Archive for mai, 2007

Voices Of Rock – MMVII

Voices Of Rock aurait pour disparaître très rapidement dans le panier des disques faits à la vite compilant quelques talents éparses en attente de projets plus solides. Ici la cheville ouvrière du projet – les deux producteurs, Chris Lausmann et Michael Voss – a assuré globalement la réalisation d'un disque dont l'intérêt semble surtout tenir à à ces fameuses « voix du rock » se partageant de la manière la plus égalitaire possible les morceaux. Une lecture attentive de la présentation jointe au promo permettra de constater que les soli de guitare ont été laissé (opportunément) à deux pointures : Tommy Denander et Angel Schleifer (Bonfire) ; on est souvent mieux servi par d'autres que par sa soi-même. Sur tous ces points, même la plus grande mauvaise foi n'écartera pas le constat que réalisation, composition, musique et interprétations vocales sont d'un bon niveau, très professionnelles.
Le résultat accomplit, finalement, le tour de force d'être plaisant et varié. Si l'optique AOR est très manifeste, les morceaux peuvent se montrer plus rentre-dedans quand les qualités du chanteur si prête (Harry Hess sur « Irresistible » ou James Christian très appliqué sur son « Voodoo Woman »). Il est assez surprenant de constater que sur un projet aussi artificiel certains chanteurs ne manquent aucunement de conviction et relèvent des titres au premier abord plutôt convenu (Gary Barden sur « Love Is Blind »). Et quand le morceau se montre de très bonne qualité et le chanteur brillant, le tout peut faire des étincelles (Steve Overland sur « Slip Away »). 
Réjouissant et au-delà des attentes malgré le principe adopté à l'origine.

Baptiste [7,5/10]

 

AOR Heaven – Underclass / 2007

Tracklist : 1. James Christian – Voodoo Woman (full version) 2. Dan Reed – Over And Done (full version) 3. Harry Hess – Irresistible (full version) 4. James Christian –Voodoo Woman (shortened version) 5. Jean Beauvoir –Wild Thing 6. Terry Brock – Nightingale 7. Dan Reed – Over And Done (shortened version)  8. Johnny Gioeli – Phoenix Rising  9. Harry Hess – Irresistible (shortened version) 10. Göran Edman – China In Your Hands 11. Robin Beck – Underlove 12. Steve Overland – Slip Away 13. Gary Barden – Love Is Blind

Antimatter – Leaving Eden

Antimatter_leavingedenAlors que Duncan Patterson, tête pensante du groupe jusqu'à "Planetary confinement", a quitté le navire pour s'en aller vers de nouvelles experimentations acoustiques avec son groupe "Ion", Mick Moss se retrouve seul à la barre (ou presque) pour ce quatrième album d'Antimatter. C'est donc avec une certaine appréhension que l'on attendait ce nouvel opus.

Et pourtant! Une écoute suffira pour rassurer l'auditeur car "Leaving eden" n'a rien à envier à ses prédécésseurs, c'est le moins que l'on puisse dire. On retrouve d'emblée cette mélancolie quasi palpable, cette musique planante et etherée qui est la marque de fabrique du groupe. Emmené par le timbre fragile et sublime du vocaliste, chaque morceau est un doux voyage introspectif. Et c'est avec le titre éponyme "Leaving Eden" que l'album atteint son apogée, pour redescendre peu à peu vers des contrées moins éléctriques. On retrouvera ici des nappes de piano, de violon, de violoncelle et de synthé aériens: autant de douceur qui caresseront l'oreille de l'auditeur d'ores et déjà accroc à la musique hypnotique d'Antimatter. 
L'orientation reste sombre et atmosphérique avec un tempo lent. Les guitares son plus présentes qu'auparavant, mais cela ne nous dérange pas du tout car aussi bien en acoustique qu'en éléctrique bien saturée, Mick Moss est loin d'être un manchot. Ses arpèges et autres solis pleins de feeling illuminent l'album.

Et c'est un guest de luxe en la personne de Danny Cavanagh, chanteur et guitariste d'Anathema, qui vient prêter main forte à Mick Moss. Ce dernier agrémente l'album de parties de piano dont la simplicité n'a d'égal que la beauté, ainsi que d"une guitare lead somptueuse. Antimatter est la preuve que les choses les plus simples sont souvent les meilleures. Aucun morceau n'est de trop, l'équilibre est parfait, tout comme la qualité. Mick Moss, aidé de ses comparses habituels, relève le défi haut la main, et s'en tire avec les honneurs. Il ne s'est pas contenté de maintenir la musique d'Antimatter à son niveau habituel, mais il l'a hissée à un stade supérieur.

En fait, le seul défaut de cet album ne réside pas dans la musique mais dans son habillage…En effet, seul l'artwork est mauvais, pour être juste, on dira que c'est un peu comme certains coquillages dont l'enveloppe est laide et n'attire pas le regard, si l'on se donne la peine de les ouvrir, on y découvrira une perle. (Et puis bon, on va pas faire nos vieux tatillons, vu la qualité de l'album, même emballé dans du papier chiotte, j'achète!).

Pour résumer, tous les éléments sont présents pour faire de cet album un futur classique. Alors que l'on avait peur que le groupe pâtisse du départ de Duncan Patterson," Leaving Eden" s'avère être le meilleur opus d'Antimatter à ce jour, et un opus en forme de majeur levé bien haut vers ceux qui pensaient que l'âme du groupe s'en était allé avec Duncan Patterson. Sublime tout simplement.

Sheol (09/10)

http://antimatter.free.fr/uk/

myspace.com/antimatterband

Prophecy – Season Of Mist / 2007

Tracklist (47:44) 1.Redemption 2. Another face in the window 3. Ghosts 4. The freak show 5. Landlocked 6. Conspire 7. Leaving Eden 8. The immaculate misconception 9. Fighting for a lost cause.

 

Night Ranger – Hole In The Sun

Que peut-on attendre de Nightranger à ce jour ? Après une carrière réussie au milieu des années 80 et une reformation anecdotique, orientée prioritairement vers le marché japonais dans les années 90, le groupe américain semble bien avoir vécu tous les épisodes d'une carrière musicale longue et inégale. Les derniers temps étaient plutôt placés sous le signe de la médiocrité et il est indéniable que les Feeding Off The Mojo ou Seven ne marquèrent pas les mémoires, tout au moins pas la mienne. 

Pour ce nouveau disque, après un interlude de neuf ans, on perçoit la volonté de présenter une œuvre soignée et travaillée qui ne renvoie pas l'image d'une contrainte ou d'un travail bâclé. Ceci explique peut-être les pointes d'inspiration ayant germé un peu partout sur ce Hole In The Sun, à travers un break mélodique (« There Is Live »), un refrain un peu accrocheur (« Whatever Happened »), un riff vigoureux (« White Knuckle Ride ») ou une suite de soli au niveau des attentes que l'on peut légitimement formuler à l'égard de Brad Gillis et Jeff Watson (« Drama Queen »). Nightranger a même réussi ici à écrire un titre de bout en bout intéressant : le fin et mélodique « Being » qui clôt le disque. 

Mais ce constat est plutôt amer tant le reste du disque se révèle plutôt médiocre, incapable de concentrer l'attention ; le groupe s'avère en fait totalement dans l'incapacité de retrouver l'approche mélodique qui caractérisait ses plus grands succès de jadis, « Sing Me Away », « Sister Christian », « Four In The Morning »… L'ensemble des morceaux de ce nouvel opus est trop moyen pour que le fan invétéré n'ait pas tout lieu d'être déçu. 

Baptiste (5/10) 

 

Frontiers / 2007

Tracklist : 1. Tell Your Vision 2. Drama Queen 3. You're Gonna Heart It From Me 4. Whatever Happened 5. There Is Life 6. Rockstar 7. Hole In The Sun 8. Fool In Me 9. White Knuckle Ride 10. Revelation 4 Am 11. Wrap It Up 12. Being