Author:
davidtaugis
Juin
14
On vous a peut-être déjà prévenus, mais ce trio mené par le guitariste de Testament oeuvre dans le jazz. Du jazz moderne, aventureux dans ses thèmes, mais du jazz, et même pas orienté vers la fusion. En 2001, Skolnick a non seulement laissé tomber le metal, mais il est parti à New York parfaire son éducation musicale, passant des diplômes dans une école de jazz. Suite à la rencontre avec le batteur Matt Zebroski, il décide alors de former un trio qui reprendrait en version jazz des standards du hard et du metal. Après deux premiers albums assez confidentiels mais bien accueillis dans les deux cercles – jazz et metal – Skolnick se décide à présenter avec Last Day In Paradise quelques compos originales avec encore trois reprises : Rush, Ozzy (encore une fois) et… Testament !
Et accrochez-vous, car la version de « Practice What You Preach » doit son titre traduit en espagnol par le choix stylistique du trio : latino ! Comme d'habitude les cover sont méconnaissables, ce qui rend très ludique leur découverte, et les compos se fondent assez bien dans l'ensemble, avec une unité d'inspiration somme toute logique. Preuve que le trio s'enhardit, le dernier morceau, « Western Sabbath Stomp », voit l'arrivée d'une tonalité presque metal, la guitare saturée se faisant une place parmi les sons clairs habituels (le titre lui-même est assez explicite). Quant aux voix présentes sur « Mercury Retrograde », elles donnent une réelle beauté à la chanson. Contrairement à Kiko Loureiro, Alex Skolnick est convainquant dans cette voie, et il réussit à ne pas être ennuyeux. Une bonne occasion de s'ouvrir à autre chose à la fois pour les amateurs de Testament et les guitaristes de tout poil.
David taugis (07/10)
www.alexskolnick.com
Magnatude / 2007
Tracklist (54:56)
1. Mercury Retrograde 2. Last Day In Paradise 3. Tom Sawyer 4. Shades Of Grey 5. Practica Lo Que Predicas (Practice What You Preach) 6. The Lizard 7. Channel 4 8. Revelation (Mother Earth) 9. Out There Somewhere 10. Western Sabbath Stomp
Si le guitariste Michael Thompson n'évoque rien à la plupart des lecteurs c'est que sa carrière s'est faite plutôt dans les coulisses du monde musical, en tant que guitariste de studio haut de gamme posant ses parties de guitare sur les disques de Great White, Richard Marx, Michael Bolton ou Madonna. Remarquons qu'un telle activité professionnelle n'obère pas pour autant toute possibilité de s'exprimer de manière plus créative, comme en a témoigné Dan Huff au sein de Giant.
Michael Thompson eut cette opportunité en 1988 lorsque Geffen accepta de le signer pour ce How Long doté d'un personnel musical très impressionnant. Outre Rick Calhoun au chant (The Strand), on retrouve sur ce disque un Terry Bozzio ou un Pat Torpey (Mr Big) ainsi que des pointures de la composition comme Jeff Paris ou Mark Spiro. Ces derniers noms seront surtout connus des connaisseurs d'AOR puisque c'est le genre de prédilection de ces compositeurs. Ici, la musique de Michael Thompson est effectivement très soft : une AOR fortement teintée de Westcoast aux mélodies douces et souvent accrocheuses mais non dénuées d'une vraie intensité (« 1000 Nights » ou le vibrant « Gloria »). Cependant lorsque la musique se fait plus rock hard, la réussite est en fait aussi significative que dans les registres plus apaisés : « Can't Miss », « Wasteland » ou l'inédit et tubesque « Can't Let Go » sont des moments marquants de l'album.
Un des points forts du disque est évidemment le jeu, riche, fluide et élégant de Thompson qui signe quelques très belles parties en solo, parties d'autant plus mémorables qu'un espace sonore généreux lui est (auto)attribué. Comme un nouveau disque est opportunément prévu par Frontiers en 2008, on aura de nouveau plaisir à l'écouter alors.
Un très beau témoignage de la qualité musicale que pouvait proposer l'AOR à la fin des années 80.
Baptiste [8/10]
Réédtition Frontiers / 2007
Tracklist : 1. Secret Information 2. Give Love A Chance 3. 1000 Nights 4. Wasteland 5. Never Stop Falling6. Can't Miss 7. Gloria 8. Stranger 9. Baby Come Back 10. How Long 11. Right To Be Strong 12. I Can't Let Go 13. Wheelchair
Author:
davidtaugis
Juin
7
Même si nous avons l'esprit large, ce qui explique la présence de groupes progressifs dans ces pages, cette oeuvre du groupe catalan (eh oui, vive la Catalogne autonome !) Amarok est tant un soit peu éloignée de toute notion hard ou heavy.
Le progressif proposé dans ce 7ème album s'appuie essentiellement sur des ambiances planantes, avec des passages très influencés par la world music et les musiques celtiques. Les instruments se bousculent sur les compos : du sax à la flûte, en passant par le dulcimer ou l'autoharpe… Les langues aussi : espagnol, catalan ou anglais.
Robert Santamaria, docteur en paléontologie soit dit en passant, fait montre d'un travail remarquable concernant ses thèmes : la kabbale, les mille et une nuits, le mythe de Ktuluh… Les textes ne sont pas négligés dans le groupe.
Amarok offre même une version "ethnique" de Abaddon's Bolero de ELP.
Faites-vous votre opinion en visitant le site du combo :
manelpm.eresmas.net
David Taugis (06/10)
Progrock Records / 2007
Track list (65:11)
01. Sephiroth (4:17) 02. Hermits (10:46) 03. Xiongmao I (1:13) 04. Wendigo (7:11) 05. Duet For Hang And Bass (2:09) 06. Mama Todorka (2:02) 07. Ishak The Fisherman (12:04) 08. Eight Touts (3:03) 09. Midnight Sun (13:34) 10. Xiongmao Ii (0:41) 11. Abaddon's Bolero (8:06)