Archive for mars, 2009

Amartia – Delicately

Amartia_DelicatelyL'aventure discographique de cette jeune formation française commence en 2002 avec la sortie d'un premier album "Maïeutics". AMARTIA va alors subir de nombreux bouleversements et mettra près de 4 ans à proposer un second Cd, "Marionette" en 2006. En effet, le line-up du groupe est complètement chamboulé. Vincent VERCAIGNE (Guitare/Chœurs/Claviers), capitaine du navire, tient ferme la barre d'AMARTIA contre vents et marées. Ce second album permet au groupe de franchir une étape et d'enchainer les apparitions scéniques avec des groupes références comme AGUA DE ANNIQUE, EPICA et encore THE OLD DEAD TREE.

En ce début 2009, voici le nouvel album sombrement intitulé "Delicately". On ne change pas une équipe qui gagne et le line-up de "Marionette" est quasiment reconduit (à l'exception du bassiste). Cet album a la très grande qualité de proposer une expérience musicale très variée. Il débute tambours battant avec le très énergique "Delicately" : mélodies hypnotisantes aux claviers, lourdeur des guitares et de la section rythmique. La voix de Britta est lumineuse, très belle prestation. On enchaine sur "Grey Circles" puis "Not a detail", des titres prog plus calmes, plus traditionnels. La guitare et les claviers se marient parfaitement pour tisser de subtiles ambiances. Le disque continue et on se surprend à rapidement fredonner la mélodie des instrumentaux "Hightech Human" et "Spring Evolution". Ces morceaux regorgent de feeling et d'énergie. Bravo ! AMARTIA se permet le luxe de nous surprendre et de nous laisser quelques minutes de répit à travers des compositions moins complexes: guitare sèche, piano et voix sur "Don't be sorry", simple guitare sur "A quiet place". Loin de faire uniquement du remplissage, ces compositions équilibrent le disque en alternant les rythmes et les intensités.

Il est toujours aventureux de faire des comparaisons mais la musique proposée par AMARTIA me rappelle celle du groupe britannique ARENA ou PENDRAGON sur son dernier opus ("Pure") ou encore les français d'ARRAKEEN (rapport au chant féminin). Soulignons la qualité du travail accompli sur le production et le son général de cet album. Le résultat est remarquable si on considère les moyens financiers forcément limités des français. 

AMARTIA semble avoir trouvé depuis 3 ans cohésion et stabilité. Le groupe a toujours su proposer une musique de qualité. Sa chanteuse, Britta, est un de ses principaux atouts. Son timbre de voix est très agréable, très expressif. A travers ses textes, elle a insufflé au groupe une identité et une profondeur remarquable. Les expérimentations linguistiques ont été laissées de côté (chant en français, anglais et allemands sur l'album "Marionette") afin de ne garder que l'essentiel. Si vous en avez marre des groupes progressifs qui tournent à rond à sans cesse recycler YES et GENESIS, essayez AMARTIA et vous ne serez pas déçu.

Oshyrya (08/10)

www.myspace.com/amartia

www.facebook.com/amartiaband

Gofannon Records – Pervade Productions – Socadisc / 2009 

Tracklist :
1. Delicately 2. Grey Circles 3. Not a Detail 4. Hightech Human 5. Don't be sorry 6. Your Attention 7. Spring Evolution 8. Accuracy 9. Another 10. A quiet place 11. Rain's end

 

Shakra – Everest

oshy_08032009_ShakL'album précédent des suisses de Shakra, Infected, avait quelque chose de résolument heavy-metal dans l'idée, avec une agressivité nouvelle apportée à leur hard-rock hautement FM et commercial. "FM et commercial" dans le meilleur sens du terme, notez: des chansons accrocheuses qui font taper du pied et bouger la nuque de manière ravageuse en plongeant l'auditeur dans la meilleure des humeurs. Cette évolution avait été unanimement saluée par la critique comme par les fans: on pouvait penser qu'ils continueraient dans cette voie… mais le groupe en a apparemment décidé autrement.

Everest marque le retour à un hard-rock FM, de haute facture certes, mais plus calme. Quelques introductions ou passages instrumentaux pourront être plus énervés, mais l'ensemble de l'album opère… une « regressive evolution », en fait: seule « Ashes to Ashes » reste vraiment dans l'humeur rageuse d'Infected. Il faut dire qu'avec quatre ballades sur douze chansons au total… la moyenne du métronome baisse, forcément. Des ballades qui font certes régulièrement bouger le pied (et lever le poing), pour la plupart, mais des ballades. A savoir « Why, Anybody out there », « Hopeless » et « The Illusion of Reality », voire « Right between the eyes » en power ballad un tantinet haineuse et sachant que Love & Pain échappe au titre de sixième ballade grâce à ses couplets. Etrange choix par contre de mettre les trois chansons les moins inspirées dans la première partie de l'album: « Love & Pain » comme power ballad, « The Illusion of Reality » comme chanson binaire et sombre et « Why » comme ballade à jouer à la guitare acoustique au coin du feu sont toutes trois trop répétitives (ou longuettes?) pour que la sauce puisse vraiment prendre.

On en revient donc à un album qui fait sérieusement taper du pied, un peu moins bouger la nuque, et fera lever le poing en concert, tout en gardant quelques accents de l'énervement de leur album précédent. Un bon album pour amener votre âme sœur faire un tour en voiture en fait, faites juste attention à ne pas rater la pédale de frein à force de taper du pied. « Hopeless » sera parfaite pour finir votre petite ballade, en tant que fond sonore pendant que vous admirerez un soleil couchant au-dessus de la mer…

En conclusion: un album qui ne révolutionnera pas l'histoire de la musique, mais qui s'avèrera très utile pour votre gymnastique du pied !

Polochon (07/10)

 

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AFM Records / 2009

Tracklist 01. Ashes to Ashes 02. Love & Pain 03. Let me lie my life to you 04. The Illusion of Reality 05. Why 06. The Journey 07. Regressive Evolution 08. Anybody out there 09. Right between the eyes 10. Dirty Money 11. Insanity 12. Hopeless

Deathlike Silence s’érige une nouvelle fois devant nous mais la plupart ne connaissent pas ce groupe finlandais. Avec pour compagnon Spinefarm Records, il y a des chances que des ailes leur poussent et leur permettent de prendre leur envol hors de leur contrée.
Ayant en son sein, l’ex-claviériste des masqués de Lordi, Enary (Erna Siikavirta). Deathlike Silence s’en rapproche par sa volonté de proposer un hard rock heavy teinté de thèmes horrifiques. Voici venir le grave digger metal ou le fossoyeur metal si l’on s’en tient à la langue de Molière mais aussi à leurs photos promo. Saturday Night Evil est d’ailleurs illustré avec une imagerie extraite de L’Exorciste mais détournée pour faire apparaître cet homme à la pelle qui creuse les tombes.

En fait de grave digger metal, il s’agit d’un simple heavy mélodique entraînant et bien ficelé avec possibilité d’atteindre le haut des charts finlandais. Chaque morceau possède la ligne mélodique qui égaye l’écoute d’autant que le guitariste ne se prive pas de rajouter ses solos courts mais efficaces.
La chanteuse possède un grain de voix rock très prenant à l’image de Tinna Karlsdotter (co-chanteuse dans All Ends avec Emma Gelotte, sœur de Bjorn d’In Flames). Le tempo est rarement soutenu, la rythmique est plutôt dense à la façon d’Hammerfall. Les morceaux sont bâtis sur un modèle unique qui fatigue sur onze morceaux. Deathlike Silence se paie même le luxe de nous pondre une reprise à sa sauce du Moonlight Shadow de Mike Oldfield (qui devait beaucoup à la partie chantée par l'écossaise Maggie Reilly). 
Voilà un album qui se laisse découvrir avec plaisir mais qui laisse un goût d’inachevé et de trop consensuel. Un album passe partout qui devrait avoir des difficultés à sortir de son champ d’action très restreint.

Clayman (05,5/10)

www.deathlikesilence.com

Spinefarm Records / 2009
Tracklist (44:26)
1. Trapped in the Night 2. And You Cry 3. Who’s Gonna Bury Me 4. Dagon 5. Till Death Tears Apart 6. Troops of Armageddon 7. Shadows Fall 8. The Headsman 9. They’ll Eat Us 10. Moonlight Shadow 11. Burning Flesh