Le maintien en activité d'Icon par John Wetton et Geoff Downes en surprendra plus d'un. Si ce projet créé il y a cinq ans déjà pour permettre aux deux vieux compères de rejouer ensemble aura bien servi de « sas de décompression » avant la reformation du line up originel d'Asia, il ne se bornera donc pas au rôle de trait de liaison : avec ce troisième disque, alors qu'Asia tournera en Europe dans les mois à venir, Icon démontre que le groupe a une vraie identité autonome. Et les éléments originaux qui tranchent avec la musique habituelle d'Asia se retrouvent bel et bien encore une fois ici : présence d'un violoncelle, voix féminine de Anne-Marie Helder et, sur ce « 3 », apparition d'une harpe. En conséquence la musique est plus apaisée que celle d'Asia, se montrant souvent très souvent mélancolique  au possible (« Destiny », « Raven »). Il est vrai que la voix, assagie et langoureuse de John Wetton, se prête plus que jamais à cette orientation stylistique. Malgré quelques titres typés plus hard (« Twice The Man As I », l'énergique « Sex, Power And Money »), le propos est différent de celui d'Asia : moins immédiat et progressif mais toujours aussi intense. Écouter le majesteux « My Life Is In Your Hands » ou le médiéval « Anna's Kiss » occasionnera un plaisir certain aux fans d'Asia mais aussi amateurs de mélodies tout à la fois planantes et lyriques. Personnellement j'adhère entièrement à la démarche de Wetton et de Downes qui effectuent le tour de force de proposer de la part d'Asia un nouveau disque tout à fait réussi tout en conservant une qualité musicale indéniable pour ce projet certes parallèle, mais en rien périphérique. 

Baptiste [8/10]

Frontiers / 2009

Ce n’est pas de toute première gaieté de s’enfiler un album de Dark The Suns, ces finlandais ont l’art de tuer toutes velléités de joie naissante dans votre esprit.
All Ends in Silence n’est pas un condensé de joie en rondelle, il exprime plutôt un certain malaise dans le registre bien connu du gothic metal à la Sentenced et tous ses petits camarades allié à une énergie plus mordante à la Before The Dawn.
Ce second opus n’est pas une explosion d’ingéniosité, il donne l’impression, lors des premières écoutes, de s’enfiler un seul et même morceau.
Pourtant, un charme indéniable se dégage de ces dix morceaux. Un alliage de riffs mélodiques (un peu trop basique) avec un clavier plus suave parfois légèrement plus énergique pour donner le vertige et forcer l’auditeur à repérer les détails et les variations qui captivent. « All Ends in Silence » se laisse apprivoiser sans difficulté, l’immersion est facilitée en cela par « Unbroken Silence » et « Everlasting », véritable tube en puissance.
Là où les guitares ne sont pas inventives, les claviers créent les mélodies et s’avèrent indispensables au bon déroulement de l’album car ils affirment le charme du groupe. Indéniablement l’oreille se porte sur ces sonorités d’autant plus lorsqu’elles sont magnifiées par le chant féminin doucereux au milieu du chant agressif masculin de rigueur et presque trop évident.

Tout n’est pas indispensable sur cet album, son intérêt s’amoindrit au fil de l’écoute comme si une graduation de la puissance et de l’efficacité des morceaux avait été instaurée. « Unbroken Silence » est indéniablement le titre le plus fort puis l’accroche décroît au fur et à mesure. Même si cette sensation d’amoindrissement d’intérêt ne vous parvient pas, la trop grande similarité des morceaux fera le reste. Dommage car cet album est très agréable à écouter malheureusement il ne peut pas prétendre à décrocher les étoiles vu sa trop grande linéarité.

Clayman (06.5/10)

Firebox Records – Innovative Promotion / 2009

Tracklist (44:49) : 1. Unbroken Silence 2. Everlasting 3. The Dead End 4. All Ends in Silence 5. Sleepless Angels 6. Cold Dawn 7. Rimed with Frost 8. The Rain 9. Guardians 10. Gone

…AND YOU WILL KNOW US BY THE TRAIL OF DEAD (ToD pour les besoins de cette chronique) est un groupe américain fondé au milieu des années 90 à Austin au Texas par Conrad Keely et Jason Reece, deux amis d'enfance. Les deux premiers opus sortent en 1998 et 1999 sur des labels indépendants. Ils vont permettre à ToD de taper dans l'œil des majors et de rapidement signer chez Interscope pour les trois réalisations suivantes A l'été 2007, les américains décident de financer eux-mêmes l'enregistrement d'un nouvel album sans avoir de contrat puisqu'ils ont quitté Interscope devant le manque d'intérêt du label. Finalement, ils trouvent un accord avec les allemands de Superball Music pour la publication de ce The Century of Self, sixième chapitre de l'aventure ToD. On ne peut pas qualifier la musique proposée ici de métal. Il s'agit d'un joyeux cocktail mélangeant le rock avec des éléments indie, progressifs…

Pour caricaturer ToD où la rencontre inattendue entre BLUR, PINK FLOYD et SMASHING PUMPKINS. Rien que cela. Ma première impression à l'écoute de cet album a été l'incompréhension. Ce disque recèle un foisonnement indescriptible. Les mélodies, les rythmes, les atmosphères sont en perpétuelle évolution. On s'accroche à une mélodie rock sur "Isis Unveiled" puis on bout de 2 mn, le groupe est déjà passé à autre chose et nous embarque dans un break martial et lent. Mais que l'on ne s'y trompe pas, la majorité des compositions de ToD sont d'une grande efficacité. L'ouverture "Giants Causeway" est absolument énorme, majestueuse. "The Far Pavilions" et "Ascending" sont des titres rapides et tranchants. « Insatiable (One) » et «Luna Park » sont des chansons toutes simples, pas de fioritures, le groupe va à l'essentiel. Tout est de savoir si l'auditeur adhère à la démarche du groupe. Ce chaos organisé se reflète également dans le line-up du groupe. Pas moins de 6 musiciens forment ToD. Et ils sont tous multi-instrumentalistes: vous trouvez 3 guitaristes, 3 joueurs de piano, ils chantent tous… Et ils ont pris l'habitude de détruire un partie de leurs instruments à la fin des shows… sympa. A la lecture du site internet on se rend compte qu'ils sont juste complètement barrés. Ne me demandez pas de noter cet opus. …AND YOU WILL KNOW US BY THE TRAIL OF DEAD en appelle directement à la sensibilité de chacun, on aime ou on déteste. Le passage par la case myspace est obligatoire afin de vous faire une idée.

Oshyrya

Site Officiel :  www.trailofdead.com

Myspace Officiel :  www.myspace.com/trailofdead

Superball Music – Replica / 2009

Tracklist (53:28) :
1. Giants Causeway 2. Far Pavilions 3. Isis Unveiled 4. Halcyon Days 5. Bells Of Creation 6. Fields Of Coal 7. Inland Sea 8. Luna Park 9. Pictures Of An Only Child 10. Insatiable (One) 11. Ascending 12. An August Theme 13. Insatiable (Two)