Astral_Doors_-_New_revelationLa découverte de l’EP Raiders Of The Ark en 2005 avait aiguisé mon appétit suivi six mois après par l’album Astralism qui avait fini de me convaincre sur les capacités de Astral Doors à manipuler à notre époque un metal teinté d’influences 80’s notamment dû à son chanteur Nils Patrick Johansson (également dans Wuthering Heights) similaire vocalement au « grand » Ronnie James Dio et à la présence de l’orgue Hammond utilisé avec parcimonie et judicieusement.

2007 est le temps du nouvel album pour les suédois. La saga des portes astrales se déploie sur un quatrième épisode. New Revelation n’en est donc plus une de révélation puisque l’effet découverte passé il y a deux ans, mon enthousiasme se fait moins grand. À l’image de son prédécesseur, tout est bien fignolé, le heavy dans son expression la plus simple et efficace, les trois premiers morceaux pourtant ne relèvent pas d’un attrait particulier hormis des refrains entraînants et vifs qui filent la pêche.

« Bastard Son » est une ballade rondement menée, l’exercice périlleux s’avère de qualité chez Astral Doors, elle est d’ailleurs le déclenchement d’un frémissement d’intérêt. Après ce passage délicat mais réussi, New Revelation s’emploie à devenir bien mieux ficelé et de façon plus attrayante. Le démarrage de « Waiting for the Master » est un fac-similé de la Vierge de Fer, les breaks se font plus surprenant et les solos sont d’autant plus prenants qu’ils s’immergent bien mieux dans le morceau.

« Planet Earth » déboule avec une rudesse plus accrue, les backing vocals et les claviers m’évoquent un peu Star One, un des projets de Arjen Lucassen. Passons sur « Quisling » dont la rythmique similaire sur tout le morceau sent un peu le remplissage. La suite est assez séduisante grâce à des passages marquants malgré certaines faiblesses dans les parties de chant légèrement en décalage avec le sens mélodique notamment sur « The Gates of Light ». Nils n’est pas à remettre en cause, la mélodie vocale ne s’adapte tout simplement pas à la mélodie instrumentale ou inversement. Mercenary Man et ses six minutes trente remplissent le rôle de pièce maîtresse de l’album avec un côté légèrement épique qui transporte assez facilement l’auditeur vers les contrées des portes astrales.

New Revelation possède donc un pouvoir d’attraction moins grand que Astralism, rondement mené, sympathique, distrayant mais au souvenir trop évocateur des albums passés en moins bon.

Clayman (06.5/10)

 

Site officiel

myspace.com/astraldoors

Locomotive Records – Underclass / 2007

Tracklist (47:36) 1. New Revelation 2. Freedom War 3. Pentecostal Bound 4. Bastard Son 5. Waiting for the Master 6. Planet Earth 7. Quisling 8. Cold War Survivor 9. The Gates of Light 10. Shores of Solitude 11. Mercenary Man