Archive for septembre, 2008

BlackRain – License to Thrill

Black_Rain_-_License_to_thrillSi je vous dis, tiags enfilées avec un spandex ou basket sur un jean troué, tatouages, coiffures, couvre chef ou lunettes improbables…bouteille de whisky à portée de main, il y a fort à parier que vous revoyez venir le temps de vos jeunes années eighties et même si vous n’aviez pas l’habitude de vous fringuer de la sorte dans le but d’être partiellement outrancier, les groupes de l’époque s’en chargeaient. Les WASP, Gun’s N Roses ou Motley Crue faisaient également parler d’eux grâce à leur dégaine.
Les grenoblois de Black Rain font dans le glam heavy rock de l’époque dans un exercice courageux tant le style est tombé en désuétude dans les affres du temps. Leur passion et leur reconnaissance à l’étranger auront tôt fait de contredire cet état. Oui les rebelles frenchies ont effectué une tournée au Japon et ont une certaine aura en Italie.
La prod de ce second album, après un éponyme Black Rain, est de tout premier ordre, le rendu est de qualité et il ne trahit pas l’esprit des compos.
Les guitares sont rebelles, les solos simples mais ultra efficaces (True Girls are Sixteen, License to Thrill…). L’ambiance rock n’ roll ne se dément pas tout au long de ces dix titres. Les refrains sont indéniablement mémorisables et fédérateurs pour le live (NASTY) bien dans l’esprit des modèles cités plus haut.
Le chant fait la part belle à des montées dans les aigues avec une maîtrise évidente.
Black Rain rime donc avec glam mais il ne faut pas oublier le côté heavy de Licensed To Thrill. Terme à utilisé car la puissance des morceaux est permanente.
Pour ceux qui croit à un revival glam je ne suis pas sûr que ce soit approprié car il existe finalement de très nombreux amateurs du style avec des groupes aux Etats-Unis bien sûr mais également en Scandinavie comme Sister (un peu gros de reprendre le nom du groupe des 70’s ayant accueilli Blackie Lawless et Nikki Sixx). Dans tous les cas il est bien difficile de cerner l’origine géographique du groupe, il parviennent donc sans soucis et sans préjugé à se faufiler sur des scènes dans divers pays d’autant que leurs qualités valent largement celle de leur saine concurrence.
Certes les plus critiques sortiront l’argument de la non originalité mais franchement lorsqu’un album est réalisé avec passion sans tenir compte des « qu’en dira-t-on » et qu’il parvient à enflammer l’auditeur, il y a un « je-ne–sais-quoi » de reconnaissance qui doit forcément leur être rendu.
Chapeau les gars, continuez ainsi, même si la France ne vous adopte pas, d’autres sauront vous inviter à boire des coups.

ROCK N’ROLL !!!

Clayman (07.5/10)

www.blackrain.fr

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Manitou Music – Pervade Productions / 2008

Tracklist (45:31) 1. Rock your city 2. Innocent Rosie 3. N.A.S.T.Y 4. True Girls are sixteen 5. License to thrill 6. No forever 7. Rock n roll is dead long live rock n roll 8. Rockstars don't go to jail 9. Party n war 10. Kill em all

 

Dear Superstar – Heartless

DEAR_SUPERSTARDear Superstar nous vient d’outre Manche, et plus précisément de Rossendale, Manchester. Le combo s’est formé en 2004, est composé de cinq membres, et a déjà délivré une première contribution autoproduite en 2006, « Confessions of a twisted mind » ayant surtout reçu de bonnes critiques chez nos voisins anglais. Ils sont, à l’image de l’artwork cover plutôt réussie et subjective du contenu de ce « Heartless », jeunes, beaux, maquillés, tatoués, et avec une méga pèche. Des looks d’enfer, travaillés à l’extrême, allant de la tonne de gel dans la coiffure à la petite touche émo, dans un but semblerait-il d’incarner la new rock n’roll attitude de ce début de millénaire. Honnêteté réelle des mancuniens ou juste démarche commerciale afin de ratisser large ; je vous laisse en juger par vous-mêmes. Ce qui est certain est que l’effet est saisissant, mais encore faut-il qu’il y ait un support musical de qualité pour espérer devenir les nouveaux Beatles.
Et là, le résultat vous laisse le cul entre deux chaises, c’est selon.
Les bons points sont nombreux; comme la production de Romesh Dodangoda au Helm (Funeral For A Friend, Bullet for my Valentine, The Blackout, Lost Prophets, Kids in Glass Houses) ou encore la maturité acquise lors d’incessants gigs ou tournées avec des Bullet for my Valentine, Kids in Glass Houses, The Blackout, Pitchshifter, Mendeed ou encore bien d’autres. Les premières parties prévues lors d’un UK tour en compagnie de Firewind en septembre 2008, ou celles des vieux hard rockeurs de Hanoi rocks sont ainsi suffisamment explicites de la qualité scénique du combo. La musicalité proposée se prête et doit trouver totalement sa pleine expression en live devant un parterre de teens en folie présentes pour s’éclater. 
Ce mix de glam/sleaze à la Mötley Crue version 2008, teinté de touches Calabrese (sans l’horror show) ou à la Green Day (le chant et les chœurs), sonnant souvent comme du Deadstar Assembly (sans la facette électro/gothique) ou du P.M.T suisse est sommes toutes appréciables. «Anytime, anyplace», «Hollywood whore» ou encore un «Brink up destruction» suintant le «you could be mine» des Guns & Roses sont autant de titres agréables dès la première écoute.
En opposition, la linéarité de la galette, et cette impression omniprésente d’avoir entendu ce genre de compositions des milliers de fois est assez récurrente, et nuit fortement à l’appréciation de ce « Heartless ». Le coté superficiel de l’ensemble, même si légèretés, simplicités et fraicheurs semblent être voulues par les british crée un coté « produit de consommation », un cd accessible et agréable immédiatement ; mais se perdant aussi rapidement sur l’étagère. L’équilibre entre être et paraître semble encore bien aléatoire pour ces « Dear Superstar » ; et pour ma part je leur préfèrerai indubitablement des cousins teutons tels « 4 Lyn » ou « Jesus on Extasy » dont la musicalité est bien moins éphèmère…

Metalpsychokiller (06/10)

www.facebook.com/dearsuperstar

Underclass / 2008

Tracklist : 1. Brink Of Destruction 2. Brothers In Blood 3. Live, Love, Lie 4. Signposts To Bedposts 5. Anytime Anyplace 6. Raised Voices And Confrontations 7. Rock Bottom 8. Hollywood Whore 9. Diseased And Distraught 10. Cant Write A Love Song

Anima – The Daily Grind

Anima_TheDailyGrindA l’image de l’artwork cover de ce « The Daily grind », bien malsain et empreint de toutes sortes de symbolismes, les 5 teutons d’Anima paraissent rentrer dans la catégorie des gens à éviter, quand dans le même temps, leur visages poupins de jeunes premiers vous auraient plutôt incité à la confiance. Déjà auteurs d’un premier album, «Souls of the decedents» en 2006 labélisé «All life Records», Anima revient avec une seconde offrande dévastatrice chez Metal Blade.

Autant vous le dire de suite, ici pas de trêves ni de répits; du Deathcore bastonnant sans discontinuité et matraquant votre système auditif et nerveux sans aucune pitié, si ce n’est en partie sur une courte « Interference ».Le groupe allemand est typique de ce genre avec une capacité à déployer ses riffs créatifs -quoiqu’un peu répétitifs-, ses blast beats en cascades et ses breaks syncopés omniprésents. Les musicos assurent malgré leurs jeunesse, et le coté pêchu des rythmiques est encore renforcé par une production ample et sur mesure assurant un rendu parfait, véritable mur sonore.
Anima dispose en plus en son sein, d’un chanteur de bonne faction, Robert Horn, le bien nommé, dont les capacités et facilités à alterner growls death et screams black rajoutent encore à l’impact du combo. Cela sonne parfois comme du « Black dahlia murder » sans le coté mélodique; et certaines plages sont biens aguicheuses, telles le « Behind the mask » initial, le titre éponyme à l’album « The daily grind », mais plus encore l’excellent «A wrong person to trust in ».
Rien d’exceptionnel cependant, et la linéarité de la galette déclenche à la longue des céphalées assez prononcées. Dommage que le combo ne se soit pas engagé plus avant sur une optique de compositions un tant soi peu plus originales plutôt que continuellement « aux taquets ». Mais bon, les gouts et les couleurs ne se discutant pas ; cet opus typique de Deathcore comblera les adeptes du genre…
Pour ma part, je suis trop vieux, et fragile pour foncièrement apprécier, et je crois que je vais aller prendre un Aspro…

Metalpsychokiller (06/10)

 

Metal Blade /  2008

Tracklist : 1. Behind The Mask 2. There Is Something Vicious 3. Sitting In The Wardrobe 4. The Daily Grind 5. Dismembered 6. A Wrong Person To Trust In 7. The Interference 8. Isolated 9. Ravaged By Disease