Deux ans après Klagebilder, Crematory sort un nouvel album chez Massacre records, dont la tonalité générale se situe dans la veine des derniers efforts discographiques du groupe. A savoir, un metal gothique souligné par des guitares aux riffs lourds, quelques nappes de claviers et un duo chant clair / chant agressif, l'ensemble ayant une efficacité qui n'est plus à démontrer. L'album Pray regorge de titres qui pourraient passer l'épreuve de la radio sans encombre, et ces chansons pourraient faire chavirer bon nombre de dancefloors Outre Rhin.
Cette fois le groupe a mis de côté les paroles en allemands (l'album précédent était totalement écrit dans la langue de Goethe), au profit de l'anglais. En apparence simplistes, les compos sont toutes accrocheuses et variées, et bénéficient une fois encore d'un son énorme (le groupe à produit l'album lui même, assisté de Christian Kohlmannslehner qui travaille avec le groupe depuis Revolution). A défaut d'expérimenter, Crematory s'est attaché à l'essentiel et il faut bien l'admettre, les compos atteignent leur but systématiquement. Rien à redire au sujet de l'interprétation de Matthias au chant clair et de celle de Felix dans son rôle de l'ours agressif. Le groupe a tout de même fait un timide retour aux sources avec des compos flirtant avec le doom (lent et lourd, bien évidemment). La palme de la compo la plus rentre dedans échoit à "Burning Bridges", dans une tonalité très classique de la part de Crematory. Sans fioritures et sans prétention, Pray est un album qui tient ses promesses.

Hamster (07.5/10)

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Massacre Records 2008

Tracklist (48:21) 01. When Darkness Falls 02. Left The Ground 03. Alone 04. Pray 05. Sleeping Solution 06. Just Words 07. Burning Bridges 08. Have You Ever 09. Remember 10. Say Goodbye

Grand moment de solitude pour ce premier lâcher du duo Ciguë, personne n’ayant voulu de ce CD et étant le destinataire du skeud, il m’a fallu m’atteler à écouter d’abord bien sûr ce Swallow The Pain dont l’étiquette Indus Electro Rock avait déjà le don de me refroidir.
J’ai bien fait de me prémunir et de me mettre un autre disque tout proche pour revigorer mon être, cet album propose donc un alliage electro avec pour inspiration la musique industrielle pour laquelle Nine Inch Nails peut être cité.
Hormis cela, l’ennui pointe vite son nez, les samples sont répétitifs, la batterie programmée énerve avec ses beats rapides et constant et la guitare est linéaire et sans inspiration. Rammstein est cité comme inspiration du groupe mais à part sur Alive où on peut ressentir le groupe allemand dans le son de la guitare, il y a peu provenant des allemands. Le chant de Yann est un enchevêtrement d’effets et de reverb saoulant et seuls les passages de Joanna sont une légère aération à l’ensemble monolithique et froid.

Certes je ne suis pas un adepte de la chose mais cela n’empêche pas de trouver dans un album une certaine originalité, une certaine accroche ou même un plaisir auditif nouveau, ici quasiment rien de tout ça. Quasiment car Who Cares ? m’a laissé entrevoir la lumière d’un esprit plus sympathique de Ciguë avec un tempo plus lent et un léger côté martial accrocheur, seul véritable émergence d’un goût certain des musiciens.

Ciguë en live par contre doit faire son petit effet avec un esprit goth et une ambiance certainement un peu démentielle visuellement parlant. A conseiller sous acide avec un penchant obligatoire pour la chose indus.

Clayman (03/10)

www.cigue-music.com

Gofannon Records – Pervade Productions / 2008
Tracklist (42:47): 01. Swallow 02. Your Rope 03. Alive 04. The Key 05. Come Again 06. Beside You 07. My Fate 08. Mine 09. Empire 10. Who Cares ? 11. I'm Right 12. Inside 13. Fury Away

Autant vous le dire d’emblée, Deathchain ne fait pas dans la dentelle. Avec 10 ans d’existence et deux albums au compteur (Deadmeat Disciples en 2004 et Deathrash Assault en 2005) les finlandais nous reviennent en 2007 avec ce Cult of Death. La cadence de parution de leurs créations s’accélère donc, mais rassurez-vous ce n’est point au détriment de la qualité, ni du coup de pied au cul !!

Jamais 2 sans 3 dit-on ; et bien cet opus est de la même veine que les deux précédents ; du Death Thrash bien speedé, bien en place et bien ficelé. Comme le bon vin Deathchain s’améliore avec le temps ; et le son du combo a encore gagné en qualité. Plus incisive et plus volumineuse la prod de chaque piste instrumentale est parfaite et sied à merveille à ce Turbothrash.

Enregistré au Seawolf Studios et au Studio Perkele. Mixé par Sami Jämsen et produit par le groupe lui-même, ce Cult of Death est sans conteste la plus destructrice et la plus sinistre de leurs offrandes.

Cette combinaison agressive et brutale de death et de Trash conserve une particularité ayant déjà permis aux 5 de Kuopio de rentrer allègrement dans les charts finlandais. Les refrains, sans être des hymnes à la Manowar, sont très marqués et vous imprègnent dès la première écoute (Hour of the Exorcist, Cult of Death, Serpent of the deep …). Ajoutez à cela quelques blasts et solis de bonnes factures, et vous obtenez une galette très professionnelle. Trop peut-être…

Car le remplacement de Rotten – ayant officié sur les deux premiers albums –vocaliste caverneux et rocailleux, par KJ Khaos (the duskfall), au chant plus conceptuel n’est peut-être pas un atout pour Deathchain. Certes, la prestation du nouveau hurleur est parfaite et sans faille, mais tellement classique dans ce créneau musical, qu’on regrette quelque part l’unicité et les défauts de son prédécesseur.

En conclusion, des riffs saignants, une vélocité féroce, une rythmique acérée ; et même le « morceau qui tue » – Un Serpent of deep à la God of Thunder des Kiss – rendent cet album excellent. On peut juste regretter que Deathchain devienne standardisé au détriment de son originalité initiale.

Metalpsychokiller (08/10)

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Dynamic Arts Records / 2007

Tracklist : 01. Deathammer 02. Hour Of The Exorcist 03. Pit Of The Possessed 04. Serpent Of The Deep 05. In The Crypt Of Vengeance 06. Witchstorm 07. Necrophiliac Lust 08. Cult Of Death