Archive for octobre, 2007

Dokken – From Conception : Live

Au moment de jouer ce concert cali-fornien, Dokken n'est qu'un parmi les aspirants combos à la gloire des majors. À leurs côtés, Quiet Riot ou Motley Crue. En parlant de la bande à Nikki Sixx, on est frappés de la ressemblance du riff de « Goin' Down » avec celui de « Looks That Kill ». Le répertoire est composé en grande majorité des futurs titres du premier albums, qui sera enregistré la même année mais véritablement commercialisé en 1982. C'est le coup de pouce du producteur Dieter Dierks qui permettra à Dokken d'ouvrir les portes. Une rencontre datant de l'enregistrement de choeurs pour le Blackout de Scorpions.

Si le style Dokken est déjà bien identifié – rythmique bien hard mais mélodies parfois presque pop et guitare pyrotechnique – les versions live apparaissent plus énervées que sur disque. L'ambiance de la salle nous change des stades, on sent que le groupe en est encore aux clubs. Un calme relatif qui permet de donner toute sa place à la musique.

Les inédits n'ont rien d'extraordinaire, de même que le solo de Lynch, mais en 25 ans, l'amateur de guitare a eu de quoi se blaser…

Un témoignage rare qui ravira les fans et éveillera la curiosité de tous les amateurs de hard US typé 80's.

David Taugi(7/10)

 

Frontiers / 2007

Tracklist (48:42) : 1. Paris Is Burning 2. Goin' Down 3. In The Middle 4. Young Girls 5. Hit And Run 6. Nightrider 7. Guitar solo 8. Live To Rock 9. Breakin' The Chains 10. You're A Liar

Atreyu – Lead Sails Paper Anchor

atreyu-leadsailsForcément, ça devait arriver, après trois albums au succès grandissant, Atreyu se retrouve enfin sur un label à la hauteur de ses ambitions, et devrait en toute logique suivre les traces d'un autre groupe du comté d'Orange, Avenged Sevenfold (dont ils partagent pour l'essentiel les mêmes influences, au rayon grands anciens on retrouve Metallica, Guns N Roses). 
Non sans difficultés à l'instar de leurs collègues qui sont sorti du metalcore, nombre de fans vont trouver la nouvelle potion plutôt amère. C'est sans doute l'album le plus "commercial" que le goupe propose, avec un bon paquet de titres qui pourraient être matraqués par les radios. Le chant est dans une tonalité générale plus mélodique, plus accessible, c'est l'un des changements les plus marquants ; et du metalcore des débuts, il ne reste plus grand chose, au delà de quelques rythmiques thrash bien senties. 
L'album présente néanmoins pas mal d'atouts, des titres variés et bien produits, Doomsday est sans doute le titre le plus proche de ce que le groupe proposait auparavant, la palme du titre le plus percutant revient pourtant à Can't Happen Here (Becoming The Bull suit de près). On retiendra aussi les passages à la guitare tout droit sortis des années 80 et assénés avec maîtrise (le titre Blow vaut le détour à ce jeu là).
Peux t'on reprocher à Atreyu de changer de fusil d'épaule ? Le problème du groupe se situe dans cette volonté de changer à tout prix, au point d'en faire un peu trop, et de céder à la facilité, et parfois ça dérape et on se retrouve avec un Slow Burn un poil mièvre. Et pour ne pas charger la barque on ne s'étendra pas sur des textes immatures bourrés d'acné juvénile…
Malgré tout l'ensemble tient plutôt bien la route, en dépit de l'impression d'une intensité inégale (laissant l'impression d'une succession de passages agressifs accolés à des passages mélodiques pas toujours accrocheurs).   C'est cela dit la première fois que le groupe laisse une impression d'inachevé et d'un manque de flair sur certains arrangements.

Hamster (07/10)

www.facebook.com/Atreyu

Roadrunner records / 2007

Tracklist (44:27) : 01. Doomsday 02. Honor 03. Falling Down 04. Becoming the Bull 05. When Two Are One 06. Lose It 07. No One Cares 08. Can’t Happen Here 09. Slow Burn 10. Blow 11. Lead Sails (And a Paper Anchor) 12. Clean Sheets (bonus track)

 

Arch Enemy – Rise Of The Tyrant

aetyrantcoverIl a fallu pas mal d'heures d'écoute intensive pour déterminer en toute subjectivité si cette septième galette d'Arch Enemy valait plus que le silence… et ce d'autant plus que je ne pouvais pas compter sur la rédac "débrouille toi, vu le nom de l'album et ta réputation de rédac chef y a que toi pour le chroniquer"… Et ne parlons pas des avis définitifs des uns et des autres, pour chacun des chroniqueurs on trouvera un avis différent sur l'album ultime d'Arch Enemy ! Or Michael Amott lui l'affirme : "c'est l'album ultime d'Arch Enemy ! Pour moi cet album sonne comme le mix parfait entre l'harmonie et la brutalité".

Pourtant la première écoute n'avait pas été concluante, à la brutalité du groupe, s'ajoute une tonne de solis mélodiques dignes d'un Yngwie Malmsteen au sommet de sa forme (ça, ça fait un bail d'ailleurs…). De quoi contenter des fans asiatiques en mal de décrochage de machoire devant les performances des frères Amott ? 
En tout cas voilà un net changement par rapport à Doomsday Machine qui fait figure de rouleau compresseur et qui a été diversement apprécié du côté des fans. Rise Of The Tyrant illustre s'il en était besoin que le groupe n'a pas une recette figée et effectue un nouveau virage après deux albums dans la même veine. En terme d'intensité par exemple le titre Blood On Your Hands démontre que le groupe n'a rien perdu de sa hargne, au concours du groupe de death brutal qui colle une bonne percussion d'entrée, Arch Enemy demeure au sommet de sa forme. L'intensité et la maîtrise sont toujours au rendez vous, le duo des frères Amott à la guitare se distingue par des solis de haute volée (les solis qui peuvent parfois laisser une impression de facilité sont contrebalancés par des harmonies qui défrisent).

Au rayon point fort, le chant d'Angela qui sonne bien (qu'en sera t-il sur scène ? ), les guitares ont la part belle au mixage, mais… il y a a tout de même un point qui pourra faire débat, la production ne fait pas honneur à la batterie, le travail de Fredrik Nordström est moins percutant que ce qu'avait administré Andy Sneap, qui n'a réalisé que le mixage. Au delà de ça, l'album ne recèle pas de mauvaise surprise, à moins que l'on considère l'intro dégoulinante à la sauce prog de Vultures comme une faute de goût impardonnable.
Le groupe a ressorti des recettes datant de ses débuts (la structuration des compos assez classique) avec une bonne dose de brutalité en plus, héritée des derniers opus.. Un bon cru certes, mais pas évident à la première écoute. Quant à savoir si c'est le meilleur album de tous les temps réalisé à ce jour par Arch Enemy, il y a là de quoi alimenter des débats interminables, toutefois pour ma part Wages Of Sin demeure encore la référence ultime du groupe.

Hamster (08/10)

www.archenemy.net

www.facebook.com/archenemyofficial

http://archenemy.cybernet.be

myspace.com/archenemy

Century media – 2007

Tracklist (48:32) 01. Blood On Your Hands 02. The Last Enemy 03. I Will Live Again 04. In This Shallow Grave 05. Revolution Begins 06. Rise Of The Tyrant 07. The Day You Died 08. Intermezzo Liberte 09. Night Falls Fast 10. The Great Darkness 11. Vultures