Archive for novembre, 2008

Crystal Eyes – Chained

Crystal_Eyes_-_ChainedDe la marchandise de chez Metal Heaven est synonyme de heavy à tendance burné et revêtant un classicisme confondant, la contradiction n’aura pas lieu avec Crystal Eyes.
En route depuis déjà le début des années 90, les suédois nous livre leur sixième album avec le talentueux danois, Søren Nico Adamsen, derrière le micro.
Chained ne dénature pas le power heavy, il en est issu de l’essence même puisant ses sources dans WASP, Pretty Maids et retenant l’auditeur sur ses accointances avec Hammerfall, Sabaton et Blind Guardian. Au nord, rien de nouveau un groupe supplémentaire dans la longue liste déjà fort fourni dans le style.
Si Crystal Eyes tient fortement la route, tous les éléments semblent déjà usés jusqu’à la corde mais j’avoue que je me suis laissé prendre par la fougue de Ride the Rainbow et la dynamique du début d’album. Le soufflé retombe malheureusement assez rapidement. Les ballades sont ennuyeuses et la fin d’album manque du mordant des débuts.
Un album bien à propos pour les adorateurs des groupes sus cités même parfois au delà en qualité des redondants Hammerfall mais la grandeur du label fera le reste et Crystal Eyes risque fortement de ne pas se voir offrir une chance d’aller bien haut malgré un album au demeurant sympathique. La durée de vie chez les autres aura peine à dépasser les deux écoutes.

Clayman (06/10)

www.crystaleyes.net

Metal Heaven – Underclass / 2008

Tracklist (42:36) 1. Ride the Rainbow 2. The Fire of Hades 3. The Devil Inside 4. Waves of War 5. Dying in the Rain 6. Fighting 7. Shadow Rider 8. Lonely Ball of Fate 9. Guardian

 

Edguy – Tinnitus Sanctus

Je dois avouer entretenir une relation très spéciale avec EDGUY. J'ai découvert et apprécié ce groupe dès le début et son premier véritable album Savage Poetry en 1995. Les allemands ont accompagné mon apprentissage de ce style musical et j'ai grandi comme métalleux avec eux. Malheureusement, comme pour nos premiers émois de jeunesse, la passion a petit à petit disparu et je n'ai jeté qu'une oreille distraite sur les derniers albums Hellfire Club (2004) et Rocket Ride (2006). J'ai été déçu car il me semble que les teutons tournaient en rond, ne parvenant même plus, à une ou deux exceptions près, à écrire des chansons créant l'enthousiasme. Par contre j'ai beaucoup apprécié les escapes solitaires du sieur Sammet avec d'Avantasia. Strange, isn't it ?

Ce huitième album allait-il me réconcilier avec EDGUY ? Coupons court à tout suspens, la réponse est OUI ! Dès la première chanson (et premier single) le groupe prouve son savoir faire et nous délivre une petite pépite heavy. Les mélodies sont catchy, Sammet est très en voix, ses comparses ne sont pas en reste et font feu de tout bois. Cette bonne impression se confirme titre après titre. On sent que le groupe a de la bouteille et sait utiliser toutes les ficelles pour pondre des chansons très agréables. On peut applaudir ou regretter cette « facilité ». Personnellement j’adhère. Les délires « humour potache » poussés à leur paroxysme sur le précédent CD ont disparus à l'exception du titre bonus de l'album en forme de clin d'oeil.

Les chansons de ce Tinnitus Sanctus sont en majorité assez rapides (« The Pride of Creation », « Speedhoven »…), on ne trouve qu'une ballade (assez ratée d'ailleurs) « Thorn Without A Rose ». La production est comme d'habitude excellente, rien à redire de ce côté là. Chaque musicien offre une prestation très sérieuse et appliquée. Sammet prouve encore une fois qu'il est l'un des chanteurs les plus doué de sa génération. EDGUY a su progressivement développer sa patte. Cet album ne changera pas la donne, les amateurs le resteront, les autres passeront leur chemin.

Rien de bien nouveau sous le soleil, un album métal prévisible mais ce travail léché est très efficace et fait plaisir. On souhaiterait juste que les allemands prennent un peu plus de risques et nous étonnent vraiment. Ils ont très largement le talent pour cela.

Site Officiel : http://www.edguy.net/
Myspace Officiel : http://www.myspace.com/edguy

[7,5/10] Oshyrya

2008, Nuclear Blast

Tracklist : 01. Ministry Of Saints 02. Sex Fire Religion 03. The Pride Of Creation 04. Nine Lives 05. Wake Up Dreaming Black 06. Dragonfly 07. Thorn Without A Rose 08. 9-2-9 09. Speedhoven 10. Dead Or Rock 11. Aren't You A Little Pervert Too? (Bonustrack)

Cinquième opus pour les italiens de Secret Sphere depuis leur formation en 1997, leur line up n’ayant pas évolué depuis le précédent Heart and Anger de 2005. Les six d’Alessandria persistent st signent dans leur Heavy Power metal symphonique et bien couillu par instants. Et allez, encore des rejetons aux Helloween, Gamma ray, Savatage et autres Blind Guardian, dont les influences se ressentent d’ailleurs toujours nettement, devez-vous penser…

Et la réponse à votre question sera oui et non, car si les quatre opus précédents quoique sympathiques souffraient d’être catalogués ersatz de X ou sous Y, il y manquait le liant, la qualité uniforme des compositions, et surtout une Personnalité. En fait tous les petits plus rendant une galette appréciable dans la pérennité. Le potentiel était sous-jacent et se ressentait, mais restait à l’état de jachère. Il ne se dévoilait que par intermittence, car bridé par les carcans du clonage musical dans lequel s’empêtraient les Secret Sphere en singeant leurs combos préférés et sources de créations. Fi de ces défauts de jeunesse avec ce Sweet Bloody Theory qui coupe enfin un cordon ombilical devenu plus que gênant.

Album conceptuel inspiré des mondes étranges des films de Tim Burton, et plus précisément de « Corpse bride » -Noces funèbres- et « Nightmare before christmas » – l’étrange noël de monsieur Jack-, la source de jouvence initiale n’étant pas autre que la nouvelle « The vampire » délivrée en 1819 par l’illuminé italo anglais John William Polidori. Ce dernier, qui se suicidera à 25 ans en ingurgitant tout simplement du cyanure étant considéré comme le père des œuvres de fiction traitant de vampires. La trame, conséquente et envoutante, profite de plus de deux atouts majeurs. D’abord la toile de fond sonore alternative issue de l’excellence de David Elfman, le compositeur attitré de Sieur Burton, et auteur d’innombrables bandes son sur des movies tels Spiderman, Men in black, Will hunting ; et j’en passe, la liste étant trop longue. Ensuite, la production sur mesure tissée par Achim Köhler (Primal fear) est parfaitement ciselée, restituant subtilement le panel d’émotions délivré. Epique, Fantasy, envoutant, grotesque, l’univers musical délivré par la bande à Roberto « Ramon » Messina, le chanteur, s’est étoffé à tous les étages et est un véritable tremplin à la diversité des ambiances et des tempos de la tracklist. Plus de linéarité vous faisant perdre le fil de la délectation auditive, mais un véritable mouvement de ressac sensitif stimulant continuellement vos neurones étiquetés « Pur plaisir ».

Le titre « From a dream to nightmare » est l’exemple type de cette nouvelle capacité à subjuguer des latins. Claviers emphatiques omniprésents ou volutes évanescentes, guitares incandescentes, batterie énorme et rythmique blindée, breaks et cassures polies, soli et duo tendant vers la perfection… Chaque pièce du puzzle mélodique s’intègre parfaitement dans la progression de la composition jusqu’à devenir « fusion jouissive », la touche ultime étant le timbre de voix du singer. Loin d’être un coup d’épée dans l’eau, ou une perle unique, la recette s’applique avec la même réussite sur les 11 titres proposés… Mention spéciale au titre éponyme à l’album « Sweet blood theory » tout simplement divin, à « The shadows of the room of pleasure » pour son coté psychédélique déjanté, à un « Stranger in black » sévèrement burné… Et arrêtons là les louanges, la liste n’étant pas exhaustive. Même « The butterfly dance » la sempiternelle semi ballade inhérente à ces combos Power est de haute tenue, et Jon Bon Jovi s’enorgueillirait de l’avoir composé.

Finalement, pour un style métal que l’on dit répétitif et épuisé car sillonné en tous sens depuis des lustres, 2008 aura été un grand cru confortant tous ceux pensant le contraire. Si il est véridique que certains « cadors », les pseudos « maitres du genre » établis depuis bien (trop ?) longtemps et ayant une propension majoritaire à se répéter à force de péter dans la soie, nous laissent régulièrement le cul entre deux chaises… Il est assurément certain aussi qu’ils devraient se méfier de ne pas être submergés et engloutis par des Symphonity, Theocracy et autres Secret sphere… qui sans révolutionner le genre lui rendent cependant tout son mordant, son attrait, ses lettres de noblesse.

Pas de serpent se mordant la queue avec ce Sweet Blood Theory, un superbe album, tout simplement.

Metalpsychokiller (09/10)

 

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Underclass / 2008

Tracklist 01. Evil Or Divine 02. Stranger In Black 03. From A Dream To A Nightmare 04. Bring On 05. The Shadows Of The Room Of Pleasure 06. Welcome To The Circus 07. The Butterfly Dance 08. Sweet Blood Theory 09. Feed My Fire 10. All These Words 11. Vampire's Kiss