Archive for octobre, 2009

Cannibal Corpse (interview 2009)

On a encore lâché le Castor dans un tour bus, une fois de plus il revient avec une vidéo (Murder One : un jour on trouvera un groupe pour garder cette brute ?). La victime ? Paul Mazurkiewicz, batteur de Cannibal Corpse. Entretien réalisé le 06/10/09 – Vosselaar – Biebob


Itw Paul Mazurkiewicz Cannibal Corpse drummer… by metalchroniques

Venomous_The_Demondome_SymphonyIl y a trois ans, déjà, alors que j’avais reçu coup sur coup les albums d’Hysteria et d’Amethyste, j’avais fait ce constat flagrant : la scène brutale française n’a rien à envier à d’autres scènes qui bénéficient d’une couverture médiatique et d’une renommées plus importantes. Trois ans ont passé, Benighted a entre-temps sorti Icon, un album dévastateur au possible, Purgorified a également fait ses premiers pas, et voici que Deviant Surgeons nous balance dans les dents un premier album foutrement efficace.

« Deviant Surgeons ? Inconnus au bataillon ! », me direz-vous peut-être, et pourtant, ce groupe composé de membres ayant officié notamment chez Bliss of Flesh ou chez Amethyste a (presque) toutes les raisons de vous plaire. Pourquoi cet enthousiasme de ma part ? Pourquoi, malgré tout, cette petite réserve ? Attendez, vous allez vite comprendre.

Commençons par les points forts de l’album. Dès Introspection, l’auditeur sait que les Deviant Surgeons ont mis le paquet pour nous proposer un premier album convaincant : ce mariage du metal et de la musique symphonique, comme l’a déjà fait notamment Darkane par le passé, amène l’auditeur tout doucement vers le premier véritable morceau de l’album, Venomous Blasphemy… et nos chirurgiens n’y vont pas par quatre chemins. Lourd, puissant, dévastateur, le death brutal des Deviant Surgeons n’est pas sans rappeler celui d’un Immolation. Mais ce premier morceau n’est qu’une mise en bouche avant la suite. Au fil des morceaux, nos amis boulonnais nous proposent une véritable leçon de death brutal, où le mid tempo côtoie les blasts implacables. Tout cela sent bon le premier effort réussi sur toute la ligne, le meilleur départ qu’un groupe pouvait espérer…

C’était trop beau pour être vrai… Après plusieurs écoutes, force est en effet de constater que le tableau n’est pas aussi rose et que quelques petits points négatifs viennent ternir mon enthousiasme initial. Tout d’abord, le groupe semble peiner à s’affranchir de ses influences et reste ainsi dans l’ombre des groupes dont il s’inspire. Cependant, étant donné que le tout est exécuté de main de maître, il serait malvenu de faire la fine bouche. Non, le problème est ailleurs…

En effet, qui dit « premier album » dit rarement « production parfaite », et celle de Venomous – The Demondome Symphony pose problème. Sans être pour autant mauvaise, la prod’ est quelque peu terne, plate et ne rend pas justice aux compositions, qui perdent ainsi en puissance, notamment au niveau du chant et de la batterie. Dommage, d’autant plus que je suis persuadé que ce même album, avec une bonne production, aurait certainement fait des ravages…

Il convient donc de se poser la question fatidique : les points forts de l’album sont-ils suffisamment bons pour faire oublier ces points faibles ? La réponse est indéniablement oui, les Deviant Surgeons sont assurément promis à un bel avenir… Retenez bien ce nom, je suis persuadé qu’on entendra à nouveau parler d’eux d’ici peu !

Mister patate (08/10)

myspace.com/deviantsurgeons

Autoproduction / 2009
Tracklist (:)
1. Introspection 2. Venomous Blasphemy 3. The Guinea Pig Limits 4. Our Perception of Perfection in Perversion 5. Thirteen Days, Infected Blood 6. Complete Vengeance 7. Before They Eat 8. Perverse Is My (He)Art 9. Personihility : Destroy We Must

 

Austrian Death Machine – Double Brutal

Austrian_death_machine-doublebrutalUn an à peine après la sortie de Total Brutal, voilà que le frontman d’As I Lay Dying revient avec une seconde offrande à la gloire d’une de ses idoles, Arnie le Governator. Plutôt rapide, non ? En effet, mais étant donné le nombre de films auxquels a participé Arnold, la source d’inspiration semble presque intarissable, et Tim Lambesis s’y donne à cœur joie. Dès le premier véritable morceau, le ton est donné, avec des riffs en béton et un refrain fédérateur, simple et efficace, que tout le monde peut reprendre en chœur dès la première écoute, à plus forte raison lorsque l’on connaît le film d’où vient cette citation. Fans d’Arnie, vous vous en donnerez à cœur joie !

Mais les fans de Metal, dans tout ça ? Austrian Death Machine vaut-il vraiment le détour ? Ne s’agit-il pas d’un simple groupe parodique qui mise tout son succès sur le simple fait que ses morceaux, entrecoupés de quelques interventions délirantes d’Arnold himself, optent résolument pour une approche fun ? Ceux qui n’auraient pas encore entendu le premier opus du groupe peuvent être rassurés : derrière cette approche plus « légère » et détendue se dissimule un groupe talentueux, minutieux, qui en impose par sa maîtrise musicale, un peu comme Ultra Vomit, qui parvenait, sur son dernier album, à faire sonner ses morceaux comme du Motörhead ou du Immortal (ce qui m’avait personnellement surpris, moi qui pensais qu’ils n’étaient pas foutus d’aligner deux riffs corrects sans partir dans un délire musicacal).

La seconde partie de l’album, quant à elle, est composée de covers de morceaux qui avaient été utilisés dans le cadre de films où figurait Arnold (ou devrais-je plutôt dire Ahhnold ?). On y retrouve notamment du Metallica, les Misfits, Motörhead, Judas Priest et un Gotta Go d’Agnostic Front repris à la sauce Governator of the West Coast.

Dans une scène Metal où la plupart des nouveaux groupes (la plupart du temps médiocres) se prennent au sérieux comme s’ils venaient de sortir l’album de l’année, Austrian Death Machine fait l’effet d’une bouffée d’air frais made in California qui redonne la pêche et le sourire. À découvrir d’urgence si vous n’avez pas encore succombé à l’Arnie-mania !

Mister Patate (07.5/10)

www.facebook.com/AustrianDeathMachine

www.austriandeathmachine.com

myspace.com/austriandeathmachine

Metal Blade Records / 2009

Tracklist (55:29) : 1. Double Ahhnold 2. I Need Your Clothes, Your Boots, and Your Motorcycle 3. Let Off Some Steam Bennett 4. Who Writes the Songs? 5. It's Simple, If it Jiggles it's Fat 6. See You at the Party Richter 7. Hey Cookie Monster, Nothing is as Brutal as Neaahhh 8. Who Told You You Could Eat My Cookies? 9. Come on Cohaagen, Give Deez People Ehyar 10. Who is Your Daddy, and What Does He? 11. Come on, Do it, Do it, Come on, Come on, Kill me, Do it Now 12. Allow Me To Break The Ice 13. Conan, What is Best in Life? 14. Intro to the Intro 15. T2 Theme 16. Hell Bent for Leather (Judas Priest Cover) 17. Time Travel: The Metallica Conspiracy 18. Trapped Under Ice 19. Iron Fist (Motörhead cover) 20. Recalling Mars 21. I Turned into a Martian (Misfits cover) 22. Killing is My Business…and Business is Good (Megadeth cover) 23. Tactically Dangerous – Cannibal Commando (Goretorture cover) 24. Gotta Go (Agnostic Front cover)