Archive for février, 2010

Trophallaxy – Dawnfall

Oshy_27022010_TroPour paraphraser la bio disponible sur le site internet du groupe, TROPHALLAXY est une formation suisse de métal symphonique, ayant vu le jour début 2007. Ils affichent comme principales influences NIGHTWISH et SONATA ARCTICA. Réalisant leurs premiers concerts en 2008, les cinq membres du groupe sortent en juillet de cette année une démo quatre titres, Unfairytale, enregistrée dans leur local de répétition. Cette démo permet aux suisses de se faire connaître en passant plusieurs fois à la radio dans leur pays. Les concerts s'enchaînent alors en 2009, avec différentes dates en Suisse. Ils décident donc de passer la vitesse supérieure en enregistrant un album entier en studio professionnel. Ce premier opus sort en décembre 2009 sous le nom de Dawnfall.

Premier titre « Beautiful Autumn Day » assez entrainant et sympathique. Cela reste très classique avec des claviers très présents et une solide rythmique. L'utilisation d'un violoncelle est l'une des marques de fabrique des suisses et c'est très appréciable. Le son de claviers sonne un peu trop « Super Mario » à mon goût et la guitare manque de puissance et de tranchant en rythmique mais ce n'est pas bien grave. Approche beaucoup plus agressive pour « Dawn », grosses guitares et ambiance plus sombre. Le chant de Joëlle Graz évolue également vers les sommets, les aigus sont parfois hésitants mais sa prestation d'ensemble est très bonne. Dommage qu'une pointe d'accent apparaisse ici et là. Les chansons s'enchainent naturellement, sans faute de goût.

TROPHALLAXY a essayé de varier les rythmes et les ambiances. Le pari est réussi même si le disque a tendance à s'essouffler un peu sur la fin. Il est assez étrange de constater que la guitare est presque systématiquement sous-mixée par rapport aux autres instruments. Cela manque nettement de punch. On peut tirer un grand coup de chapeau à ce groupe car pour un premier véritable album, ce Dawnfall est bien agréable. Malgré leur jeunesse, les musiciens offrent tous une très belle prestation et ils se placent comme de solides outsiders sur la scène métal symphonique européenne. TROPHALLAXY applique avec sérieux et acharnement la méthode du parfait album de métal symphonique. Mission accomplie mais il serait préférable que le groupe développe son propre caractère et une personnalité plus marquée. Les musiciens manquent sans doute d'expérience. Parions que les prochaines compositions seront déjà plus matures. Courage, vous êtes sur la bonne voie ! PS : pour vous procurer cet album, dirigez-vous vers la page contact du site internet du groupe. Il est à la vente pour 30 CHF.

Oshyrya (07/10)

 

Site Officiel :  www.trophallaxy.ch

Myspace Officiel :  www.myspace.com/trophallaxy

Autoproduction / 2009

Tracklist (57:08 mn) : 1. Beautiful Autumn Day 2. Dawn 3. Lost On A Dying World 4. Dreamcatcher 5. Listening To The Rain 6. Light The Sun 7. Unfairytale 8. The Haven 9. Rock The World 10. Ice Landscape

 

Flown – Child In A Box

Les Franciliens de FLOWN nous présentent leur première réalisation Child in a Box. Ce groupe, assez mystérieux, n'est composé que de deux individus: Flo (chant / guitares / batterie) et Jack (basse). Et ils nous proposent une plongée profonde dans un rock sombre et torturée très très influencé par les ténors américains du genre. A l'écoute de cet album on citera aisément NICKELBACK, CREED ou encore SOUNDGARDEN. Il me semble d'ailleurs que le timbre de voix de Flo est parfois assez proche de Chad Kroeger.

Les mélodies sont méticuleusement ciselées pour rapidement exprimer leur plein potentiel, les refrains sont puissants et facilement mémorisables. Une chanson comme « Stay Away » serait loin de faire tâche sur un album des formations américaines pré-citées. Ce disque est très pro, on est loin de pouvoir imaginer qu'il ne s'agit là du travail que deux personnes. La production est très bonne et la maîtrise technique est très impressionnante. Nos deux compères tabassent dur. L'atmosphère générale est assez lourde et pesante, tout cela se respire pas le bonheur. Le chant torturé et très expressif de Flo fait des merveilles et renforce cette mélancolie.

Cet opus est assez long, près de 72 minutes de musique. On peut apprécier cette démarche mais le soufflé à tendance à retomber sur la fin. Les dernières chansons finissent par se ressembler. Conscients de l’écueil, FLOWN a voulu varier un maximum les rythmes et les ambiances. On passe du mid-tempo « Sex Addiction » et à la quasi-ballade « Still Together ». Pari à moitié réussi car j'ai fini par me perdre sur la fin de l'album qui est un peu long. On se trouve heureusement à nouveau en terrain connu via la dernière chanson qui reprend et développe le thème du titre d'ouverture.

Cet album aurait le potentiel de faire un gigantesque carton aux USA tellement les influences rock/postgrunge ont été intelligemment assimilées. Je crains malheureusement qu'à de rares exceptions ce genre ne rencontre que peu de succès en France. Souhaitons avoir complètement tord et que FLOWN trouve le succès mérité.

[08/10] Oshyrya

 

Site Officiel: http://flownrock.com

MySpace Officiel: http://www.myspace.com/flownrock

 

2010, Underclass

Tracklist (72 mn) 01. Child in a Box (Part 1) 02. Stay Away 03. Someone Else 04. Still Together 05. Inside 06. Answers 07. Love and Reason 08. Sex Addiction 09. Pig 10. Let Me Down 11. Loulou's Song 12. Like No Other 13. Close to You 14. Into My Eyes 15. Child in a Box (Part 2)

Son : Ma foi très correct.
Lumière : Saturée, très… et verte, très, pour Gamma Ray!
Ambiance : Très festive.
Moments forts : « Rebellion in Dreamland » ou « Send me a Sign »… dans la subjectivité la plus totale, s'entend.

 

Il faut d’abord tirer un énorme coup de chapeau à ceux qui ont eu le courage de braver les éléments en ce 10 février 2010 pour s’assurer un premier rang au Trabendo : en entrant dans la salle avant le concert, pour interviewer Kai Hansen, je me suis retournée deux secondes pour dire bonjour de loin à des gens que j’ai l’habitude de voir en concert…. et quand j’ai vu le nuage de neige qui tombait derrière (sachant que deux minutes avant nous marchions tout à fait tranquillement et au sec dans le parc de la Villette), j’ai été ravie de me dire que j’allais passer cet après-midi ou au moins une partie à l’intérieur ! Il paraît qu’il y a eu de gros éclairs à un moment pendant ces chutes de neige… un régal météorologique, pour résumer. D’autant que le concert commence finalement une heure en retard, peut-être un peu à cause de notre interview (…mais bon, elle était callée à 14h et Kai a fait surface à 16h !), ou bien aussi parce que certaines balances ont beaucoup duré alors qu’elles avaient déjà commencé tard… Au final Secret Sphere n’a pas pu faire de balances et les gens ont commencé à entrer alors qu’ils commençaient à installer leurs instruments… vive les journées « impro totale ».

Secret Sphere :
J’étais persuadée que le chanteur officiel ne manquait que les trois premières dates, si bien que j’aurais pu constater ses progrès (ou non) à Paris… mais finalement c’est encore son remplaçant qui officie ce soir. Ma foi il chante correctement, avant de me rendre compte de mon erreur je « le » félicitais pour ses progrès… sauf qu’il trichait, puisqu’il avait envoyé un double !

Pour être tout à fait honnête, je connaissais bien ce groupe il y a quelques années, en résumé je l’aimais bien malgré un chanteur trop mouette, mais ça fait bien 4-5 ans que je n’avais plus eu l’occasion de suivre leurs activités. Je savais donc en gros à quoi m’attendre, mais en gros seulement. Et finalement j’ai bien aimé, ça n’est définitivement pas « ze groupe of ze year or of ze millenium » mais ils se défendent, et surtout ils se défendent en jouant des titres suffisamment variés pour qu’on ne s’ennuie pas. La seule chose que je n’ai pas comprise est la taille du clavier : un énorme truc type clavier de piano… mmh certes, c’est excessivement lourd et encombrant, mais quelle est l’utilité si on utilise au plus 4 octaves ? Ca mangeait une place énorme sur scène cette chose… mais bon, si ça l’amuse. Et puis on va dire que certains sont attirés par les grosses voitures, lui ça a l’air d’être les gros claviers ! En dehors de ça ils se font plaisir, jouent sérieusement mais avec le sourire… j’ai hésité à rire sur la blague du chanteur au sujet de Carla Bruni (un truc un peu scabreux en résumé) mais bon c’est des italiens et il est vrai qu’en Italie il vaut mieux avoir un grand sens de l’humour face à la politique et aux femmes qui gravitent autour… Le public rentre d’ailleurs bien dans le truc (pour une première partie limite inconnue, s'entend), enfin c’est une bonne introduction à ce concert : cool cool.

(Note : Chris Bay était tellement stressé (l’avait eu des problèmes avec son micro pendant la balance de Freedom Call le pauvre choupi) qu’il me semble bien que Secret Sphere avait déjà commencé quand il est allé sur scène pour vérifier qu’une bâche intermédiaire de Freedom Call aurait la place d’être casée entre les deux sur les côtés… brave bête, chacun son stress je suppose.)

Freedom Call :
Ahlalala, ces chers Freedom Call… Ils faisaient souvent des première parties il y a quelques années, et puis ils ont disparu, allez savoir pourquoi. Je leur ai toujours fait le même reproche, même en live : c’est sympa, c’est marrant, c’est positif… mais c’est tellement répétitif que ça finit par devenir mou ! Mais bon, Chris Bay est tellement souriant, essayons de lui rendre sa bonne humeur…

C’était très happy metal. C’était plein de sourires. Le bassiste est limite meilleur chanteur que Chris Bay mais comme sur les refrains c’est Chris qui prenait la note basse et le bassiste la note haute, tout le monde a cru que c’est le bassiste qui gâchait l’harmonie… ma foi ça fait aussi partie du jeu. C’était plein de bonne humeur. Le public était bien dedans, pogos dans les premiers rangs et toute cette sorte de choses. Voilà voilà. Mais en dehors de ça, même si ça m’a moins lassée que les fois précédentes… j’ai toujours dit que Freedom Call c’est « les Gamma Ray de la Petite Maison dans la Prairie », et je le maintiens !

Le line-up de Freedom Call a beaucoup changé depuis la dernière fois que je les avais vu : le seul membre que je connaissais déjà était Chris Bay. Ce qui tombe bien puisque c’est le leader. J’ai quelques réserves sur le batteur, mais je pense que c’est surtout parce qu’il ne s’est pas encore « approprié » ces chansons : il est immensément moins bourrin que Zimmermann (qui était avant dans Freedom Call, il en était même un des membres fondateurs de mémoire), en soit ça peut tout à fait convenir à ces chansons… mais ça n’était pas encore assez bien posé, j’ai trouvé. Mais bon, ça va venir je suppose. J’ai également moyennement apprécié l’attitude « je sais que vous m’aimez et que vous venez en grande partie pour moi ! » de Chris Bay, je sais bien qu’il a toujours été comme ça mais… je ne sais pas, je préfère les musiciens plus modestes je suppose. Au moins le fait-il le sourire aux lèvres, avec son éternel sourire jusqu’aux oreilles : ça fait un peu benêt, mais au moins ça n'est pas agressif.

Je n’ai jamais été très fan de ce groupe, vous l’aurez compris, d’où ce compte-rendu mitigé. Ceci étant dit, sincèrement, c’était plein de bonne humeur et les fans ont assurément adoré ce concert. Un concert de Freedom Call quoi, avec tout ce que ça implique dans un sens comme dans l’autre.

Set-list de Freedom Call :
We Are One
United Alliance
Thunder God
Tears of Babylon
The Darkness
Merlin – Legend of the Past
Warriors
Land of Light
Freedom Call

A la pause, voyant le succès reçu par Freedom Call, des gens se demandent ce que Gamma Ray va faire après ça, si le public sera encore dedans etc… Il faut dire que ces gens n’ont pas encore, ou pas beaucoup, vu ni Freedom Call ni Gamma Ray sur scène : c’est toujours émouvant de voir des gens se poser ce genre de questions quand on sait à quoi s’attendre… bon d’accord, être fan de Gamma Ray aide sans doute mes certitudes, mais je sais que j’ai de bonnes raisons pour être fan de ce groupe, d’abord !!

Gamma Ray :
Ce concert a été entaché de pas mal de pépins techniques : la guitare de Kai Hansen pas ou mal branchée quand ils entrent sur scène, des plantages musicaux de ci de là, et toute cette sorte de chose. Mais depuis le temps qu’ils jouent, ensemble compris, ils savent suffisamment blouser les gens pour que l’on n’y fasse pas attention à moins de les avoir déjà vus un bon paquet de fois. J’ajouterais que Kai nous a appris en interview qu’ils n’ont eu que deux semaines pour répéter cette tournée : c’était sans doute un peu juste, d’où ces quelques plantages (et les débats pour le réarrangement de telle et telle chanson pendant les balances). M’enfin m’en fiche, tant que je m’amuse à un concert ça me va très bien. Ca sourit de partout, Kai Hansen fait quelques pirouettes de ci de là, Henjo Richter s’amuse avec sa guitare, Dan Zimmermann ressemble à un tueur en série derrière sa batterie et Dirk Schlächter nous montre ce qu’est un véritable poseur de catégorie internationale. Gamma Ray sur scène quoi.

Ceci mis à part, je crois pouvoir dire que le début de tournée se ressentait même dans l’ambiance générale sur scène, ils étaient moins joueurs que d’habitude, ce genre de choses. Mais ça reste Gamma Ray, et même un concert « moyen » d’eux serait considéré comme « excellent » de la part de n’importe qui d’autre : ceux qui se demandaient, ou osaient se demander, si le public allait pouvoir se montrer plus dans le truc que pour Freedom Call ont vite compris que les deux groupes ne jouent définitivement pas dans la même catégorie. Nous avons même droit à des petits nouveaux dans le public, le genre qui slamme n’importe comment, pieds vers le bas etc… : le type s’est fait particulièrement mal recevoir, j’espère qu’il retiendra la leçon pour une prochaine fois ! Même le solo de batterie n’a pas énormément refroidi l’ambiance puisque, ô miracle, Dan Zimmerman a réussi à trouver une formule pas trop lassante, à base de Marche Turque et de Vie Parisienne : c’était vraiment très, très bien fait.

Mon seul regret concerne la set-list, non pas parce qu’il y avait beaucoup de titres du dernier album puisque je l’adore, mais plutôt parce que les morceaux choisis dans ce dernier album… ne sont pas forcément les meilleurs pour la scène. A la fois « Mother Angel » et « No need to cry », par exemple ? Je sais bien qu’elles ont une importance personnelle pour Dir et Kai mais bon… ça casse l’ambiance, en gros. « Deadlands » est sympatoche mais ne casse pas trois pattes à un canard non plus, je trouve. Alors qu’ « All you need to know », « Time to Live » ou « Chasing Shadows » ça aurait été du Gamma Ray plus sérieux, par exemple ! « Empathy » rend bien en live par contre, quant à « To the Metal »… elle a beau être taillée pour le live je persiste à dire que c’est la chanson la plus faible de cet album, mais tant pis, ça n’est pas moi qui décide des set-lists. Ces petits détails de fine bouche mis à part, ça faisait bien longtemps que je ne les avais plus entendu jouer « Gardens of the Sinner », ça devait être la première fois pour « Abyss of the Void » (que j’adore, ça tombe bien), je crois que je ne me lasserai jamais de « Rebellion in Dreamland », et « Send me a Sign » fait partie de mes deux tubes Gamma Ray-esques que-je-pourrais-me-passer-1000-fois-de-suite, etc etc… : il n’y a pas vraiment de quoi se plaindre, bien au contraire. Petit détail qui tranchait quand ils sont entrés sur scène: j'ai l'habitude de voir le claviériste d'un de leurs groupes de première partie dans un coin de la scène pour Gamma Ray… or là personne de Secret Sphere? Ils avaient envie d'être entre eux sur cette tournée ou ce clavier était véritablement trop encombrant? Allez savoir!
J’ai aussi trouvé que les lumières étaient beaucoup trop saturées mais bon c’est un détail… même si le vert était tellement souvent utilisé que je soupçonne Henjo d'avoir menacé l’ingé-light, espérant avoir une collection de photos de lui en Schtroumpf Vert d’ici la fin de cette tournée !

Enfin voilà, un bon concert de Gamma Ray mais… j’ai l’habitude d’être quasiment dans un autre monde en sortant d’un de leurs concerts, or là ça n’a pas été le cas. Ce qui peut aussi être dû au fait que j’ai participé à ce concert de manière plus « dilettante » que d’habitude (précautions pour cause de problèmes de santé à répétition récents et petite rechute récente, trucmuche, peu importe). Dans tous les cas le public ressort majoritairement lessivé, ce qui est généralement bon signe après un concert de métal… et le temps s’est calmé à l’extérieur : c’est plus pratique pour rentrer chez soi !
(…du moins après l’habituelle attente en dehors de la salle, où je finis presque photographe officielle de la petite dizaine de personnes restantes… dont des petits jeunes dont c’était non seulement le premier concert de Gamma Ray, mais le premier concert de métal tout court : c’est toujours émouvant (et mignon) d’entendre ce genre de personnes parler du concert qu’ils viennent de voir, pendant que « les vieux briscards » leur expliquent qu'il faut vraiment attraper au vol tel membre du groupe, limite en lui bloquant le passage, sinon il s'enfuit comme un voleur dans le bus, que tels autres ça va être les doigts dans le nez… et que si on rentre dans l'entrée de la salle maintenant quasi vide on aura quand même bien plus chaud! Rester au chaud a d'ailleurs sans doute aidé à convaincre Zimmermann de rester signer quelques broutilles: je crois que c'est la première fois que je le voyais s'arrêter pour signer des trucs à la fin d'un concert.)

Set-list de Gamma Ray :
Welcome Gardens of the Sinner
Empathy
Deadlands
Fight
Mother Angel
The Savior – Abyss of the Void
(Drums solo)
Armageddon
To the Metal
No Need to Cry
Rebellion in Dreamland
Man on a Mission
– Rappels –
New World Order
Send me a Sign

– Polochon –

[Photos de Gamma Ray / Photos de Freedom Call / Photos de Secret Sphere.
Chronique de To the Metal de Gamma Ray.
Interview avec Kai Hansen.]