayant la bonne idée de ne pas s’enfermer dans un style particulier. Le style d’Aborted reste du brutal death mais parsemé ça et là d’éléments divers tels des solos mélodiques très techniques ou une intro au piano sur Underneath Rorulent Soil, des voix hardcore ou carrément claires. A noter également la présence d'invités de marque : Jeff Walker (ex Carcass) et Jacob Bredahl et Henrik Jabosen (Hatesphere). Là où The Archaic Abattoir avait fait la part belle à divers samples sorti d’on ne sait quel film gore, S&A – AMO n’en utilise que de très rares, ce qui dénature un peu le côté abattoir. Mais rassurez-vous, les ambiances sont au rendez-vous dans cet album. Oeuvrant toujours dans un univers empli d’anciens abattoirs à faire passer pour une sinécure ceux dans Bone Collector, Aborted ne fait pas que massacrer nos ruches à miel, il les annihile, certes en étant légèrement moins brutal que sur le précédent album mais tout en restant dévastateur. Côté production, elle est démoniaque d’efficacité. Pas étonnant quand on sait qu’elle est signé par un certain Tue Madsen (The Haunted, Hatesphere, Sick of It All, …).

Il faut quand même avouer qu’il sait y faire pour faire ressortir sans détour les différents instruments, tout aussi torturés les uns que les autres, de la voix de Sven à la batterie de David Haley, batteur de session qui œuvre dans le groupe de death metal australien Psycroptic. Y a-t-il quelque chose à reprocher à cet opus au final ? Selon moi, pas grand-chose ou alors, c’est vraiment pour pinailler. Depuis un artwork on-ne-peut-plus-adapté représentant un homme sortant qu’un complexe de type carcéral présentant des chairs mutilées à une musique qui dépote plus que sévèrement sans détour, Aborted nous livre un opus qui figurera certainement dans les meilleures sorties de l’année. Une véritable ode au massacre pour tous, du fan de brutal death au fan de death tout court car Aborted, tel un boucher méticuleux, dépèce tout et tout le monde sur son passage…

Supercastor (10/10)

Site Officiel :  www.goremageddon.be

Century Media / 2007

Tracklist (42:36) : 1. The Chondrin Enigma 2. A Methodical Overture 3. Avenious 4. The Spaying Séance 5. And Carnage Basked In Its Ebullience 6. The Foul Nucleus Of Resurrection 7. Archetype 8. Ingenuity In Genocide 9. Odious Emanation 10. Prolific Murder Contrivance 11. Underneath Rorulent Soil

 

Nightrage – A New Disease Is Born

nightrage_a_new_diseaseReprenons par le commencement : Nightrage a été formé par Gus G (Firewind, ex Dream Evil) et Marios Iliopoulos (ex Exhumation), en 2000, en Grèce. Le style musical du groupe lui se situe au bord de la Baltique, c'est du death metal mélodique viking, et qui ramone bien les conduits auditifs. Du côté des effectifs, Marios fait figure de seul rescapé des débuts, et il a fait appel par le passé à du beau monde, Nick Barker (Dimmu Borgir) pour cogner les fûts, Per Möller Jensen (The Haunted) et surtout l'un des initiateurs du genre, Tompa Lindberg (ex plein de choses, At The Gates)… Sans compter les invités (Mikael Stanne -Dark tranquility, Tom S Englund d'Evergrey), qui viennent ajouter leur grain de sel. 
Bref, un joyeux bordel ce line up, au point de se demander si le groupe n'allait pas purement et simplement être rayé de la carte. C'était sans compter sur la détermination de Marios, qui a trouvé des gars auxquels on ne demandera pas aussi souvent des autographes dans la rue ou les festivals… en revanche, ils auront peut être moins la bougeotte que leurs illustres prédécesseurs. 
Il reste tout de même un point déterminant à éclaircir, avoir compensé la fuite des effectifs c'est une chose, encore faut-il que Nightrage se montre aussi convaincant avec ce troisième album. Pas simple quand on a réalisé un sans faute avec Sweet Vengeance (2003) et Descent Into Chaos (2005).
Pourtant, Marios et ses comparses y sont parvenus : A New Disease Is Born n'a rien à envier aux albums précédents. Des compos bien ficelées et variées, Jimmie Strimell tire son épingle du jeu à la fois au chant hurlé et au chant clair (pas besoin de faire appel à Mikael Stanne cette fois), certes, il n'a pas le gabarit de Lindberg, mais sa performance n'a rien de ridicule. En prime la production de Jacob Hansen est au poil. Le batteur Alex Svenningson est un cogneur dont la frappe précise gagne à être connue, mieux encore, non seulement il blaste, mais en prime il peut se montrer subtil sur les passages mélodiques (Spiral montre toute l'étendue de son savoir faire). Le groupe en dépit de ses changements de personnel n'a rien perdu en route sur le plan de la qualité des compositions, l'équilibre entre les passages agressifs et moments de finesse est habilement arrangé. 
Nightrage n'a décidément pas dit son dernier mot, le groupe tient la corde face aux vieux routiers du death metal mélodique à la sauce suédoise, et frôle encore une fois la perfection.

Hamster (09/10)

www.nightrage.com

www.facebook.com/nightrage

Lifeforce records / 2007

Tracklist (46:12) : 01. Spiral 02. Reconcile 03. Death-like Silence 04. A Condemned Club 05. Scars Of The Past 06. De-fame 07. Scathing 08. Surge Of Pity 09. Encircle 10. Drone 11. Spiritual Impulse 12. A New Disease Is Born