Archive for mai, 2008

Kataklysm – Prevail

Calice Christ, quel tabernacle c’t’histoire ! Encore bien pire que la guerre du Pancake en l’an 25 après Céline et René ! 

Mais commençons par le commencement : le visuel. Kataklysm nous fait ici dans le connu, on y retrouve la bête à forme plus ou moins humaine qui ornait déjà l’excellent In The Arms of Devastation. Mais enchaînée cette fois-ci, alors qu’elle éventrait sur l’opus précédent ; qui a donc pu museler un tel monstre ? Peut-être cette bête a tout simplement écouté l’album et comme moi, a atterri sur le cul. Je dirais même que ma première réaction a été, je me cite : « oh putain sa mère ! » Bon, alors, un seul choix face à moi : être objectif et encenser le truc et me faire traiter de groupie…Bon, ben, j’ai pas le choix je crois, alors, on y va !

Mais tout d’abord, il faut vous expliquer le concept de la chronique. Un soir où les espiègles Mister Patate et Sheol étaient à ripailler allègrement chez le Supercastor. Tout à coup, alors que les deux chenapans gloussaient au coin du feu en écoutant un album de technical brutal death metal, ils appelèrent le Castor et lui demandèrent : Su-père Castor, raconte-nous une histoire ! ! Ah mais mes enfants, avez-vous été bien brutaux cette année ? Parce qu’il ne suffit pas de réclamer une histoire pour l’obtenir ? Oui oui Castor, on a été bien brutaux cette année ! Ok, alors, asseyez-vous et écoutez ce qui suit !

–    Il était une fois, au pays des sanguinaires, un petit groupe formé de 4 personnes, qui se livraient à un massacre en règle. Ils avaient tout leur petit matériel pour cela ! Riffs assassins, cris gutturaux, hurlements blacks, solis meurtriers, batterie hyperblastique. Après avoir déjà dévasté les différentes contrées avides de sang, notre quatuor revint à nouveau afin de satisfaire leur quête de destruction massive.
–    Ils vont encore tout brûler et tuer et violer la princesse ?
 –    Ou alors, ils vont encore violer la carcasse du dragon ?
 –    Non mais oh les enfants, qui c’est qui raconte ?? vous voulez la fin ou pas ?
–    Mais on la connaît déjà la fin, ils viennent, ils tuent tout, un peu comme Chuck Norris, et pis, ils repartent tout contents de leur travail.
–    Je vous l’ai déjà racontée ?
 –    Non mais c’est toujours comme ça avec eux.

Hélas, ces deux petits diables avides d’histoires que sont Sheol et Mister Patate n’avaient pas tort. Tout d’abord, force est de constater que nos amis du grand nord n’ont pas chômé depuis la sortie de In The Arms of Devastation. En effet, après seulement deux ans, Kataklysm nous balance ici neufs compos cousues de bouts d’intestins, d’abats en tout genre, etc. Bref, vous aurez compris ici qu’on ne fait pas dans l’épicerie fine mais carrément dans l’équarrissage en règle. Et ici, peu importe ce qu’on équarrit, le plaisir est dans l’acte lui-même ! (Et ne sortez pas cette phrase de son contexte, bande de vicieux !).

Ensuite, les compos sont toujours aussi bien équilibrées et toujours aussi inspirées. Kataklysm nous prouve encore une fois si besoin en était qu’ils maîtrisent leur sujet et qu’ils sont maîtres dans l’art de nous envoyer un blast en pleine gueule, suivi d’un bon crochet de passage plus technique, avant de nous asséner un uppercut de passage midtempo avant de mettre KO avec un blast ravageur ou une montée démoniaque ! On peut aussi ajouter que Dave Linsk (Ovekill) ou Pat O’Brien (Cannibal Corpse) n’ont pas qu’un rôle d’arbitre, ils nous assènent aussi de sacrés coups avec leurs soli. Enfin, niveau production, on ne peut pas vraiment reprocher quoique ce soit à Jason Suecof. J’émettrais juste une certaine réserve sur les fades à la fin mais bon, c’est un léger détail.

Alors, où est l’écueil de cette galette ? Ben, le majeur est à chercher du côté de l’originalité, un défaut que je reproche assez souvent aux autres groupes, alors, ici aussi, malheureusement, il me faut le reprocher. Certes, cet album est du Kataklysm pur et dur, ils ne concèdent rien mais justement, Kataklysm fait du Kataklysm sans pour autant faire preuve d’une originalité extrême. Peut-être sur le dernier track, en instrumental mais pas encore assez à mon goût : voilà des gars qui ont le talent et l’expérience pour en faire plus de ce côté-là mais bon, vous me direz qu’il faut parfois mieux être un peu moins original et bien le faire plutôt que d’être à 100% original et merder et vous aurez sans doute raison ! Et pis comme le dit Kataklysm sur l’intro de Prevail : « Hey what the hell ? Everybody ends up dead…It’s a just a matter of when ! »

En conclusion, je vais arrêter là parce qu’on pourrait parler des heures de cette galette tant elle ressource de choses à débattre. Mais pour résumer, je vous dirais simplement de foncer acheter cet album si vous aimez Kataklysm, vous allez l’adorer ! ! Pour ceux qui ne connaissent pas Kataklysm, foncez acheter l’album pour réparer cette infamie bordel de poil ! ! Et pour ceux qui n’aiment pas Kataklysm, brûlez en enfer bande de mécréants ! ! Non mais sans déconner, essayez, par simple souci du death metal super bien fait !

Site Officiel : http://www.kataklysmrocks.com/

Myspace Officiel : http://www.myspace.com/kataklysm

Supercastor (09/10)

Nuclear Blast / 2008
Tracklist  : 1. Prevail / 2. Taking The World By Storm / 3. The Chains Of Power / 4. As Death Lingers / 5. Blood In Heaven / 6. To The Throne Of Sorrow / 7. Breathe To Dominate / 8. The Vultures Are Watching / 9. Tear Down The Kingdom / 10. The Last Effort (Renaissance II)

 

Arkhon infaustus – Orthodoxyn

arkhon-infaustus-orthodoxynTchht…test…tchht ..un deux…un deux… test. Ok ! J’avais peur que le contact ne puisse s’établir…Ici Sheol, à vous. Où suis-je exactement, je n’en sais rien…Il me semble qu’après quelques écoutes de ce nouvel album d’Arkhon Infaustus, je sois sorti de ma cuisine pour me perdre dans des profondeurs abyssales… Ah ben bravo les gars hein ! C’est du joli tout ça ! C’était une belle journée pourtant ; soleil, gazouillis printaniers et tout le toutim. Je me suis dit « Tiens, en préparant mon petit plat de légumes du soleil aux herbes de Provence, je pourrais m’écouter un p’tit album…Qu’est ce que j’ai dans mon stock de nouveautés ?? Ah ! Le dernier Arkhon Infaustus ! Allé emballé c’est pesé, play ! ». J’avais qu’une envie, c’était de me descendre tout ça rapido presto pour attaquer le dessert ; fondant au chocolat avec boule vanille, mon préféré.
Et là j’avoues que les choses ont pris une tournure inattendue. Les senteurs agréables de mon petit plat se sont vite évanouies pour laisser place à l’odeur du souffre, et la pièce s’est emplie d’une atmosphère poisseuse et profondément malsaine. Les couleurs joyeuses étalées dans mon assiette se sont muées en une sorte de boue immonde et repoussante, et mon appétit s’est barré vite fait en me faisant un doigt, comme s’il avait peur. Et je le comprend, je m’en vais d’ailleurs vous expliquer pourquoi de ce pas.

Ce nouvel album vient nous prendre par surprise. Orthodoxyn marque un renouvellement dans la musique du groupe ; les tempos se font plus lents, mais l’objet n’en devient que plus vicieux. La violence d’antan a laissée place à quelque chose de plus rampant, de plus contenu, mais de foutrement efficace. Les neufs morceaux composant cet opus doivent être pris comme un tout très homogène ; une sorte de longue ode à la gloire des ténèbres, qui se déploie peu à peu et nous entraîne toujours plus loi dans terres inhospitalières. C’est à coups de changements de rythmes et de tonalités, de guitares dissonantes et de vocaux versatiles qu’Arkhon Infaustus s’emparera de vous. 

Les vocaux sont particulièrement importants, ils jouent un rôle prépondérant dans l’atmosphère dégagée par Orthodoxyn. Jetez une oreille à « La particule de Dieu »… franchement angoissant avec ces voix qui s’enchevêtrent et qui répètent sans cesse les mêmes phrases comme des invocations. Du très bon travail. Les morceaux reposent sur des structures complexes et mettent en relief un travail de composition qui a dû être assez énorme. C’est certain que l’évolution par rapport à « Perdition insanabilis » est déroutante. Exit la machine à blast, le groupe a trouvé la recette pour donner naissance à une musique encore plus sombre et violente, mais tout y est plus diffus. Le malaise s’installe progressivement.  Orthodoxyn est lourd, Orthodoxyn est oppressant, torturé, dérangeant même, ce qui le rend très difficile d’accès, et c’est peut être là son seul défaut : certains auditeurs risquent d’être découragés et de lâcher l’affaire rapidement, et je les comprends. Cet album doit être apprivoisé, il requiert de la patience. Mais une fois la difficulté des premières écoutes surmontée, le plaisir est décuplé. Par contre la journée est plombée.
Ouai, c’est bien ce que je disais ; bravo les gars ! Comme disait l’autre « Noir c’est noir, il n’y a plus d’espoir ». Du coup, j’ai même pas pris de dessert…

Sheol (08/10)

www.myspace.com/arkhoninfaustusofficial

Osmose Production – Socadisc / 2007

Tracklist (49:00): 1.Trigrammaton 2.When they have called 3.Magnificat satanas 4.Behind the husk of faith 5. La particule de Dieu 6.Narcofili sancti 7.Evanggelion Youdas 8. Annunciation of the holy ghost 9. Orthodoxyn  

 

Dead_Shape_Figure_-_The_Grand_KaroshiNon les scatos, vous n’entendrez pas les bruits de la grande Caro aux toilettes ! ! Ici, il s’agit plutôt DU Karoshi qui signifie en fait death from overwork'. Mode dictionnaire On:  Karoshi usually refers to acute heart failure following high blood pressure, arteriosclerosis, or a cerebral haemorrhage Mode dictionnaire OFF. Bref et pour faire simple, une bonne crise cardiaque accompagnée parfois due à une hémorragie cérébrale. Très frais tout cela !!  Mais rassurez, vous n’en mourrez pas et même, vous en redemanderez.

Bien que Karoshi étant plutôt à consonance japonaise, Dead Shape Figure ne nous vient pas du pays du soleil levant mais plutôt du pays où parfois, le soleil ne se couche pas pendant 5 mois. Et oui, Dead Shape Figure nous vient de ce noble pays métalleux qu’est la Finlande. 

Par contre, ici, pas de folk (quoique certaines intros) mais bien un bon trash bien couillu mais pas bourrin pour autant ! Au contraire, les compos sont soignées aux petits oignons, tout ça pour me nous abreuver de leur métal très inspiré. Ce qui est d’ailleurs assez rare pour un groupe qui nous livre ici son premier album. 

Malheureusement, même si le quintet fait déjà preuve de maturité, il n’en reste pas moins qu’il y a des « choses » un peu bizarres parfois dans les compos : une intro sans lien avec la chanson, des guitares pas en rythme ou autre bizzareries mais tout cela est vite oublié par la qualité du métal proposé. 

Le groupe n’en est pas moins à ses débuts car il a passé de nombreuses heures sur les routes, donné un peu plus d’une centaine de concerts. Et ces débuts se ressentent d’ailleurs dans leurs compositions, car certains morceaux sont réellement taillés pour le live ! !  Un live, qui à mon avis, donnera du boulot à la Croix Rouge tant les nuques sont brisées après l’écoute de l’album ! ! 

Décidément, on pourrait dire que 2008 a vu l’émergence de nombreux groupes et dont le niveau n’est pas toujours à la traîne car Dead Shape Figure ne fait que commencer à détruire vos ruches à miel mais espérons qu’ils ne s’arrêteront pas en si bon chemin !

Supercastor (07.5/10)

www.facebook.com/deadshapefigure

deadshapefigure.com

Season of Mist / 2008

Tracklist : 1 Intro 2 Blades 3 Lesser The Man 4 Bend The Weak 5 Remington Lucifer 6 Fight Against, Lie Behalf 7 Blithering Icon 8 Karoshi / From Contempt to Obliteration 9 6 X 9 10 Perinde Ac Cadaver