Archive for mars, 2007

Birdflesh – Mongo Musicale

Birdflesh_mongoBirdflesh ou quand la Suède incarne la finesse et le bon goût…

Bon, vous l’aurez deviner rien qu’avec la track list et les titres des morceaux, Birdflesh c’est du grind humoristique sans prise de tête, du gros son qui bourrine sur des durées ultra courtes mais hyper fun. 
Mongo Musicale s’intègre dans une discographie conséquente faite de nombreux split CD, il s’agit ici en fait d’un troisième album auparavant précédé par un album live. Le trio délirant qui a pour habitude de se déguiser de façon délirante en live est armé pour vous laminer entre vociférations et vocaux gutturaux et parfois avec des cris de dégénérés pour accentuer le délire (Mongoloid Wannabe).

Chaque pièce de ce Mongo Musicale possède sa petite touche personnelle et même lorsque l’on croit avoir à faire à un titre plus rock n’roll, une déflagration ou un cri venu de nulle part vient vous rappeler qu’il n’est point de salut concernant le sérieux de ce combo. C’est étonnant malgré vingt cinq titres de constater que chacun se distingue malgré un tempo similaire et des gimmicks répétitifs.

Le cogneur n’en finit pas de se déchaîner sur ces fûts dans tous les sens, les riffs sont basiques mais ils s’alignent à une vitesse incroyable pendant que la basse profite d’une production limpide. Il ne fait aucun doute que Birdflesh prend toute son ampleur en concert vu l’énergie débordante et communicative qu’ils parviennent à faire passer en seulement trente quatre minutes et à travers une rondelle en plastique.

La France a Gronibard, la Suède a Birdflesh, le porno en moins et le gore délire en plus.

Clayman (07/10)

www.facebook.com/birdfleshgrind

Dental Records / 2006

Tracklist (34:03) : 1. Mongo Musicale 01:34 2. Wigdestroyer 00:36 3. Then You Know 01:59 4. Mongoloid Wannabe 00:59 5. Arabian Jesus 01:15 6. Wedlock 01:43 7. Crocophile 01:16 8. Born Tired 00:59 9. After-ski Obliteration 00:42 10. Bass of Thunder 00:32 11. Mr. Big Head 01:38 12. Dear Driver 02:29 13. The Friendly Call 02:46 14. Handicapitation 01:57 15. Drums of Death 00:49 16. Whirlpool Whiplash 01:09 17. Dancefloor Dismemberment 01:56 18. Nightgrinder 01:33 19. Colombian Tie 00:51 20. Guitars of Steel 00:40 21. The Day Hell Came to Town 01:54 22. Dying Cable 00:41 23. Moonwalk Massacre 03:07 24. Victims of the Cat 00:09 25. Ladies Night/Birdo Might 00:49

 

Marduk – Rom 5:12

144301Rares sont les groupes qui, au fil des ans, ont réussi à mener leur barque aussi vaillamment et avec autant de constance que Marduk. Leur nouvel album, Rom 5:12, marque une nouvelle étape dans la carrière de ces infatigables black metalleux, avec quelques expérimentations parfaitement réussies qui font de ces Suédois un des plus grands groupes de black metal actuellement actifs.

Le titre de leur nouvel opus est déjà tout un programme. En effet, il s’agit d’une référence biblique qui dit ceci : « Par un seul homme, Adam, le péché est entré dans le monde, et par le péché est venue la mort ; et ainsi, la mort est passée en tous les hommes, du fait que tous ont péché ». En bref, nous sommes tous pourris jusqu’à la moelle…

L’arrivée d’Arioch en 2003 m’avait agréablement surpris, tant ce nouveau beugleur insufflait une nouvelle âme bien plus noire encore dans une bête qui était déjà un des fleurons les plus sombres du monde du black. Enfin, on en attendait pas moins d’un chanteur qui avait auparavant officié pour Triumphator et Funeral Mist… Sa prestation sur Plague Angel était déjà excellente, et ses capacités en live ne sont plus à démontrer, étant donné qu’il est même parvenu à se réapproprier certains titres pour les rendre encore plus violents (un "Panzer Division" d’anthologie), mais son influence se fait bien plus sentir sur Rom 5:12 avec un registre incroyable, oscillant entre les borborygmes et les hurlements de bête blessée…

Toutefois, Marduk a énormément évolué depuis son dernier album et, à l’instar d’un Rammstein, nous propose un album riche et varié qui en déroutera plus d’un. Tout d’abord, adieu les morceaux au taquet du début à la fin (même si "Vanity of Vanities" risque de faire de gros dégâts dans les fosses), Marduk se contrôle et se maîtrise davantage, alignant des morceaux plus lents mais imparables, comme un "Imago Mortis" qui parvient, malgré sa lenteur, à distiller une haine et une violence incroyables, ou "1651", morceau enregistré avec le groupe de metal industriel Arditi, plage mid-tempo annonciatrice de calamités sur fond de batterie martiale et de grognements d’Arioch… À noter également, la présence sur "Cold Mouth Prayer" (qui devrait être le premier single) de Joakim Göthberg, ancien frontman de Marduk, pour un duo dantesque avec son successeur.

De plus, Marduk arrive encore à surprendre et à prendre ses auditeurs à contre-pied, avec "Accuser, Opposer", certainement un des meilleurs morceaux jamais composés par Marduk, qui commence par des incantations en latin pour ensuite faire place à un morceau sombre et pesant à souhait et mettant aux prises un Arioch littéralement possédé, éructant et crachant ses lignes de texte, à Nemtheanga, frontman du groupe Primordial, qui forme le contrepoids idéal à la folie de son compère sur ce morceau. La présence de chant « clair » peut sembler déroutante, mais elle permet justement de souligner encore la puissance et la haine véhiculées par le frontman des pandas de Norrköping…

Oui, Marduk a encore repoussé ses limites, bien plus loin que je n’aurais pu l’imaginer à l’écoute de Plague Angel et de leur live de Varsovie… Un album absolument indispensable pour tous les fans de Marduk et pour tous les fans de black metal en général. Quant à tous ceux qui affirment que leur meilleur album remonte à Heaven Shall Burn, je leur conseille d’écouter cet album attentivement…

Mister Patate (09.5/10)

Site Officiel
Myspace Officiel 

Regain Records / 2007
Tracklist (55:28) 1. The Levelling Dust 2. Cold Mouth Prayer 3. Imago Mortis 4. Through the Belly of Damnation 5. 1651 6. Limbs of Worship 7. Accuser, Opposer (feat. Nemtheanga) 8. Vanity of Vanities 9. Womb of Perishableness 10. Voices from Avignon

Zuul Fx – Live Free Or Die

Pile poil deux ans après la sortie de leur premier album, By The Cross, Zuul Fx revient avec Live Free Or Die. Le groupe, fort de son expérience scénique intensive affirme dans cette nouvelle galette, son style. Certes, à première vue, un titre tel que « Here Is Pure Hatred » pourrait donner l'impression que Zuul Fx nous ressort la même recette recette élaborée sur le premier album, un coktail explosif sous l'influence de Fear Factory, Machine Head ou Slipknot pour n'en citer que quelques uns…

Mauvaise pioche. Cette fois, en compagnie du nouveau guitariste Karim, le groupe à travaillé les morceaux à l'ancienne et à su conserver un style agressif et percutant tout en enregistrant l'album avec de bon vieux amplis. L'arrivée de Karim à la guitare se ressent avant tout dans les rythmiques qui sont nettement plus tranchantes. 

Le gros son qui colle aux murs est donc toujours de rigueur mais plus organique et plus chaud que la production industrielle du précédent album. Mieux encore, Zuul Fx varie les plaisirs, les compos sont plus variées, telle l'inattendue « Honey », une power ballade massive. Toutefois le groupe garde en ligne de mire un metal brutal et dévastateur, tandis que Steeve se libère de plus en plus dans ses variations entre chant hurlé et chant clair. Bien sûr, on pourra encore reprocher au groupe de se laisser aller à la facilité dans les textes, et alors ? Mettons les choses au point, nombre de groupes anglo saxons ne font pas des récitals de Shakespeare et cela n'a pas gêné grand monde jusqu'à présent… En attendant, Zuul Fx confirme l'énorme potentiel révélé il y a deux ans, et possède de solides arguments pour convaincre au delà des amateurs du premier album.

Hamster (08/10)

 
 
 
Equilibre / 2007
 
Tracklist : 01. Here Is Pure Hatred 02. Fight For The Cause 03. Nobody Knows 04. French Kisses 05. Hate Me Bastard!!! 06. 14 Years Old 07. Honey 08. This Way 09. Help Me!!! 10. I Never Forget 11. … 12. … 13. Fuck Them All!!! 14. … Ghost track : One Breath Of Ours