Les Acteurs de l’Ombre ont décidé de se lancer dans une aventure qui peut, à l’heure actuelle, sembler risquée et hasardeuse : la création d’un label. Déjà active dans le domaine de l’organisation de shows, cette association a donc décidé de passer à un niveau supérieur, en signant Pensées Nocturnes, dont le premier album, Vacuum, marie musique classique et black metal dépressif. Un tel mariage de genres, ainsi que la durée de l’album (une bonne heure) laissaient augurer un album intéressant, certainement constitué de longues plages travaillées alternant passages classiques mélancoliques et déferlantes furieuses et haineuses sur fonds de blast, et je n’étais pas si loin de la vérité, mais… Car oui, il y a un mais, l’emballage était trop beau, l’annonce trop alléchante, il devait y avoir un problème, et ce problème réside dans les sentiments véhiculés par l’album. Contrairement à d’autres groupes de black dépressif passés maîtres dans l’art de véhiculer non seulement tristesse et désespoir, mais aussi haine et rancœur, Pensées Nocturnes verse dans le mélancolique, le désespéré, comme si le chanteur, résigné et l’œil embué, s’attristait une dernière fois sur son triste sort avant de se passer la corde au cou, sans le moindre sursaut d’orgueil… Plutôt que de saisir l’auditeur à la gorge, le chant est lancinant, voire presque geignard, à un tel point qu’il en devient parfois irritant… Les parties classiques, quant à elles, offrent certes un bon contrepoids et sont très bien exécutées, mais elles se limitent également à un registre mélancolique, alors que d’autres groupes, avec les mêmes instruments et dans un registre comparable, parviennent à créer une atmosphère plus malsaine, plus menaçante, plus pesante. Sur le papier, Vacuum aurait pu être une œuvre sombre et tourmentée. Cependant, dans la pratique, il se présente plutôt comme un album mélancolique, larmoyant et qui fleure le romantisme de bas-étage…

Mister Patate (03/10)

Myspace Officiel : http://www.myspace.com/penseesnocturnes

Les Acteurs de l'Ombre / 2009

Tracklist :
1. Lune malade 2. Flore 3. Dés-espoir 4. Coup de Bleus 5. Epitaphe 6. Repas de Corbeaux

Blackguard est un groupe québécois anciennement prénommé Profugus Mortis, nom utilisé pour nommer ce premier album sous patronyme plus guerrier.
La première mouture du groupe a sorti un album en 2007, So It Begins. Un EP de plus en 2008 et hop un atterrissage par la suite chez Nuclear Blast qui surfe sur la vague de tout ce qui possède des influences folk comme beaucoup.

Avec Blackguard, il n’y a pas de quoi pavoiser.

Primo : le côté folk et festif des montréalais est un argument presque fallacieux.

Secundo : les guitares très heavy speed avec un chant inspiré du black font poindre un penchant Children Of Bodom du pauvre.

Tercio : les sonorités du clavier sont cheaps, très « accordéonesques » et « cornemusesques », et oui il faut bien justifié la folk touch !

Quatro : Blackguard se donne un côté festif avec chopine de rigueur sur la photo au dos du promo, marketing oblige l’image d’Epinal a du bon. Profugus Mortis n’est pas un album de metal folk festif proposant des morceaux à boire. Rien à voir avec Korpiklaani par exemple.

Quinto : Blackguard défonce pas mal et base son registre sur les guitares et la batterie qui assassinent bien les cervicales.

Sexto : A la baguette, une cogneuse. Assez rare pour être signalé mais aucun rapport de distinction par rapport à d’autres.

Septimo : C’est ça oui maintenant que j’y pense c’est évident, Blackguard veut être Turisas à la place de Turisas.

Octavo : Même si les volontés affichées étaient plus encourageantes, Blackguard s’en mêle les pédales et ne parvient pas à faire coller tous les éléments qu’ils utilisent. Le folk est noyé, la vivacité et la hargne prennent le pas sur tout autre volonté.

Nono : Il ne suffit pas de mettre des titres de morceaux héroico-chevaleresco-guerrier pour faire true.

…Finalo : Enfin bref, un groupe aux influences folks de plus sans réel intérêt. L’artillerie guitare affûtée aux relents riffs mélodiques ne suffit pas pour égayer une écoute. Nos cousins d’Amérique se sont fourvoyés dans un style qu’ils ne maîtrisent pas soit par intérêt réel mais pas encore à point, soit par pur esprit de fashion victim. Difficile de juger.

Clayman (03.5/10)

myspace.com/blackguard

Nuclear Blast Records / 2009

Tracklist (40:23) 1. Scarlet To Snow 05:44 2. This Rounds On Me 04:15 3. Allegiance 04:33 4. I Demon 03:14 5. The Sword 04:56 6. In Time 03:24 7. Cinder 03:39 8. Vain 05:14 9. The Last We Wage 05:24

Absurdity, un groupe de Deathcore Strasbourgeois qui fait de plus en plus parler de lui. Leur précédent EP, Urban Strife, était déjà très bien accueilli par la critique. Le travail fourni à l’époque était cohérent, bien ficelé et possédait la petite touche d’originalité qui fait la différence, des samples récurrents sur une musique Death. Qu’en est-il un an et demi après cette production ? Le retour d’Oliver au chant. Le frontman était déjà présent sur la première démo du groupe. Une réinsertion bénéfique puisque le rythme donné aux compositions déjà très énergiques est doublé d’une voix braillée et lourde.

Un mélange efficace qui ne limite pas les titres a une seule atmosphère, mais qui offre plusieurs niveaux de perception à la musique selon le contexte dans lequel on l’écoute. La recette magique d’Absurdity reste la même, les samples sont toujours présents, il aurait été stupide de ne pas continuer dans cette direction. Les guitares elles sont acérées, les cordes chauffent au fur et à mesure des riffs, la batterie claque comme pour marteler le crane de son auditeur. En bref, un son une nouvelle foi un cran au dessus du précédent, pour des compositions toujours plus réussies et bien en place. Cependant, l’écoute de ce disque nous laisse une grande frustration … sa durée !

Trois titres, un peu plus de dix minutes, voilà qui est beaucoup trop court (lorsque la musique est agréable). Cependant comme vous pourrez le lire dans l’interview du groupe, présente sur nos pages, si la vocation de ce nouvel effort est de démarcher des labels, il y a fort à parier que ces derniers ce sentent aussi excités que nous après cette mise en bouche qui donne envie de sauter sur un plat de résistance que l’on espère voir venir.

Blitzkrieg (08/10)

Site Officiel : www.absurdity-music.com 

Tracklist (:)

 01. Hypocracy 02. Consumer Society 03. Funeral Future