death_angelks08Bordel de poil, près de 4 ans depuis la sortie de l'album The Art Of Dying ! C'était un bon retour en forme, on ne pouvait qu'apprécier de revoir le groupe écumer de fond en comble les scènes européennes… mais il était vraiment temps pour Death Angel de retourner dans un studio d'enregistrement, histoire de prouver que ce n'était pas qu'un feu de paille. Alors ? 
Une tuerie, de la sauvagerie thrash maîtrisée, bourré d'énergie, vous voyez, pas besoin de dragons, de dinde mélancolique ou d'orchestre symphonique pour balancer l'album de l'année… oubliez ça, juste du thrash metal de la bay area pur jus, le vrai qui sent le pit déchainé, la bière (et le poney aussi, à force de sautiller partout). Le groupe nous sort rien de moins que l'un des prétendants sérieux au titre cette année, ni plus ni moins. Revue de détail de cette galette…

« Lord Of Hate » dont l'intro acoustique laisse au départ l'impression que le groupe va nous refaire le coup du premier titre de The Art Of Dying, mais voilà, en dépit de 20 ans de carrière au compteur, le groupe à de l'énergie à revendre, et à fait monter d'un cran les enchères. Refrain accrocheur, rythmique soutenue, agrémenté d'un bon solo de guitare de Rob, ça démarre sur les chapeaux de roues. Mais pas question pour le groupe de s'en tenir là, Sonic Beatdown et son intro un poil crade ne laisse guère de doute, la tonalité générale demeure agrressive et soutenue, limite punk. Là encore le refrain hurlé en choeur par le groupe devrait vite être retenu par n'importe quel cerveau imbibé de bière. Encore solo bordélique de Rob, cette fois dans la veine de ce que produisait un Kirk Hammet il y a déjà quelques décennies, ainsi qu'un lead qui rappelle ce que le bonhomme lachait souvent dans Act III.

« Dethroned », les 30 secondes d'intro sont trompeuses, Mark a beau se la jouer crooner tendance Nick Cave, ça décolle assez rapidement, on retrouve un solo qui porte bien la signature du groupe. Le titre va crescendo, et ne ralentit que pour un refrain encore une fois hurlé en choeur. Le section rythmique frappe fort. « Nothing Left To Say » d'après le refrain, effectivement il n'y a rien à dire de plus. En revanche pour le titre suivant, Death Angel ne prend pas de gant et accélère le tempo d'entrée, le chant de Mark est particulièrement aggressif, « Carnival Justice » n'aurait pas fait tâche dans Ultraviolence. Andy Galleon à la batterie se déchaîne. 

Le groupe va t-il tenir la route sur l'album après une telle débauche d'énergie ? « Buried Alive » donne rapidement la réponse, mid tempo, avec des guitares rythmiques acérées ne fait pas non plus dans la dentelle, à l'exception du refrain chanté en choeur (comme au bon vieux temps d'Act III). Le  titre sonne comme un classique du thrash, et quand le groupe accélère la cadence, c'est vraiment implacable. Soulless demeure dans une tonalité mid tempo jusqu'au final ou le groupe jette toutes ses forces. Une ambiance malsaine au menu. The Noose, encore un titre bourré d'énergie, ou le chant de Mark est un poil plus posé et mélodique, là le refrain devrait encore être facilement assimilé, ce n'est que le titre de l'album après tout, Killing Season ! En guise de fin une outro acoustique.

Bon normalement après une telle vague, Death Angel va bien finir par calmer le jeu ? Hé bien non, « When Worlds Collide » est bourré d'énergie ou Andy matraque ses fûts comme un mort de faim, en revanche le refrain chanté en choeur est un tantinet plus mélodique. « God Vs God », là le groupe joue sur l'ambiance glauque, avec une tonalité mid tempo, aux refrains dignes des groupes de hardcore New Yorkais. Plus classique Steal The Crown accélère à nouveau le tempo, avec des ryhtmiques binaires, simple mais efficace, et un solo planant qui part en vrille en guise de conclusion. 
Reste la touche finale, « Resurrection Machine », un titre qui se distingue dans l'album, par sa longueur et un long passage tout en douceur, tout en alignant un rythmique thrash à la guitare, son intensité moindre le rend un peu faible à côté des autres compos. Côté son, c'est du lourd, le groupe à fait appel à Nick Raskulinecz, (Foo Fighters, Rush, Velvet Revolver, Shadows Fall et Stone Sour), fan de Death Angel qui ne les a pas ménagés pour qu'ils sortent leurs tripes sur ce Killing Season. Et ça s'entend, Death Angel vient de livrer un album jubilatoire, une bonne leçon de vieux de la vieille en somme.

Hamster (09/10)

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Nuclear Blast / 2008

Tracklist (47:18)

01. Lord Of Hate 02. Sonic Beatdown 03. Dethroned 04. Carnival Justice 05. Buried Alive 06. Soulless 07. The Noose 08. When Worlds Collide 09. God vs God 10. Steal the Crown 11. Resurrection Machine