Archive for janvier, 2008

Avantasia – Tobias Sammet, décembre 2007

De passage à Paris au mois de décembre 2007 pour présenter ce troisième chapitre de son projet Avantasia, le Hamster est allé le questionner :

C'est une petite surprise, il me semblait que le deuxième album d'Avantasia signifiait la fin de ce projet non ?
Tobias : C'est vrai, le deuxième signifait la fin de l'histoire entamée avec le premier album, et en plus j'ai dit et répété que c'était terminé avec ce projet. Il y a 6 ans, ce que j'en avais retenu c'était le stress immense de toute cette expérience.

C'était une grosse machinerie et à ce moment là je n'en voyais que les aspects négatifs qui m'avaient mis à genoux. La maison de disques attendait une grosse production, un grand truc, ils m'avaient payé en conséquence et j'avais à le faire. Il y avait tout un tas de petits problèmes à gérer qui s'accumulaient.
J'étais en fin de compte heureux d'en avoir fini, d'être vivant et de ne pas avoir succombé à une crise cardiaque ! Et j'étais malgré tout content du résultat, même si je me disais plus jamais ça !!!

Et puis en discutant avec des amis, ils m'ont dit que c'était idiot de ne pas y réfléchir, dès lors que j'avais plus d'expérience, un budget plus important, le feu vert de la maison de disques… Et puis il y a Sascha Paeth. Et puis j'avais ce nom, Avantasia, qui colle si bien pour faire du metal accrocheur. Et il y a tant de gens qui on prêté attention à cee projet que forcément j'étais en train d'y réfléchir à nouveau en positif. Là j'ai demandé à Sacha s'il était intéressé, il répondu "évidemment, je suis partant".

Tout le monde autour de toi avait plutôt l'air de penser que tu allais forcément le faire…
Tobias : C'est certain, les potes essayaient de me convaincre depuis un bail, et voilà qu'ils me disaient tous "on le savait bien que tu allais le faire". Et moi je leur répondu bande d'enfoirés jje n'envisageais vraiment pas de le faire… Par moment j'avais quelques craintes avec "Avantasia le retour", je ne voulais pas bousculer mes priorités, mon agenda. C'était comme se dire que tu as deux enfants et que tu dois en choisir un en priorité. Finalement cela s'est mieux passé que prévu, ce n'est pas comme Edguy, tu n'as pas un groupe à gérer, les obligations qui vont avec, notamment en termes de tournées. Je peux le faire si j'en ai envie, ni plus ni moins, il n'y a aucune obligation. Et c'est cela qui m'a convaincu, il n'y a pas la contrainte de devoir sortir un album tous les deux ans, et de tourner pendant des mois.

L'année dernière il y avait des rumeurs sur ton décès présumé et ton coming out, maintenant certains fans parlent de ta place dans la musique, de ton attirance pour Bon Jovi et Bryan Adams…
T : Oui c'est vrai je suis bien gay et mort comme tu le vois ! Evidemment dans la vie tu évolues, ce qui ne veut pas forcément dire qu'au fil des ans tu t'éloignes du metal. Mais surtout cela signifie que tu es plus confiant pour faire ce que tu ressens. Alors j'adore le heavy metal, mais tout un tas d'autres choses. Et je n'ai jamais opposé le fait que j'aimais Iron Maiden et Bon Jovi aussi ! Notamment Slippery When Wet, je n'ai pas de problème à le dire, ce n'est pas mon enemi public numéro un ! J'ai toujours composé des chansons rapides, et d'autres plus lentes.
Et je pense d'ailleurs que le nouvel album est très varié de ce point de vue. Et tu vois une composition comme Lost In Space, il y a un tas de groupes de heavy metal qui n'auraient pas le cran de compose une telle chanson. Uniquement par trouille de se prendre des commentaires désobligeants remettant en cause leur attitude metal !

Tu n'en as pas marre parfois de devoir te justifier ?
T : Bien sûr ! J'en ai marre, même si je peux comprendre que certaines personnes demandent des explications, et je ne veux pas détruire les illusions de certaines à mon sujet en même temps. Alors je dois le dire prudemment, ne pas m'emporter en leur disant que le metal c'est de la merde et qu'il y a tout un tas de musiques au delà. J'ai toujours aimé Dio, Maiden, Helloween, mais aussi Journey, Adams, Def Leppard, Brian May ! Et la vie de Brian ! (rires)

Les Monthy Python ça c'est pas une surprise !
T : Exactement (rires) ! Je les aime tous ! Et je suis en paix avec moi même tu vois ? Je peux hair un tueur en série, mais pas quelqu'un qui joue de la musique que je n'apprécie pas, c'est au delà de la compréhension pour moi ça. C'est infantile.
J'espère simplement que les gens écouteront l'album avec l'esprit ouvert, parce que la fin, The Scarecrow est heavy metal, il n'y a que deux ballades ! (rires).

Tu le disais, l'album est très varié, et il y a les invités, et il y a cette chanson interprétée par Alice Cooper , The Toy Master.
T : Je pense que c'est une grande chanson, que je n'aurais pas été capable de composer il y a 6 ans tu vois. Je ne veux pas dire que les chansons des premiers albums d'Avantasia étaient mauvaises, ni celles d'Edguy, mais c'était moi à un moment particulier. C'est une chanson qui demande pas mal de maturité, pas mal d'experience.

Tu ne crains pas de composer de chansons qui pourraient coller à Edguy plus qu'à Avantasia ?
T : non je pense pas en ces termes, je les écris et elles sont à leur place, elles conviennet bien à Avantasia, et je ne songe pas à Edguy à ce moment là. Je vis au présent je me ne demande pas ce qui devrait être la direction musicale d'Edguy dans les deux trois ans par exemple.

Et il y a un concert à venir au festival de Wacken.
T : Pas seulement, nous allons jouer dans plusieurs festivals en république Tchèque aussi, ensuite cela dépendra des demandes, nous avons en tête de tourner pendant deux mois. Les possibilités ne seront pas infinies en raisons des coûts de production du show, mais tu vois je n'avais pas envisagé de telles opportunités au départ. Et puis voilà on t'offre la tête d'affiche du festival le plus important d'Europpe, et j'allais dire non ? A moins de tenir compte de la trouille de se planter, c'était pas possible, d'autant que Sascha était aussi partant pour m'accompagner sur scène. Quand tout s'enchaine bien, tu restes confiant et on devrait bien s'amuser.

Un peu d'Edguy ? Alors la tournée aux Etats Unis, c'est toujours un peu étrange de jouer là bas vu le statut du groupe en Europe ?
T : c'est nécessaire de tourner là bas, sinon tu n'as aucune reconnaissance aux Etats Unis. Nous étions contents d'aller là bas, dans un pays aussi grand, il y avait quelques clubs sympas, en espérant que quelques centaines de personnes seront là. Nous n'avons eu que trois ou quatres concerts qui n'étaient vraiment pas terribles. Les distances sont longues, c'est vraiment une autre planète. En Europe on peut tourner confortablement dans des salles de la taille de l'Elysée Montmartre. Là bas ça ne veut rien dire. Si tu es important en Amérique, il y a aura forcément un effet en Europe, par contre l'inverse n'est pas vrai du tout.

Un dernier mot pour nos lecteurs
T : Je vous remercie dêtre si tolérants et d'apprécier mon nouvel album ! (rires)

Site officiel : http://www.tobiassammet.com/
Chronique de l'album.

Benedictum – Seasons Of Tragedy

Benedictum_SeasonsBenedictum et son Uncreation avait été pour moi, une des bonnes découvertes de l’année précédente. Un Heavy surpuissant à l’excellente prod US, au service d’une voix unique et dévastatrice. Qu’en serait-il du second album des 5 de San Diego, confirmation ou déception ?
 La réponse sera fonction de votre ressenti à l’égard de leur première galette.
 Un changement de Line Up à la batterie. Paul Courtois remplace Blackie Sanchez ; bon nombre de guests Georges Lynch (ex Dokken) ; Manu Schmidt (ex Rage, Grave Digger) ; Craig Goldy (Dio) et bien sûr Jeff Pilson (Dokken, Foreigner et prod) et on reprend la même recette.
 Ce « Seasons of Tragedy » est plus homogène et son tempo plus middle voir prog. Moins de violence, d’explosivité pure mais des morceaux « lourds » à l’énergie sous-jacente faisant mouche à chaque fois … En partie de part la grâce de Véronica dont la voix sublime tout (a noter sa voix « féminine » sur Steel rain !).
 Alors bien sur, les refrains de « Shell schock, Burn il out, Bare bones, sont convenus … L’intro de « Seasons » a le même petit goût de « déjà vu » et les deux reprises « Back to the wall/Accept » et « Rainbow in the dark/Dio » (digipack) quoique bien ficelées, n’apportent rien. Mais l’ensemble reste malgré tout excellent, et de la même veine que l’opus précédent.
 Car Benedictum est unique dans la scène métal actuelle. En grande partie par le talent de sa valkyrie, mais surtout par des compos sur mesure lui permettant de nous subjuguer.  En conclusion, je dirai confirmation d’un style, d’une voix … d’un groupe. Mais petite déception car après l’électrochoc et la surprise du Uncreation, la barre était placée bien haute.

Metalpsychokiller (08/10)

www.benedictum.net

myspace.com/benedictum

Locomotive Music / 2008
Tracklist (59:03) :
01.Dawn Of Seasons 02.Shell Shock 03.Burn It Out 04.Bare Bones 05.Within The Solace 06.Beast In The Field 07.Legacy 08.Nobodies Victim 09.Balls To The Wall 10.Steel Rain 11.Seasons Of Tragedy 12.Rainbow in the dark (Dio Cover; digipack)

 

Helstar – Sins of the Past

helstar-sinsofthepastJe suis un peu jeune pour avoir connu la période glorieuse d'HELSTAR au début des années 80. Par contre, son chanteur James Rivera ne m'est pas inconnu à travers ses réalisations au sein de VICIOUS RUMOURS, DESTINY’S END ou encore DISTANT THUNDER.
Pour la petite histoire, le groupe a été formé en 1982 à Houston au Texas autour de Rivera et Larry Barragan (guitares). Ils vont mettre deux ans pour accoucher de leur premier album "Burning Star" en 1984. Entre 1984 et 1989, HELSTAR va proposer pas moins de 4 albums ("Remnants of War" en 1986, "A Distant Thunder" en 1988 et "Nosferatu" en 1989).

Afin de sceller la reformation du groupe (avec le line-up de "Remnants of War"), HELSTAR nous propose un disque un peu étrange, "le cul entre deux chaises". Cet album est en réalité la réunion de compositions extraites des 4 albums déjà cités précédemment auxquelles ont été ajoutées deux  inédits. Bien sûr, les fans de la première heure vont verser une larme à l'écoute de ses compositions dépoussiérées, revigorées par une production beaucoup plus moderne et rentre-dedans mais franchement, il m'aurait semblé plus légitime de proposer cette galette par exemple comme bonus Cd du nouvel album d'HELSTAR annoncé pour bientôt.

Revenons quand même à la musique. Les classiques d'HELSTAR qui ont fait sa renommée sont là: "Burning Star", "Suicidal Nightmare", "Tyrannacide", les musiciens ont accumulé beaucoup d'expérience pendant toutes ces années et l'interprétation de ces chansons est sans faille. Rivera est au meilleur de sa forme et ses envolées vers les aigus donnent la chair de poule. Tout cela donne une sensation de véritable maîtrise technique.

Cependant les morceaux sont efficaces sans être transcendants. HELSTAR joue un métal de bon calibre mais ils auront du mal à émerger parmi les dizaines de groupes évoluant dans ce créneau. Les deux inédits "Tormentor" et "Caress of the Dead" sont honnêtes sans plus. 

Les nostalgiques vont applaudir ce "Sins of the Past", les autres vont passer leur chemin.

Oshyrya (05/10)

www.myspace.com/helstar

www.helstar.com/

www.facebook.com/Helstar.Metal

AFM records – Underclass / 2007

Tracklist (63:06) : 1.Burning Star 2.Suicidal Nightmare 3.The King is Dead 4.Evil Reign 5.Baptised in Blood 6.Witch'Eyes 7.Tyrannacide 8.Harker's Tale 9.Angel of Deathe 10.Dracula's Castle 11.Face the Wicked One 12.Tormentor 13.Caress of the Dead